Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Le jour se lève lentement mais sûrement sur ces terres lugubres portant encore des stigmates bien visibles de la dernière guerre. Des terres rendus plus lugubre encore par le manque de proies. La désertification de ces dernières ne peut pas être du à une quelconque migration. J'imagine que les chiens de l'enfer avaient quelques cadeaux d'adieu dans leurs manches et que les dernières chasses n'ont fait qu'empirer la pénurie de gibier. Quoi qu'il en soit, il faut bien chasser pour vivre. Je me lève doucement et entame mon rituel matinal. Le temps que je prends pour ma toilette est sûrement excessif mais les habitudes ont la dent dure. Je démêle les nœuds ne manquant jamais de se former avec patience avant de m'étirer longuement pour soulager mes membres endoloris. Puis, je m'élance au milieu de la plaine de cendre. Infini panorama monochrome, espace plat sans couleur et aussi lassant que répétitif. Si z'ètes d'humeur dépressive n'attendez plus ce lieu est fait pour vous. Ce qui n'est nullement mon cas au passage. Je lève le museau vers le ciel pour le laisser capter les différentes effluves passant à portée.
Comme je l'imaginais les odeurs de proies sont rares mais il en reste néanmoins quelques unes. Je prends le temps d'analyser les différentes effluves à ma portée afin de porter mon choix de manière calculée sur la traque la plus rentable. Une odeur parmi toutes les autres me mets immédiatement l'eau à la bouche. Si j'étais un chat je m'en lécherais les babines, j'imagine. Ce lièvre ne m'échappera pas. Je remonte lentement la piste au milieu de ce désert de grisaille sans faire le moindre bruit. Je me fige lorsqu'une idée germe dans mon esprit. Mon pelage est aussi gris que ce décor ennuyant mais des variantes de couleur m’empêche d’être totalement camouflé alors je me roule dans l'océan de poussière et m'y noie jusqu'à en être recouvert. Puis, je dévie de ma traque initiale lorsqu'un lapin bien dodu traverse les lieux sans me remarquer. Je bondis en avant et m'élance derrière le rongeur qui prend ses pattes à son cou. Je me propulse en avant et pousse sur mes pattes avec force. Les mètres nous séparant se réduisent peu à peu. Mes foulées sont amples et assurés. Je sais que je vais l'avoir. Ce n'est qu'une question de temps. Je galope à toute allure derrière le lapin aussi blanc qu'un flocon de neige et donc parfaitement repérable au milieu d'une étendue monochrome pareille. Je le vois tenter d’accélérer pour m'échapper mais j'augmente encore l'allure afin de combler la distance restante. Mon cœur bat en cadence avec mes pas et la course frénétique commence à m'exaspérer pourtant je reste concentré et attends le bon moment pour me jeter en avant et couper la trajectoire du lapin. Une patte griffue s'abat sur le rongeur pour l'immobiliser et mes crocs se fraient un chemin dans le petit corps. Je lui ôte la vie rapidement avant d'aller le déposer dans ma tanière. Je me mets ensuite à suivre diverses odeurs plus ou moins marquées avant de m’arrêter près d'une carcasse recouverte de la même pellicule grise que celle tapissant le sol. Un couinement attire mon attention et la senteur boisée d'un mulot irradie mon museau. Je me fige et détaille les environs mais ne le déniche pas alors j'attends en silence sans bouger. Le petit rongeur qui se trouvait en fait sous la voiture finit par sortir de sa cachette pour tomber dans mon piège et mes crocs se referment durement sur le petit être qui ne s'attendait pas à mourir ici. Je l'emmène là ou il doit être soit près du lapin. Avant de m'élancer le plus vite possible vers une nuée de moineaux posée au milieu de la plaine. Je me doute bien que cela va se révéler compliqué mais j'ai l'espoir qu'il y ait un traînard dans le groupe, moins prompt à se faire la malle ou juste pas assez rapide pour m'échapper.
