Aucune proie à l'horizon peu importe la direction que l'on choisit. CQFD, la famine nous guette. Pour ma part, je vais rentrer sur les terres Navniks dans les jours à venir et je suis impatient de revoir mon père et mon oncle mais pour l'heure il faut bien trouver de quoi se maintenir en vie. Le soleil tape plus fort que tout ce que j'ai jamais connu. Je suis persuadé que cet été sans fin peut aisément concurrencer l'hiver dernier, le plus glacial de tous selon les mots des plus anciens. Personnellement, vu mon age je ne peux pas avoir de point de comparaison. Néanmoins, je suis parfaitement conscient que ce qui arrive n'est pas normal. La nature ne fonctionne pas ainsi aux dernières nouvelles. Je me demande parfois qui il faut blâmer. Les hommes avec leurs armes aussi dangereuses que toxiques ou la nature elle même qui aurait soudainement décider de mettre fin à la souillure impie des vivants et par la même décidé de prendre des mesures en conséquences. Peut être un peu des deux ou pas du tout. Toujours est il qu'il n'y a qu'une seule chose de certaine. La vie devient de plus en plus dure. Mois après mois, semaines après semaines et jours après jours. Seuls les forts survivent. Sélection naturelle oblige. Quoi qu'il en soit ce n'est pas en dissertant que je vais mettre la patte sur une carcasse à peine entamée ou oubliée. Ou mieux sur une proie tout juste morte d'elle même ou plutôt des conditions de vie devenues un peu trop extrême. C'est pourquoi j'inspire une grande goulée d'air brûlant et me mets en quête de nourriture quelle qu'elle soit. Mes sens ne me sont pas d'une grande utilité mais je m'applique pourtant avec méthode à débusquer quelque chose.