Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Maintenant que les proies étaient de retour et que la sécheresse avait prit fin, Epsilon comptait recommencer à chasser. Il s'était rendu dans la plaine de cendres, tous ses sens aux aguets.
Epsilon suivait la piste d'un lapin depuis une bonne partie de la journée. Il le retrouva sur un sentier de la plaine, oreilles dressées vers le ciel. Sans plus attendre, le mâle blanc se mit à sa poursuite. Il s'élança à vive allure derrière sa proie, donnant des impulsions avec ses pattes afin de le rattraper le plus rapidement possible. Sa proie le fit entrer dans une zone accidentée ou Epsilon dut esquiver certains obstacles et sauter par dessus d'autres. Il les enchaina rapidement, les uns après les autres, mais un amoncellement de gravats le força à faire un long détour. Lorsqu'il en fut enfin sortit, sa proie était déjà loin... Abandonnant la poursuite, Epsilon repartit en arrière.
Epsilon arpentait la plaine depuis un bon moment déjà, lorsqu'il sentit l'odeur d'un renard parvenir jusqu'à son museau. S'aplatissant au sol, le loup blanc le laissa venir dans sa direction. Sa proie approchait, pas à pas. Lorsqu'il fut assez près de lui, Epsilon se jeta dans sa direction et l'empoigna directement à la gorge. Le secouant entre ses mâchoires, il évita les pattes du renard et le relâcha d'un mouvement violent en arrière. Son adversaire chancela, et Epsilon en profita pour lancer sa seconde attaque. De toutes ses forces, il se cramponna au dos du renard, lui entaillant profondément les omoplates. Il mordit plusieurs fois, résistant aux à-coup de son adversaire en dessous de lui qui tentait de le désarçonner. Gardant l'équilibre, Epsilon le relâcha au dernier moment pour prendre son élan et venir lui assener un puissant coup de tête dans les cotes. Proposé sur le coté, son adversaire tomba à la renverse, permettant à Epsilon de se jeter au dessus de lui. Plaquant le renard sous ses pattes, le loup blanc du forcer sur ses muscles afin que ce dernier ne se relève pas. Il enfonça ses crocs sous la gorge du renard, qu'il enserra fermement. Contre son corps, il sentait sa proie lutter, mais il ne le laissa pas filer. Il maintint sa position jusqu'à ce que sa proie ralentisse, lui laissant l’occasion de l'achever d'un coup de crocs.
Le lendemain, Epsilon croisa un chien sauvage qui errait dans la plaine. En l'apercevant, celui-ci se mit à gronder et se lança, tous crocs dehors, dans sa direction. Exécutant un rapide écart sur le coté, le mâle blanc évita les canines de son adversaire puis planta les siennes dans la nuque de ce dernier. Il les resserra, faisant jouer ses muscles afin de l’empêcher de bouger. Il tint cette position quelques secondes avant de lâcher prise. Grondant, le chien se retourna vers lui. Epsilon se mit alors à tracer des cercles autour de son adversaire. Il bondit soudain vers lui, le percuta avec force dans les cotes, puis lui arracha un morceau d'épaule d'un puissant coup de mâchoires. Le chien hurla de douleur et faillit en perdre son équilibre. Epsilon lui sauta sur le dos, ses pattes arrières l'écrasant de tout leur poids contre terre. Il enserra la nuque de son adversaire entre ses pattes, lui attrapant la nuque pour y planter à nouveau les crocs. Secouant ses mâchoires, le loup empêcha son adversaire de se redresser. Il resta en position jusqu'à sentir le corps du chien faiblir, en dessous de lui. Après quelques minutes passées à la retenir ainsi, il le relâcha pour le bousculer sur le coté. Avec force, il empoigna son adversaire à la gorge, le plaqua au sol, dos contre terre, et lui arracha vivement la jugulaire.
