Ici bas, sur Terre, pour survivre il faut manger. Ainsi il y a des animaux différents, certains mangent l'herbe ou les feuilles, d'autres mangent des insectes et il a ceux pour les manger eux. Les animaux appartenant à cette dernière catégorie se nomment les carnivores. Pas très fameux comme appellation mais bon, c'est à cette catégorie que j'appartiens moi aussi. Et oui je suis un loup, celui qui dans contes humains dévore et fait peur à tous et à toutes. Mais bon, on aurait beau vouloir changer on ne pourrait pas. Il n'y a qu'à goûter un brin d'herbe pour se demander comment ses troupeaux entiers font pour ne manger que ça toute la journée.

Et puis, rien ne vaut le goût de la viande qui vient d'être chassée. Et encore meilleur, le goût d'une proie qui ne vous a pas vu arriver, qui n'a même pas eut le moindre centième de seconde pour comprendre ce qui lui arrivait. Oui, cela restera toujours un goût que l'on ne peut retrouver autre part. Mais il est tellement dur d'avoir une proie ainsi que beaucoup n'en connaissent même pas l'existence. Peut-être que je pourrais un peu partager quand j'y arrive ?

Non, même pas en rêve. Ils n'ont qu'à revoir leur technique de chasse.

Diedora sourit quand son ventre râla. Penser à tout cela lui avait fait monter l'eau à la bouche. Elle étira ses membres doucement et se mit en chemin. Elle attraperait peut-être bien quelque chose aujourd'hui pour se remplir un peu la panse.

Le ventre de la louve gronda fortement ce qui eut pour résultat de la tirer de son sommeil. Elle avait déjà faim ? Le sommeil qui l'engourdissait encore l'empêchait de ressentir cette faim dont se plaignait son estomac. Mais elle ne pouvait pas sortir comme ça, que dirait les autres loups en voyant sa fourrure dans un tel état ? Diedora prit du temps pour s'occuper de son pelage, pour le faire redevenir blanc comme la neige qui vient de se déposer sur le sol. Il fallait qu'il soit aussi doux et beau que possible, c'était une règle de vie qu'elle avait depuis bien longtemps maintenant.

Ce n'est qu'une fois que la louve fut sûre d'avoir passer en revue le moindre poil de sa fourrure qu'elle se mit en route pour la chasse. Le ciel était toujours grisâtre mais la vie continuait. Elle remarqua assez rapidement les traces d'un cervidés qui était passé par-ici fort peu avant qu'elle arrive. La piste était facile à suivre, un jeu d'enfant pour Diedora. Elle s'écarta un peu de la voie qui la mènerait à son festin afin d'essayer de l'avoir par surprise. Elle aurait aussi une vue sur sa cible, ce qui n'était pas un petit avantage.

Et à force d'avancer, pas à pas, sans un bruit, la louve blanche finit par poser ses yeux sur un magnifique cerf qui broutait tranquillement. Il marquait au passage, le tronc des arbres de ses bois. Les écorces voltigeaient, laissant une marque à l'odeur forte à la place. Diedora se lécha les babines d'avance, c'était trop facile pour l'instant. Elle s'avança encore un peu tout en évitant la moindre petite branche qui aurait craquée sous ses pattes quand le vent tourna sans prévenir. Le cerf releva aussitôt la tête, il l'avait flairé.

La louve donna immédiatement l'assaut mais le cerf l'évita, trébuchant un instant. Mais la proie se releva assez rapidement pour menacer Diedora de ses bois. C'était la chose la plus dangereuse si on oubliait les sabots. Mais la blanche ne se laissa pas impressionner et essaya d'attaquer le cerf au niveau des flancs pour le mettre à terre. Mais la proie se défendait bien et repoussa la louve d'un coup de tête dont elle eut juste le temps d'éviter les bois. Elle se remit sur patte rapidement et tenta une nouvelle fois une attaque mais en se laissant glisser sur le sol. Une fois arrivée sous sa tête, elle frappa la terre de ses pattes pour refermer sa mâchoire dans le cou du cerf.

C'était finie, avec une plaie à cet endroit là, le cerf ne pouvait que mourir en se vidant de son sang. Mais la bête continua à se débattre, se levant sur ses deux pattes arrières pour se débarrasser de la louve qui tomba plus ou moins sur ses pattes. Le cerf ne réfléchit pas un instant et fonça tête baissée sur Diedora pour tenter de la blesser avec ses bois. Ce ne fut pas sans mal qu'elle évita coup après coup les attaques du cerf qui se fatiguait doucement. Il la poussa à terre d'un coup de patte et tenta de fuir en dernier recourt. Mais la blanche ne le laisserai pas sans aller si facilement. Elle se releva et se mis à sa poursuite sans trop d'allure vu qu'elle savait qu'elle retrouverait sûrement sa proie au sol avant même qu'elle arrive.

Seulement, ce cerf allait bien loin malgré sa perte de sang importante. Diedora décida donc d'augmenter l'allure pour le rattraper et enfin en finir avec cette chasse qui n'en finissait plus. En deux minutes, elle aperçu l'arrière train du cerf et une minute plus tard elle s'élançait sur lui, enfonçant ses crocs et ses griffes dans sa cible qui s'effondra enfin. La louve en profita pour venir refermer ses crocs une nouvelle fois dans la gorge de l'animal pour l'étouffer. Elle avait maintenant de quoi se remplir l'estomac pour quelques jours et c'était sans demander son reste qu'elle entama ce festin.

