AGE : 15 mois
SEXE : Mâle ♂
MEUTE : Aldark
RANG : Sentinelle
PARENTÉ : Aucun lien connu.
AUTRES INFORMATIONS : Atteint de TEI – Troubles Explosifs Intermittents. Il est parfois sujet à des accès de colère/violence et peut réagir de manière disproportionnée à un événement déclencheur.

MON PARRAIN / MA MARRAIN : Heda qui m'a un peu poussée à revenir

FORCE : 4
AGILITÉ : 8
ENDURANCE : 8




Pour beaucoup, le monde est composé de deux entités majeures : le bien et le mal, le blanc et le noir. Néanmoins, l'existence de Samaël prouve bien qu'il existe une entité bien plus grande encore puisque son monde à lui se déclinerait plutôt en différentes nuances de gris, allant de la plus claire à la plus sombre. Il est bien loin d'être un saint, cela aurait relevé du miracle à en juger par ses origines, cela dit il ne peut pas se classer du côté des méchants. Il est juste lui, avec ses bons côtés tout comme ses mauvais, tantôt l'un prenant le pas sur le second et inversement.

Dire qu'il est caractériel serait un euphémisme. Ayant grandi dans une meute néfaste et n'ayant jamais connu de figure maternelle pour le guider, il arrive bien souvent à Samaël de se montrer brute et têtu. C'est effectivement un loup extrêmement buté, en particulier lorsqu'il s'agit d'accorder son pardon. Rancunier jusqu'aux dents, il ne tolère ni l'abandon ni la trahison si bien que cette envie d'obtenir réparation peut très vite prendre un aspect maladif. Impulsif et instinctif, on ne peut pas dire que Samaël ait beaucoup de patience à offrir, c'est ce qui rend l'anticipation de ses réactions plus difficile. Pour couronner le tout, monsieur possède également un sarcasme sans limites qui peut parfois agacer ses interlocuteurs.

Cela dit, le jeune loup possède tout de même beaucoup de charisme. Honnête et franc, il est ce que l'on qualifie généralement de "beau parleur" et sait manier les mots avec une rare élégance, ce qui pourra très certainement motiver son auditorat en toutes circonstances, et bien s'il se décide à parler tout du moins. De la même manière, il ne sera pas du genre à poignarder ses congénères dans le dos, il n'est ni un traître ni un lâche. Loyal et serviable une fois qu'il accorde sa confiance, Samaël est d'une fidélité sans faille, ce qui peut aller loin au vue de sa persévérance. Il n'a qu'une parole et ferait n'importe quoi pour ceux auxquels il tient. Doté d'un instinct paternel exceptionnel, les louveteaux ont d'ailleurs tendance à l'apprécier malgré les parts sombres de son cœur. Espiègle, le jeune sentinelle est également vif, énergique et explorateur, sans doute dû à sa jeunesse et sa période en tant que solitaire. Enfin, le fils de Caïn est bien loin d'être un idiot : rusé, perspicace et observateur il arrive relativement facilement à voir clair dans le jeu de ceux qui lui font face.

Pourtant, vous l'aurez constaté, Samaël est un très jeune loup. Qui plus est il se sent perdu, toujours à la recherche de lui même et de la place à laquelle il est censé appartenir, ce qui naturellement peut le pousser à se montrer distant. Il est donc encore très influençable et naïf ; son caractère se trouve en pleine évolution. Il pourra très facilement évoluer dans un sens ou dans l'autre selon les loups qu'il fréquentera ou les épreuves par lesquelles il passera. Il pourra devenir votre meilleur ami tout autant que votre plus grand cauchemar. Mais ça, seul le temps ne pourra lever le mystère. Quelle voie sera la sienne ?



Un corps svelte mais musclé malgré son jeune âge, un regard vif et intelligent, c'est ce qu'on retient en premier sur Samaël. Recouvrant sa silhouette athlétique, son pelage de cendres et de sable est rêche et épais, lui procurant une bonne résistance aux intempéries en plus de lui permettre de se camoufler efficacement dans les bois. Son museau long et fin, souligné par une touche de charbon parfaitement équilibrée et terminé par une truffe noire et humide en signe de bonne santé, ajoute une pointe de noblesse à son allure. Enfin, plongez votre attention dans ses yeux et vous verrez que son regard ambré semble toujours sonder les abîmes de votre âme et qu'il est difficile de s'en détacher.