Le sang pulse dans mes veines tandis que je double la cadence pour ne pas laisser cette chance s'échapper. Quinze mètres, les petits oiseaux flânent encore tranquillement. La poussière vole dans tous les sens sur mon passage déterminé. Dix mètres, les piafs commencent à être nerveux. Cinq mètres, ils ne sont pas encore partis mais s’apprêtent probablement à le faire au nez et à ma barbe. Seulement, j'appelle cela de la témérité. Lorsqu'un prédateur affamé vous fonce dessus. Vous décarrez au premier coup d’œil si vous avez de la jugeote. Vous ne restez pas là pour le faire au dernier moment histoire de le narguer. Plus que quelques foulées, mon bond est puissant et j’atterris au milieu du cercle au moment ou les piafs s'envolent. Je claque des mâchoires dans le tas et ressens l'intense satisfaction de voir un petit volatile se coincer entre l'étau infernal. Je lui broie les os d'un mouvement brusque. Puis, je fais le chemin vers le reste de mes prises. La suite de la chasse me voit prendre en chasse un lièvre rapide et suffisamment accroché à la vie pour parvenir à me faire cavaler durant une bonne dizaine de minutes à pleine vitesse en ligne droite. Le lièvre ne souhaitant pas ralentir en tentant de me perdre en zigzagant. Impossible de le perdre il n'y a ni végétation ni obstacle. Ma langue pend mollement hors de ma gueule et l'adrénaline de la traque se déverse dans mes veines. Je pousse sur mes pattes arrières et galope encore et encore. Mon cœur assourdit mon être tant il bat fort mais je ne ralentis pas. Un pas après l'autre, je rattrape le sprinteur et bondis pour l'intercepter. Écrasé par ma masse, il meurt étouffé. Ma dernière proie est un autre mulot me coûtant plus d'énergie que le premier et c'est de l'énergie gaspillé puisque que ce dernier me file entre les pattes et gagne un sursis qui ne devrait pas se révéler bien long vu la pénurie de proie actuelle.
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Le soleil trône bien haut dans le ciel et darde ses rayons lumineux sur ce désert de poussière monochrome dans lequel j'avais élu domicile depuis quelques temps maintenant. J'ai beau essayé de le voir sous un autre angle. Ce désert gris me tape toujours autant sur le système. C'est bête hein. Je ne dois pas avoir l’œil affûté pour trouver de la beauté dans des choses n'en ayant pas à première vue. Je laisse cela à Ebène. Quoi que je doute sincèrement qu'il parvienne encore à en trouver vu sa nouvelle humeur. Humeur qui j'en suis persuadé n'a pas du évoluer depuis notre séparation. Mon cœur se serre en pensant à mon petit frère si proche et pourtant si loin à la fois. Quant à mon neveu et contrairement à son père qui doit sûrement s'arracher les poils d'inquiétude, je suis persuadé qu'il s'en tire à merveille dans les hauteurs montagneuses. Le sang d'Ebène coule dans ses veines. Le soleil trône fièrement dans son royaume des cieux et je me sens ridiculement minuscule en comparaison. Voilà une bien belle leçon d'humilité, regarde autour de toi et au dessus de toi il y aura toujours quelque chose qui te dépassera en tout parce que la vie est ainsi faite. Voilà une bien belle leçon pour un orgueilleux comme moi. Je me surprends à imaginer le sourire de mon vieux mentor. Ah, je lui avais fait prendre plusieurs d'années d'un coup. Je n'étais franchement pas un cadeau comme apprenti.
