AGE : 2 ans
SEXE : Femelle
MEUTE : Solitaire
RANG : //
PARENTÉ : //
AUTRES INFORMATIONS : //
MON PARRAIN / MA MARRAINE : //
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FORCE : 4
AGILITÉ : 7
ENDURANCE : 9
Caractère
Ysu est avant tout une louve indépendante. Non pas qu'elle soit solitaire, mais elle affectionne particulièrement sa liberté. Peut-être est-ce sa fierté qui l'empêche d'obéir si facilement aux ordres ? C'est sûrement cette même fierté qui la mène seule sur les chemins, plutôt que dans une meute.
De plus, Ysu est souvent en quête d'aventure, et ses escapades la conduisent parfois à des situations risquées, voire dangereuses. Si cela témoigne de son courage, cela témoigne aussi de ses côtés quelques peu spontanés, voire parfois irréfléchis. Oui, parfois, l'adrénaline est la meilleure des solutions pour oublier ses problèmes. Et puis, quel ennui si rien ne se passe dans sa vie. Ysu le sait bien, l'ennui et la peur sont meilleurs amis...
C'est de la même manière qu'Ysu avait l'habitude de s'exprimer face aux autres loups. Plutôt franche, assez joueuse, parfois sarcastique, elle fatiguait parfois les plus sages. Mais depuis la perte de ses plus proches amis et de sa sœur, Ysu n'est plus si vivante, et seul Destin sait si les événements lui redonnerons le sourire ou l'éteindrons à jamais.
Physique
Ysu est une louve d'environ un mètre vingt, soit relativement petite. Son pelage gris clair à blanc recouvre un corps de corpulence moyenne. En quelques mots, sans être très musclée, Ysu sait pourtant se défendre, mais elle sait qu'elle doit s'endurcir si elle ne veut vraiment plus craindre d'être seule. Cependant, Ysu a appris à se servir de son corps, puisqu'elle sait chasser, et se débrouille même pour nager.
Mêlée à la couche de neige que représente son pelage, une cape de poils noirs, comme un dépôt de cendre recouvre son dos. Sa truffe brille comme un morceau d'ébène à l'extrémité de son museau. Comme son frère, Ysu est un morceau de neige qui aurait traversé un feu de bois, dont les braises perdues auraient formées deux yeux clairs, brillants comme des pépites.
Sous son pelage, les marques invisibles d'anciennes petites blessures et brûlures marquent le souvenir du jour où le sol à explosé. Mais peu importe, la douleur a disparu depuis longtemps.
Histoire
Je ne me souviens pas de la première sensation de ma vie. J'aurais aimé, je crois, mais qui peut se souvenir de l'époque où, encore trempé, on découvre pour la première fois le monde dans lequel on est condamné à vivre ?
Je sus née lors d'une nuit printanière, aux côtés d'Imago, mon frère, et Ull, ma soeur. Lui était un petit louveteau au pelage cendré. Elle, était un peu plus grande déjà, et son pelage était presque immaculé, si l'on omettait ses pattes et le bout de son museau.
J'ai vécu un an de ma vie auprès de cette famille. Nous étions heureux, du moins autant qu'on peut l'être lorsqu'il faut guetter sans cesse le ciel et la terre de peur de finir en lambeaux, et parfois, se priver de manger pendant plusieurs jours consécutifs face aux réserves vides. Les pillards, les traqueurs, les pluies et parfois même le soleil m'effrayaient. Mais il m'arrivait de tout oublier, lors des jeux avec ma fratrie. Je sus très tôt qu'ils seraient probablement ma seule source de courage face au monde.
Mais je grandissais, et l'envie de découvrir le monde était chaque jour plus forte. Ma peur, si elle ne diminuait pas, se terrait en moi, disparaissant devant mes rêves et mes espoirs. Le monde était-il plus beau ailleurs ? Comment savoir ? Je me doutais que mes espoirs étaient vains, mais je ne supportais plus de rester au même endroit sans cesse par sécurité. Il me fallait de l'action, et je savais que j'avais sûrement autant de chances d'y rester en me terrant ici, qu'en partant rencontrer de nouveaux loups. Et puis, l’excitation du voyage semblait enfermer ma peur, me délivrant peu à peu de cette sorte de douleur continue.
