f. 81
a. 84
e. 86

Première chasse.

première chasse → réussie

Une nouvelle journée pour le général. Un nouveau commencement. Aujourd’hui, c’était chasse, et entraînement intensif. Il avait prévu de ramener de quoi manger à la meute. Comme toujours, il se levait à l’aube pour partir au pied de guerre, en terres du nord. Il avait une petite idée de ce qu’il pourrait attraper, mais encore fallait-il qu’il y ait les proies nécessaires. Duel des Vertus progressa en territoire neutre et parvint jusqu’à la plaine de cendres. Son ventre gargouillait, et ses pattes frémissaient. Il était pressé de commencer la traque. Son museau se plaqua au sol, et son flair se mit au boulot. Le canidé renifla les mottes de terres et tentait tant bien que mal de dénicher la moindre petite odeur qui pourrait le mener à sa proie.

Bam. Il en fallu peu pour qu’une effluve l’interpelle. Le loup blanc releva la tête brusquement et observa autour de lui. La plaine était déserte, pourtant, la cendre qui s’amassait semblait former quelques bosses, ce qui laissait le loup très perplexe. L’Icare s’approcha lentement en suivant la trace olfactive qu’avait laissé … Un lapin. Un petit mammifère qui devait certainement se réfugier dans les terriers souterrains à cause des changements climatiques et des bouleversements météorologiques. Des petits grattements se faisaient entendre non loin de là ; aux aguets, Rain ne bougea plus … Surgit alors le jeune lagomorphe, affolé, surpris par le grand prédateur. D’un coup d’un seul, l’animal parti en direction de l’est en prenant ses jambes à son cou. Mais le Navnik, ayant préparé son coup, dérapa en même temps que le lapin et se lança à sa poursuite. Il prit de l’élan en prenant appui sur d’énormes mottes de terres recouvertes de cendres et en envoya valser partout. Il s’empressa de rattraper sa proie, passant une patte après l’autre sur le sol craquelé. Ses muscles brûlaient, avec la chaleur étouffante, le loup respirait plus vite que la normale et avait du mal à courir comme d’habitude. La proie pris de l’avance, mais pas pour longtemps. Ne voulant pas abandonner, le général pris une accélération monstre en poussant du plus fort possible sur ses postérieurs. Bondissant à travers les cendres, le loup décolla du sol et fila comme une flèche dans le vent, propulsé par deux moteurs de titans. Il prenait de plus en plus de vitesse et l’écart entre sa proie et lui était de plus en plus petit. Il prit son appui dans le sable gris, et d’un coup, poussa sur ses pattes arrières pour bondir sur le lagomorphe. Mais le lapin était fort rusé, et dérapa sur le côté en faisant un virage très serré. Le loup se ramassa la gueule dans la cendre, mais se releva d’un seul bond pour reprendre sa course effrénée. La salive coulait le long de ses babines, la sueur le rendait dingue et l’adrénaline lui montait à la tête. Fou, il déboula le long de la pente qu’avait emprunté le petit animal et pris la plus grande accélération qu’il n’eut jamais pris. En une fraction de seconde, il manqua de trébucher en faisant passer ses pattes par-dessus un énorme espace vide afin de rejoindre au plus vite le petit lapin. Il y était presque, l’écart se resserra entre les deux animaux. La proie commençait à s’essouffler, ce qui avantageait grandement le mâle blanc. Il fit une dernière accélération en passant en vitesse de pointe et pris appui sur ses postérieurs une seconde fois, afin de s’élancer sur le lapin. Ses pattes avant s’élancèrent vers l’avant, sa gueule s’ouvrit pour dévoiler ses fameuses canines de monstres. Duel des Vertus retomba pile poil sur l’animal brun. Un claquement de mâchoire et le tour était joué, un petit cri aigu sorti de la bouche du lagomorphe. Une belle prise, pour le grand chasseur.

