Je commençais à me remplir l'estomac, petit à petit. Hier, j'avais trouvé une mouette. Cela m'avait drôlement fait plaisir d'en voir une, parce que dans le coin, c'est très rare de se trouver une proie. Hier soir aussi, j'ai trouvé un chevreuil. Mais je l'ai laissé à la réserve du clan. Je m'étais déjà rempli l'estomac dans la matinée. Aujourd'hui, il faut dire que je me suis rendue dans la forêt aux pendus pour renouveler ma chance d'attraper du gibier. Mais cette fois, il sera pour moi. Si j'en trouve deux, je partagerai avec le clan. Mais priorité pour moi. Je marchais silencieusement dans la forêt. Il y avait des hommes morts, accrochés aux arbres. Cela ne m’effraie pas pourtant. J'étais habituée à les voir ici. Et puis qu'est-ce que je risquais ? Mes pattes blanches foulèrent le sol silencieusement. Je m’apprêtais à rentrer dans une zone assez particulière où les loups venant ici attrapent beaucoup de gibier. Cela m’intéressait beaucoup. J'avais repris des forces avec ma mouette, et là, je pétais le tonnerre. Le vent ne soufflait pas. Il faisait chaud, j'avais du mal à respirer. Mais il y avait des petits bruits. Comme si on décidait de faire bouger les feuilles des arbres. Mais comme c'est au sol, c'est un peu plus compliqué de savoir où est-ce que c'est. Je continue ma route, aucune trace d'animaux vivants, ni morts d'ailleurs. J'entends encore ces fameux bruits. Je redresse les oreilles vers l'avant, attentive au moindre son. La chaleur était épouvantable. J'espérait pouvoir rencontrer quelqu'un, cette fois-ci, pour m'aider à attraper du gros gibier. Ce serait vraiment bien, quand j'y repense !