Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Là-bas derrière, en bordure des bois, s’élève les premiers rayons de soleil de la journée. Paradis lumineux qui transperce la cime des arbres, noyant le bosquet de sa lumière chaleureuse. Cet astre doré, Maman dit qu'on ne le voit pas souvent, qu'il sort peu de sa cachette de nuages. Pourtant tu l'aimes bien, cette boule jaune qui scintille dans le ciel. Tu aimerais la suivre, la chasser, l'attraper, la faire rouler sur le territoire pour dissiper les ténèbres dont Kira a si peur. Mais pour l'instant, tu n'es pas assez fort, pas assez solide.
Laissant miroiter dans ton esprit des grands rêves d'enfants, tu bondis hors de la tanière. Ce bond, aussi petit fut-il, te fis cracher quelque morceau de souffle mort hors de la gueule. Une toux sèche et déroutante que tu essayes de dominer. Des crachas qui saisissent ton torse et le compressent de façon répété... Tu essayes alors de te calmer, de rattraper ce souffle qui te paraît insaisissable.
Aujourd'hui, l'air est particulier, un peu plus lourd, un peu plus humide... de quoi titiller les recoins sensible de ton gosier malade. Mais tu n'es pas du genre à te laisser abattre ! Oh que non. Prenant sur toi, tentant de retenir cette toux toxique, tu te retournes vers ta sœur encore tapis dans la taverne.
▬ Allez viens Kira, le soleil se lève, on va profiter un maximum !
Kira dormait. Ou plutôt, elle essayait. La nuit la terrorisait. Lorsque le soleil se couchait, la petite voyait sa vision baisser. Et elle paniquait. Parce que lorsqu'il faisait noir, elle n'y voyait plus rien. Comme les premiers jours de sa vie, son monde redevenait obscur, vide. Lorsqu'elle avait ouvert les yeux, elle avait été assaillie par toutes ces couleurs, toutes ces choses. Mais alors que le jour se retirait, on lui avait enlevé toutes ses images. Elle les avait vues s'effacer petit à petit sans qu'elle ne puisse rien y faire. Elle n'avait pas dormi cette nuit-là, ni les suivantes, avant de comprendre qu'aux lueurs du jour le monde se montrait de nouveau à ses yeux. Elle avait posé la question à ses parents et à son frère, mais elle avait réalisé qu'elle était la seule à vivre cela. Alors cela la terrifiait. Et elle restait terrée au fond de sa tanière dès que les ombres s'allongeaient, son frère à ses côtés pour la protéger. Alors qu'elle somnolait ce matin-là, Kira fut réveillée par une nouvelle quinte de toux de Ventus. Elle releva la tête, ouvrit les yeux doucement, puis fut éblouie par les rayons du soleil. «Allez viens Kira, le soleil se lève, on va profiter un maximum ! Ventus était déjà dehors. Se levant d'un bond, la petite louve s'étira longuement avant de sortir de la tanière. Elle soupira en voyant les alentours, les couleurs. Kira se retourna vers la tanière. Leur père était parti, et leur mère, épuisée par les deux boules de poils, dormait encore. Elle se retourna vers Ventus. Du haut de leur deux mois, les louveteaux commençaient maintenant à s'aventurer hors de la tanière, tout en restant sur leur territoire bien sûr ! Kira s'élança vers Ventus, puis continua sa route en courant. -Viens, on fait la course !», s'exclama-t-elle à l'intention de son frère. Puis sans attendre sa réponse, elle continua à courir sous le soleil qui réchauffait son pelage. Une nouvelle journée de jeux venait de commencer.
Tu étais tout excité ! C'est a peine si ton train arrière arrivé a resté en place. Tu trépignais d'impatience d'aller de nouveau fouiner dehors, surtout depuis que le soleil avait enfin montrer le bout de son nez. Papa n'était pas là, sans doute en chasse contre de dangereux n'ours ! Maman quand a elle dormait encore au fond de la tanière encore lovée de manière a vous accueillir contre elle à tout instant. En tout cas, elle avait le sommeille lourd ces derniers temps car même tes crachouillis n'avaient su la réveiller. Autant dire que le reste du bosquet était désormais a vous et rien qu'a vous !