deuxième chasse → réussie

Sa première proie était tuée. Heureux, ça, le général l’était. C’était sa première prise de la journée, sa première tentative du jour. Son œil commençait à devenir de plus en plus fragile, il voyait de moins de moins du côté gauche. Le loup le gratta avec sa patte pour dégager quelques cendres par-ci, par-là. Mais il n’en avait pas fini avec la chasse pour autant. Il fallait trouver d’autres proies à rapporter à la meute. Et pour ça, le loup avait une bonne idée. Enterrer son gibier pour aller chercher d’autres lapins, ou peut-être même quelques hérissons perdus dans cette immensité. Le regard tourné vers le ciel, le loup observa les nuages qui faisaient des allés sans retour vers les terres de l’ouest. Il faisait très chaud, c’était horrible pour tous les animaux vivant ici. Certains étaient de passage pour trouver un endroit où le climat était meilleur qu’ici. D’autres, s’habituaient à la température et trouvaient des abris sur place. Dans ses pensées, le général ne faisait pas attention à ce qui se passait autour de lui. Il senti un bruit de raclement qui le fit très vite sortir de ses pensées. Un énorme puma était en train de tirer son lapin vers lui pour s’en aller avec. Vite ! Rain ne perdit pas une seule seconde. Mais le félin lui bondit dessus avant même qu’il n’eut le temps de se préparer au combat. D’un coup de griffe, il lui lacéra le flanc en le plaquant au sol. Le loup ne pouvait plus bouger. Il tenta désespérément de se dégager de l’emprise du monstre. Le prédateur devint très vite la proie, et n’avait plus aucune issue de secours. Ses pattes tremblaient, il résistait en poussant violemment sur le torse du grand chat. Mais l’animal sauvage pris la nuque du général et le souleva pour le balancer plus loin. A terre, il se leva avec quelques difficultés avant de voir son agresseur venir à lui en lui tournant autour, telle une lionne devant un impala. Duel des Vertus pris appui dans le sol cendré, ancra ses pattes fermement dans le sable et se prépara au combat. Il était bien plus fort que ça et n’avait nullement peur de ce genre de félins. Même si celui-ci était plutôt costaud, il en fallait plus pour déstabiliser le capitaine. Lorsque le puma s’élança sur le canidé, ce dernier anticipa et fit un bond sur le côté pour lui choper la nuque. Il serra ses mâchoires du plus fort qu’il le pouvait et tenta de faire basculer le prédateur sur le sol. Son poids tout entier l’attira sur la cendre noire et se roulant dedans, il réussit finalement à faire tomber le puma en taclant une de ses pattes arrière. Pris par surprise, le grand félin retomba violemment sur le flanc. Rain en profita pour lui tendre un petit piège. L’attrapant par la peau de la nuque, il le plaqua au sol et le maintien fermement grâce à ses antérieurs. Forçant comme une bête sauvage, il y donna toute sa force. Il allait presque lâcher tellement le félin résistait. Mais ce dernier fatigua au bout d’un certain temps de lutte acharnée. Le capitaine en profita pour s’approcher de sa gorge, même s’il résistait en lui dévoilant ses crocs. Le mâle failli se prendre un coup de dent dans l’œil, mais vira sur le côté au dernier moment pour lui attraper la peau de la gorge. Il la serra tellement fort que ses dents lui brûlaient. Le loup blanc réussi à percer la jugulaire à force d’appuyer dessus. Le sang commença à s’écouler, et le puma, se débattant tant bien que mal, fini par lâcher prise dans un dernier cri. Ses muscles se relâchèrent alors, et son corps retomba sur le sol cendré de la plaine. Le loup roula sur le côté et s’effondra de fatigue. Il avait gagné, il avait gagné ce combat de géant. Il n’en pouvait plus. Mais au moins, le prédateur regagna son rang de proie aux yeux du grand mâle. Et cela faisait deux proies, pour le prix d’une.

