Exode du Brasier Blanc [Sekmet 1]

Lun 6 Fév - 22:01

Survivre ensemble

F: 100 - A: 100 - E: 100

Cela ne faisait que peu de temps qu’Athos et sa troupe étaient rentrés de leur expédition en quête de nouveaux territoires. Si rien d’intéressant n’avait été trouvé, ils avaient néanmoins pu voir à quel point les terres aux alentours étaient mortes. Athos le sentait, quelque chose n’allait pas, quelque chose allait tout bouleverser, il le ressentait jusqu’au plus profond de lui-même. Pourtant, jamais il n’aurait pu deviner qu’une telle chose se serait produite. Après un entrainement seul, Athos était revenu pour entrainer les jeunes, soit Epsilon et son fils, Illidan. Soudain, en plein entrainement, Athos s’était figé, comme si son instinct lui criait, non, lui hurlait que quelque chose d’horrible allait se produire. Pourtant, rien ne se produisit. L’entrainement continua, le soleil était déjà couché, mais il restait quelques faibles lueurs. Après ces échauffements, les jeunes furent libérés et Athos continua de s’occuper des affaires de la meute. Certains adultes ne dormaient pas encore, dont Daren. Athos vint alors à lui et lui proposa une chasse nocturne. Les deux loups partirent ensemble, ombre sombre et ombre luisante dans la nuit. Pendant la chasse, le même présentiment s’empara de Athos. Ce dernier se figea en pleine chasse, ce qui sembla étonner l’autre Sekmet. Athos baissa lentement la tête pour regarder ses griffes. La première secousse fut ressentie sous les pattes des loups du Brasier Blanc. Athos lança un regard à Daren, il voulait s’assurer qu’il ne rêvait pas, que la terre avait bel et bien tremblé. L’expression de l’autre loup le fit comprendre que oui. Non, ce n’était pas un rêve. Mais le début d’un long et douloureux cauchemar. Les loups ne le savaient pas encore, mais à ce moment, la lave commençait à recouvrir les terres autour de la Fissure.

Athos se précipita vers la tanière de sa meute. Au loin, il vit quelqu’un courir dans l’autre sens, une silhouette noire comme la nuit, suivie de près par une silhouette plus lumineuse. Arrivé sur les terres, ce fut un scénario de catastrophe. Des feux avaient commencé à naitre, des cris retentissaient. Les Sekmet avaient un fort instinct de survie. Déjà, ils s’étaient regroupés, en tentant d’être sûr de pas trop s’éloigner les uns des autres.
« Mettez vous par groupe de quelques uns et ne vous quittez pas des yeux ! Allez y, allez y ! On se retrouvera à mon hurlement lorsque nous serons sorti de cette galère, mais pour l’instant partez avec vos proches et surveillez vos enfants ! »
Déjà, les petits groupes commençaient à quitter cette terre de désolation. Car il ne fallait pas tous fuir en même temps. Déjà, parce que si la lave arrivait sur un seul d’entre eux, ils étaient tous morts, ensuite, la terre était trop fragile pour supporter le déplacement de toute une troupe et il fallait limiter les risques et multiplier les chances de survie. Chacun veillait les uns sur les autres, Athos avait confiance en les siens, ils y arriveraient.
Malheureusement pour les Sekmet, ils étaient plus proche de la fissure que les deux autres meutes, ce qui leur laissait moins de temps pour s’organiser. Mais ils s’en sortaient, ils s’en sortiraient toujours. Avec une maitrise qui étonna Athos, les plus jeunes comme les plus vieux tentaient de se rassurer les uns les autres sans montrer la peur qui grondait en eux, ils gardaient l’air fier, la tête droite. Ils allaient survivre à cette nouvelle épreuve. Il le fallait. Athos vérifia. Le groupe de Nilaya était parti, il crut la reconnaitre, mais rien n’était moins sûr, des loups étaient déjà partis pour sauver leurs peaux. Après avoir passé en revue tout le monde, Athos fut secoué par un sentiment glacial. Illidan ! Ni Illidan ni Epsilon n’étaient là ! Et Aaricia, était-elle partie ? Il avait tant regardé tout le monde qu’il n’arrivait plus à savoir si sa sœur s’était déjà enfuie. Le feu, ce même feu qui jaillissait dehors, était à l’intérieur de l’esprit d’Athos. Jamais il n’avait été si bouillonnant. Il se mit à hurler :

« Illidan !!! ILLIDAN ! »

Son fils, il n’avait vu nulle part la silhouette de son jeune fils ! Et sa sœur, où pouvait bien être sa sœur ? Déjà partie ? Non, elle ne serait jamais partie sans son frère, quitte à en mourir. L’incertitude le faisait bouillir. Tout en courant, il aboya à Daren :

« Tente de trouver des retardataires, ramasse tous les loups que tu croises ! Il ne faut laisser personne, si tenté qu’il reste quelqu’un ! »

A-Delta ©

Mer 8 Fév - 13:41

Exode du brasier blanc

Jauges : Force : 8 | Agilité : 5 | Endurance : 7

Après s'être entrainé une bonne partie de la journée avec son père et Epsilon, le jeune prince était rentré directement au campement. Il avait mangé un morceau de viande, puis était allé se coucher dans sa tanière. Son corps était fatigué, et pourtant, il ne parvenait pas à s'endormir. Depuis cette après-midi, il ressentait quelque chose d'étrange. Une chose qu'il n'arrivait pas à comprendre, et qui pourtant, le perturbait. Aujourd'hui, l'attitude de son père avait été pour le moins étrange. Il semblait inquiet. Illidan avait fait mine de ne pas s'en apercevoir, mais il se doutait bien que quelque chose n'allait pas. En réalité, lui même avait une désagréable impression.