Kira fini enfin par sortir de son trou. Elle prend le temps de s'étirer de long en large et en travers et tu l'imites habilement de façon presque identique. Elle te propose finalement une course, qu'elle commence sans attendre ta réponse. ▬ Hey ! Attend moi !Jappes-tu à son intention, un peu frustré de la voir détaler aussi vite.
M'enfin, après tout, tu sais très bien que tu ne la gagneras pas celle là, ni la suivante, ni toutes celles qui suivront, car tu as bien compris que ton petit corps est pas comme ceux des autres loups. Le tien il est un peu cassé, surtout au niveau de la poitrine. Mais malgré ça, tu te mets a courir. Tu te faufiles entre les grosses racines des arbres morts et glisses le long des rochers moussus à la poursuite de ta sœur. Contrairement a toi, elle a le souffle pur et solide, ce qui lui permet d’aisément te mettre une bonne dizaine de mètres d'écart. Arrivé a seulement un quart du parcoure, ton souffle te quittes brusquement. Tu commences a ne plus sentir tes pattes et d'un commun accord, elles cèdent pour te faire tomber dans un amas de feuilles mortes. Respiration difficile, voix sèche, tu ne peux même pas aboyer pour avertir Kira... tu n'en a malheureusement pas la force. Tu te contente de couiner faiblement en tentant de retrouver ton souffle.
Alors qu'elle partait en trombe, Kira entendit son frère se plaindre derrière elle. «Hey ! Attends moi ! Elle l'ignora, prenant au contraire de la vitesse. Malgré son jeune âge, la petite avait déjà des pattes assez solides, qui pouvaient la porter sur une petite distance en pleine course. Elle galopait maintenant sous le soleil, les oreilles au vent, libre comme l'air. La petite bondit sur un rocher, se rata de peu, se rattrapa à l'aide de ses petites griffes et parvint enfin à se hisser tout en haut. Depuis son observatoire, elle dirigea son regard vers la tanière, tentant de repérer Ventus. Elle n'avait pas pensé à regarder derrière elle tandis qu'elle courait. Cherchant son frère du regard, elle ne le vit pas. Ventus avait toujours été plus lent qu'elle. Alors Kira s'assit fièrement sur son promontoire, attendant son frère avec impatience pour lui bondir dessus. Les minutes s'écoulèrent. Et Kira commença à paniquer. Ce n'était pas normal, Ventus aurait dû arriver depuis longtemps. La petite se releva d'un bond, et sauta en bas du rocher. Atterrissant maladroitement, elle s'étala au sol, avant de se relever en grognant et de s'ébrouer. Puis elle regarda autour d'elle, tous les sens en alerte. Rien. Son frère avait disparu. La petite avait peur. Et s'il lui était arrivé quelque chose ? Elle hurla d'une voix aiguë: -Ventus ! Ventus ! Où es-tu ? Ventus ! Pas de réponse. Kira se mit à trembler. C'était de sa faute. Elle ne l'avait pas attendu, elle était partie devant sans se retourner. Et s'il lui était arrivé quelque chose de grave, elle ne se le pardonnerait jamais, et ses parents lui en voudraient toute sa vie. Elle devait le retrouver. La petite s'élança sur le chemin du retour, la peur au ventre. Elle courut encore plus vite, s'arrêtant de temps en temps pour chercher des traces de son frère. Enfin, elle finit par sentir son odeur, avant d'entendre des petits gémissements en provenance d'un tas de feuilles. Kira se dirigea prudemment vers Ventus, qu'elle aperçut enfin, allongé au sol. Elle accéléra le pas. Son frère semblait aller mal. Il respirait difficilement. Kira ne savait quoi faire. Elle se blottit contre lui pour le soutenir. Mais il n'allait pas mieux. Alors elle hurla de nouveau. -A l'aide !» Elle espérait que leur mère entendrait son appel. Elle saurait quoi faire. Ou même un autre loup de la meute, qui les ramènerait à la tanière. Oui, tout irait mieux, il n'y avait pas de mauvais loup qui pourrait traîner dans les environs, que des Aldark.