Enfin, assez remuer toute cette nostalgie. Il est temps de se mettre au travail malgré la température élevée. Je bondis de mon promontoire et me roule dans la cendre comme la dernière fois afin d'augmenter mes chances de rentabiliser mon précieux temps. Pour en revenir à l’intérêt de foutre ma tanière dans un lieu que je n'aime pas. Cela me semble évident. En se forçant à quelque chose, cela finit par nous indifférer. Je lève le museau vers le ciel et laisse mon museau s'imprégner de mon environnant. La plaine envahit mon odorat et je laisse mes autres sens quadriller la zone et suppléer le plus acéré. Je ferme les yeux durant quelques instants pour ne faire qu'un avec mon morne environnement. Les pulsions de mon cœur ralentisse peu à peu comme pour se mettre en adéquation avec ce que mes sens perçoivent. Je sens la poussière voleter et s'accrocher à mon pelage dans un état bordélique car je n'ai pas ressenti le besoin irrépressible de me rendre présentable pour une fois, je sens les effluves et leurs pistes se faire plus ou moins marquées, j'entends la respiration des rongeurs se trouvant dans un espace relativement réduit autour de ma position. Je sens les rayons du soleil sur ma peau. Mes yeux s'ouvrent de nouveau et je m'élance au trot sur la première piste. La remontant tranquillement sans me presser, fort de mon camouflage complet. Alors certes, je suis en mouvement mais lorsque je m’arrête ou me couche on peut aisément me prendre pour un objet bipède recouvert de cette foutue couche grisâtre. Je trottine, le museau au ras du sol dans la position tout sauf gracieuse dite du chasseur. Je parcours une bien belle distance à ce rythme modéré préférant opter pour une certaine discrétion plutôt que de foncer bille en tète. La méthode diffère selon les proies. Pour cette belette, j'ai choisi de la jouer ainsi. Je m'approche petit à petit de la position de ma proie. L'effluve se fait de plus en plus puissante. J'atteins une carcasse rouillée.
Dont l'odeur est imprégné de belette. Je m'approche lentement et découvre qu'une belette y a élu domicile. L'animal étant visiblement en train de profiter du sommeil, je n'ai qu'à tendre la patte au dessus de son petit corps et l'abattre le plus violemment possible sur son ossature qui se brise sous l'impact avant de ramener la dépouille vers ma gueule et l'enfourner entre mes crocs. Je dépose le petit rongeur à mes pattes et l'enterre dans un petit trou que je prends bien soin de marquer pour ne pas le perdre. Puis, je repars en chasse guidé par mes instincts et mes sens, camouflé par mon pelage et la cendre l'ornant. L'effluve d'un renard aiguise mon appétit et je remonte la piste du prédateur roux en vitesse bien décidé à utiliser l'effet de surprise pour m'éviter un combat long et acharné de la part d'un prédateur inquiet pour sa survie. Je repère bien vite la fourrure chatoyante rousse au milieu de la plaine et accélère encore l'allure. J'atteins le renard au moment ou ce dernier se retourne pour évaluer la menace. Je bondis et le plaque au sol avant d'enfoncer mes crocs dans son épaule un petit coup de croc sur mon museau me pousse à rouler en arrière lui laissant l'occasion de se relever. Je m'élance à nouveau sur le renard au moment ou il s’apprête à détaler. Je le percute violemment et plante mes crocs dans sa gorge tout en roulant avec lui.
Je bondis sur mes pattes et prend le dessus. Je plante durement ma patte sur son œil droit pour l'immobiliser de ma masse avant de me tracer un chemin sanglant vers sa carotide que je sectionne d'un coup sec au moment ou un poids plus léger que le mien me percute dans un choc sourd. Je tourne la tète et constate qu'un autre renard est venu au secours de son congénère. Belles valeurs que celles ci mais qui se révéleraient mortifères pour le rouquin en question. Je me dégage de sa portée d'un brusque coup d'épaule et projette une volée de cendres dans les yeux du deuxième renard avant de le prendre à la gorge dans un bond en avant. Je secoue la gueule dans tout les sens pour tenter de lui l'arracher mais le renard retrouve finalement la vue et me griffe le poitrail avec habilité. Je lui balaie les pattes et recule de quelques pas. Le rouquin se relève et revient à l'assaut. J'esquive sa première attaque et lui envoie un coup de tète dans la mâchoire avant de saisir de nouveau sa gorge et de le mettre au sol en me dressant sur mes pattes arrières. Je retombe lourdement sur le petit prédateur et l'écrase sous ma masse pour l'immobiliser avant de plonger mes crocs dans sa trachée et serrer jusqu'à l'étouffement. Une fois l'animal refroidi, je crache le sang dégoulinant de mes crocs et entreprends de tirer les deux renards jusqu'à ma tanière.