La nuit était déjà bien avancée lorsqu'il finit enfin par s'endormir. Cependant, son sommeil fut de courte durée. Un bruit le réveilla en sursaut, précédé d'un soudain tremblement de terre. Se redressant rapidement, Illidan observa le sol vibrer sous ses pattes. Est-ce que son esprit lui jouait des tours ? Était-ce ça que son père avait ressenti ? Il secoua la tête afin de calmer ses esprits. Il était seul, ici, mais dehors, il entendait des cris de panique. Il sentait une odeur de peur et de feu émaner de l’extérieur.

La peur ne commença à la gagner à son tour que lorsqu'il sortit de sa tanière. Leur campement était devenu méconnaissable, si bien que le jeune prince resta bloqué devant cette vision durant quelques secondes. Des loups courraient dans tous les sens, la terre s’entrechoquait avec un vacarme assourdissant et la forêt était en train de prendre feu. Il sentit son sang lui battre aux tempes, lorsqu'il réalisa qu'il n'était pas en train de faire un cauchemars. La terre était en train de se fissurer. Leur territoire allait disparaitre.

D'un bond, Illidan abandonna l’entrée de sa tanière pour rejoindre un groupe de loups en fuite. Tournant la tête frénétiquement, il chercha son père des yeux. Celui-ci ne semblait pas être ici, mais sa mère avait visiblement déjà commencé à faire évacuer le campement. Il crut reconnaitre sa silhouette noire, au loin.

C'est alors qu'il pensa à sa sœur, Whisper. Ou était t-elle ? Il ne l'avait pas vue. La seule pensée qu'elle pouvait être en danger suffisait à lui faire oublier le reste. Mettant sa peur de coté, il s'empressa de rejoindre la tanière ou elle avait l'habitude de dormir. C'était un endroit qui se trouvait en retrait du campement, proche de la forêt. Lorsqu'il arriva là bas, il trouva l'endroit vide. Il ne savait pas si cela devait le rassurer ou l’inquiéter, mais il ne devait pas s'attarder ici. Le jeune prince s'apprêtait à revenir sur ses pas lorsque qu'un immense tronc d'arbre enflammé se fracassa devant lui, le séparant du reste de la meute. Il recula d'un bond, évitant les gerbes de flammes qui se dirigeaient dans sa direction. L'une d'entre elle parvint à lui atteindre légèrement la nuque, lui arrachant un cri de douleur.

La terre se remit alors à trembler, le forçant à se tenir en équilibre pour ne pas tomber. Non loin de lui, une profonde fissure s'était formée. Il devait fuir le plus rapidement possible, ou ce serait trop tard. La terre était en train de s’effondrer autour de lui et le feu de forêt gagnait rapidement du terrain. Il n'avait pas d'autre choix que de contourner la brèche jusqu'au camps, mais il devait faire vite. Il retrouverait sa sœur ensuite. Prenant son courage à deux mains, Illidan s'élança à travers la forêt. Heureusement pour lui, l'air était encore respirable. Il courut le plus rapidement possible, puisant dans toutes ses forces afin de ne pas perdre une seule seconde. D'autres arbres étaient tombés à la renverse, lui barrant la route à de multiples reprises. Illidan les sauta un à un, ne ressentant même plus la fatigue dans ses muscles. Sa course était entrecoupée de tremblements de terre plus ou moins denses, durant lesquels il devait se stopper afin de ne pas tomber. Le fracas assourdissant du sol qui se craquelait et de l'incendie lui brouillaient l'esprit, mais il continuait d'avancer malgré tout.

Lorsqu'il arriva enfin vers l'entrée du campement, son corps était en sueur. Illidan remarqua que la brèche avait grossi et s'était élargie de sorte à ce qu'elle créait désormais un véritable fossé entre lui et le campement. Derrière lui, le feu le rattrapait à toute vitesse. Illidan constata qu'il n'avait pas d'autre choix que de sauter ce gouffre, mais il était si large qu'il doutait de pouvoir le franchir d'un seul saut... En proie à l’hésitation, le jeune mâle vit soudain une fourrure blanche passer près de lui. C'était Epsilon, la sentinelle avec qui il s'était entrainé ce matin. Tout comme lui, il semblait épuisé.

- Illidan ! S’exclama le loup blanc. Ne reste pas là ! Saute !

Le jeune prince regarda derrière lui, haletant. Le feu arrivait droit sur eux, mais comment pouvait t-il sauter une telle largeur ? Il était épuisé et la chaleur commençait à lui monter à la tête. En voyant Epsilon franchir le gouffre d'un long saut, il remarqua que celui-ci n'avait atterri qu'a quelques mètres du vide.

- Courage, tu peux le faire ! Fit le mâle blanc en l'attendant de l'autre coté.

Le jeune loup acquiesça d'un signe de tête. Il avait beau être encore jeune, il était le prince des Sekmets. Ce stupide trou n'aurait pas raison de lui ! Prenant son élan, Illidan ne pensa pas au vide, en dessous. Il prit une profonde inspiration avant de s'élancer vers l'avant. Arrivé devant te trou béant, il sauta, le plus vite et le plus haut possible. Ses pattes rencontrèrent la terre de l'autre coté. Il se sentit trébucher, puis tomber à la renverse. Il n'avait pas mal, il était tellement heureux de retrouver le sol... Un nouveau tremblement de terre vint le secouer, puis les mâchoires d'Epsilon l'attrapent par la nuque afin de le relever.