Je me promenais en territoire Aldark, alors que j'entends cette voix perçante et pleureuse qui semble appeler au secours. L’œil brillant, je prends sa direction d'un pas tranquille. Et bien... Voyons ce qu'il se passe. Ma trouvant à quelques mètres d'eux, je les vois : les deux petits de la Bras Droit Aldark et du Champion. En voilà du pedigree qui s'étouffe ~ Oups, je l'ai pensé un peu trop fort ? J'incline légèrement la tête sur la droite, dévoilant mes canines avant volontairement. Mon œil glissa sur la boule de poil qui tousse, puis sur la sœur qui venait de demander de l'aide. Une idée germe dans mon esprit, lentement, discrètement. Kobalt, c'est atteindre Nocturne, d'une certaine manière... Hum ~ Pourquoi ne pas jouer un peu ? Je fais quelques pas, dégageant la louvette d'un coup d'épaule assez violent, me postant au dessus du tricolore en train de mourir. Si fragile que ça ? Je l'attrape par la peau du cou pour le faire rouler sur le dos, une de mes pattes venant appuyer sa cage thoracique de longues secondes. Ne te plains pas, je pourrais le faire jusqu'à ce que tu meurs. Puis je relâche la pression et le fait rouler sur la droite, lui laissant tout le temps du monde pour reprendre son souffle et cracher ses poumons sur le sol.
- Allez respire, t'en a besoin sinon tu vas mourir.
Fiche de personnage force: (100/100) agilité: (100/100) endurance: (100/100)
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Lun 26 Sep - 8:06
Le membre 'Elrön' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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Mar 27 Sep - 13:53
enfants du soleil
Force: 8 - Agilité: 9 - Endurance: 3
Le flou. Ton regard se brume, ton souffle diminue. Tu n'aimes pas ce genre de crise, tu n'aimes pas tousser comme tu le fais, ça te fait mal, bien trop mal et pourtant tu n'as pas la voix pour te plaindre, pour gémir... Tu n'es que silence où chaque souffle peut s’avérer être le dernier. Couché sur le sol tu crois apercevoir la petite silhouette de ta sœur s'approcher. Elle jappe. Elle hurle. Tu l'entends à peine te parler, parler a la forêt, aux possibles aides cachés dans les bosquets. Et toi, tu ne peux même pas la rassurer. Tu ne peux pas lui dire que tu vas bien. Tu ne peux pas venir lui lécher le museau, ni même mordiller ses pattes. Tu te tords, te roule en boule dans ton bain de feuilles mortes quand la toux reprend a t'en déchirer le gosier. Maman j'ai si mal.... !
Alors que tu sens le soleil te caresser le pelage, une ombre vous mange tout les deux. Immense, les épaules larges et la gueule ouverte, tu aperçois de façon brouillé une rangée de dents toutes aussi pointues les unes que les autres. Tu paniques. Ton cœur s’accélère, saute des battements, cavale dans ta cage thoracique. Pas un mot, pas un son n'arrive a s'extirper de ton museau pourtant grand ouvert. A l'aide...
La surprise ne suffit pas a arrêter le géant, ni même tes poils qui se sont décollés de ta peau pour te faire instinctivement paraître plus « gros » et « menaçant ». Non, rien ne peut arrêter ces canines qui t'agrippent par la peau du cou. Tu sens que son étreinte est beaucoup plus serrée, que ce n'est pas comme quand Papa ou Maman te portes. Tu roules sur le coté. Sur le dos, ventre à découvert. Tu te crispes et finalement, quand il t'appuie sur la poitrine, tu sens ton souffle revenir. C'est là que ta voix revient.
▬ ...a-aah...!
