Une balade tranquille dans la station de métro. pas d'humain, pas de loups. Rien pour venir troubler ma tranquillité. Je bondis à l'intérieur d'une rame, y trouver un cadavre déjà fouillé. Quel est l'intérêt de ne laisser aucune miette pour les autres ?
Et puis alors, cet odeur vient perturber mon odorat. Tient donc, une Navnik par ici ? Voilà ce qui est très... Étonnant, je dois dire.
Un large sourire s'étire sur mes babines alors que je suis cette odeur solitaire qui se promène. Sans doute perdue, au vu du nombre de détour que je suis pour la retrouver.
Une louvette. Ou plutôt une "jeune" louve, au bord entre l'enfance et l'âge adulte.
Blanche, comme Akuma peut l'être quand je ne la tâche pas de sang. Je m'approche lentement et d'un seul coup pose mon museau proche de son oreille sortant de l'ombre.

- Bouh, petite louve...

Un petite rire sarcastique monta dans ma gorge. Mon unique oeil la dévisagea.

- Tu es perdue ~ ?

Je crois que tu as rencontré le grand méchant loup, huhu.

Elle sursauta. Je lui avais fait peur ? C'était un peu le but au final, mais bon... On va dire que ce n'était pas le cas, d'accord ? Mon unique oeil luisant lentement dans l'obscurité du métro, je me penchais lentement au dessus d'elle à l'écoute de sa réponse. Est-il possible d'avoir une voix plus "fluette et innocente" que ça ? Elle me rappelle presque ma sœur, quand elle était encore jeune. Il n'y a que la couleur qui change un petit peu.
J'incline la tête sur la gauche, lui laissant voir par ailleurs la moitié gauche de mon visage ravagé par les coups de crocs et de griffes. Cette partie là est laide, il parait. Personnellement, je m'en contre-fiche littéralement. La petite est perdue, ce qui eut dire... Un jouet facile. Un fin sourire étire mes babines, carnassier, et je glisse à la manière d'un serpent sur le sol pour me trouver à moitié derrière elle, à moitié à côté.

- Nous sommes dans un endroit maudit... Tout ceux qui s'y perdent ne peuvent en sortir... Une fois tomber ici, il est impossible de voir à nouveau la lumière du jour ~
Sauf si...

Chantonnais-je alors doucement, avant d'ajouter.

- Si tu passes un pacte avec un démon, il peut te reconduire dehors... Et ça tombe bien, je suis un démon ~ Pour ça, il faut juste que tu me donnes ton nom... Et alors, nous aurons un "pacte".

Je lui fis un clin d’œil. Était-elle assez naïve pour me croire ? Je m'en réjouissais d'avance.

Je demeurais dans ma position, alors qu'elle suivait ma progression du regard, sa petite bouille se tordant légèrement à la vue de mes cicatrices. Ce n'est pas très jolie, en effet. Légèrement moqueur, elle m'arrache un éclat de rire. Ce n'est pas bien de mentir ? Mais qu'est-ce qui est mal ? Et qu'est-ce qui est bien ?
Ahah! Tellement de questions, pas forcément de bonne réponse. Et si nous faisons le mal avec de bonne intentions ? Ou le bien avec de mauvaises intentions ? Petite, tu es si jeune et si naïve~
Et puis, d'un seul coup... Un sourire, large comme le croissant de lune, s'étire sur mes babines. Miuna... Ce ne serait pas l'une des rejetons d'Athos, c'est les Navnik ? Pour l'avoir suivit très longtemps... Je connaissais ce genre de "petites" informations, un "détail" comme on dit chez nous, mais qui peut parfois se montrer utile, comme aujourd'hui.
Toujours ce sourire aux babines, je lui répond d'un ton plus doux, plus caressant. J'ai hâte de jouer.

- Je me nomme Bäal~ Et je ne plaisante pas, petite Miuna... Je suis un vrai démon.

Je glisse une patte au dessus d'elle, la tirant alors vers moi pour la plaquer au sol. Je découvrais lentement mes crocs luisants avant de les faire glisser lentement au niveau de son oreille gauche. Oui, tellement semblable à ma sœur... A une autre époque.
Ce jeu est plaisant, amusant... Je veux voir la peur se lire dans ses yeux.

- Sais-tu ce que les démons font, aux jeunes louvette imprudente qui se perdent seule dans le noir ? Il...

J'entrouvrais lentement mes crocs contre son oreille.

- Les...

Je glissais mes crocs le long de la peau tendre de sa joue.

- Dévore.

