Première partie de chasse

There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me

f. 5
a. 10
e. 5

Une bonne journée s’annonçait. Le soleil était déjà levé, la brise arrivait à grands pas. L’apprenti guérisseur s’était décidé à partir pour sa première chasse. Il n’avait pas encore appris à se servir de ses crocs pour tuer, mais il s’était dit que c’était la bonne occasion d’essayer. Cosmos s’en alla vers la dune de sable, pour y dénicher sa première proie. Ce n’était pas le meilleur endroit choisit, mais il était encore jeune et inexpérimenté.

© REIRA DE LIBRE GRAPH

Première partie de chasse

There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me

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Le petit prince s’avança dans le sable fin, patte après l’autre, s’enivrant de ce parfum sauvage. Il était encore jeune, et aurait du rester à la tanière avec son frère et une nourrice. Mais il avait quand même quelques sorties autorisées tant que le louveteau restait sur le territoire Navnik. Il n’avait pas grand-chose à faire alors autant s’entraîner à chasser tout seul. Il préférait pratiquer sans l’aide de personne pour pouvoir se dire qu’il a eu ce qu’il voulait par ses propres moyens. Le soleil commençait à taper et les premières vagues de chaleur arrivèrent assez vite. Cosmos renifla le sol et inspira plein de sable. Il ne savait pas trop comment s’y prendre, mais qu’importe ; il allait trouver une proie et la rapporter à la meute pour la première fois. Il y avait quelques traces dans le sable … Ces dernières se dirigeaient vers les rochers qui bordaient le territoire. Le jeune loup les suivi, et arriva devant un tas de mousse. Il gratta la couche de végétaux et un petit mammifère en sorti. Ou plutôt … Qu’est-ce que c’était ? Un rongeur qui n’avait pas l’air très aimable. Cosmos essayait de l’attraper par le cou mais l’animal se faufila entre ses pattes. En tentant de s’échapper, il passa sous le thorax du louveteau et pris la poudre d’escampette. L’apprenti fit volte-face et parti à la poursuite de sa proie. Il prit son élan et faisait de grands sauts pour ne pas se faire ralentir par le sable. Ses pattes réussirent à décoller du sol et le jeune mâle parti à toute vitesse pour fondre sur sa proie. Il accourait comme un petit lièvre, en accélérant toujours plus. Le rongeur partait en poussant quelques cris et faisait de drôles de zigzags. Cosmos persévérait et continuait sa course dans le sable. Ses hanches étaient en feu, à force de sauter hors du sable il commençait à se fatiguer. Sa proie lui faisait des feintes retourna sur ses pas pour lui glisser sous le ventre. Cosmos tomba alors et roula sur le flanc en se cassant la figure. L’animal réussit à s’échapper et à rentrer dans une cavité creusée dans le sol. Première tentative ratée … Mais il y avait d’autres animaux dans le coin, et le louveteau n’abandonnait pas. De toute façon les seules chances qu’il avait étaient de ne pas abandonner.

En se roulant dans le sable, il s’en mit plein le nez et éternua. Cosmos regagna la bordure du territoire pour trouver une piste. Trainant les pattes dans le sable chaud, il s’amusa quelques fois à jeter du sable autour de lui et à se prendre pour le plus grand guerrier des Navnik. Mais son objectif premier restait de trouver sa première proie. Et pour ça, il était plus que motivé. Le petit prince trouva enfin une odeur qui lui était inconnue. Persuadé qu’il s’agissait d’un petit animal, il se dirigea vers la source de cette trace olfactive et y découvrit un petit trou, creusé dans la roche. Il s’en approcha … Et paf ! Deux petites mâchoires vinrent se resserrer sur son museau. Pris par surprise, il se retira en un hurlement de douleur. L’animal relâcha la pression et sorti de son antre. Une petite belette se faufila jusqu’à lui. Le poil hérissé, elle cherchait le combat. Cosmos était un peu plus petit que la normale, et la belette ne semblait pas avoir peur de lui. Les crocs sortis, les deux mammifères se provoquèrent en duel. L’apprenti ancra ses pattes dans le sol et pris appui sur ses arrières. Un sifflement aigu sorti de la gueule de la belette avant qu’elle ne fonde sur lui. Ses griffes entaillèrent sa peau et s’agrippèrent à son poil. Se secouant dans tous les sens, Cosmos la fit perdre l’équilibre et elle retomba lourdement sur le sable. Le jeune en profita pour lui attraper une patte en prenant soin de ne pas se faire lacérer et la retourna. Il esquiva un coup de griffe en roulant sur le côté et vint lui saisir la nuque. Ne sachant pas tellement comment s’y prendre, il la jeta sur les rochers pour l’assommer. Affaiblie, la belette cherchait à s’enfuir, mais le louveteau la rattrapa assez vite en lui bondissant dessus. C’était comme un jeu, mais en mieux. Il attrapa son corps ondulé et le serra de toutes ses forces entre ses mâchoires. Ses crocs pénétrèrent la chair de l’animal et de longs filets de sangs finirent par s’écouler le long de son corps. Cosmos ne relâcha pas la pression, jusqu’à ce que la petite bête ne se débatte plus. Sa première proie était enfin attrapée …

© REIRA DE LIBRE GRAPH