- Dépêchons nous, fit t-il en se remettant en route. Le cœur battant, Illidan suivit le loup blanc jusqu’à ce qui restait de leur campement. Afin de rejoindre les autres vers l'endroit ou ils fuyaient, ils durent sauter au dessus de nombreuses crevasses tout en prenant garde aux nouveaux tremblements de terre. La carcasse de l'avion commençait à être engloutie par les flammes et la plupart des loups semblaient déjà être partis. Ils devaient être dans les derniers. Dans la pénombre, Illidan reconnut son père qui courrait dans sa direction. S'empressant de le rejoindre, le jeune prince se sentit soulagé.

- Père ! S’exclama t-il. Ou.. Ou es Whisper ?

Il avait beau être épuisé par sa fuite, cette idée ne le quittait pas. Il voulait savoir sa sœur en sécurité avant de quitter les lieux. Il préférait encore se jeter dans les flammes que de la laisser derrière.

Fiche réalisée par @Joy

Sam 11 Fév - 14:14

L'exode du brasier blanc

Jauges : Force : 35 | Agilité : 31 | Endurance : 31

Comme souvent ces derniers temps, Epsilon n'avait pas réussi à trouver le sommeil. Il avait une désagréable impression depuis quelques jours, et au lieu de rester allongé à ne rien faire, il préférait patrouiller dans les bois. La nuit était noire et pesante. Le loup blanc se sentait tendu, sans trop savoir pourquoi. Il commençait à revenir vers leur campement lorsqu'un tremblement de terre eu soudainement lieu. Surpris, il essaya de garder l'équilibre malgré la puissance des secousses. Forçant sur ses muscles, le mâle blanc avança tant bien que mal sur le sol en mouvement. Son sang ne fit qu'un tour lorsqu'il entendit derrière lui un profond craquement. Regardant en arrière, Epsilon vit une large fissure apparaitre, engouffrant en elle tout ce qui se trouvait sur son passage, arbres comme rochers. Il se mit à courir aussi rapidement possible, devant à tout prix s'éloigner de la faille. Les tremblements de terre s'arrêtaient de temps en temps, mais c'était pour mieux revenir quelques secondes plus tard. Ils le stoppaient parfois dans sa course et le forçaient à rester en équilibre. Il devait se dépêcher de retourner à la carcasse de l'avion ! Son frère était la bas !

En courant, Epsilon sentit une odeur de feu. Il tourna la tête sur le coté, remarquant les flammes qui commençaient à consumer la forêt. Ce n'était pas un simple séisme... La terre allait bientôt s'effondrer sur elle-même. Changeant de direction, le loup blanc s'engagea sur un chemin plus long, mais ou le vent porterait moins rapidement les flammes. Elle restaient pourtant très rapides, faisant monter la température de plus en plus... Epsilon tâchait d'aller le plus vite possible, mais entre les vibrations du sol et les obstacles qu'il devait sauter afin de pouvoir passer, il commençait à fatiguer. Autour de lui, le feu prenait de plus en plus de terrain, transformant la forêt en un gigantesque flambeau. La fissure continuait d'avancer, elle aussi, s'élargissant de plus en plus. A mi-chemin, Epsilon arriva dans une zone ou de multiples petites brèches avaient commencé à se former. Il les sauta une par une, prenant garde à ne pas y tomber. Ses pattes firent tomber un pan de roche dans le gouffre. Il s'écrasa longtemps après, tout au fond.

Devant lui, les flammes commençaient à faire tomber les arbres sur son chemin. Epsilon n'avait pas d'autre choix que de passer par ici. S'engageant entre les obstacles enflammés, le loup blanc les contourna rapidement, faisant attention à ne pas s'approcher du feu. Il réussit à en sortir indemne, continuant sa route à travers la forêt. Une seule pensée occupait son esprit : c'était de savoir si son frère allait bien. Il n'était désormais plus très loin du camps. Son corps était en sueur, mais il continuait de courir sans se préoccuper de sa fatigue. Pour l'instant, il avait eu de la chance d'arriver jusqu’ici. Il n'était plus qu'a quelques mètres du camp lorsqu'il découvrit que la faille lui bloquait maintenant le passage. Derrière lui, le feu grandissait de plus en plus. Pour rejoindre les autres, il devait sauter se gouffre ! En s'approchant, Epsilon vit la fourrure d'un loup se dessiner devant lui. Il reconnut rapidement le jeune Illidan, avec qui il s'était entrainé cette après-midi. Celui-ci semblait hésiter à sauter, et cela pouvait se comprendre. La faille était sans doute l'obstacle le plus grand qu'il aurait jamais à franchir... Pourtant, il devait essayer. C'était ça ou les flamme.

- Illidan ! S’exclama t-il en approchant. Ne reste pas là ! Saute !

Il ne s'arrêta pas, profitant de son élan pour franchir le gouffre d'un long saut. Il atterrit de l'autre coté de justesse, se retournant vers le jeune prince.

