Revenante du passé [Libre]

Mar 18 Oct - 0:23

F : 19 | A : 28 | E : 21

Les changements sont infranchissable, irrévocables, peu importe qui l'on est, peu importe ce que l'on est. L'amour change à jamais la vie, les dangers à jamais le décor. Le changement n'est qu'une question de temps, tôt ou tard il advient au moment où l'on s'en attend le moins, innocent tel un oisillon, il est là et nous plante ce poignard bien profond dans le dos. Le temps est meurtrier. Les erreurs du passé, hantées. L'absence change tout, nous revenons tels des loupiots qui redécouvrent chaque coins proches de leur tanière matrimoniale à chaque sortie. L'âge aussi modifie les personnes, elles deviennent plus intelligentes ou bien plus têtues. Elle changent, évoluent, deviennent meilleures... Ou bien des lâches. Hiver, printemps, été, automne; les saisons s'écoulent au rythme d'un escargot; lent et désespérant. Les événements arrivent, les guerres se défilent. Tout passe, et pourtant j'ai cette impression de ne participer à rien de tout ça,
à seulement être une spectatrice,
un fantôme.

Les pattes bien ancrées au sol, marchant à pas lent, vitesse grotesque et ennuyante, je vogue sur ces terres que je ne reconnais plus. Plus rien n'est pareil qu'il y a au moins six mois, et il y a près de six mois je n'étais encore qu'une loupiote, je ne suis qu'une jeune louve qui a partiellement abandonné l'apprentissage, ou disons plutôt que je fais une pause. J'ai perdu beaucoup de personnes que j'aimais et malgré cette douleur intense j'avance dans un froid glacial qu'est devenu mon corps, qu'a amorcé mon tempérament.

Le bien, le mal, le temps, rien n'est totalement définit après tout, tout ça n'est qu'illusion, qu'une notion que l'on utilise pour s'orienter alors que nous ne sommes même pas capable de dire la différence en sauver sa peau et tuer. tout n'est qu'une question de point de vue, de personne,
de changements.

Le changement, même les Esobek ont pris cette initiative afin de créer une nouvelle meute dans la foulée, les Aldark. Mon très cher ami, Kobalt, n'est plus solitaire mais fait partit de cette meute à présent. Père, compagnon. Il a une belle famille, il est heureux.
Tout ce que je n'aurais et ne serais jamais.
Mon bonheur est parti depuis un moment déjà.
Depuis que TU as disparu. (référence à Oma'reth, son ancien compagnon).
Je revois encore ton pelage argenté, tes yeux dorés et ta carrure de jeune loup. Je te ressens encore ton contact contre mes pores. Je te ressens encore comme si tu n'étais parti que depuis hier.
9 mois. Peut-être bien plus. Je compte, mais j'oublie. Peu importe, le résultat reste le même après tout.

Je suis toujours cette sale jeune louve rousse qui se bat contre ses supérieurs, mais je n'ai plus cette flamme qui m’inondait autrefois.

L'amour change toujours, même lorsque l'on ne s'y attend pas.

La vue trouble, j'observe le désastre des environs, je pourrais m'y perdre si je ne reconnaissais pas cette cabane totalement dévastée. Cette cabane où, autrefois, je m'étais cachée avec Toxic, si je m'ne souviens bien.

Toxic, que deviens-tu à présent ? Voilà fort longtemps que nous n'avons plus parlé. Voilà plus de quatre mois, ou bien moins que nous ne nous adressons même plus un regard, voir juste quelques secondes.

Le grincement de vent à mes oreilles me berce, il rythme presque mon allure lui donnant un air de tempo, un air de poème ou bien de chanson.

- "Ce n'était rien qu"un jour,
qu'un amour naissant
qu'une larme d'amour,
d'un cœur incessant"

Je chantonne frêlement, lentement et tout bas. Les émotions sont là, fugaces et pourtant indiscernables. Je me répète ces paroles, cherchant simplement à animer cette journée d'une façon ou d'une autre, me rendre le chemin plus court.