Ma dernière prise est un mulot qui aura eu le malheur de se trouver sur ma route jusqu'à la dite tanière. Je l'abats d'un coup de patte sur la colonne vertébrale à l'issue d'une brève course poursuite. Je manque ensuite de peu un lapin qui fait preuve de pugnacité et qui parvient à m'échapper au milieu de cette étendue monochrome.
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Jeu 8 Sep - 14:33
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Je galope à toute allure au milieu de la plaine de cendres. Un lièvre particulièrement coriace dans le viseur. Je sens son effluve irradier mon museau tant il est proche. Quelques mètres tout au plus mais le bougre ne semble avoir aucune envie de passer l'arme à gauche. Dommage pour lui, je suis également un coriace. J'augmente ma vitesse en prenant une puissante impulsion sur mes antérieures et pousse mon corps en avant. Mes foulées sont amples et maîtrisées. Les battements de mon cœur exerce une drôle de sensation dans mon être. J'ai l'impression que mon rythme cardiaque s'est calqué sur ma course folle et je redouble d'efforts tandis que le sang pulse dans mes veines et résonne contre mes tempes dans un tambourinement sauvage et rythmé. Je pousse une nouvelle fois sur mes pattes arrières et gagne encore du terrain sur le petit animal bien déterminé à survivre en ce jour. Je le harcèle et il peut à présent entendre mes crocs claquer dans le vide à quelques centimètres de son dos alléchant. Je continue ma manœuvre harcèlement pour le pousser à faire une erreur.
Ce qu'il fait lorsqu'il choisit de bifurquer pour tenter de me semer. J'amorce mon bond et atterris à un mini mètre de l'animal avant de plonger mes crocs dans son petit corps qui est transpercé comme du beurre. Je saisis ma prise entre mes crocs et le dépose près de ma tanière avant de repérer l'odeur d'un autre prédateur, lointain cousin et concurrent potentiel. Je m'élance à toute allure vers le chien sauvage décharné et baveux qui me lance un regard mauvais lorsque nos yeux se croisent. Je dévoile les crocs et laisse un grondement de hors bord s'échapper de mes babines. Avant de les lécher dans un mouvement d'intimidation propre au prédateur. Lui faisant par la même que je ne compte faire qu'une bouchée de lui mais au lieu de chercher la confrontation le chien fait demi tour et détale. Je m'élance à sa suite bien décidé à utiliser l’avantage psychologique pour lui ôter la vie sans me fatiguer. Mais, le clébard affamé finit par me semer. La fatigue de ma première traque étant encore trop importante. Je prends donc le temps de me reposer avant de remonter l'effluve d'un mulot que je traque à travers la plaine. Petites pattes est synonyme de lenteur face à un prédateur bien plus massif et puissant.
Une taille ridicule est utile dans les coins encombrés tels que ceux d'une ruine mais sur une plaine c'est un jeu d'enfant pour le chasseur. Je galope donc à toute allure au milieu de la plaine et mets fin à cette cavalcade en brisant la nuque du mulot qui ne tarde pas à se retrouver près de l'autre rongeur. Un vautour en train de savourer une carcasse attire mon attention et je tente une approche en catimini après m’être roulé dans la poussière. Je rampe dans son dos à une allure d'escargot en espérant qu'il prenne le temps de savourer avant d'exploser une fois suffisamment proche de ma proie. Mon bond est puissant et me projette en avant. Je percute l'oiseau au moment ou il tourne sa vilaine trogne vers moi et enserre son long cou entre mes crocs avant de planter mes griffes dans son flanc. Je reçois quelques coups de bec mais parviens à lui tordre le cou. Ma dernière prise est un moineau virevoltant de manière bien étrange que j'abats d'un puissant revers de la patte. Je pense qu'il était déjà blessé à la base. Un problème d'aile ce qui s'avère plus qu'handicapant pour un piaf.