Après avoir caché ce qui restait du cerf après qu'elle ait mangée à sa faim, Diedora repris le cours de sa journée tranquillement. Elle se sentait bien après ce repas. Elle pourrait tenir un bout de temps avec les restes de ce délicieux repas en plus. La louve pris alors le temps de se balader un moment avant de rentrer à sa tanière. Elle s'assit pour reprendre soin de son pelage avant de commencer la nuit qui tombait rapidement.

Une chouette était dans les parages et faisait beaucoup de bruit, empêchant la louve de trouver le sommeil. Diedora grogna et sorti pour essayer de trouver ce stupide oiseau qui se jouait d'elle. Seulement, parmi les branches, la bête restait introuvable. C'est alors qu'elle entendit un sifflement puis un couinement. La chouette avait fondu sur un tout petit rongeur non loin de là. La louve en profita pour piquer le meilleur sprint que ses pattes pouvaient lui faire jusqu'à l'oiseau de proie. La distance parue des kilomètres à cause de l'effort, mais Diedora arriva aux côtés de la chouette quand celle-ci pris son envol, son butin entre ses serres.

La louve blanche pris alors tout son élan, crispa le moindre de ses muscles, pour sauter le plus rapidement et le plus haut possible. Et c'est du bout des dents qu'elle arriva à avoir un morceau d'aile de la chouette qui retomba lourdement au sol. Diedora eut le droit à une griffure sur le museau mais elle tua vite fait l'oiseau qui l'embêtait depuis si longtemps pour le cacher non loin de sa tanière. La louve blanche regarda le petit rongeur reprendre ses esprits et s'enfoncer dans le noir de la nuit le plus rapidement possible. Elle avait fait une double bonne action, elle pourrait dormir en paix et ce rongeur pourrait vivre un temps de plus. Elle bomba le torse fièrement et rentra dormir enfin en paix.

C'est dans un long bâillement que Diedora ouvrit les yeux aujourd'hui. Elle avait les pattes engourdies par cette longue nuit de sommeil. Mais il ne fallait pas rester là sans rien faire. Il fallait aller chasser pour entretenir sa forme, voir même l'améliorer. La louve blanche prit alors soin d'elle avant de sortir à la recherche d'une proie potentielle.

Les heures passaient sans que ne serait-ce une piste ne soit trouvée par la louve. Mais celle-ci n'abandonna pas, continuant à trottiner un peu plus loin que son terrain de chasse habituel. Elle arrivait d'ailleurs à un endroit où elle n'avait encore jamais chassé. Il y avait des terriers de lapin ici, mais ils semblaient vide depuis quelques jours. Ces petites boules de fourrure aux longues oreilles avaient sûrement fuit quelque chose. Mais quoi ? Cela ne regardait que très peu la louve, tant que ce n'était pas plus gros qu'elle.

+ 1 faisan

+ 1 faon

Cette journée était bien sombre. Aucune proie ne laissa des traces pour que la louve ait la moindre chance de se mettre quelque chose sous la dent. Elle se coucha contre un arbre pour se reposer un moment. La blanche marchait depuis bien avant que le soleil se lève et était bien loin de sa tanière maintenant. Il fallait qu'elle reprenne un peu son souffle avant de reprendre sa route à la recherche d'un potentiel repas. Seulement, la pluie effaçait rapidement la moindre odeur qu'aurait pu laissé un animal de passage.

Diedora soupira tout en se relevant doucement. Ses pattes commençaient à lui faire un peu mal, mais elle avait besoin de se remplir un peu la panse. Il n'était pas bon de jeûner en ces temps. Cela ne ferait que l'affaiblir, devenant alors elle-même la proie potentielle d'un autre loup. La pluie arrêta enfin de tomber. C'était déjà une belle avancée, il serait maintenant plus facile de suivre une piste. La louve se remit en route de plus belle, elle gardait l’espoir de trouver quelque chose.

Ce n'est qu'un peu plus loin qu'elle tomba sur une piste. Mais pas n'importe qu'elle piste, celle d'un groupe d'hommes. Ils étaient dangereux et n'aimaient guère les loups. Seulement, ils avaient aussi une chose très intéressante. Ils transportaient beaucoup de nourriture. De gros morceaux de viandes, de quoi tenir plusieurs jours pour une louve comme Diedora. Et vu qu'aucune proie ne semblait vouloir pointer le bout de son nez aujourd'hui, la louve décida de suivre la piste des bipèdes pour aller jusqu'à eux.

La marche fut longue mais la louve blanche sentit enfin qu'elle s'approchait de sa cible. Elle se décala alors de la piste pour avoir une vue sur ce qui l'attendait. Est-ce que cela serait un camp ou un simple groupe d'hommes ? Elle n'en n'avait pas la moindre idée, comme elle n'avait aucune idée de combien ils seraient. Ils seraient sûrement armés, mais y avait-il aussi des chiens comme les derniers hommes qui étaient venus ? Autant de question avec, pour l'instant, aucune réponse. Mais Diedora aurait bientôt plus aucune question à se poser.

+ 1 lapin ; + 1 cerf ; rencontre avec les humains