troisième chasse → réussie

Deux proies. Il fallait continuer, sans relâcher le moindre effort. Duel des Vertus savait qu’il était capable de grandes choses. Il s’était promis de ne pas rentrer avant d’avoir trouvé ce qu’il cherchait. A manger pour les Navnik. Le capitaine repris sa route vers l’ouest, finissant sa dernière ronde. Il arriva près d’un petit point d’eau qui ne tarderait certainement pas à déborder. En s’approchant, le grand blanc vit un petit reflet à l’opposé de cette surface translucide. Un mouvement apparu, brusque et pourtant léger à la fois. Le général releva la tête et vit devant lui une énorme belette. Prise par surprise, cette dernière pris ses jambes à son coup. Le loup blanc pris de l’élan et sauta par-dessus la grande flaque d’eau pour rejoindre sa proie. Le chronomètre était lancé, sa course effrénée était engagée. Le mâle passa une patte après l’autre pour prendre de la vitesse dans la cendre. Ses coussinets brûlaient déjà. Il s’élança sans se poser de question et ne tarda pas à passer en vitesse de pointe. Dans un élan improbable, le mâle pris de la vitesse en poussant violemment sur ses membres postérieurs et bondit pour aller de plus en plus loin, tout en gardant une vitesse monstre. La belette faisait de grands zigzags, ce qui forçait le capitaine à déraper et virer de tous les côtés. Il passa ses arrières sur la gauche, puis sur la droite, en fonçant à toute allure. Il se rapprochait de sa proie et ne lâchait rien. D’un grand bond, il prit de l’élan et s’élança dans les airs pour retomber sur le petit mammifère. Il l’attrapa et roula sur le côté pour la réceptionner entre ses crocs avant de l’achever d’un coup de mâchoire dans la nuque. C’était terminé pour elle.

quatrième chasse → ratée

La nuit tombait sur la plaine de cendres. Le soleil se couchait doucement, et pourtant, la chaleur continuait d’être aussi pesante qu’en début d’après-midi. Le général avait attrapé quelques proies depuis ce matin, et sa journée avait été bien remplie. Mais pourtant, il lui était impossible de s’arrêter. Il n’avait pas fini son quota de chasses annuelles. Il s’était planifiées quelques traques, et s’était lancé quelques défis d’attraper le maximum de proies en un minimum de temps. Il se remit donc en route, se dirigea vers la sortie de la plaine. Il marchait avec lenteur, faisant attention à chaque odeur qu’il croisait. Il avait repéré quelques effluves, mais rien de plus. Une épaisse brume s’installa au fils que le soleil se couchait. La nuit tombait extrêmement vite, et l’obscurité devint reine des lieux. En un éclair, le tapis de brume s’étala sur l’immensité de la plaine de cendres. Les particules noires volaient même, parfois. Une fine odeur arriva jusqu’au creux des narines du mâle. Il releva la tête, et juste devant lui, il aperçut une carcasse de lièvre. Il se hâta jusqu’à elle quand soudain, une énorme masse noire apparue face à lui. D’un coup de patte, celle-ci plaqua le capitaine sur le sol. Pris par surprise, le loup tenta tant bien que mal de se relever mais le prédateur était bien plus imposant que lui. C’était un ours ! Un énorme animal sombre au pelage tout ébouriffé. Violent, sauvage et cruel, il défendait sa proie et était prêt à tout pour garder son morceau de viande. Le général mordit la patte de son agresseur pour le faire se dégager. Ce dernier se recula ce qui laissa une chance au loup de se redresser. Duel des Vertus se remit sur pattes et se faufila sous l’ours pour lui attraper la peau du dos. Il se retourna vivement afin de choper son encolure et parvint à lui sauter dessus par l’arrière. Ses pattes avant lacérèrent son dos, arrachant quelques touffes de poils par-ci, par-là. L’animal gronde de colère, et se déchaîne alors en donnant des coups de griffes en arrières en tentant de toucher le Navnik. Celui-ci lui infligea une morsure sur le flanc en continuant de s’agripper sur son dos. Il ancra ses griffes dans sa peau et resserra ardemment ses crocs acérés. Le sang commençait à couler, Icare ne lâchait rien. Mais le prédateur était bien plus puissant et se retourna dans un élan de survie afin de le faire lâcher prise. Le mâle blanc tomba lourdement sur le sol. L’ours se dressa face à lui et lui lacéra le flanc d’un coup de patte. Un hurlement de douleur retentit, mais Duel des Vertus glissa sur le côté et se releva une seconde fois. Faible, il n’abandonnait pas. Il se montrait face à lui, et l’ours lui fonça dessus une énième fois. Icare ne pouvait pas esquiver la charge bulldozer de ce monstre. Il le renversa en une fraction de seconde, et tout son poids heurta celui du prédateur aguerri. Le capitaine s’effondra sur le sol. Il ne pouvait plus bouger. L’ours lui lança un regard noir et se retourna. Il attrapa son lièvre d’un coup de mâchoire et se mit en route vers l’extérieur des terres, laissant le grand blanc seul, abandonné comme un mort au milieu des cendres.