Tu croises ses yeux .... ou plutôt son œil et tu frémis. Ta vue est revenue. Tu tournes la tête sur le côté pour voir ta sœur un peu plus loin. Tu tiques. Avec une force qu'on ne te croirait pas capable de fournir, tu pousses la grosse patte sur ton abdomen et te redresses avec maladresse. Tu redresses ton petit museau vers le grand loup. Regard de braise contre deux grosses balafres.
Alors que Kira commençait à désespérer que quelqu'un leur vienne en aide, elle entendit des pas derrière elle. Elle se retourna, les yeux larmoyants, pour voir un loup massif s'approcher d'eux. Il lui manquait un œil. Kira soupira. C'était un loup de leur meute, elle l'avait déjà vu passer en traînant dans le camp. Il allait les aider, ils étaient sauvés ! Elle allait se lever pour le remercier lorsqu'il la bouscula si fort que la petite alla rouler plus loin. Elle se releva, toute tremblante, et s'ébroua pour enlever les feuilles mortes de son pelage. Aussitôt, elle s'approcha de Ventus. Le gros loup le prit dans sa gueule, puis le retourna et posa sa patte sur lui, avant de laisser partir son frère. Ce dernier avait reprit son souffle. Mais il ne semblait pas de bonne humeur. «A-Attention s-s-s-si tu as fait du mal a Kira ! Kira pencha la tête de côté. Il pourrait être plus reconnaissant quand même. Se plaçant entre son frère et l'adulte, la petite le fixa, essayant au mieux de ne pas faire attention à toutes ses cicatrices et son œil manquant. -Merci ... pour mon frère., dit-elle d'une voix amicale. Puis elle se retourna vers Ventus, qui se remettait tout doucement de ses émotions, avant d'adresser de nouveau la parole au loup. -Dites, est-ce que vous pouvez nous aider encore un peu ? On s'est perdus, et maman et papa vont s'inquiéter si on ne rentre pas bientôt. Est-ce que vous pouvez nous ramener chez nous ?» Kira regardait le mâle d'un air suppliant, sa queue s'agitant joyeusement de gauche à droite. Impossible de résister à une telle boule de poils.
Je l'observe en train de reprendre son souffle. Et bien voilà... Quand on sait comment étouffer quelqu'un, on sait aussi paradoxalement comme décoincer un petit peu la gorge. C'est amusant, n'est-ce pas ? Puis c'est bien quand ça dure un peu, alors il faut parfois jouer sur les temps... Mais je crois que je divague, et la boule de poil semble assez courageuse pour me défier ouvertement. Je dresse les oreilles légèrement vers l'avant, répondant au petit du tac au tac, assez spontanément.
- Et si c'était le cas, que ferais-tu ? ~
La dites Kira d'ailleurs se mit entre son frère et moi, semblant lui reprocher quelque chose du regard. Mon unique se pose sur elle, volontairement trop longtemps pour la mettre mal à l'aise. Oui, je sais, je n'ai plus vraiment une belle tête, mais ce n'est pas comme si j'y portais la moindre importance en fait. Un sourire pointe légèrement sur mes babines, alors que la petite au regard perçant me demande de les aider "encore". Qu'ils sont mignons... Ironie bien sûr. Je pose un regard froid et dur sur la petite louvette, décollant légèrement les poils de mon dos.
- Petite Kira, n'est-ce pas ? Tes parents ne t'ont pas appris que dans la vie, on a rien sans rien ? Si nous jouions à un petit jeu ?
Je levais mon regard vers Ventus. - Vous pouvez essayer de rentrer seuls.. Et je vous surveille. Si vous y arriviez, c'est "parfait"... Mais si vous n'y arrivez pas et demandez une nouvelle fois mon aide... Vous aurez une dette chacun envers moi.
J'étire un léger sourire. - Par une dette, j'entends bien sûr un service qu'il faudra me rendre sous peine que je la paye avec vos vies. On est d'accord ? De toute façon, vous risquez de mourir si je vous laisse là, surtout si tu t'étouffe encore une fois, boule de poil.