J'en parlais de plus en plus à Ull, et, bien que celle ci tentait de me raisonner, ses yeux brillaient de désir à chaque fois que je lui parlais "d'ailleurs". C'est ainsi que peu après notre premier anniversaire, nous décidâmes de partir. Imago, lui, décida de rester auprès de nos parents, considérons que nous étions inconscientes de partir seules. « C'est du suicide, vous êtes en sécurité ici ! » disait-il souvent.
Nous partîmes tout de même. Peu après, nous rencontrâmes Wurn, un grand loup blanc solitaire. Après avoir sympathisé avec nous, il se joignit à notre duo. Puis, quelques temps plus tard, ce fut au tour de Ledvill, un petit loup brun, de croiser notre chemin. Nous formions bientôt un petit groupe, qui chaque jour se solidifiait un peu plus. Nous avions créer des liens forts entre nous, et plus rien ne pouvait nous séparer. J'appris à oublier la peur, j'appris un peu à me battre, je compris de nouvelles techniques pour chasser. Un jour que nous trouvâmes un lac peu infecté, j'appris même à nager.
Pendant plusieurs mois, je découvris la joie pure. L'aventure et l'amitié me faisaient oublier la froideur de ces terres. Ce n'était pas facile tout les jours pour autant. Nous faisions sans cesse attention aux réserves, aux blessures, aux maladies, aux autres. Mais cela n'avait plus tant d'importance.
Ou presque.
Car ce petit morceau de paradis me fila soudainement entre les pattes, lorsque le sol explosa.
Je me souviens de l'éclat de la lave dans la nuit, de sa chaleur effrayante. Je me souviens de ma contemplation béate. Je me souviens du cri d'Ull pour que je régisse. Ce jour là, j'ai couru sans réfléchir. Je ne pouvais plus réfléchir. J'ai fuis simplement, écoutant les cris d'Ull.
« Cours Ysu, cours ! »
Je ne me suis arrêtée que lorsque je ne sentit plus cette sensation de brûlure intense sous mon pelage. Je n'avais rien. Je ne me retournai qu'à ce moment précis. Et ce fut à cet instant que je découvrit ce qui me glaça réellement le cœur. Ull venait de s'écrouler devant moi. Son pelage si blanc était brûlé de parts et d'autres, révélant sa peau nue, dangereusement attaquée par la lave et le feu. Plus loin, Wurn soutenait Ledvill avec difficulté pour l'éloigner de la zone de danger. Je me senti défaillir.
Ledvill ne survécu pas à ses multiples brûlures, et dans les heures suivantes, il n'était plus. Ull, elle, respirait difficilement, gémissaient, perdait parfois connaissance. Sans guérisseur, je ne pouvais rien faire pour elle, malgré tout mes efforts. Je n'avais pas su être là pour elle, pas su la protéger. Lorsque j'avais enfin laisser échapper dans un sanglot que j'étais coupable, Wurn m'avait immédiatement contredite.
Ull parvint à résister quelques temps, mais son état s'aggravait chaque jour. Elle commençait à développer de plus en plus de symptômes, et Wurn refusait que je l'approche, disant qu'elle pouvait être contagieuse. Il commençait à me répéter qu'il fallait abandonner notre vie de solitaire. Il disait :
« Ull ne va pas s'en sortir, et nous non plus si on continue. Regarde comme nous sommes impuissants ! Rejoignons une meute ensemble, Ysu. »
Mais pour moi, renoncer à mon indépendance, et tout ce qu'on avait vécu jusque là était impensable pour l'instant. Après de longs moments de négociations et de refus, Wurn fini par partir, me laissant seule avec une Ull délirante et aux portes de la mort. Je cru que j'allais devenir folle moi aussi. J'avais perdu en quelques jours mes deux meilleurs amis, et bientôt, ma sœur aussi. Comment ai-je tenu ? Je n'en ai toujours pas la réponse, mais les blessures qui se sont alors ouvertes ne sont toujours pas refermées.
Lorsque Ull me quitta finalement, je sus que je voulais être seule. Peut-être était-ce de la fierté, mais pour le moment, je devais revenir à ce que je voulais réellement, revenir à moi-même. Bien sûr j'allais devoir faire un choix. Solitaire pour toujours ? Retrouver un petit groupe ? Intégrer une meute ? Je ne le savais pas moi-même. Je devais d'abord me reconstruire.