En savoir plus | Lun 4 Aoû - 15:29 | |
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« DÉFI CHASSE INVERSÉE » Être une proie c’est une mort certaine à chaque minutes . Je suis à l’affut, tous mes sens en alertes maximum. Moi, jeune biche en fleur de l’âge tentai de fuir lui, prédateur en pleine forme. J’ignorai où je me trouvais, mais la puanteur qui émanait de cet endroit m’aidait à me cacher. Le problème est que cela l’aidait aussi lui. Mes yeux allèrent de partout, inspectant chaque recoin sombre de mon entourage. J’avais l’habitude de ce genre de situation, après tout j’étais une proie, je suis née pour survivre, pour fuir, je m’étais déjà retrouvé maintes fois dans cette situation mais il y avait toujours un mâle pour me protéger. Aujourd’hui je me retrouvai seule, les pattes dans le vase, la puanteur collant à ma peau, la mort dans l’âme. Cela faisait un moment que je me tenais immobile au même endroit, je sorti avec précaution de ma cachette improvisée. Aucun loup à l’horizon. Avec un soupir de soulagement j’allais m’élancer hors de cet endroit quand tout d’un coup VLAM ! Je fus percuté de pleins fouet, je perdis l’équilibre mis un sabot à terre, sentis une violente douleur sur mon arrière-train, un râle sorti de ma gorge. Je me relevai d’un bond me retrouvant face à mon prédateur. Un loup aussi blanc que la neige … avec des canines rouges de sang. Je m’enfuis dans une direction il tenta de me bloquer mais je fus rapide et passa à côté de lui. Je ne ralenti pas pour autant la course, zigzagant entre les arbres, le souffle court, j’étais à bord d’haleine. Plus je courrai, plus je me sentis fléchir, le loup quant à lui semblai gagner du terrain. Je me rendis vite compte que je n’allai pas rester en vie plus longtemps, peut-être est-ce cette réflexion qui me fit ralentir, je n’en ai aucune idée. Je sentis des griffes lacérant mon corps, encore une fois je tombai au sol et cette n’essayai pas de me relever. Je regardai mon prédateur, je voulais qu’il croise mon regard une dernière fois pendant qu’il me mangerait, il me fixa lui aussi. Aucune expression ne sortit de nos visages, lui savait qu’il avait gagné et moi je savais qu’il ne faisait que se nourrir. C’est ça la dure loi de la nature, naître prédateur ou naître proie, ce n’est qu’une question de chance. Je fermai les yeux quand ses crocs se refermèrent sur ma gorge. Tout est fini.
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