Je viens d'entamer un lièvre qui pourrissait au milieu de l'autoroute. Pet-être s'était-il fait écrasé pas une de ses machines fabriquées par l'Homme, roulantes comme des boules de poils dans le vent. C'était délicieux. Même s'il y avait des mouches autour, je m'étais régalé. J'en avais encore sur le museau, par ailleurs. Je me rend compte que cela n'arrive pas tous les jours, d'avoir la chance de pouvoir manger ainsi. J'avais laissé le cadavre au milieu de la route. Il y a du goudron partout, c'est horrible. Et vu l'odeur, je me demande bien s'il y a encore des êtres vivants ici. Mais on ne sait jamais, je préfère risquer ma peau et découvrir un truc incroyable au risque de périr ici. Comme ça, je serais débarrassée d'Empress, au moins. Mais en réfléchissant bien, j'étais entrain de penser. Cet endroit ferait un excellent parcours d'entraînement pour une louve comme moi. Je posais alors une patte sur la carrosserie d'une voiture. Je me demandais ce que c'étais. Mais je sautais dessus, afin de monter sur le toit de celle-ci. Je paraissais grande, ainsi. Néanmoins, je glissais. C'était lisse comme de l'os de caribou, ce truc-là ! Je sautais sur une voiture, puis sur une autre. A chaque fois, j'essayais de ne pas tomber. Mais parfois, ça m'arrivais. Alors je reprenais depuis le début. Et puis, je me mis à accélérer. J'y arrivais pas mal, il fallait dire.

Après, j'en eus vite marre. J'avais l'impression que je ne deviendrai pas plus forte qu'avant en continuant à faire des galipettes pareilles. Alors, je descendis. Je remontais, et ça, je l'enchaînais à une vitesse folle. Je montais sur le toit de la voiture avec une rapidité incroyable, même moi je m'impressionnais.

Je continuais cet entraînement assez intensif, à mon goût. Je commençais à être épuisée, à force de faire des allers-venus sur le toit de la même voiture. Je finis par arrêter, et je me dirigeais vers la ligne droite, avec pas mal de goudrons séché, parfois non. A certains endroits, on pouvait voir du goudron séché, qui a permit à faire la route. Je m'avance alors, et je me prépare à m'élancer en pleine course. J'allais voir si j'étais enfin capable de me surpasser et d'éviter obstacles et glissades, virages et autres.

Je m'élance, et je commence à aller le plus vite possible. Je me met à accélérer à une allure folle. Je n'ai presque jamais fait ça. Les entraînements de tout à l'heure m'avaient déjà essoufflée, qu'est-ce que je serai par la suite, si cet exercice ne m'avait pas tué ? Je serait très épuisée, je devrai faire une pause. Mais pour le moment. A ce qu'on dit, l'effort arrive quand la douleur faire surface. Je met met à courir, et je trace en ligne droite. La route est longue, et comme c'est une grande file droite, je peux aller où je veux, tout en face. Même un radar ne m'aurait pas flashé.

Je m'entraîne, mais je commence à être essoufflée. Mais au moins, ça veut dire que l'effort arrive. Je ne m'arrête pas. Je continue ma course; arrivant jusqu'au bout. Il y a un tunnel. Je m'arrête, et j'hésite à rentrer. Je me dis que non, ce sera tout pour aujourd'hui. Je fais demi-tour, laissant ma langue en dehors de ma bouche. J'ai chaud, je suis essoufflée. Mon coeur bat à tout rompre, et le pire, c'est que je respire comme une folle.