Quelques jours plus tard, Epsilon revint sur son terrain de chasse. Il se mit à trottiner légèrement afin de détendre ses articulations, puis il rechercha la trace d'une proie. Une bonne partie de la journée s'écoula avant qu'il trouve la piste d'un renard. Sans plus attendre, Epsilon se mit à la suivre. Il le trouva, un peu plus loin. Sortant les crocs, Epsilon gronda dans sa direction. Il s'élança rapidement vers lui et le percuta de plein fouet, avant de le mordre de toutes se forces en dessous de l'oreille. Entre les mâchoires d'Epsilon, le renard se mit à se débattre. Il était mal positionné pour riposter, et c'est pourquoi il se laissa tomber au sol. Forcé d'incliner la tête vers le bas pour continuer de le maintenir, Epsilon le relâcha et l’attaqua au sol. Leurs deux corps l'un contre l'autre, ils roulèrent au sol tout en continuant de lutter. Epsilon esquiva la plupart des coups de son adversaire. Il finit par prendre le dessus, en raison de sa force supérieure à celle du renard. Se plaçant au dessus de lui, le mâle blanc le plaqua vivement contre le sol. Il posa ses pattes sur lui de sorte à l’empêcher de bouger, puis, les muscles bandés, saisit son adversaire en dessous de la gorge. Le renard se débattit, cherchant à l’empêcher de l'atteindre. Epsilon tint bon. Il enfonça alors ses crocs dans la gorge de son adversaire, l'achevant d'un coup sec.
Dans les fourrés, Epsilon dénicha un lapin qui était en train de se nourrir. Il se tapit au sol, prenant ses appuis avant de se jeter vivement dans sa direction. Sa proie détala à toute vitesse, s'enfonçant dans la végétation afin de lui échapper. Sans plus attendre, le loup blanc s'élança à sa poursuite. Il courut à toute allure, esquivant rapidement les fourrés et les troncs d'arbres qui lui bloquaient la route. Au fur et à mesure de sa course, il sentait ses muscles s'échauffer et ses membres se détendre. Devant lui, le lapin continuait de courir. Il l'entraina dans une zone accidentée ou pour avancer, Epsilon dut bondit par dessus des gravats. L'endroit était remplis de trous et d'objets tranchants, si bien que le loup du prendre garde à ne pas se blesser tout en conservant son rythme.
Au bout de la zone, ils s'engagèrent tous les deux dans faille étroite ou le loup blanc du poursuivre sa proie en montant sur des rochers. De sauts en sauts, il rattrapa rapidement le lapin hors de la faille puis se mit à courir rapidement sur la montée qui les séparait. Le corps tremblant d'effort, suite à la longue et éprouvante course qu'il venait de faire, Epsilon exécuta un dernier saut. Il retomba droit sur sa proie, qu’il attrapa fermement entre ses mâchoires.
Le lendemain matin, Epsilon avait débusqué une fouine près de la rivière. Le loup blanc s'était immédiatement lancé à sa poursuite, prenant une bonne allure. Sa proie se mit à courir en direction d'une falaise escarpée et monta sur les rochers afin de s'échapper. Derrière elle, Epsilon commença à gravir la falaise, montant sur chaque rochers et forçant sur ses muscles afin de supporter son poids d'une plateforme à une autre. Il bondissait au dessus des trous, sautant habilement pour ne pas déraper une fois sur la pierre. Ses muscles le travaillaient, lorsqu'il finit par abandonner. Sa proie était déjà trop éloignée par rapport à lui.