- Courage, tu peux le faire ! L'encouragea t-il. Il n'allait pas l'abandonner ici. Les flammes menaçaient d’arriver vers eux d'une minute à l'autre. Il savait qu'Illidan en était capable. De l'autre coté, le jeune loup se mit à prendre de l'élan. Il réussit à sauter la faille, mais ses pattes ne supportèrent pas l'atterrissage. S'écrasant contre le sol, Illidan ne poussa même pas un cri. Un nouveau tremblement de terre arriva avant qu'il n'ait eu le temps de se relever. Voyant le gouffre commencer à s'effondrer sur les cotés, Epsilon attrapa le jeune mâle par la nuque et le releva en utilisant la force de ses épaules et de sa nuque.

- Dépêchons nous, lui dit t-il avant de repartir.

Illidan le suivit à travers les décombres de ce qui avait été leur campement. Ils franchirent les obstacles qui se dressaient devant eux les uns après les autres, épuisés par leur course effrénée. Les tremblements de terre s'accentuaient, tendis que la carcasse de l'avion sombrait dans les flammes. Epsilon ne voyait presque personne dans les environs. Les loups devaient déjà avoir évacué le campement, et il espérait que son frère en faisait partie. Lorsqu'il aperçut son père, au loin, Illidan s'empressa de le rejoindre. Epsilon partit de son coté, suivant la direction dans laquelle les rescapés étaient allés. Un arbre manqua de l'écraser, devant lui. Il bifurqua au dernier instant, courant à vive allure sur la piste de la meute. Il parvint à la rejoindre au bout de plusieurs mètres. Epsilon vit son frère dès qu'il arriva, en queue de groupe. Celui-ci semblait le chercher aussi. Plus rassuré que jamais, le loup blanc sentit la pression retomber. Il alla aux cotés de son frère, heureux de le voir sain et sauf.

Fiche réalisée par @Joy

Sam 11 Fév - 15:24

Only the strongest will survive

100 / 100 / 100

Ca aurait pu se passer autrement. Ca aurait dû n'être qu'une soirée de plus, banale dans notre monde de ruines et de cauchemars. Ca aurait dû être une chasse supplémentaire parmi toutes les autres nécessaires pour nourrir les nôtres. Aux côtés de mon Alpha, dur et impitoyable, je me sens à ma place, utile. Mais tout ça n'est qu'une fine mascarade menée par le Destin pour se foutre de nos gueules, et il ne tarde pas à nous le rappeler. Sous nos pattes, un frémissement. Le sol nous envoie le premier signal de départ, et nous nous toisons comme deux abrutis, interdits. Il faut pourtant moins d'une seconde avant que les foulées d'Athos se le lancent sur le chemin de terre, et moins de temps encore pour que je le suive sans rechigner. Nous nous précipitons vers le camp où nombreux déjà sont les loups partis. J'observe les lieux, le carnage est tel que je n'en reviens pas. Je ne pensais pas vivre assez longtemps pour voir la fin du monde de mes propres yeux. Mais quelque chose en nous, nous envoie des décharges régulières dans le cerveau : l'espoir. Nous ne sommes pas encore au moment de se résigner et d'attendre la mort. Alors sous les ordres de l'Alpha, des groupes se forment et se tirent à toutes pattes. Je reste là, au milieu des décombres de notre monde, à regarder les derniers départs. C'est la voix dure d'Athos qui me ramène à la réalité. Rechercher les retardataires ? Pourquoi faire ? Seuls les plus forts s'en sortiront. Que les autres crèvent maintenant, ce n'est pas mon problème. J'acquiesce d'un air déterminé et je pars à la recherche de mon frère. Lorsque je lui mets la patte dessus, un regard échangé suffit à nous faire prendre la même direction, et nous rejoignons Athos. Je lance à l'Alpha un regard empli de l'assurance de celui en qui l'on peut avoir confiance.

- Plus personne par là.

Et c'est tout près de mon frère que je suis prêt à partir, guettant les directives de notre fou d'Alpha Sekmet.

Mer 15 Fév - 16:33

Exode

13 – 10 – 18

Cette nuit aurait du être comme toutes les précédentes. Une nuit de chasse malgré les rigueurs du terrain. Mais le Destin avait d’autres desseins et un humour à son image. Khadar s’était enfoncé dans les profondeurs des bois lorsque que la terre, dans un élan de rage, le fit basculer contre une souche. Que se passait-il ? Le sol trembla comme une bête blessée que la douleur aurait rendu folle. Les arbres secouèrent leurs branches sombres, balancés sur des troncs agrippés désespérément au sol. Plusieurs cédèrent et comme de vulgaires dominos, les arbres s’écroulèrent au sol, soulevant terre et poussière. Khadar s’efforça de se redresser, surprit et terrifié par ce spectacle malade. Malgré les vibrations de plus en plus violentes, le loup s’élança dans les bois, esquivant au mieux la chute des géants. Les troncs se brisèrent, la forêt se coucha dans un atroce hurlement de douleur. Une accalmie.

Khadar reprit son souffle, sa poitrine se soulevant plus qu’à l’habituel. Son coeur battait si fort que le sang dans ses tempes l’assourdissait. Que se passait-il ? Le monde était-il véritablement en train de s’effondrer ? Il leva les yeux au ciel et constata que l’obscurité avait été balayée. Un voile rouge couvraient les étoiles. Khadar comprit. Il comprit que cette lumière n’émanait pas du soleil mais de la terre elle-même. La lave.