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Croyez-vous au destin ? A cette force suprême qui définit chacun des chapitres de notre vie avant même que l'on en ouvre la première page ? Pensez-vous réellement que les dés ne soient jetés dès lors que l'on ouvre les yeux pour la toute première fois, que l'on découvre cette vaste étendue qu'est le monde ? Moi non.

Je n'appartiens pas à ces terres. Ni aux vagabonds par ailleurs. Je suis né dans une meute de tyrans et de brutes, où la violence était d'une banalité lassante. La loi qui régnait était celle du plus fort, les plus faibles n'ayant que rarement de quoi se nourrir et bien lorsqu'ils n'étaient pas chassés en tout cas. Les loups de ma meute natale s'imposaient par la peur et la dissuasion. Des chiens enragés, voilà ce qu'ils étaient. Mais le pire d'entre eux était notre alpha, Caïn. Lui était par dessus tout imbu de pouvoir et ivre de violence, il magnait les siens d'une main de fer, gagnant l'obéissance par la terreur. Mais il était surtout mon père et souhaitait que je prenne la relève une fois le moment venu. J'aurais été sa fierté, son œuvre finale qu'il me disait. C'est pour ça qu'il a entrepri de m'entraîner lui même et de m'inculquer les "valeurs" de la meute. J'allais devenir comme lui, j'allais même le surpasser. Mon nom allait hanter des esprits et ma réputation serait tout autant dissuasive que la sienne.


Au début, lorsque nous le voyons au travers de nos yeux d'enfant, nous avons toujours une confiance aveugle en notre père. Nous lui donnons toujours raison. Davantage lorsque l'on n'a pas de figure maternelle pour lui faire opposition. Cependant le temps fait toujours son effet et cette foi sans faille finit par se dissiper. C'est ce qui m'est arrivé. J'ai découvert le monde, j'ai commencé à l'analyser. A le voir sous un angle nouveau, mon angle et non plus celui de Caïn. Plus les jours s'enchaînaient et plus j'avais l'impression de ne pas être là où je le devrais. C'était un sentiment profond et incompréhensible, seulement j'avais la sensation d'appartenir à un autre monde. Je ne savais pas lequel, mais un monde différent. Je suis alors devenu plus réticent auprès de mon père, remettant en cause ses méthodes. J'étais perdu, mais que pouvais-je faire ? Je n'avais connu que cette meute et ne savais rien du monde.


La patience n'a jamais fait partie des traits de caractère de mon géniteur. Nos rapports ont fini par complètement se détériorer, mes résistances étant de plus en plus marquées. Je ne voulais pas prendre sa suite, je ne voulais pas devenir comme lui et il le savait. Alors, il a intensifié sa formation. J'embrasserais ma destinée, que je le veuille ou non. Il allait me changer en tueur, il allait me retirer la moindre compassion que je pouvais avoir. Il allait me prouver que c'était son sang qui coulait dans mes veines et non pas celui d'un "vaux-rien". Effectivement, c'est ce qu'il a fini par faire. Lorsque j'étais suffisamment vieux et formé pour tenir un duel, il a ordonné à un de ses bêtas avec lequel je m'entendais bien de m'attaquer et de ne s'arrêter sous aucun prétexte. Le combat fut aussi bien intérieur qu'extérieur : je mis toute ma volonté à ne pas tuer ce jeune guerrier qui n'avait jamais rien fait d'autre que de prouver sa loyauté envers Caïn, cela dit je n'ai guère eu le choix lorsque c'était sa vie ou la mienne. J'ai finalement abattu mon ami sous le regard fier de mon père. C'était toujours mieux que la manière dont il aurait été puni pour sa désobéissance, mais s'il baignait à présent dans son propre sang c'était de ma faute, entièrement de ma faute. Ces mots tourneraient finalement en boucle dans ma tête, cette culpabilité devenant insupportable.


