Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
L'oscillation des corps pendus au dessus de lui avait quelque chose d'hypnotisant. Il n'avait jamais cru qu'un bon jour, il verrait autant de cadavres de ces bipèdes l'ayant martyrisé toute sa jeunesse. Il faut l'avouer, c'était l'un des plus grands soulagements vécus depuis son arrivé ici. Il se roula sur le dos nonchalamment, s'installant avec confort sur le sol mousseux de la forêt. Il n'y avait pas de pluies, ici, et il était tranquille. Il ne risquerait pas de se faire ébouillanter vivant et mis à la poêle par le prochain cannibale passant par ici. Son regard grisâtre se posa doucement sur les cadavres sifflant au gré du vent. La plupart du temps, les loups qui venaient ici exécrait les araignées se promenant partout. Le tricolore aimait bien ces araignées, au contraire de ses autres confrères. Il les compta. Toutes celles passant dans son champ de vision, il les compta une par une. Lorsqu'il fut satisfait, repu, il soupira longuement, se tortillant dans son bonheur. Vingt-quatre araignées, sinon plus. Vingt-quatre, c'était un chiffre rond, ça portait bonheur. Maintenant qu'il était lancé, il devait compter. Il leva les yeux pour observer les corps pendus, et il les comptas, eux aussi. Il était plus difficile de les compter, avec toute cette brume qui commençait à se faire plus imposante. Il se sentait comme dans un nuage, un énorme et immense nuage. Cette pensée le fit rire. Un rire aigu, distordu et un peu effrayant dans le contexte. Il devait se concentrer, il devait compter, encore et encore. Il compta les cadavres, et ce, trois fois de suite. Il voyait quatorze marcheurs pendus. Quatorze bipèdes punis pour ce qu'ils faisaient subir aux siens. Quatorze humains dont la vie s'était écourtée de manière plutôt horrible. Tant pis pour eux. Il retroussa un peu les babines pour témoigner son agacement vis-à-vis de ces marcheurs, puis se releva. Ce qu'il n'avait pas remarqué, c'était qu'une présence s'était installée à ses côtés. LA brume devenait épaisse et le tricolore n'avait pas su le voir avant... de tomber truffe à truffe avec cet inconnu.
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Lun 28 Juil - 20:54
Il n'y a qu'une différence entre vivre et exister[LIBRE]
«Jamais, jamais, jamais, n'abandonnez jamais»
(Jauges: Force: 16, Agilité: 11, Endurance: 12)
feat Naïa & Gasper
Je me promenais tranquillement dans la forêt aux pendus, en me promenant ici, je n'avais aucune chance de finir brûlée, car il n'y avait pas les pluies ici. Cependant, nous étions dans la brume, alors on ne voyait pas toujours devant soi. C'était effectivement, ce qui se passait en ce moment, je ne voyais pas grand chose. J'utilisais mes sens, et je continuais de marcher, j'étais prise dans mes pensées. Pendant, que je marchais, je sentis une odeur, d'un loup. C'était celle d'un mâle et il semblait faire partie des solitaires, comme Aaron, mais je ne le voyais toujours pas. Pendant que j'étais dans mes pensées, et que je marchais, je fonçais directement, dans une masse pleine de fourrure et cela me fit reculer. J'étais même nez à nez, alors je me sentis un peu gênée.
"Je suis désolée. Avec cette brume, on ne voit rien."
Ensuite, la brume semblait se dissiper un petit peu et je pus enfin voir le mâle, un mâle quand même assez portant et il avait une fourrure tricolore. Il était tout de même joli comme spécimen. Alors, je le regardais puis me présentait.
Une louve, de par l'odeur qui lui vrilla les narines, venait tout juste de lui foncer dedans. Il resta un peu surpris, comme il l'était toujours à chaque nouvelle rencontre, et recula un peu, afin de dissimuler sa gêne dans la brume. Elle lui parla. Il ne répondit rien, son regard argenté toujours posé sur elle de manière farouche, timide, gênée. Qui était-elle, pourquoi lui parlait-elle, que voulait-elle? Il n'y avait qu'une louve, une seule, et ce n'était pas amusant à compter. Il se racla la gorge, histoire de se remettre les idées en place. Il ouvrit la gueule lentement, comme s'il avait plus récemment perdu le don de parler.
-Gasper. Je suis Gasper.
C'est tout ce qu'il répondit. Il retourna dans son mutisme par la suite, son regard quittant la femelle pour aller se poser sur l'arbre derrière elle. Cet arbre, plein d'araignées énormes, plein d'araignées qu'il pouvait compter. Il see perdit. Dans sa tête. Dans son monde. Puis il commença à compter les araignées à nouveaux. Neuf araignées. Il y en avait moins que tout à l'heure, et ce n'était pas un chiffre pair. Ça ne portait pas bonheur. La panique s'empara de lui, et son regard se posa à nouveau sur la femelle. Son souffle se fit plus court. Il devait se calmer, cette anxiété soudaine n'avait pas raison d'être, mais celle-ci grandissait à vu d’œil.
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Mer 30 Juil - 22:06
Il n'y a qu'une différence entre vivre et exister[LIBRE]
«Jamais, jamais, jamais, n'abandonnez jamais»
(Jauges: Force: 16, Agilité: 11, Endurance: 12)
feat Naïa & Gasper
Alors, je regardais le loup qui était là, il ne semblait pas très jasant. Cependant, peut-être que je l'avais interrompu dans ses pensées, cela aurait pu fort bien arriver, mais après un temps de silence. Le mâle répondit à ma question. Il me disait qu'il s'appelait Gasper. Alors, la louve se secoua puis le regarda et elle lui sourit.
"Je suis heureuse de faire votre rencontre Gasper."
Je souris de plus belle puis ensuite, le loup semblait retourner dans son mutisme, même plutôt je trouvais qu'il semblait anxieux, mais je ne savais pas vraiment pourquoi. Alors, j'observais ce qu'il regardait, il semblait avoir fixer son regard sur des araignées. Je le regardais et essayait d'engager la conversation. Cependant, le loup ne semblait pas très ravi de me parler.
"Je suis de la meute Esobek et d'après votre odeur, vous faites partie des solitaires."
J'espérais que je ne l'avais pas dérangée et interrompu des pensées profondes. Je ne pouvais pas faire grand chose, à part attendre la suite des évènements.