Contre le déchainement des sous-sols, il n’avait guère le choix. Rejoindre au plus vite la meute et la faire évacuer. Il n’y avait plus à discuter, seule la fuite pouvait les sauver. Levant le nez au ciel, le loup hurla pour se signaler mais songea que le craquement du sol devait certainement le couvrir. Reprenant sa course, le guerrier gravi les dernières buttes qui le séparait des ruines de l’avion qui leur servait de refuge. Un effroyable spectacle.

La fissure traversait l’horizon. Une immonde plaie béante dégueulant des rivières de laves. L’odeur de la cendre et de la fumée envahissait les brises. Les incendies rongeant les bois qui la bordaient s’enflammèrent à une vitesse démente. Les colonnes de flammes léchaient les astres comme le plus impie des enfers, envieux de chaos.

La terre s’ébranla sous ses pattes et Khadar bascula avec de grands arbres, roulant dans la terre poussiéreuse, il dévala toutes la pente. Les troncs accompagnèrent la chute et le loup gémit en sentant le bois frapper son épaule. Ce n’était vraiment pas le moment de ramasser une blessure. Se dégageant à grand renfort d’énergie, Khadar se libéra et maugréant et reprit sa course boitillante vers le reste de la meute. Le loup arriva à hauteur d’une poignée de Sekmet sur le départ. Pas vraiment le moment de tailler une bavette.

– Qu’est-ce que vous foutez encore là ! Faut partir tout de suite !

Ce n’était plus la peine d’espérer le moindre sauvetage. Chaque seconde comptait désormais, contre la lave, contre les incendies qui galopaient dans la région. Une seconde d’hésitation était une seconde de trop.

Mar 21 Fév - 16:44

Exode du Brasier Blanc

C'avait été une mauvaise journée. Aujourd’hui, Aaricia été partie tôt, en début d'après-midi. Déterminée à ramener de quoi nourrir la meute malgré le fait qu'elle ne se sentait pas au top de sa forme. Elle savait bien qu'elle n'était pas malade mais quelque chose n'allait pas. Elle n'osa le signaler à personne, pensant que ce n'était pas grand-chose et que de toute façon, les autres n'y pouvaient rien. Elle chassa pendant une à deux heures puis, désespérée d'avoir raté la seule proie qu'elle avait aperçu, elle décida de s'arrêter et de faire une pause. Rares étaient les fois ou elle parvenait à attraper quelque chose de vraiment intéressant et cela la démoralisait, elle se sentait de plus en plus inutile. Pourtant, elle ne perdait pas pour autant de sa bonne humeur apparente.

Finalement, elle s'entraîna seule jusqu'à ce que le soleil se couche et rentra au camp en trottinant. Elle se sentait encore un peu bizarre, comme au matin. Cela la turlupinait un peu, mais là non plus elle ne dit rien à ses camarades. Peut-être aurait-elle pu en faire part à son frère mais elle ne l'avait pas vu. Elle finit par se coucher et sombrer dans un léger sommeil.

Une secousse. Le sol tremble. Aaricia se réveilla en sursaut. Elle regarda autour d'elle : les autres loups s'agitaient et paniquaient. Elle se leva en vitesse et fouilla le camp du regard. Il fallait faire évacuer tout le monde et, avant de partir à son tour, elle aida les derniers. Malheureusement, elle n'avait toujours pas vu Athos et elle commençait à paniquer. Les flammes apparurent et dansèrent devant ses yeux terrifiés. Elle fit demi-tour et entendit des cris. La jeune louve pouvait apercevoir des groupes qui s'éloignaient. Elle cherchait toujours son frère, elle ne partirait pas sans l'avoir trouvé. Elle cru repérer le son de sa voix imposante parmi le brouhaha et décida de rejoindre l'endroit d'où elle lui semblait provenir.

La blanche courut aussi vite qu'elle le pouvait évitant avec agilité les obstacles qui se dressaient sur son passage. Elle aperçut enfin l'alpha devant dans la pénombre, d'autres loups se trouvaient avec lui. Elle ne fit même pas un effort pour essayer de deviner à qui ces ombres appartenaient et s'empressa de les rejoindre. C'est seulement une fois à hauteur d'Athos qu'elle osa reprendre son souffle. Elle pressa sa fourrure immaculée contre la sienne un court instant pour se rassurer avant de s'écarter et d'attendre une quelconque directive de sa part. Il fallait absolument que leur groupe parte s'ils ne voulaient pas finir brûlés vifs.

- Adrenalean 2016 pour Epicode

Ven 24 Fév - 13:43

Survivre ensemble

F: 100 - A: 100 - E: 100

Enfin, ils finirent par arriver et s'attrouper. La plupart des groupes formés étaient déjà partis, et Athos était resté avec une poignée pour s'assurer que personne ne restait derrière. Avec rage et dégoût, il regardait les flammes dévorer la seule maison qu'ils avaient, les seules prévisions qu'ils possédaient, les terres qu'ils dominaient.

Illidan arriva, suivi par Epsilon. Le Prince était terriblement inquiet, effrayé même, mais il tentait tant bien que mal de garder le plus de sang froid possible. Ne voyant ni sa mère ni sa sœur, sa voix presque tremblante cria et Illidan demanda où était sa sœur.