cinquième chasse → réussie

Il était crevé de se battre, de chasser, de courir et de sauter partout, mais cependant il continuait sans relâche, pour servir sa meute, sa famille, le loup était prêt à tout. Il se relevait une dernière fois. Il se redressait, et debout sur ses quatre pattes, marcha vers le cœur des plaines. Il y trouvait quelques rondins de bois isolés, quelques buissons épineux mais rien de plus. Les végétaux mourraient sous la chaleur étouffante. Icare reniflait les cendres, éternuant parfois. Il humait les différents effluves qu’offraient ce territoire désert, en nomade, il traversait toute cette immensité à la recherche d’une dernière proie. Quelques mouvements se faisaient remarquer sous les feuillages. Des couinements se faisaient entendre. Alerte, le capitaine fouina dans les cendres. Il découvrit quelques terriers, à sa plus grande surprise. Quelques jeunes mulots faisaient des allés-retours dans le creux qu’ils avaient creusé. Attendant le bon moment, et repérant la bonne proie, Icare se focalisa sur un mulot plutôt dodu. Le jeune mammifère venait de sortir de sa tanière, et s’était arrêté à l’entrée pour se refaire une petite toilette. Duel des Vertus ancra ses pattes dans le sol poussiéreux et se prépara à la chasse. Prêt, il s’élança d’un bond à la poursuite du petit rongeur. En un sursaut, ce dernier pris la poudre d’escampette et s’enfuit à travers les cendres. Le loup tentait de le rattraper à toute vitesse, s’élançant comme une flèche et filant à travers la poussière. Le mulot se faufilait entre les épines des buissons. Le général pris de l’élan et sauta par-dessus en poussant sur ses arrières, évitant de justesse les aiguilles végétales. Il virait de gauche à droite pour éviter tous les obstacles où le rongeur se glissait en empruntant des terriers souterrains. Il filait encore et encore, passant ses pattes par-dessus les rondins et suivant du regard le petit mulot brun. Il accélérait en faisant gare à ne pas se blesser et continuait de faire des zigs-zags à travers la plaine. C’était la première fois qu’il voyait autant d’obstacles, et il les affrontait sans se poser de questions. Quelques arbustes apparurent devant le loup blanc, ce qui le forçait à faire basculer son arrière-train sur la gauche pour mieux anticiper ses virages. Ses muscles roulaient sous sa peau, et au dernier moment, le mulot passa sous le nez de son prédateur ; il fit une ligne droite en direction des frontières du territoire. C’était le moment ou jamais pour le grand blanc. Ce dernier pris une accélération soudaine et passa en vitesse de pointe. Ses jambes foulèrent le sol à vive allure pour prendre de plus en plus de vitesse ; il finit par prendre un dernier élan en reposant tout son poids sur ses postérieurs, puis s’élança en l’air en prenant un peu plus de vitesse à chaque fois pour finalement faire un mini-piqué sur sa proie. Le loup attrapa sa proie et finit sa retombée en roulant sur le sol, réceptionnant le mammifère entre ses crocs. Il l’acheva d’un coup de canine puissant placé dans la nuque et le rongeur décéda sur le coup dans un dernier soupire.