D'un ton neutre, froid, violent, mes crocs se referment sur la joue, faisant couler le sang dans ma gueule. D'un geste bref, je tourne la tête, sentant sa chaire se décoller lentement avec ses poils. Je sais que c'est douloureux, ne t'en fais pas... J'ai déjà testé sur d'autres que toi.
Je redresse la tête, une touffe de poil entre les crocs.Dommage, une cicatrice sur ton petit visage... Je ris, alors que tu trouves une ouverture pour t'échapper. Est-ce volontaire de ma part ? Huhu...~

Je l'entendais pleurer et crier, essayant de se débattre. Je lui avait offert une porte de sortie mais elle ne l'avait pas saisit, trop occupée à pleurer et s'apitoyer sur son sort. Quoi ? Elle ressent de la douleur, c'est tout ? Le fait que ça soit une gosse que je maltraite ? Qu'est-ce que j'en ai à faire, sérieusement ? Je ne ressens rien, pas de pitié, pas de douleur, même pas de joie à lui faire du mal. Juste une certaine pique de curiosité malsaine peut-être, et encore, je simule peut-être.
Toujours dressé au dessus d'elle, son lambeau de chair pendant entre mes crocs, je le jette en l'air et ouvre la gueule pour le dévorer d'une seule boucher, me léchant les babines. Inspirer la peur est une chose si facile, surtout chez les "petits", encore faible et modulable.
Je l'attrape soudainement par la nuque et commence à la traîner au sol, progressant alors lentement à travers le dédale de la station de métro. Je suis sur qu'il y a moyen de faire des choses très intéressante avec ce nouveau jouet. J'avoue avoir pas mal d'idées, mais disons que je les organise dans mon esprit pour faire une montée crescendo. Si je suis calculateur ? Rien qu'un peu...

Je trouve une marre d'eau qui traîne dans le coin, la balançant alors à l'intérieur. Elle est sans aucun froide, mais c'est un détail. Je me glisse moi-même dans l'eau, ne sentant pas le froid mordre ma peau. Et alors, d'un seul geste, j'attrape sa nuque et la plonge dans l'eau froide, comptant mentalement.
Une seconde... cinq seconde... Dix. Je la relève subitement, lui laissant alors l'occasion de respirer.

- Dis moi Miuna, qu'est-ce qui te fait le plus peur ?

Lui demandais-je en souriant, tout en continuant de la tenir.

Je la tenais toujours à bout de crocs, la laissant respirer un petit peu. Assez pour me répondre. M'enfin... Elle ne se décida pas à le faire. Halala, les enfants... Il faut tout leur apprendre. J'étire un large sourire sur mon visage, alors de répliquer.

- Je t'ai poser une question. Répond.

Mon ton était froid, glaçant. Et avant qu'elle puisse à nouveau rouvrir la gueule, je la plonge dans l'eau. Trois... Dix.... Quinze... Vingt secondes. Je lui sors à nouveau la truffe de la mélasse, lui laissant reprendre son souffle avant de la balancer plus loin contre un mur.

- As-tu peur du noir ?

Demandais-je en approchant lentement.

- De la douleur ?

Demandais-je en plantant mes crocs dans son épaule, faisant couler le sang.

- Ou bien encore de la mort ?

Je relâchais ma prise sur son épaule avant de poser mes crocs sur sa gorge, faisant simplement pression sur sa gorge sans y mettre les crocs. Assez pour l'étouffer en tout cas.

Pourquoi ? Elle demande pourquoi ? Elle continuait de se débattre, tentant d'échapper à mon emprise, jusqu'à finalement y parvenir. Javais réagis par réflexe, on va dire... C'est qu'elle lutte, la petite louve. Ce n'est que plus amusant ~
Je la vis qui détale en courant, la suivant à vive allure moi aussi. Ma voix raisonna en écho contre les murs du sous-terrain, derrière elle.

- Tu demandes "pourquoi" ? Et bien... Je vais te dire un petit secret ~

Chantonnais-je tout en allongeant les foulées pour la rattraper. Au détour d'un couloir, je suis presque à sa hauteur et je prends mon élan, bondissant sur elle pour la plaquer au sol. Mon dos heurte le béton et le sien aussi, alors que je l'écrase sous mon poids.
Je posais mes pattes sur les siennes pour la plaquer au sol et ne lui laisser aucune chance de se redresser, mon unique œil allant et venant dans les deux siens.

- Simplement parce que j'en ai envie !

Je glissais lentement ma langue le long de son visage, passant cette dernière sur la plaie au niveau de sa joue. Le goût du sang d'Athos, haha... Un met si rare et délicieux.
Je la pris par la nuque pour la retourner et la caler sur le ventre, mes crocs maintenant sa tête au sol.

- Si tu trouves que tu as déjà assez souffert... Sache que ce n'est que le début...


Elle chouinait dans son coin, alors que je venais de la relâcher. Ça avait été agréable, d'une certaine manière. Puis l'entendre crier, appeler au secours... Une véritable symphonie. Je me posais sur mon postérieur, passant un coup de langue sur mes babines.

- Arrête donc de pleurer... Ça ne sert à rien. Personne ne viendra te sauver. Ni ta mère, ni même ton cher père Athos.

J'inclinais la tête sur le côté, la moitié de mon visage d'horreur largement visible.