" Je ne sais pas ! Elle doit être avec ta mère ! En tous cas il n'y a plus personne de mon côté! "

Daren arriva à son tour, il avait rapidement regardé, Athos le savait, mais l'Alpha savait aussi que le jeune était bien trop pressé de partir de cet endroit bientôt maudit et détruit par les flammes pour avoir bien regardé autour de lui. Athos s'apprétait à repartir à la recherche de survivants lorsqu'un autre loup arriva. Il s'agissait de Khadar. Celui-ci se mit à crier aussi, qu'il fallait vite se partir. En même temps, comment faire autrement que crier maintenant? Le fracas de la terre couvrait les sons de la nature, il couvrait tout. Il couvrait tout. Mais Athos ne partirait pas avant d'être sûr que tous les siens étaient hors de danger. Dans un grognement féroce, il décocha à Khadar :

"On ne part pas tant qu'il reste quelqu'un!! "

Il commença à chercher. Mais il fut vite arrêté, car de la direction qu’il restait à vérifier arriva une légère masse blanche qui fonça vers lui. Sa sœur. Athos sentit son cœur se serrer de soulagement. Elle se pressa contre lui, sans un mot, alors qu’il ne fit pas un geste, toujours à l’affut. A son tour, elle se posta à côté de l’Alpha, attendant les directives. Athos savait que si Aaricia était venue seule à lui, c’est qu’il ne restait personne de ce côté. Elle n’aurait jamais laissé quelqu’un derrière, elle était comme ça. Et il en était fier.

Athos tourna directement les talons, à la vitesse de l’éclair, et aboya :

« On s’en va ! Maintenant ! »

Et ils coururent comme si leur vie en dépendait, parce que c’était le cas. Athos fit signe à Daren de prendre la tête de la course, pendant que l’Alpha fermait la marche, s’assurant que personne ne restait derrière et forçant en même temps les autres à courir à l’allure la plus rapide qui soit, même si vu la situation, ils couraient déjà comme des fous. Les arbres commencèrent à tomber un à un, manquant parfois d’écraser des loups et autres animaux au passage. Soudain, Athos en vit un tanguer furieusement. L’arbre allait tomber. Avec effroi, Athos vit qu’un arbre commençait à tomber… Directement sur la troupe. Athos hurla à Daren :

« Daren stop !! »

Athos accèlera et doubla les personnes devant lui, Aaricia, Epsilon, puis Khadar, puis le loup se jeta sur Illidan pour l'empêcher d'avancer un peu plus et en même temps, arrêter le groupe.

L'arbre s'écrasa... Juste devant.

"On continue!"

A-Delta ©

Dim 26 Fév - 13:13

Only the strongest will survive

100 / 100 / 100

D'autres loups se joignent à nous. Des loups que je n'ai pas vus, que je n'ai pas cherchés. Eh bien, les voilà, ils n'ont pas eu besoin de moi. Je les toise tous, les uns après les autres. Qu'ils se magnent, j'ai pas qu'ça à faire ! Mais voilà, Athos n'a pas confiance en moi, il semble septique. Je lâche un grognement agacé. Après tout, seuls les plus forts survivront à un tel cataclysme. Avec ou sans nous, les faibles crèveront la gueule ouverte. Je commence à partir avec mon frère lorsque le grand Alpha donne ses ordres. Moi devant ? Je n'me fais pas prier. Et je ne serais pas celui qui s'arrêtera pour ceux qui traînent la patte. Je m'élance, les foulées de chacun bercent mes oreilles mais je concentre mon allure sur celle de mon frère. Nos corps se collent l'un à l'autre, nous nous bousculons parfois mais nos allures se calent et nous courrons du même pied. Brutalement, mon nom hurle de derrière la file. Je freine des quatre pattes, bascule sur la droite et balance un violent coup d'épaule à mon frère pour le faire valdinguer à distance. L'arbre tombe si près de nous qu'il aurait tué Daryl sur le coup. Un regard, un merci silencieux, et je lance sur mon Alpha des yeux furibonds avant de repartir. Dans un saut calculé, me voilà le premier sur le tronc calciné. Je vérifie que tout va bien de l'autre côté, et sans lancer le moindre "RAS" derrière, je m'élance en avant. Qui suivra, survivra. J'augmente encore la cadence. Sous mes pattes, j'ai l'impression que le sol se révulse, qu'il cherche à nous tuer tous, les uns après les autres. Les galopades de mes compagnons continuent de murmurer à mes oreilles malgré le bruit assourdissant de la fin du monde. Nous devons fuir, et vite.

Lun 27 Fév - 22:23

Exode du brasier blanc

Jauges : Force : 8 | Agilité : 5 | Endurance : 7

- Je ne sais pas ! Lui répondit son père. Elle doit être avec ta mère ! En tous cas il n'y a plus personne de mon côté !

Illidan acquiesça, tâchant de refréner son inquiétude. Athos n'avait pas plus d'idée que lui concernant l'endroit ou se trouvaient sa sœur et sa mère, mais les deux louves devaient déjà être en sécurité. Du moins, il l’espérait. Jetant un regard en arrière, il vit les flammes dévorer les derniers morceaux de la carcasse de l'avion. Une épaisse fumée noire en jaillissait, tendis que le sol continuait de trembler. C'était la fin. Leurs terres allaient être dévorées par la lave et le feu. Si quelqu'un était resté en arrière, il était déjà mort. Maintenant, ils devaient partir.