chasse 6 → réussie

Le jour se leva. Icare s’était endormi après sa séance de chasse, la veille. Le jeune mâle se réveilla aux abords de la plaine de cendres, là où il s’était écroulé de fatigue. Il émergea, ses petits yeux s’ouvrirent assez difficilement avec la forte luminosité que projetaient les rayons du soleil. Le pelage couvert de cendres, il ne tarda pas à se remettre sur pattes. L’air était tout aussi lourd qu’hier. La chaleur était vraiment pesante… Quelques silhouettes se faufilaient de gauche à droite. Elle était assez loin du loup, il n’en percevait que les formes. Cela lui faisait brièvement penser à des coyotes. Préférant en avoir le cœur net, il s’en rapprocha en trottinant sans méfiance. Il était prêt à se battre de toute façon, et savait bien comment s’y prendre si quelqu’un tentait quoi que ce soit. Svelte, il finit par rejoindre ces drôles d’individus. Des aboiements se firent rapidement entendre. Les silhouettes se dessinèrent et Icare finit par voir trois jeunes coyotes, probablement des frères solitaires en quête de nourriture. Ils n’avaient pas l’air dangereux, mais lorsque le général se mit à grogner ardemment, un des deux animaux s’arrêta face à lui et lui montra les crocs. Les autres le suivirent finalement et firent de même en lui tournant autour. Hérissant le poil, Duel des Vertus bomba le torse et releva la queue. Le plus téméraire des coyotes prit les devants et se jeta sur le grand loup. Les deux autres ne bougèrent pas, mais continuèrent de tourner autour du mâle en poussant des jappements de longue haleine. Le courageux prédateur faucha la patte du loup et le fit tomber sur le côté. Il en profita pour lui sauter dessus et lui attraper l’encolure. Vif comme il était, il n’aurait pas trop de mal à se faufiler entre les membres du capitaine. Ce dernier parvint à repousser son agresseur d’un coup de patte violent. Un grognement s’échappa de sa gueule tandis que les autres coyotes essayaient de le décourager en lui aboyant violemment dessus. Le jeune animal n’avait pas peur et s’empressait de foncer sur son adversaire. Prenant un coup d’avancer, Icare fit un roulé sur le côté et se tourna vivement pour anticiper le coup du canidé. Il s’était jeté sur lui sans trop se méfier, ce qui laissa au Navnik l’opportunité de lui attraper la peau du coup et de le balancer de l’autre côté. Il virevolta et d’un coup de tête puissant, jeta le mammifère plus loin. Ne le laissant pas se relever, il se jeta sur lui en déployant ses crocs et en élançant tout son corps vers l’avant. Il chargea sur l’ennemi et lui flanqua un énorme coup dans le flanc pour le faire basculer. Puis, Duel des Vertus l’attrapa par la peau du dos et le retourna sur le dos pour le lacérer à l’aide de ses griffes aiguisées. Le mâle déchaîna toute sa haine et sa rage sur l’animal, lui laissant des entailles sur le ventre, et sur la tête. Le sang s’écoulait le long de son corps brun. Icare le griffait de partout en y mettant toute sa force. Ses muscles se contractait comme pas possible afin qu’il ne fasse de ce jeune coyote un cadavre inanimé. D’ailleurs, celui-ci ne tarda pas à rendre l’âme sous les coups de griffes et de crocs du loup. Une dernière morsure fatale qui lui ôtera la vie, située dans le cou. Le général y planta ses crocs et resserra du plus fort qu’il le pu comme à chaque fois, avant de relâcher la pression et de découvrir que le jeune était bel et bien mort. Les deux frères s’enfuirent de peur, se bousculant l’un et l’autre pour partir au plus vite de cet endroit macabre.