- " Mais où est-ce que je devais aller, déjà? "

Question que je me pose sur un ton las. Cette mauvaise habitude d'errer sur les terres inconnues ne m'est toujours pas changé. Depuis gamines, déjà, je fuyais le monde qui m’entourait en rêvassant sur des terres dont je ne connaissais pas le nom.

Les oreilles brutalement pointées en arrière, je me retourne pour faire face à cette personne que je n'ai pas encore identifiée, est-elle seule ou il y a t'il d'autres loups qui viennent vers moi sans même que je m'en rende compte.

Moi qui voulait animer ma journée, rien de mieux n'est que de faire la rencontre d'un nouveau loup, ou bien même de retrouver une vieille connaissance.

Lun 28 Nov - 19:35

Jauge:

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Snao

Mémoire du Sacrifice

Revenante du passé

Avancant courageusement à travers les arbres de cette forêt, Snao ne savait même pas ou il se dirigeait. Il avançait sans se soucier du temps, sans se soucier de ce qui l'entourait. Il marchait vite, n'étant que peu sur ses gardes, cela lui donnait l'air d'être préssé, et donc de ne pas être le premier à venir déranger.
Il ressentait la chaleur dès lors que quelques rayons réussissaient à traverser les épais feuillages des arbres et venait percuter son pelage de leur rayonnement brulant. Le vent était son seul allié, les deux compères n'allait pas du tout dans la même direction, ce qui était pour le plus grand plaisir du solitaire. Il errait dorénavant sans but, sans savoir quoi faire, trop de pensées se bousculait dans sa tête, trop de souvenirs. Il lui fallait trouver des réponses, mais impossible de réfléchir sous cette chaleur.
Avançant au rythme des battements de son coeur, il semblait sur le point d'éclater et de se mettre à courir, courir pour échapper à la chaleur ou bien au temps qui tente de le rattraper, lui-même ne le savait pas.
Sans crier garde, laissant éclater sa liberté, il se mit à courir à travers les arbres, ne pensant à rien d'autres qu'a toujours aller de l'avant, esquivant les obstacles. Il lui fallait avancer, toujours, encore. Après tout, seul les faibles se laissent abattre, et Snao n'est pas de cela. le loup gris ne ralentit que quelques longues minutes plus tard, lorsqu'il avait jugé avoir suffisamment mis de distance entre lui et ses souvenirs.
Continuant d'avancer, le coeur plus léger, plus libre, il bifurqua vers la cabane éventrée. Il n'en était pas loin, alors autant passer jeter un coup d'oeil.
Serpentant entre les arbres, il se laissait séduire par quelques pensées diverses, ayant déjà oublié les problèmes du passé pour se concentrer sur ce qui lui arrivait de mieux ces derniers temps, et penser au futur aussi.
Le loup gris fut interrompu par la vision d'une louve en face de lui, lui tournant le dos. Elle avait l'air jeune, peut-être de son âge, et il ne tarda pas à vouloir discuter. La solitude est un sentiment qu'il n'apprécie pas, comique pour un solitaire.
Il s'approchait sans être silencieux derrière la louve, laissant les mouvements de son coeur, plus lent et calme, guider chacun de ses pas. Les oreilles dressées, a l'affut d'un danger imminent, il gardait la tête haute et l'esprit fier en s'approchant de cette dernière. Il avait toujours cet air dominant sur le visage et dans l'attitude lorsqu'il découvrait des personnes. Ce n'est pas un faible après tout, et il sait qu'il a des cartes à jouer lui aussi si la situation tournait à son désavantage. Il n'avait donc pas besoin d'avoir peur sans cesse.
Tout en s'approchant, alors qu'elle venait de se retourner, il la fixait de ses yeux sombre, sans animosité aucune. De sa belle voix, seul atout dont il pouvait vraiment se vanter, le solitaire annonca :
"Bonjour jeune louve."
Les présentations viendraient, il avait tout son temps après tout. Il voulait le passer avec de la compagnie, plutôt que d'avoir à subir le temps. C'est donc vers cette louve que son espoir se tournait, espèrant trouver à ses côtés une partenaire de discussion qui ferait fuir son ennui, ou même une allié avec qui il pourrait échanger dans un futur proche des paroles de soutien. Après tout, dans ce monde dévasté, il faut plus d'ami que d'ennemi.