Je les regardais, un à un, tranquillement. Alors... Marché conclu ?
Tu étais tout simplement terrifié et ton courage te rendait maladroit. Tu n’as pas reconnu Elrön, tant bien même tu l’avais déjà croisé mainte et mainte fois en dehors de la tanière. En même temps, avec un souffle aussi défectueux qu’est le tiens, difficile de sentir les odeurs et ainsi de les identifier. Une chose est sûre, il te paraissait immense… simplement colossal. Se serait porter préjudice à Papa de dire ça mais… il te semblait plus grand… Peut-être était-ce simplement la peur qui te laisser cette vilaine impression sur l’échine. En tout cas, tout gonflé de bravoure, tu lui faissais face.
- Et si c'était le cas, que ferais-tu ? ~
Puis après le courage, revint la panique. Tu crus sentir en toi ta gorge se nouer de nouveau… Mais d’un commun accord avec toi-même, tu repoussas ce nœud d’un raclement de gorge avant de passer ta queue entre tes pattes. Tu baissas finalement les yeux avant de reculer de quelque pas. Kira prit les devants, adressant au grand loup tout un panel de politesse. Pff. Tu es vraiment nul Ventus… Tu as manqué de te faire tuer sur des paroles inutiles. Tu ne peux rien répondre aux dires d’Elrön et jappes simplement quelques couinements de pardon.
- Petite Kira, n'est-ce pas ? Tes parents ne t'ont pas appris que dans la vie, on a rien sans rien ? Si nous jouions à un petit jeu ?
Tu sentis le regard du loup sur toi, et fis ton possible pour le soutenir – sans grand succès. Il laissa alors sa grande gueule rouler de sourire et de malice, vous proposant un marché. Il vous surveillerait, pendant que vous retrouveriez votre chemin, tout seul, comme des grands. Est-ce que vous en êtes capables ? Surement… Avec un peu (beaucoup) de chance. Après tout, tu n'avais pas fais une très grande course... Vous devriez être a deux pas de la tanière. Obligé !
Tu redresses de nouveau ton museau et commences a grimper la petite colline et ainsi prendre de la hauteur. Dans ta démarche, qui se veut un tantinet gauche, tu affirmes avec fierté :
▬ On va y arriver, tu vas voir. Allez viens Kira, on rentre à la maison. Tout seul.
Kira regardait toujours le loup avec un regard suppliant lorsqu'il esquissa un sourire. Cool ! Il allait les ramener chez eux. Il prit la parole: «Petite Kira, n'est-ce pas ? Tes parents ne t'ont pas appris que dans la vie, on a rien sans rien ? Si nous jouions à un petit jeu ? Un jeu ? Même si la petite aurait aimé rentrer tout de suite à la tanière, elle ne dirait pas non à un peu d'amusement après cette frayeur. En plus, la journée ne faisait que commencer, ils avaient tout le temps devant eux. -Vous pouvez essayer de rentrer seuls.. Et je vous surveille. Si vous y arriviez, c'est "parfait"... Mais si vous n'y arrivez pas et demandez une nouvelle fois mon aide... Vous aurez une dette chacun envers moi. , continua-t-il. Par une dette, j'entends bien sûr un service qu'il faudra me rendre sous peine que je la paye avec vos vies. On est d'accord ? De toute façon, vous risquez de mourir si je vous laisse là, surtout si tu t'étouffe encore une fois, boule de poil. Malgré elle, Kira eut un petit frisson. Le jeu avait l'air beaucoup moins amusant tout d'un coup. Elle se retourna vers son frère. Celui-ci était ratatiné sur lui-même et semblait avoir perdu sa fougue d'il y a quelques instants. Mais lorsqu'il entendit les paroles de l'adulte, il redressa la tête et prit les devants, commençant à gravir une petite colline. -On va y arriver, tu vas voir. Allez viens Kira, on rentre à la maison. Tout seuls. La petite n'hésita pas un seul instant. Elle suivit son frère en trottinant, jetant régulièrement des regards derrière elle. L’œil de leur "sauveur" semblait la fixer continuellement, ce qui la mettait mal à l'aise. Les louveteaux progressaient, mais comme le craignait Kira, ils semblaient avancer dans la mauvaise direction. Au bout d'un instant, la petite donna un coup de museau à Ventus pour qu'il s'arrête. -Je ne reconnais rien, et on avance depuis trop longtemps. On va vraiment se perdre, Ventus. Il faut qu'il nous aide. Après tout, il va juste nous demander un petit service, rien de compliqué, non ? Et comme ça on pourra rentrer à la maison pour de bon sans problème. Puis elle se retourna vers l'autre loup: -Tu peux nous aider s'il-te-plait ?»