chasse 7 → réussie

Finalement, cela n’aura pas été de tout repos. Le coyote était bien agile et très rapide pour faire quelques feintes à son adversaire. Dommage pour lui que celui a qui il s’en était pris était bien plus expérimenté. Une réussite de plus pour le capitaine, qui continua sa quête de nourriture en repartant vers le nord du territoire. Cette fois-ci, il avait pour but de trouver des petits rongeurs, qui avaient pour habitude de se regrouper dans de petites fosses où ils s’amusaient parfois à creuser des galeries. L’endroit était réputé pour ça, justement, et le loup comptait bien s’y rendre pour dénicher la perle rare. Il renifla les mottes de terres postées sur son passage, qui avaient quelques odeurs d’excréments par ailleurs. Les effluves que déversaient les rongeurs se sentaient d’ici. Le grand blanc les suivis jusqu’à arriver à un petit tunnel. Trop gros pour passer, il gratta le sol et finit par creuser. Le trou s’élargit alors, et les premiers couinements arrivèrent. Des ombres grouillaient en dessous, mais la vision du mâle était bien trop réduite pour voir combien il y avait d’animaux cachés là-dessous. Continuant de creuser avec persévérance, le Navnik finit par faire sortir ses premières proies. Celles-ci se faufilèrent dans tous les sens. Il y en avait assez pour que le prédateur commence sa poursuite. Repérant la plus grosse des femelles, il s’empressa de la rejoindre et se mit à courir aussitôt, prenant la petite en chasse. Elle se faufilait partout, et était encore plus agile qu’un mulot. Mais … Duel des Vertus était tout aussi bien entraîné. Il suivait le rongeur dans les feuillages épineux en sautant par-dessus pour les éviter. Il bondissait avec un entrain assez violent et poussa sur ses pattes arrière, relevant la tête et étirant tout son corps pour mieux progresser sur le terrain. Il retomba en amortissant sa chute sur un tas de cendres et roula sur le côté pour ne pas se blesser. Puis le général se releva et poursuivit sa proie dans un petit tunnel qui risquait d’être légèrement trop étroit pour le grand prédateur. Mais il était endurant et assez puissant pour improviser sur le coup. Il se faufila dans le trou en passant ses pattes vers l’avant et en étirant son corps tout entier. Ses pattes grattèrent le sol pour faire passer la terre derrière lui, afin de continuer à avancer sans perdre de la vitesse. Ses pattes poussaient en arrière et il finit par rejoindre la sortie en accélérant comme un dingue. Il était devenu une machine, un monstre instoppable. La souris finit sa course dans un fossé en retombant sur le dos, mais se releva rapidement et fonça droit dans les cendres. Elle sauta du haut d’une hauteur en dévalant le terrain comme une boule de neige. Le capitaine pris de l’élan et bondit du haut de là où il se trouvait en prenant une accélération fulgurante. Ses antérieurs s’élancèrent vers l’avant et il atterrit juste en bas, anticipant sa retombée en basculant tout son poids sur ses arrières. La souris n’était plus qu’à quelques mètres. Dans cette dernière lancée, il passa en vitesse de pointe et mit les bouchées doubles. Il accélérait en brandissant des pattes vers la souris et gagna de plus en plus de vitesse à chaque foulée parcourue. Ses jambes firent des mouvements d’avant en arrière à une vitesse impressionnante. Il progressa jusqu’à rejoindre le petit animal et la choppa d’un coup de mâchoire. C’était gagné ; enfin, du point de vue du vainqueur …

chasse 8 → ratée

Les premiers rayons de soleils apparurent en début de matinée. Les cendres volent comme des flocons de neige et la brume semble se lever petit à petit. Le loup reparti pour une nouvelle chasse à travers la plaine. Il était prêt à en découdre, et à découvrir de nouvelles proies pour rapporter le plus de gibier au garde-manger. Le général renifla le sol avec intérêt et tomba rapidement sur une effluve qui lui disait vaguement quelque chose. Au loin, quelques silhouettes qui se dessinaient gracieusement. Il s’approcha de plus près et découvrit de jeunes biches au sein d’un grand troupeau. Ils étaient de retour, les cervidés étaient probablement de passage mais ils étaient bel et bien là. Une chance pour le prédateur, qui semblait réellement affamé … Il se mit à trottiner et repéra sa proie de loin. Une femelle assez dodue, certainement enceinte. C’était en tout cas une possibilité. Le mâle pris de l’élan, et parti à la poursuite de sa proie à une vitesse folle. Le capitaine poussa violemment sur tous ses membres et se propulsa vers l’avant ; en élançant son corps svelte, il passa du trot au galop comme un cheval de course. Ses pattes se succédèrent une à une à une vitesse ahurissante. Le troupeau était menacé, et les individus, pris par surprise, prirent la fuite et s’éparpillèrent. Le loup se rapprocha de la biche à grande vitesse, et ne tarda pas à atteindre sa hauteur. Il poussa sur ses jambes et bondit sur son dos pour attraper son encolure. Il la saisit avec violence et s’agrippa avec ses pattes avant, raclant la peau de son flanc pour tenir en place. La biche se débattait tant bien que mal en donnant des coups de sabots avec ses postérieurs. Le mâle faillit tomber à la renverse mais il tenait bon. Il ancra ses griffes dans la croupe de l’animal et donna des coups de crocs pour l’affaiblir. La jeune cervidé parti en vrille. Ses membres partaient dans tous les sens, elle se cabrait et le loup s’envola. Il retomba sur le sol avec lourdeur et laissa la biche repartir vers le troupeau.

