En savoir plus | Lun 4 Aoû - 14:41 | |
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Toi tu nais pour mourir, moi je nais pour survivre !
Le soleil était au zénith et moi.. moi je me dorais la pilule, petite crapule que je suis ! Mes longues oreilles étaient droites, aux aguets tandis que mon corps, lui s'était assoupi sur cette douce pierre pleine de chaleur. J'étais en pleine rêverie, rêvant de carottes et de choux tous plus appétissants les uns que les autres. En ces temps plutôt durs il valait mieux vivre dans nos rêves plutôt que d'affronter cette réalité qui nous offrait que quelques pousses vertes à moitié fanées. Mon rêve finit, mes yeux s'ouvrirent non sans peine. Le petit lapin bien gras qui m'était identifié dans mon rêve était bien loin du petit lapin maigrichon que je vis à mon réveil. Voyant ma maigreur je décidais de partir à la quête de bonne nourriture. M'éloignant avec prudence de mon terrier je bondissais à travers la forêt en observant le potentiel des plantes à leur dégustation, rien de très intéressant ne m'avait arrêté pour le moment. Quand soudain, le sol fit pris d'un violent tremblement et une énorme bête me barra la route. La bête était d'une taille beaucoup plus imposante que la mienne, sa posture et ses dents aiguisées trahissaient son pelage crème et ses yeux d'anges qui paraissaient faire de lui un être complètement inoffensif. Sans me faire prier, je fis volte face et entama une course contre la mort. Oui je dis bien la mort car malgré mon jeune âge je savais ce qu'était cette bête, c'était un loup. Et Dieu sait que tous les loups sont assoiffés de sang et ne se pose aucune question sur le fait de tuer un animal sans défense, ils s'en foutaient tous ! Mes pattes touchaient à peine le sol et mes oreilles s'étaient aplaties sur mon crâne, je ne voulais plus qu'une chose, atteindre mon terrier, je savais que tout n'était pas perdu, bien que ce soit de grosse bêtes ils avaient une pointe de vitesse beaucoup moins importante que les lapins et une agilité beaucoup moins impressionnante ! Je jetais un regard apeuré par dessus mon épaule et vit très proche de moi, le fameux lupin. Chacuns de ses muscles se contractaient tour à tour, sa gueule était entrouverte prête à croquer tout ce qui auraient le malheur de lui passer sous le museau. Il semblait puissant mais sa respiration breve et saccadée trahissait sa fatigue. Je repris alors espoir et accelera à m'en crever les poumons. Le loup me suivait toujours mais je sentais que ce n'était plus pour très longtemps. Et j'eu raison, quelques longues minutes plus tard, le sol ne tremblait plus, il s'était arrêté laissant dégager sa colère à l'aide d'un puissant grognement. Mon terrier était maintenant tout près, je m'y glissa et pria le Dieu de la nature de m'avoir ainsi sauvé la vie. Même si, si ce n'était pas moi qui périrait sous ses douloureux crocs se serait sans aucun doute une autre pauvre bête ..
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