Le petit mâle semblait en avoir un peu dans le ventre, malgré le fait qu'il se sache pas respirer tout seul comme un grand loup. La petite elle semble plus naïve. Les enfants, qu'est-ce que c'est mignon. Les miens ne seront pas comme ça, je m'en assurerais personnellement. Je les vois partir l'un comme l'autre vers l'avant, mon regard glissant entre l'un et l'autre. Ventus semble bien décidé, contrairement à sa sœur. Pas étonnant d'une certaine manière. Ils progressent, encore et encore, et plus ils avancent, plus je souris. Car plus ils avancent, plus ils s'éloignent du campement. Au bout d'un moment, Kira abandonne et arrête Ventus, pour mon plus grand plaisir. Un simple service en effet Kira, ne t'inquiète pas. Rien de bien difficile. Alors qu'elle se retourne, je suis déjà de dos, dans la bonne direction. Un sourire pointe sur mes babines alors que je murmure finalement.
- Bien sûr, vos altesses ~
Ce sont les enfants du Bras Droit et du champion après tout, traitons les avec un peu de respect. Si je pouvais rire, je crois que je l'aurais déjà fait. Je fais signe au petit brun de se mettre au pas, sinon je risque de l'oublier derrière. A pas lent, je me promène entre les troncs des arbres. - Vous devriez éviter de vous éloignez ainsi du campement, vous pourriez facilement tomber sur des solitaires qui pourraient vouloir vous croquer une oreille.
Je n'avais rien de gentil, ma voix était toujours froide, laissant ces mots poindre comme une évidence. Allons, il ne faudrait pas non plus leur faire peur, à ces pauvres petites choses.
Tu étais parti, décidé, renfrogné sur toi-même. Tu n’étais pas sûr du chemin à prendre, tu ne reconnaissais rien. Aucun arbre familier, aucun rocher, aucune racine. Tout était de l’ordre de l’inconnu et de l’inexploré. Pourtant ce n’était pas la première fois que tu mettais les pattes au bosquet… Et pourtant… Tout semblait transformé. Est-ce que la terre bougeait ? Déplaçait les cailloux et les buissons ? Est-ce qu’elle lançait un peu d’aléatoire à chaque nuit pour que cet endroit reste un labyrinthe ? Tout ce qui t’avait aidé à te guider jusqu’alors était le soleil…Mais lui aussi, il bougeait, traçait sa route dans le ciel. On ne pouvait pas lui faire confiance. Tu commençais à sentir la frousse grandir dans ton dos. Non seulement la tienne, mais aussi celle de ta sœur qui, elle aussi, ne reconnaissait rien. D’ailleurs, elle vint t’en faire part, d’une toute petite voix. Tes oreilles plaquées sur ta tête, ta queue sous l’ombre de ton derrière… Elle avait raison et tu avais peine à l’accepter.
▬ Tu peux nous aider s'il-te-plait ?
Tes dents claquèrent dans le vide. Tu étais naïf, certes, candide aussi, mais tous ces petits cotés étaient dévorés par une seule et même chose ; la méfiance. Tout était possible, tout était envisageable. Tu te mis alors à tousser de nouveau, sentant ton cœur repartir à l’une de ses cavales solitaires. Seulement, il n’allait pas se jeter contre ta poitrine comme il le fait si souvent. Non. Il resta là, à tourner en rond. Il devint alors plus facile à maîtriser et d’une grande inspiration – qui se fit briser par des soubresaut-, tu repris ton calme.