chasse 9 → réussie

Manque de chance ; Icare se releva et reparti en chasse. Il était déterminé à abattre cette biche. Le loup gronda et galopa vers le troupeau. A toute vitesse, il s’élança vers sa proie et grandi tout son corps en élançant chacun de ses membres vers l’avant. Tel un boulet de canon, il rattrapa la femelle et lui saisit la patte en pleine course. Celle-ci se débattait encore et encore mais gardait une vitesse constante. Duel des Vertus bondit sur le mammifère. Ses crocs vinrent se planter au dessus de sa croupe, tandis que ses pattes agrippèrent l’arrière de son corps. Le troupeau s’éparpillait de plus en plus. Les cervidés meuglaient, affolés par le prédateur. Ce dernier résistait aux coups de sabots donnés par la grande biche. Celle-ci ralentit et fit un arrêt brusque afin de faire tomber l’animal blanc. Le capitaine descendit de son dos et lui attrapa la jambe gauche, serrant ses crocs tout autour. Ses muscles se gonflèrent et le loup semblait se transformer en une machine de guerre. Il attrapa violemment l’autre patte de la biche et la tordit dans tous les sens pour la faire tomber. Blessée, la femelle se cabra et envoya le loup un peu plus loin. Les deux animaux semblaient être attachés à leur vie l’un tout autant que l’autre, sauf qu’Icare avait une motivation en plus : la biche, sa proie, qu’il ramènerait au garde-manger. Le cervidé se retourna face au loup et donna des coups de sabots avec ses antérieurs. Le mâle les évita en faisant des zigs-zags et s’aplatit sur le sol pour rouler sous le ventre de la femelle, évitant ainsi plusieurs de ses coups. Il attrapa la peau de son ventre et la lacéra de partout. Ses griffes creusèrent son abdomen et l’animal faiblit de plus en plus. Le loup se releva et bondit sur elle, mordant son dos et griffant son flanc, la blessant encore et encore plus jusqu’à voir les premières gouttes de sang apparaître. Il ne lâchait rien, continuait encore et toujours. La biche s’effondra alors, poussant des cris de douleur et donnant quelques coups de patte pour tenter d’éloigner son agresseur. Mais le général lui bondit à la gorge et l’attrapa avec une violence inouïe, lui déchirant la peau du cou. La jugulaire éclata sous ses crocs, et la femelle se vida de son sang. Son corps inerte reposait sur le sol cendré de la plaine, entre les crocs du loup.

chasse 10 → ratée

Une belle prise pour le grand blanc ; mais ce n’était pas fini, il lui fallait encore attraper un petit lièvre, et ce serait bon pour aujourd’hui. Il repartit vers l’entrée du territoire et renifla le sol en passant son museau sur chaque parcelle de terrain. Le général arpenta chaque recoin et remarqua la trace de quelques lagomorphes perdus. Certainement des solitaires aguerris, vagabondant à la recherche d’une nouvelle vie loin de ces terres dévastées. Le capitaine en repéra un non loin de lui. Il cherchait quelques racines dans le sol à l’aide de son petit museau moustachu. Icare pris son élan et parti à sa poursuite en moins de deux secondes chrono. Le petit animal, surpris, s’enfuit en courant à travers les cendres, tentant de rejoindre les contrées lointaines, en passant par les buissons épineux. Le grand loup s'élança vers l'avant et étendit tout son corps en sautant le plus loin possible. Sa proie s'échappait, mais le général persévérait et pris de plus en plus de vitesse. Passant à travers les buissons, il se faufila en virant de gauche à droite pour rattraper sa petite proie. Il roula sous une branche d'arbuste et se releva aussitôt, reprennant de plus en plus de vitesse. Sa proie s'échappait par toutes les issues qu'elle trouvait ; en passant sous les tunnels, sous les épines aiguisées des buissons verdâtres. le loup suivait la cadence, passant sous des petits passages souterrains en creusant pour aller plus vite. Il grattait le sol à une vitesse folle et passa en dessous en étirant tout son corps, l'allongeant comme une belette pour ne pas trop perdre de temps. Le petit animal pris de l'avance en virant sous une souche d'arbre effondrée, revenant dans un des terriers que ceux de son espèce avaient creusés auparavant. Pris au piège, le loup arriva devant, ne pouvant rien faire. Il grommela et vit le rongeur s'enfuir dans les entrailles de la terre.