Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
..Dans la matinée, un événement perturbateur avait réveillé Cosmos dans son sommeil le plus profond. Il sursauta dans sa tanière et se tapa malencontreusement la tête contre son plafond en entendant des hurlements qui lamentaient un guérisseur de ce pas. Le loup noir sortit fissa, le cœur encore aux bords des babines. C'était encore et toujours un autre loup noir. Décidément, c'est à croire que ces terres ne sont peuplées que de loups sombres ou blancs... Mais bref. En tout cas celui là, semblait vraiment affecté, et réellement mal luné - disons pour rester gentil. Encore un qui se prend pour le roi du monde... se dit Cosmos en soupirant, désespéré de certains comportements de ses congénères de sa propre meute. Toutefois, il se ravisa quelque peu en apprenant que ce Sageeth était gravement touché par l'épidémie et n'avait toujours pas été soigné. Cosmos le prit donc en pitié. Un fou à fleur de peau, encore mieux ! Ça va être sympathique... Je le sens de la même trempe qu'Atom... Décidément, je n'arriverai pas à me séparer des mauvais... Les mauvais, était pour lui, des loups sans justice - sans foi ni loi, comme il dit régulièrement - et pleins de rancunes envers tout et n'importe quoi. Même envers ceux qui leur tendent la patte. Et ça, ça l'horripile jusqu'au rachis de sa grand mère. Il préférerait les faire crever plutôt qu'ils persistent. Mais comme il se disait si souvent : Il faut de tout pour faire un monde ! S'ils étaient tous polis et respectueux, mon dieu qu'on se ferait ... qu'on s'ennuierait ! Et malgré tous ces préjugés qui peuvent, peut être - au grand peut être ! - faux, il ne pût qu'accepter avec beaucoup de retenu. À l'heure actuelle, il est un des rares guérisseurs qui persistent dans la meute alors, même ce travail qui prévoyait d'être réellement ingrat, il se devait - par loyauté - de le faire. Il le voyait venir lui là, méchant à n'en plus finir alors que Cosmos tient en quelque sorte sa vie entre ses griffes. Ah qu'il aimerait le voir souffrir jusqu'à crier, à jurer qu'on le sauve et qu'il deviendra le plus gentil du monde. Oh oui qu'il aimerait... Oh mais oh, c'est quoi ces pensées épouvantables ! Oh, c'est pas très respectueux tout ça ! Voyons Cosmos, reprend toi. C'est pas normal ça ! Mais il faut être réaliste... Il ne finit que par prendre l'empreinte de ce monde vide de sympathie... Mais persiste mon vieux ! Te laisse pas avoir comme ça à la fin ! Rend toi compte de la portée de tes dires, mince. Cosmos lui donna rendez-vous l'après-midi même aux tranchées, espérant trouver un remède pour ce fou furieux de la parole... Il se demandait même ce qui lui était passé par la tête de lui proposer de faire les recherches ensemble. Sûrement sa sympathie habituelle... Enfin, une sacrée connerie ouais ! Il allait pouvoir s'en mordre les lèvres tout le loin. Ta gentillesse te perdra mon petit Cosmos... Et c'est pourquoi, il était là, aux tranchées, à attendre comme un idiot. Il ne prenait même pas le temps de s'inspirer des lieux pourtant pleins de songes. Il n'était pas d'humeur. C'est normal, vu les circonstances, il ne pouvait pas vraiment. Il hurla longuement, espérant que ce Sageeth l'entende et vienne enfin.
_Je vais débloquer à force de l'attendre.
Il se reprit.
_Allez, il faut se dire qu'il viendra, soyons positif après tout ! Ouais 'fin là, c'est plus de la positive-attitude, c'est carrément de la folie...
fiche par century sex.
Jauges:
Endurance : 8/100 Force : 6/100 Agilité : 12/100
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Jeu 7 Aoû - 22:41
❝ A BON ENTENDEUR, SAURA. ❞ feat. Cosmos
F > 30 || A > 20 || E > 20 SANTE MOYENNE
La vie est un long fleuve tranquille. Elle coule comme une rivière, lentement, sans jamais ne trouver d’embûches. Elle est douce, facile et agréable. C'est une balade quotidienne, rythmée par la musique envoûtante de la joie. Ah nan mais qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre comme conneries parfois, c'est moi qui vous le dit ! Mais qui est donc le sombre idiot qui a osé formuler cette phrase un jour ? Si je le savais, je puis vous assurer que je lui sortirais la langue du gosier, pour la lui renfoncer à nouveau, jusqu'au fin fond de ses entrailles. Et là, on pourra ensuite reparler de son long fleuve tranquille. Et bien ... Si il a la capacité de parler sans langue en tout cas ...