D'autres loups les rejoignirent en vitesse, alors qu'ils attendaient les derniers rescapés. Illidan se sentait rassuré par la présence de son père à ses cotés, mais il réalisait que ce dernier était inquiet, lui aussi. Le sort de toute la meute reposait sur ses épaules... Il aurait voulu lui être utile, de quelque façon que ce soit, mais il avait le sentiment d'être impuissant. Il fallait s'y résoudre : il ne pouvait rien faire, mis à part de ne pas être un poids supplémentaire pour son père. Une fois que sa tante les eut rejoint, Athos leur donna finalement l'ordre de partir. Illidan obéit, se mettant en tête de groupe, non loin de Daren. Tendis qu'il courrait, le jeune Prince observait les alentours afin de voir si personne n'avait encore besoin d'aide. Autour d’eux, les arbres brulaient un à un, transformant la forêt en une véritable fournaise. Ils courraient tous aussi vite qu'ils pouvaient, cherchant à sauver leurs vies malgré les troncs d’arbres qui se fracassaient sur leur route.

Dans sa course effrénée, il entendit soudain la voix de son père retentir derrière lui, intimant à Daren l'ordre de s'arrêter. Illidan fut stoppé dans son élan de justesse, bloqué par le corps d'Athos. Haletant, il vit un arbre s'écraser à quelques centimètres de lui. En tombant, celui-ci envoya une gerbe de flammes dans sa direction. Illidan sentit le feu lui lécher légèrement l'épaule. Il recula de quelques mètres, serrant les crocs, avant de repartir à la suite de son père. Si ce dernier n'avait pas été là, il aurait probablement fini écrasé. Chassant cette idée de son esprit, le jeune loup se concentra sur sa course. Il n'avait pas besoin d'obstruer son esprit avec de telles réflexions... Désormais, il ne devait plus penser qu'a fuir loin de cet enfer et à retrouver ceux qu'il aimait, en sureté.

Fiche réalisée par @Joy

Sam 4 Mar - 15:26

L'exode du brasier blanc

Jauges : Force : 35 | Agilité : 31 | Endurance : 31

Poussé par le vent, le feu avait presque ravagé la moitié de leur campement, lorsque Epsilon arriva à l'endroit ou son frère avait l'habitude de dormir. Malgré les multiples odeurs de cendre et de peur qui régnaient dans l'air, il se mit à humer rapidement le sol, cherchant la trace d'Hopeless. Celui-ci était visiblement déjà partit en direction de la sortie. A l'heure actuelle, il devait déjà se trouver loin d'ici.

Rassuré, le loup blanc revint sur ses pas. Un dernier groupe de loups se trouvait encore au centre du campement. Athos, l'alpha, son fils, ainsi que d'autres membres de la meute s'étaient rassemblés. Ils espéraient sans doute ne laisser personne derrière eux avant de partir, mais le cataclysme avait déjà du faire de nombreuses victimes. Epsilon les rejoignit rapidement, se mettant à l'arrière de la troupe lorsqu'ils décident finalement de partir. La forêt était en train de devenir un gigantesque brasier, provocant une chaleur suffocante et une fumée noire. Il courrait à vive allure, résistant aux tremblements de terre afin de ne pas tomber à la renverse. Les flammes avançaient à une vitesse impressionnante, consumant tout ce qu'elles pouvaient trouver sur leur passage. De nombreux troncs d’arbres étaient déjà tombés, leur bloquant la route et les forçant à faire des détours ou à les esquiver.

Tendis qu'il courrait, le loup blanc prenait garde à ce qui se trouvait autour d'eux. D'autres arbres étaient encore debout, mais surement pas pour longtemps. Il vit l'un d'entre eux se mettre à tanguer dangereusement dans leur direction. Réactif, Athos ordonna à Daren de s'arrêter et le dépassa afin d'aller stopper Illidan dans son élan. Voyant l'arbre s'écraser à quelques centimètres du jeune prince, Epsilon songea à ce qui se serait passé, si son père ne l'avait pas sauvé. Ils repartirent sans plus attendre, contournant l'imposant arbre enflammé. Plus ils avançaient et plus le feu les rattrapait. Epsilon espérait que les tremblements de terre ne fissureraient pas le sol aux mauvais endroit et qu'ils pourraient tous sortir vivant de cette forêt, car déchainée comme elle l'était, la nature ne laisserait rien sur son passage.

Fiche réalisée par @Joy

Mer 15 Mar - 19:36

Exode

13 – 10 – 18

Au coeur des tempêtes de feu, des bombes incendiaires, et de l’ébranlement terrible du sol, à quoi bon se préoccuper d’un ou deux loups manquant à l’appel ? Doit-on sacrifier la totalité d’une meute pour la faiblesse d’un corps ? Aussi attaché que Khadar aurait pu l’être aux Sekmets, cette utopie de sauveur ne pouvait que les perdre. Le guerrier gronda à la réponse de son Alpha et s’ils n’avaient été au coeur du chaos ambiant, il en aurait certainement reçu les remontrances. Qu’importe. Ils n’avaient plus le temps de tergiverser et enfin, la meute se décidait à bouger. Il suivit le mouvement, guettant du regard les flammes rugissantes des incendies environnants.

Les ordres de l’Alpha résonnèrent de nouveau et les loups stoppèrent de justesse leurs courses. Les arbres s’effondraient, la terre se soulevait, chaque décision, chaque pas aurait un impact sur leur survie. La fumée épaisse envahissait de plus en plus l’air et courir deviendrait bientôt un supplice. Ils contournèrent l’arbre effondré et repartirent de plus bel. Mieux valait ne pas pousser l’osmose de leur nom de lune trop loin au point de devenir le brasier en personne.

