De nouvelles régions impliquent de nouvelles règles. Il était temps pour les Sekmets de prendre de l’avance sur leurs voisins. Khadar avait donc pris la décision de partir explorer les alentours de la chaîne de montagne. Mord-Nuit était les plus hautes qu’il n’avait jamais parcouru et regorgeait de choses à découvrir.

C’est donc accompagné que le loup avait décidé de pousser leur exploration jusqu’au passage des Géants. L’endroit était régulièrement traversé par les Spectres-Tyrans et ces derniers avaient la réputation d’être négligeant. Un bon moyen de faire quelques découvertes. Et ils ne furent pas en reste.




Un Grogneur. Le camion de taille modeste avait foncé contre un Porte-mort à moitié enseveli dans la montagne et le moteur encore chaud fumait. Comme la plupart des véhicules, la carrosserie brunes s’écaillaient et était crevé de dizaines d’impact de balle. Le Grogneur avait de toute évidence été endommagé par une attaque.

Pestilence des Crânes bondit en direction du camion, trop curieux et excité à l’idée d’une belle trouvaille. Si le chauffeur était vivant, il était certainement armé.




L’arrière du camion était partiellement éventré par le choc et offrait un passage tout indiqué pour les loups. Khadar contourna le Grogneur et se plaça de sorte à apercevoir au mieux le conducteur. Ce dernier ne bougeait plus, tombé contre le tableau de bord, mais le loup perçu un faible mouvement. Il respirait.




Autrefois, les loups négociaient avec un chien du nom d’Astaroth. Ce « cadeau » serait peut-être l’occasion d’entrer en contact avec de nouveaux chiens… Ne jamais sous-estimer l’influence des chiens…

Folie peut être la meilleure des compagnies. C’est tout du moins, ce que Khadar tentait de se convaincre. Si l’apocalypse broyait les plus faibles, elle faisait de Tyrannie et Démence, ses anges de première ligne. Mais qu’importe, tant que le travail était fait et obéit. Khadar s’était approché du Grogneur, intrigué par l’odeur d’essence qui s’en échappait sur l’avant. Le genre d’odeur qui précède les incendies, songea-t-il en espérant se tromper. Son regard se déporta vers l’homme effondré sur son volant qui n’avait pas bougé d’un iota.

L’appel du Sinistre le fit relever les oreilles en direction de l’arrière du Grogneur. Khadar claqua des mâchoires et s’élança dans sa direction.




Pestilence bondit à l’intérieur du camion et observa à son tour l’objet inconnu. En déposant ses griffes sur la surface rugueuse, il constata qu’ils avaient à faire avec du métal. Un arme ? Peut-être. Seul les Spectres étaient capable de trouver une utilité à un tel engin. Même endommagé, il pourrait avoir de la valeur.




Le loup se glissa le long de l’objet, longeant l’intérieur de la camionnette, il découvrit plusieurs sac empilés les uns sur les autres. À l’odeur, il était presque certain de ce qu’il y trouvait.

Comment ne pas toujours être sur ses gardes avec un compagnon de route régulièrement visité par les fées ? L’avantage des fous, c’est qu’ils ne craignent rien et peuvent devenir le meilleur de vos bras armés. Khadar appréciait cette fièvre meurtrière qui habitait le Sinistre, bien qu’il lui fallait trouver encore la meilleur façon de le contrôler. Il obéissait, mais pas suffisamment au goût du guerrier. Et évidemment, le loup réagit au quart de tour en entendant Zagan engager la conversation avec un autre. Khadar sortit d’un bond du Grogneur et découvrit à son tour le chien.

Rien à voir avec la meute de chiens qui menait la danse à la ville morte. Ce chien là n’avait plus grand chose sur le dos, et le loup aurait parié que ses maîtres soient morts. Sûrement alerté par le hurlement du loup. Mais le guerrier semer ne laisserait pas un cabot des grands chemins se servir dans ce butin. Il avait mieux à faire avec un autre groupe de chien bien plus intéressant…

Khadar se dressa, posant un regard méprisant sur le misérable canidé. Oh, il savait ce qu’il devait faire. Il ricana d’un air mauvais.




Massacrer ce chien serait un exercice facile. Khadar laissa à son Sinistre compagnon, le loisir d’attaquer le premier, ne serait-ce que pour apprécier sa soif de sang et son goût du carnage sur ce chien miteux. Une fois débarrassé du canidé, ils pourraient d’adonner au reste de leur programme…

Quel plaisant spectacle que celui du carnage. Ses reflets vermeilles se mêlent à l'immaculé de son pinceau, sa musique de souffrance s'élève en gémissement, rythmé par les coups de crocs. Un tableau à admirer. Khadar laissa son comparse à son massacre, préférant la contemplation à la sueur. Ce misérable cabot n'avait pas la moindre chance contre le loup blanc, cela ne faisait aucun doute.

Le chien soupira finalement et le Sinistre s'exécuta, fidèle aux instruction. Parfait. Pestilence parti de son côté, avec pour direction, la ville morte. Il savait où rencontrer la meute de chien qui semblait tenir en respect un partie des sacs à puce de la région. On verra bien jusqu'à quel point la confiance règnera...