Je n'ai jamais approuvé l'acte de mon père, je l'ai d'ailleurs perçu comme une trahison de sa part. Pourtant, alors que je me maudissais d'avoir abattu un ami pour sa loyauté, Caïn s'est une fois de plus immiscé dans mon cerveau, rampant dans mon esprit comme un serpent et me disant, entre deux rires malsains, que ce corps inerte sur le sol était bien la preuve que lui et moi étions les mêmes. Et je savais au fond de moi qu'il avait raison, que je ne valais pas mieux que n'importe lequel d'entre eux. Sous le choc, je ne savais plus quoi en penser, quel côté choisir. Si je devais enfin me conformer aux attentes de celui qui m'avait tout appris, arrêter de lutter contre mon destin, ou au contraire me rebeller. Je n'approuvais pas ce mode de vie, mais j'étais bien loin d'être un saint, je n'étais pas le plus bienveillant des loups, ne soyons pas hypocrites. Je crus finalement devenir fou, tiraillé entre deux mondes. Je le serais sans doute devenu si je n'avais pas pris la plus grosse décision de ma vie ce jour là, c'est à dire m'enfuir, déserter la meute. Une solution de lâche me direz-vous, peut-être la solution de facilité, mais que pouvais-je faire d'autre ? Je n'étais pas de taille à rivaliser contre mon père et je ne comptais pas me soumettre à toute cette absurdité, cette supercherie. A présent, je n'avais plus rien à perdre. Il était temps de prendre en main l'écriture du roman de ma vie, de partir en quête de ma véritable place. D'apprendre à me connaître...


Je suis donc resté solitaire quelques temps, cela dit je n'ai jamais vu cela comme une situation à long terme. J'étais jeune, je n'avais pas beaucoup d'expérience, les temps étaient difficiles. Il me fallait trouver une meute, provisoirement tout du moins. Cela dit j'étais encore trop proche de chez moi pour que l'on ne m'accepte. On connaissait mon père, et je partageais son nom de lune. On n'avait pas confiance en moi, on avait parfois même peur de moi. De plus au vu du manque de ressources de ces terres, les solitaires n'étaient pas les bienvenus et accepter de nouveaux membres de meute demeurait difficile. Je devais m'éloigner de ces terres, mais le chemin serait long. C'est comme ça que durant un couple de mois j'ai vécu seul dans la nature, ne mangeant que rarement à ma faim mais survivant malgré tout. J'ai même commencé à m'habituer à cette solitude, cette tranquillité durant laquelle j'avais l'occasion de réfléchir.


C'est pendant ce qu'ils ont appelé « l'exode » que j'ai rencontré cette meute, les Aldark. J'ai tout de suite vu en eux une chance de prendre un nouveau départ et peut-être de trouver ma place, chose que je n'ai jamais cessé de rechercher. Et effectivement, les Aldark ont fini par m'accepter parmi les leurs, me conviant à les suivre durant leur exode. Leur jurant fidélité, je les ai donc suivi en tentant de me rendre utile au maximum. Même si Caïn avait toujours voulu de moi que je sois un combattant, un grand guerrier, je suis tout de même devenu sentinelle. Je n'avais pas vraiment les compétences pour faire face à d'autres guerriers expérimentés pour le moment, et puis c'était de ce grade dont avaient besoin les Aldark. Cela dit, je ressens une certaine satisfaction quant à occuper ce poste, j'ai même acquis la certitude que c'est ce qui me correspond le plus. Et finalement, je me dirigeais avec ma nouvelle meute vers ce qui serait mon avenir.


Aujourd'hui, la fin de l'exode approche et les terres sont distribuées, acquises. Je fais de mon mieux pour aider ceux qui ont fini par m'accepter. C'est un nouveau chapitre de ma vie qui s'ouvre. Pour combien de temps, je l'ignore. Mais plus que jamais, j'ai la sensation d'approcher ce que j'ai toujours cherché. Une maison, une identité. Et j'espère sincèrement que ce seront les Aldark qui me permettront d'enfin trouver les réponses à mes questions.

Je ne crois pas au destin, parce que j'essaye de fuir le mien. Je ne veux pas devenir le monstre en lequel on a voulu me transformer, mais je ne suis pas comme les autres, je le vois bien. Je ne sais pas qui je suis, qui je suis censé être, je ne l'ai jamais réellement su. Je ne trouve pas ma place. Je suis perdu. J'attends une main tendue pour me sortir de ces abysses tenaces et me montrer la voie à suivre, qu'elle soit bonne ou mauvaise...