Face aux chaleurs écrasantes, Khadar avait décidé de trainer sa lourde carcasse aux sud des terres, là où le vent marin soufflait sur les rivages et empêchait les températures d’exploser de façon excessive. L’odeur du sel lui piqua les narines. Les vagues grondaient par delà les dunes comme le ronflement d’une bête tapis sous l’horizon. Le sable cuisait sous un soleil de plomb, frémissant sous la brûlure des rayons. Chaque pas sur le rivage se transformait en une morsure flambante et insupportable aussi, Khadar s’empressa de gagner l’écume que la mer bavait sur la rive, rafraichissant le sable et rendant les déplacement du loup moins douloureux. S’il était impossible de s’hydrater efficacement avec l’eau salé de la plage, c’était tout de même l’occasion de se rafraichir en s’immergeant.

Le guerrier Sekmet s’enfonça dans les vagues jusqu’à sentier l’eau exploser contre sa poitrine et s’étioler dans les mèches fines de son pelage. Partiellement immergé, le loup longea la plage jusqu’à une série de falaise où se dressait les ruines d’un vieux phare défoncé. Les traces des Hellhounds se faisaient encore sentir dans le coin. Des ruines, des aménagements. On devinait encore les chemins qu’avaient creusé les lourds tanks débarqués. Khadar quitta l’eau de la mer et s’élança parmi les rochers bruns et chauds. Quelques pas l’approchèrent des maigres restes réaménagés par les hommes aux masques de loups. Le guerrier approcha de l’entrée abimée et jeta un rapide coup d’oeil à l’intérieur. Un escalier en ruine et quelques renforcement d’’acier contre les murs de pierre. Pas grand chose pour ainsi dire. Curieux, le loup hurla, étudiant l’écho de sa voix lui répondre. Il ne s’attendait pas à entendre la réponse d’un autre…