Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
J'étais aux environs de la serre. Ce gigantesque dôme de verre, bien qu'un peu détruit désormais, et empli de la faune et la fore, était mon terrain de chasse actuel. Bien évidemment, dans peu de temps, paranoïa oblige, je changerais de terrain de chasse et brouillerai toutes les traces de ma présence en ces lieux. Mais pour l'instant, je devais visiter, afin qu'en cas de fuite, je sache quels chemins je ne devais à tout prix pas emprunter. J'étais donc arriver dans une tourbière. A chaque pas, la vase accrochait mes pattes, produisant un écœurant bruit de succion qui me retournai l'estomac. L'odeur, quant à elle, était vraiment forte et, autant le dire honnêtement, c'était l'odeur la plus nauséabonde que j'avais jamais senti. La puanteur m'emplissait les narines mais, en revanche, elle masquait les odeurs. Un désavantage pour chasser mais un avantage pour fuir. De ci de là, j'entendais de nombreux crapauds et grenouilles, ainsi que des insectes. Je pouvais aussi sentir, fuyant à chacun de mes pas, les têtards. Alors que je marchais parmi les roseaux à l'apparence sinistre, je pus apercevoir, pas très loin, un silhouette. Une silhouette lupine. In extremis, je pus me rattraper de pousser un cri de terreur. Je ma plaquas dans la vase, arrêtant de bouger, allant même jusqu'à cesser de respirer. Pitié qu'il ne me trouve pas, pitié qu'il continue sa route, qu'il ne m'ait pas remarqué... Je ne veux plus voir de loups ! Plus jamais ! Les loups sont des créatures cruelles et égoïstes. Ils font le mal, ils... Les bruits de pas se rapprochaient. Le côté droit de mon visage me brula, comme un avertissement à ce que j'avais vécu. Ne t'approche pas. Ne t'approche pas plus, couinais je en moi même. Ne t'approche pas, je t'en supplie, ne t'approche pas. L'envie de fuir me tenaillait mais, si je faisais cela alors qu'il était aussi proche de moi, qui sait si j'avais une réelle chance de m'enfuir ? Qui sait s'il ne me rattraperait pas en quelques foulées à peine ? Cette idée n'était envisageable qu'en cas d'avant dernier recours, le dernier étant la bataille. Oui, je n'allais pas me laisser faire. Sil tentait quoi que ce soit contre moi, je le tuerais. C'était lui ou moi. Et j'allais survivre, peu importe ce qu'en pensait les créatures horribles que sont les loups.
– Réduit la gravité des Blessures reçues
– Augmente la gravité des Blessures de l'adversaire
BONUS CHASSE (Trait de faction)
– 2 proies au lieu d'une seule lors d'un 18 au dé
– 1 Lancer de dé de chasse supplémentaire
– +3 aux résultats du dé de chasse
Compétence d'élite :
Mer 19 Avr - 11:50
CRAINDRE LA FOUGUE
Force : 4 Agilité : 8 Endurance : 8
Freki & Skadi
Freki trottinait parmi les tourbières. Son regard capta la fuite d'un lièvre à sa droite mais elle n'était pas là pour chasser. Elle cherchait Geri. Pourquoi continuait-elle à le chercher ? Elle n'en avait aucune idée. Lui se fichait complètement d'elle, mais elle était trop stupide pour arrêter de penser à lui. Cela faisait deux mois déjà, deux mois qu'elle suivait des pistes qui ne menaient à rien. Elle ne savait même pas si il était encore en vie. Fatiguée de chercher pour rien, Freki s'arrêta en soupirant. Soudain, un mouvement agita les roseaux un peu plus loin. Freki redressa la tête et poussa un léger grognement. L'odeur d'une solitaire flottait dans l'air. L'Aldark resta là un moment, attendant que l'inconnue se montre, mais elle n'en fit rien. Finalement, la jeune louve s'approcha des roseaux à pas lents, les muscles tendus, prête à bondir à la moindre menace. Mais lorsqu'elle arriva devant l'autre louve et écarta les roseaux, elle découvrit une masse de fourrure noire recroquevillée sur elle-même. Tremblante, la solitaire était pétrifiée par la peur. Lorsqu'elle releva la tête vers Freki, cette dernière eut un mouvement de recul. Toute la partie droite de son visage était arrachée, laissant place à de sanguinolentes cicatrices. Son œil aussi avait été arraché, laissant place à une orbite vide. Freki avait les yeux écarquillés, ses prunelles émeraudes fixant avec horreur ce massacre. Qui avait bien pu lui faire ça ? Qu'était-il arrivé à cette pauvre louve ? Reprenant peu à peu contenance et ne voulant pas effrayer l'inconnue davantage, Freki s'assit et baissa la tête à sa hauteur. «Est-ce que ... est-ce que ça va ?, demanda-t-elle en bégayant. Malgré tous ses efforts, elle ne pouvait détacher son regard des blessures de la louve. -Comment t'appelles-tu ?» Si Geri avait été là, il lui aurait probablement dit de laisser les faibles se débrouiller seuls et de ne pas perdre de temps avec la solitaire. Il aurait ajouté avec son air toujours mauvais qu'il ne donnait pas cher de la vie de cette dernière. Mais Freki avait toujours été beaucoup plus sociable que lui, et heureusement d'ailleurs.