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Sam 10 Sep - 20:03
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Je poursuis un mulot plus gras que tous ceux que j'ai pu chassé auparavant ce qui est un comble pendant une période durant laquelle tout le monde commence à ressentir les effets de la disette. Je pensais que l'affaire était dans le sac avec une proie aussi dodue. Le poids est un élément primordial chez une proie. Il vaut mieux être rachitique et rapide que bien nourri et lent. Mais c'était sans compter la distraction me faisant perdre un temps précieux. Un lapin traînant une patte attire mon regard car il tente de fuir vers une autre direction, bien conscient qu'il serait sûrement le prochain sur ma liste. Le temps perdu permet au petit rongeur de creuser l'écart et d'aller se réfugier sous la carcasse d'un monstre de fer. Je pousse un soupir d'exaspération car je ne compte pas faire le siège de sa position alors je bifurque sur la piste du lapin blessé qui avance à une allure faible. Durant un instant, j'ai de la peine pour le petit rongeur avant de me ressaisir et d'augmenter ma vitesse pour le rattraper en quelques foulées. Je finis par le rattraper et lui coupe la route après un bond. Mes crocs se plantent durement dans la chair et je savoure la tendresse de la viande et le goût agréable. Je lui ôte la vie le plus délicatement possible avant d'aller le déposer dans ma tanière.
Puis, je prends quelques minutes pour me reposer avant de laisser mes sens quadriller la zone. Je repère l'effluve que j'ai déjà senti il y a quelques jours de cela. Le chien errant. Un sourire mauvais étire mes babines et je file à toute allure sur ses traces. Mais, je suis désappointé lorsque je découvre un puma en train de commencer un repas visiblement encore chaud puisque le chien était encore en vie il y a quelques minutes. Je ne perds pas une seconde et bondis sur le dos du puissant félin. Mes crocs s'enfoncent dans sa nuque et je me redresse le mieux possible pour laisser mes griffes labourer son dos et ses flancs. Le sang coule dans ma gueule et je jubile avant de me faire projeter au sol par une ruade sauvage. J'ai juste le temps de rouler un peu plus loin pour éviter d'un poil la grande mâchoire de l'animal furieux d'avoir été dérangé dans un moment pareil. Je bondis sur mes pattes et le toise de ma position. Je fais face au puma près d'une carcasse de monstre de fer recouverte comme tout le reste d'une épaisse couche de cendre. Bien décidé à sortit vivant et vainqueur de ce combat à mort. Je m'élance le premier et rentre ma gueule dans les épaules en visant le prédateur que je percute de plein fouet. Ses crocs se referment sur mon épaule mais le choc brutal l'envoie taper le blindé hors service.
Un deuxième choc sourd ne tarde pas à suivre le premier et le puma s'effondre en partie sonné. Je n'ai que peu de temps pour mettre fin à ce face à face avant de perdre l'avantage alors je m'approche de sa gueule en faisant attention à ses crocs qui claquent dans le vide. J'enfonce une griffe dans son œil gauche puis mes crocs dans l’œil droit. Le sang coule abondamment et je bondis en arrière. La suite du combat me voit le harceler durant un bon moment en bondissant de justesse pour éviter ses représailles avant de l'envoyer de nouveau valser contre le monstre de fer puis de l'éventrer. Sa mort est lente et douloureuse et en attendant qu'il meure, je me détourne et traque une souris qui finit par pendouiller dans ma gueule.