Derrière eux, le monde sombrait directement jusqu’en enfers mais devant, les chose n’était pas mieux pour autant. Les cimes disparaissaient à travers de lourdes fumées noires, les bois rongés par les flammes. Au travers du raffut de l’incendie, les orages explosaient dans le ciel. Des flash lumineux se mêlaient à la noirceur des fumées. Le sol trembla à nouveau sous leurs pas, rendant la course plus difficile encore…

(Je fais vite, j'ai perdu mon texte en cours de route -_-' ! Avancez sans moi si ma réponse vous bloque la prochaine fois ! o:)

Mer 15 Mar - 20:51

Exode du brasier blanc

12/4/4

Le sol tremblait sous leurs pieds, le ciel semblait se déchirer. Les événements s'enchaînèrent à une vitesse folle. Dans un unique appel, le grand râle d'Athos retentit. Dovahkiin était resté dans une des tanières, non loin des autres ; les craquèlements du sol l'effrayèrent, le feu qu'il avait toujours connu comme étant protecteur devint le feu le plus menaçant qu'il n'eut jamais connu. Ces grands voiles écarlates, brûlants comme jamais, se répandaient à toute vitesse sur les divers territoires. Immobile et pétrifié, l'apprenti ne bougeait guère. Il était tétanisé à l'idée de mourir aujourd'hui. Il vit la mort en face, comme à sa naissance. Le louvard finit alors par comprendre la situation dans laquelle ils étaient tous. S'échappant de sa tanière, il rejoint le premier loup qu'il vu. Tout le monde s'était rassemblé et chacun criait d'effroi et de désespoir. Beaucoup cherchaient leurs proches, leurs enfants, leurs parents ou leurs amis portés disparus. Il fallait fuir et vite, et dans cette foule, Dovahkiin était perdu et complètement désorienté. Il cherchait Nilaya du regard. Sa mère, la seule qui comptait réellement pour lui. Il lui dévouait sa vie, elle lui avait offert le plus beau des rêves qu'un enfant puisse vivre. Nostalgique, il perdit du temps mais une nouvelle explosion le sorti de ses pensées. Le sol se démarquait de plus en plus, et les coulées de laves arrivèrent à une vitesse phénoménale. Le jeune mâle suivit le groupe, apeuré. Il était encore jeune et restait près des grands pour assurer sa sécurité et surtout sa survie. Il reconnu Athos au loin, parmi les flammes, ainsi qu'Illidan, son fils. Mais Nilaya était introuvable. Il angoissait à l'idée de la perdre dans cet exode. Le monde changeait, et sans elle, il aurait alors tout perdu. Dovahkiin versa une larme en chemin, pendant que les autres se ruaient vers leur liberté, vers leur bonheur, hors des flammes et surtout loin de la mort.

Sa vie était en danger. Celle des autres aussi. Et même si c'était chacun pour soit, beaucoup continuaient de crier le nom de leurs proches. Leur voix était moindre comparée aux bruits assourdissants des explosions. Des lumières volèrent dans le ciel, des boules de feu jaillirent de nulle par. C'était loin d'être un rêve, c'était le commencement de la fin, la fin d'un monde, la fin d'une rêve ou bien de votre vie, tout cela revenait à la même chose ; Sang du Triomphe l'avait comprit depuis le début de ce massacre.

« Maman, maman ! Dis-moi que tu es là, je t'en supplie ! » Hurla-t-il à gorge déployée. Sa petite voix ne se faisait pas entendre dans cet univers mortuaire. Les ombres arrivèrent une à une, le cauchemar commença aussitôt.

Dim 19 Mar - 22:54

Exode du Brasier Blanc

L'alpha ordonna aussitôt le départ après l'arrivée de la louve blanche. Elle savait qu'il lui faisait confiance mais, elle doutait quand même d'elle. Et si un loup c'était trouvait coincé, et si elle était passée à côté d'un de ces congénères et qu'elle n'avait rien vu. Elle chassa ses idées d'un battement de paupières et se glissa à la suite de ses camarades. Derrière elle se trouvait Athos, et elle ne pouvait s'empêcher de lui jeter des coups d'oeil furtifs pour s'assurer de ne pas le perdre. Ses muscles la brulaient et la fumée provenant des flammes et de la lave la prenait à la gorge. Cependant, elle persistait, elle avançait et esquivait les obstacles, suivant les autres à travers la nuit. Et si c'était là que sa vie dévait s'achever ? Non, c'était impossible, en se battant de toutes ses forces, il était probable qu'elle arrive à s'en sortir. Qu'ils arrivent à s'en sortir.

« Daren stop !! »

C'était Athos. Ce cri la fit s'arrêter net. Elle vit son frère la dépasser alors qu'un arbre menaçait de tomber sur les loups positionnés à l'avant. Aaricia était tétanisée devant ce spectacle, seule la peur dominait dans son esprit. Pour elle, ce n'était simplement que le début d'un interminable et douloureux cauchemar. L'alpha sauva de justesse Illidan, son neveu, en se jetant sur lui. L'arbre tomba juste devant.

Ils reprirent leur chemin, toujours avec ce même rythme rapide. Son coeur battait encore la chamade mais il se serra encore plus. Elle venait tout juste de penser à son père. Ou était il ? Elle espérait qu'il avait pu s'échapper. Une larme. Une seule larme roula sur son pelage crasseux et roussi. Il y avait trop de doutes, trop de danger et trop peu d'espoir...

- Adrenalean 2016 pour Epicode

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