Parce que ma vie à moi, elle se résume à malheur, massacres, destruction. On est bien loin du petit fleuve tranquille là ! Mon existence n'est pas rythmée par la petite mélodie joyeuse de "l'autre taré à la phrase", non. Elle est tyrannisée par l'interminable cacophonie des enfers. Quotidiennement. Le destin s'acharne sur moi, et ce depuis ma jeunesse. Oui, je suis bel et bien né innocent, comme tout le monde. Ou en tout cas, comme tous les loups. J'aurais dû devenir l'un de ces guerriers fidèles, vaillants et généreux, aimants. J'aurais dû faire partie des "gentils". En tout cas, c'est comme cela que j'étais, pendant une bonne partie de ma vie. Je veux dire, avant que mon coeur ne soit piétiné à moultes reprises, sans pitié, et que tous les gens que j'aime ne me soient retirés avec rage, laissant en moi une écorche profonde et sanglante. Ou ne me trahissent.
Oui, j'ai été perverti par la vie, comme on pourrait dire. Je suis pourrit jusqu'à la moelle, je n'ai plus d'attaches. Ou, plus trop disons. Il me reste tout de même une amie, ne l'oublions pas. Ne nous écartons pas du sujet pour autant. Le temps m'a totalement changé, au fil des années je suis devenu cette bête sauvage et cruelle. Cet animal dont l'âme est aussi sombre que son pelage, et ses yeux aussi pourpres que le sang qui l'assoiffe tant. Mais ce qu'on oublie un peu facilement, c'est que finalement, c'est une manière de me protéger. Oui en effet, j'ai essayé d'aimer, de protéger. J'ai donné mon amour, ma confiance, et cela ne m'a rapporté que misère. J'ai failli me perdre en suivant cette voie. Alors je me suis finalement formé cette carapace, un peu excessive je vous l'accorde, pour pouvoir survivre. De toute manière, dans notre temps, seulement les plus forts survivent. C'est triste, mais c'est comme ça. Mais en fin de compte, ne serais-je pas simplement un pauvre loup perdu, ayant perdu sa voie ? Et qui attend qu'une bonne âme ne vienne enfin le secourir ? Pour le sauver de lui-même ?
Un guérisseur. Voilà après quoi je cours depuis un certain temps, à croire que tous nos guérisseurs sont en expédition au Groenland. Pourquoi au Groenland ? Je ne sais pas, mais là n'est pas la question. Le fait est qu'ils ne sont pas au camp, et c'est là que réside tout le problème. Ou alors ils sont bien trop occupés. Mais à présent, j'en ai enfin trouvé un. Il aura fallu attendre que je m'effondre à bout de forces devant un autre guerrier pour être soigné ... Oui oui, en effet, c'était hier que la scène avec le dénommé Fallen s'est passée. Et je n'en suis pas bien fier ... Mais passons les détails au plus vite. J'ai convenu ce matin avec Cosmos un rendez-vous dans les tranchées, afin qu'il m'aide à me soigner. Et là, je me rends justement au lieu de rencontre. Je traverse agilement les branchages des arbres morts, soulevant de mes pas lourds les cendres éparpillées un peu partout. Et bien, agilement ... pour un malade en tout cas !
Ça y est, je vois enfin le soigneur. J'espère qu'il pourra faire quelque chose pour moi, sinon mon cas est officiellement désespéré ... C'est triste à dire, mais effectivement, à cet instant ma vie dépend de quelqu'un d'autre que moi même. Elle est entre les pattes de Cosmos. Et je peux parler avec franchise en disant qu'il est bien moins musclé que moi, et qu'il a bien moins d'expérience en combat que le Colosse Hurlant ! Mais il est guérisseur ...
« Allez, il faut se dire qu'il viendra, soyons positif après tout ! Ouais 'fin là, c'est plus de la positive-attitude, c'est carrément de la folie ... » je l'entends pester dans sa barbe. Ah tiens, cela me donne l'occasion de faire une entrée digne de Sageeth, tout en sarcasme quoi !
« Et malheureusement, il n'y a pas de remède contre la folie doc'. Parole de fou, tu peux me croire ! »
Un sourire satisfait sur mes babines, je me glisse auprès de lui, m'asseyant en face. Au départ, j'étais prêt à faire un effort, et ne pas être trop désagréable, mais j'ai bien vite abandonné l'idée ... Je ne pourrais jamais m'y tenir, je suis toujours quelque peu ... Ronchon, quand je suis malade. Oh, et après ça va, ce n'était pas méchant cette remarque, je pense même que ça pourrait faire rire quelqu'un qui ne me connaît pas. D'accord, dans l'éventualité ou je n'aurais pas usé de mon petit air malsain pour parler ...
« Bon, alors maintenant je suis là. Comment on procède doc' ? On cherche une fleur ou une connerie du genre, je la mange et je suis guéri ? Ais-je oublié de mentionner que je n'y connaissais strictement rien en potions magiques ? »
Je le regarde, penchant quelque peu la tête sur le côté, en attente d'une réaction du loup bien trop sage à mon goût.