Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
I'm the hero of this story. I don't need to be saved
Je courais, la gueule grande ouverte, la respiration haletante. Des mumures, des tracas, des sifflements.. J'étais pris d'un profond mal de crâne. Tout en courant je secouais la tête dans tous les sens avec l'espoir qu'ils me laissent tranquille. Tout à coup, le calme complet. Je m'arrêtais, essoufflé de cette course poursuite et pris le temps d'observer le paysage dans lequel j'avais à présent mis les pattes. J'eu un soudain mouvement de recule en sentant la texture rocailleuse qui se logeait sous mes pattes. De douloureux souvenirs m'envahirent le cerveau et je soufflais d'un grognement assourdissant sans même me rendre compte de brefs mots dont seuls 4 pouvaient clairement se distinguer :
" Humains.... Monstres... Cages... Injections "
Pris d'un élan de folie je me jetais sur la route, haineux. Bizarrement quelque chose avait changé, ce chemin n'était pas comme celui .. celui. Bref l'autre. Ce chemin était sans vie, les monstres étaient en bien mauvais état sur le bas coté de la route, tantôt renversés tantôt massacrés, ils faisaient moins les malins dans cet état ! Mes oreilles se dressèrent aussi petites soient-elles vers les carcasses. L'œil vif je m'avançais vers elles. Je sentais la haine monter, je sentais les douleurs subies et je sentant le goût immonde de ce médicament. Je bondissais sur la caracasse et lui jeta mon dévolu, enchaînant coups de griffes et coups de crocs, j'entrepris la décomposition de ce molosse avec toute la détermination du monde. Ma colère calmée je descendis de ma proie en ferraille qui malgré tout avait tenue bon et continua mon chemin sur ce morceau de bitume qui semblait meurtris, lui aussi. Quelques instants plus tard, un morceau de vie fit son entrée, un corbeau se posa près de moi, sur une petite branche au bord de la route, tellement près qu'il semblait voir que je n'avais absolument pas faim. J'eu surement raison car il restait là, à piailler sans raison sans même me lancer un seul regard, je semblais invisible. Un hurlement agacé sorti de ma gueule afin faire taire se vacarme, et l'oiseau s'envola.
Il faisait chaud. Jamais la jeune demoiselle n'avait connu une telle chaleur. Elle croyait que le soleil voulait la tuer, pour qu'elle souffre ainsi. Mais heureusement que les sang de soleil de sont plus là, parce que sinon ce serait bien pire que maintenant. La demoiselle au pelage blanc immaculé avançait vers l'Autoroute éventrée. D'un pas décidé, elle se mit à trottiner vers l'endroit où les carrosseries reposaient. Oilossë ne savait pas quelle heure il pouvait bien être. Dix sept heures ? Un peu moins, peut-être. La chaleur l'envahissait. Haletante, la femelle blanche commençait à avoir ses chaleurs. La saison était arrivée, et la demoiselle ferait bien de surveiller ses arrières. Les mâles pleins de testostérones, y en a assez. M'enfin après tout, pourquoi ne pas se laisser tenter par une partie de jambes en l'air. Oilossë en avait gardé un bon souvenir. Très bon même. Il suffit de trouver un mâle partant, et le tour est joué. Devant elle, il n'y avait rien. Mais parfois, elle croyait voir une silhouette. D'une couleur assez douce d'ailleurs. Cette ombre, elle la voyait souvent. Oilossë se rapprocha, méfiante.
« Qui êtes-vous ? »
En cette période des chaleurs, la demoiselle était plus douce. Elle avait tendance a être moins agressive et à souvent se laisser faire. Si les mâles veulent profiter d'une partie de plaisir avec elle, Oilossë se montrera ouverte, mais attention. Une fois la période terminée, la femelle sera de nouveau agressive et sanglante.
codage par #FK. 014
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Lun 4 Aoû - 11:47
Et l'oiseau s'envola, le calme opérant son retour. Sa truffe s'agita soudainement d'une telle vivacité qu'il s'étonna lui-même. Une odeur lui titillait chaleureusement le nez, celle d'une femelle. Comme tout mâle qui se respecte, qu'il soit fou ou non, rien n'est plus agréable qu'une douce odeur féminine en ses temps de chaleurs. Ses pastilles dorées scrutèrent avec attention le paysage sombre qui s'offrait à elles. Après quelques secondes de recherches, sans avoir le besoin de traquer plus longtemps cette odeur, elle s'offra à lui. Effectivement une belle louve grande et fine s'avançait avec prudence vers le jeune mâle. Les yeux rouges de la demoiselle faisaient un véritable contraste avec les siens plus orangers et moins agressif. Psychose enfonça par reflexe ses griffes profondément dans le sol et adopta une position ni agressif ni chaleureuse, plutôt préventive. Ses fonctions auditives furent demandées lorsque la femelle prit la parole : « Qui êtes-vous ? »
Cette question raisonna dans sa tête comme un écho. C'est vrai ça au fond qui était-il ? Après avoir regardé la femelle de haut en bas, les yeux luisants de désir il finit par répondre :
« Mon nom est Psychose. »
C'est avec étonnement que je concluais qu'il prononça ces paroles calmement, peut-être était-il dans un de ses jours ou sa déraison ne se fait pas sentir. Peut-être la louve aurait l'illusion de sa normalité ? Tout à coup Psychose défit ses yeux de ceux de la femelle et regarda un rocher, non loin de leur emplacement. La louve le fixait depuis maintenant trop longtemps, c'est alors qu'il émit un grognement. Il regarda attentivement ce rocher pour ne plus penser aux yeux rouges qui ne le lâchaient pas. Que cherchait-elle ?