Lorsque je leva mon visage vers celui qui venait d'ouvrir les roseaux, ce dernier eut un mouvement de recul. Très certainement effrayé par mon apparence abominable, ces cicatrices qui jamais ne partiraient, m'enfermant dans mon passé à tout jamais. La femelle brune claire fixa l'air horrifiée la partie de mon visage désormais si sensible. Je la fixa d'un air méfiant, les crocs légèrement sortis. Elle n'avait pas l'air bien méchante mais ce n'était qu'une façade, une couverture pour masquer sa véritable apparence, celle d'un animal cruel et sadique. La louve s'assit près de moi et baissa la tête. J'eus un brusque mouvement de recul et fis quelques pas à reculons. Ne m'approche. Ne m'approche ou je serais obligée de te faire du mal. Pas que cela me dérange spécialement mais la douleur est atroce, je ne veux pas faire de mal, je ne veux pas devenir comme eux, je ne veux pas faire d'autres moi... La louve demanda alors, sa voix bégayant. -Est-ce que ... est-ce que ça va ? Je leva mon unique oeil d'ambre vers elle et le plongea dans ses yeux d'émeraudes. -Comment t'appelles-tu ? Je restais méfiante. Une couverture peut être très solide. Je tenta de me donner un air détaché et commença ma phrase, ma voix rendue rauque de n'avoir, pendant si longtemps, pas parlé. La dernière fois remontait à quand déjà ? C'était avant la mort de Tsu. -Je suis... Je toussa violemment, prise de convulsion et repris, ma voix normale revenue. Je suis Crainte Abyssal, ou tout simplement Skadi. Je marquas une pause. Un long blanc s'installa avant que j'enchaîne. Et toi ? Bien évidemment ce n'était pas parce que je lui parlais que je lui faisais confiance ou quoi que ce soit. au contraire, j'étais toujours méfiante et mes pattes continuaient de trembler. Je voulais fuir. Partir. Vite. LE plus loin possible. Le plus loin possible de ce démon qui se donnait de faux airs. Je fixa une nouvelle fois le visage de la femelle, qui avait l'air assez gentille. Bien trop gentille. elle cachait quelque chose, c'était certain.
– Réduit la gravité des Blessures reçues
– Augmente la gravité des Blessures de l'adversaire
BONUS CHASSE (Trait de faction)
– 2 proies au lieu d'une seule lors d'un 18 au dé
– 1 Lancer de dé de chasse supplémentaire
– +3 aux résultats du dé de chasse
Compétence d'élite :
Jeu 18 Mai - 18:32
CRAINDRE LA FOUGUE
Force : 4 Agilité : 8 Endurance : 8
Freki & Skadi
L'inconnue fixait Freki d'un air terrorisé. Puis, elle donna l'impression de se calmer quelques peu et, d'une voix hésitante, entreprit de répondre aux questions de la jeune Aldark. «Je suis... Je suis Crainte Abyssal, ou tout simplement Skadi. La solitaire était prise de quintes de toux qui ne rassurait pas l'Ignis. Vu son état, elle aurait bien besoin d'un guérisseur. Mais elle ne pouvait se résoudre à l'amener chez les Aldark, toute la meute ne serait certainement pas de son avis. Skadi ... Un nom original. -Et toi ?, reprit celle-ci. Même si la solitaire tentait de garder une certaine contenance, Freki ne pouvait que sentir la peur qui se dégageait d'elle. Skadi était la peur, la terreur incarnée. Elle semblait vivre dans cet unique sentiment, ce qui désolait Freki. La même question la torturait depuis tout à l'heure. Que lui était-il arrivé ? C'était la première fois qu'elle voyait un loup dans cet état, défiguré à ce point. Mais mieux valait ne pas traumatiser encore plus la louve, elle ne ferait que la refermer sur elle-même ou fuir. En vérité, cela importait peu à l'Aldark, mais son cœur lui disait d'aider au maximum Skadi. -Freki., lâcha-t-elle soudainement. Mon nom est Freki, je suis une Ignis de la meute Aldark. Elle tentait de paraître la plus sympathique possible, mais la louve face à elle semblait toujours aussi terrifiée par la jeune Aldark. Freki soupira intérieurement. Il n'allait pas être facile d'obtenir sa confiance, loin de là. Elle devait se montrer patiente et calme pour parvenir à comprendre ce qui s'était passé. Freki s'allongea face à Skadi, d'un air totalement décontracté. Elle tourna la tête de côté et bailla longuement pour lui faire comprendre qu'elle n'était nullement agressive et qu'elle avait tout son temps. Elle fit un geste du museau vers le côté droit du visage de Skadi. -Est-ce que ... ça fait mal ?», demanda-t-elle d'un ton hésitant.