Un signe du grand loup et tu te mis à marcher vite, même à prendre les devants, te mettant à ses côtés. Voulais-tu impressionner ta sœur ? Un peu peut-être, mais tu voulais surtout garder un œil sur lui. Tu étais devenu une boule de poil étrange, qui mélangeait réelle trouille et bravoure. Une oreille tombante, l’autre bien droite, ta queue en panache, mais froussarde, tes pattes tantôt maladroites, tantôt sûres d’elles, foulées feuilles et graviers. Finalement, tu te fais curieux et redressant ton petit museau, tu t’intéresses aux dires de l’adulte, non sans un frémissement dans ta voix.
La petite eut à peine terminé de poser sa question que l'étranger se tourna vers la direction souhaitée, tout en disant d'une voix mielleuse: «Bien sûr, vos altesses. Kira l'observa d'un air intrigué. Pourquoi les appelait-il ainsi ? Bon, après tout, ce n'était pas méchant, même flatteur en fait. Le loup leur fit signe de les suivre. Kira allait s'engager lorsque son frère fut prit d'une nouvelle quinte de toux. Elle se retourna vers lui avec inquiétude, les oreilles plaquées sur le crâne. Mais cette fois-ci, Ventus parvint à reprendre sa respiration seule. Tendue, Kira partit à la suite de l'adulte, suivie de près par son frère, auquel elle jetait régulièrement des coups d’œil. Peu de temps après, Ventus sembla plus en forme et passa devant elle. Kira sourit et accéléra le pas. Tout allait bientôt rentrer dans l'ordre et ils allaient pouvoir reprendre leur partie de jeu, en restant devant la tanière cette fois-ci. Le loup prit de nouveau la parole: -Vous devriez éviter de vous éloigner ainsi du campement, vous pourriez facilement tomber sur des solitaires qui pourraient vouloir vous croquer une oreille. Les deux louveteaux frissonnèrent à l'unisson. Kira n'aimait pas les histoires qui faisaient peur, surtout quand elle étaient vraies. Elle plaqua de nouveau ses oreilles sur sa tête, de peur que ce terrible présage ne se produise. -S-Sont s-si méchants les solitaires…. ?, glapit Ventus. Kira le regarda avec inquiétude. Puis elle courut pour rattraper l'adulte et marcher à ses côtés. Elle releva la tête vers lui, les yeux remplis de peur. -C'est vrai cette histoire ? Mais ... les méchants solitaires ... il n'y en a pas ici, n'est-ce pas ?», dit-elle d'une voix tremblante. Et puis, le grand loup était là pour les protéger si il leur arrivait quelques chose. Il avait tellement de cicatrices ! Il devait être très fort, ils n'auraient rien à craindre avec lui. Cette pensée rassura Kira. Un tout petit peu.
Je continuais de marcher, me délectant de la peut des deux enfants qui me traînaient dans les pattes. Je pense que je devrais devenir conteur tient, simplement pour m'amuser un petit peu. Je glisse ma queue de gauche à droite, ne me retournant pas pouvoir s'ils me suivaient ou non. Non, j'étirais simplement un sourire.
- Qui sait ?
Laissant planer le doute et le mystère volontairement, nous arrivons à l'orée du territoire Aldark. Je guide les deux petits jusqu'au campement, tout en racontant cette petite histoire.
- Il existe un loup, Cerbère, qui mangeait les enfants qui s’éloignaient trop de leur parents. Pour lui, vous ne seriez que des bouts de viande. Mais si vous répétez trois fois Cerbérus, il partira ~ Ou il vous mangera !
Je ricanais, avant de m'éloigner des deux enfants, les abandonnant en plein milieu du campement. Ils avaient déjà du détaler vers la tanière de leur parent.
[Out pour moi ! Je vous laisse archiver/demander les points :p]