Près d'un bosquet, le loup blanc sentit l'odeur caractéristique d'un glouton. Les crocs, sortis, il s'en approcha, puis se mit à tracer des cercles autour de lui. Son adversaire grogna dans sa direction. Epsilon se concentra, puis bondit rapidement vers lui. Il le bouscula à l'aide d'un puissant coup d'épaule, puis atterri derrière lui afin de le mordre à la base de la queue. Forçant sur ses muscles, le loup blanc recula. Il attira le glouton avec lui, l'empêchant de venir le frapper de ses pattes. Au bout d'un moment, Epsilon relâcha sa prise pour venir sur le coté et s'attaquer à la nuque de son adversaire. Ses crocs fermement plantés dans le cuir de sa peau, le loup blanc gronda tout en secouant les mâchoires. Le glouton se mit à se débattre avec force, le forçant à reculer. Epsilon dut faire plusieurs pas en arrière afin d’esquiver les coups de crocs et de griffe de son adversaire. Il finit par le contourner rapidement, avant de se jeter droit sur son dos. Les crocs fermement plantés entre ses deux omoplates. Sous son corps, le glouton se mit à pousser des hurlements tout en essayant de le désarçonner. Epsilon resta bien en place, forçant sur ses muscles afin de ne pas tomber. Il resserra ses mâchoires, appuyant ses pattes sur le corps du glouton pour l'écraser de toute ses forces. Se vidant de son sang, son adversaire ploya et s'écrasa sur le sol, le laissant lui hôter la vie.
Epsilon s'était mis à trottiner afin de détendre ses pattes. Il avait cherché une proie pendant une bonne partie de la journée mais n'avait rien trouvé d’intéressant et était donc rentré au camp.
Quelques jours plus tard, Epsilon croisa la route d'un chien. En l'apercevant, ce dernier se mit à gronder dans sa direction. Loin d'être impressionné par sa petite taille, Epsilon le défia du regard tout en sortant ses propres crocs. Le chien fonça droit sur lui, tentant de l'attraper de ses crocs. Plus rapide, Epsilon l’esquiva d'un bond sur le coté. Il revint ensuite vers lui afin de lui assener un puissant coup de tête dans la nuque. Déstabilisé, le chien chancela. Epsilon en profita pour lui sauter à la gorge, ses pattes en avant, afin de l'écraser au sol. Il força sur ses muscles afin de renverser son adversaire, montant au dessus de lui tout en continuant de le maintenir. Sous son corps, le chien se mit à battre de ses pattes afin de se libérer. Pour ne pas se faire blesser, le loup blanc le relâcha. Il recula rapidement, puis attendit que son adversaire se soit relevé, un peu sonné, pour venir entrechoquer son poitrail contre le sien. Forçant sur ses muscles, Epsilon plaça ses pattes de part et d'autre du corps de son adversaire et le repoussa vers l'avant. Il mordit férocement sa gorge à plusieurs reprise, lui entaillant profondément la peau. Le chien tenta de lutter en y mettant toute sa force, mais Epsilon y mettait déjà toute la sienne. Il finit par atteindre sa jugulaire et réussit à l'achever. Son corps glissa lourdement contre le sien avant de s'écraser au sol.
Epsilon suivait la piste d'une loutre depuis quelques heures. Son odeur l'avait mené jusqu'à une rivière tumultueuse. La loutre se trouvait dans l'eau, sans doute occupée à chercher des poissons. Epsilon entra dans la rivière, se mettant à nager énergiquement. A contre courant, il avait du mal à avancer, mais il faisait de son mieux afin de progresser rapidement. Ses muscles échauffés par l'effort, le mâle blanc rattrapa la loutre de quelques centimètres. En le voyant, celle-ci se mit à nager bien plus rapidement qu'il ne le faisait. Accélérant l'allure, Epsilon battit rapidement des pattes afin de la suivre. L'eau le ralentissait, et il sentait ses membres se courbaturer et se fatiguer à force de nager à contre-courant. Après plusieurs mètres, le loup blanc se sentait trop épuisé pour continuer. Il regagna la berge, abandonnant la poursuite.
Le lendemain, Epsilon se mit à la poursuite d'un lièvre. Ce dernier était particulièrement rapide, si bien que le loup blanc du courir le plus rapidement possible dès le début de la course. Il suivit sa proie sur de longues distances de montées et de descentes, devant tour à tour accélérer puis desceller l'allure. Au fur et à mesure que la poursuite s'éternisait et que le terrain continuait d'osciller entre le bas et le haut, Epsilon sentait ses muscles s'épuiser. Il continua de courir quelques temps, jusqu'à ne plus être capable de faire un pas de plus. Abandonnant la poursuite, Epsilon se reposa quelques minutes.