Il est midi. Le soleil brille de mille feu, le ciel est bleu, les nuages quasi inexistant, les oiseaux chantent et volent. Asclépios admire ce paysage, assis sur une colline la queue autour de ses pattes avant, sans se soucier du reste du monde. Le mâle au pelage noir se pose d'innombrable questions, se remémore le passée en espérant trouver l'erreur. Mais rien n'y fait. Il ne comprends pas. Pourquoi a-t-elle fait cela ? Il est pourtant sûr et certain de l'avoir rendu heureuse, de lui voir porté amour et protection. Il soupire. C'est dans un grognement qu'il se redresse pour poursuivre sa route. Asclépios ne compte plus les jours, ils se ressemblent tous. Il n'a fait aucune rencontre jusque-là. Il dresse fièrement la tête, balaye rapidement les lieux du regard. La rivière, voilà sa prochaine destination. Sa démarche n'a rien de gracieux, elle est lourd et nonchalante comme si la mort lui pèse sur les épaules. La solitude, c'est ce qui le ronge. Incapable de faire confiance ou même de parler à qui que ce soit, il vit reclus de la société. Bizarrement, il n'en veut à personne. C'est son choix. Au loin, il aperçoit deux louveteaux qui se courent après. Leur mère ne doit pas se trouver bien loin. Il poursuis sa route en gardant l'œil bien ouvert. Le danger est partout. Il n'est pas parano, loin de là. Il est prudent. Il n'y a pas que les loups comme unique prédateur.

Une heure plus tard, il arrive au bout de sa route. Entendre l'eau s'écouler aussi paisiblement a le parfait don de l'apaiser. Il s'approche du liquide transparent. Il y approche ensuite sa tête, sort la langue pour y laper la surface de l'eau afin de se désaltérer. Il lève la tête, ses oreilles bougent. Il entend un bruit. Asclépios se met en position de combat, sort les crocs, grogne pour avertir l'intrus de se dévoiler avant que ce dernier ne lui saute au cou. Mais rien. Il n'y a personne. Pourtant, une odeur flotte dans l'air. Un parfum sucré, tropical. D'où ça pet bien provenir ? Intrigué et piqué au vif dans sa curiosité, il suit cette odeur. Et là, ce fut le choc. Une louve. Sa beauté est comparable à ... un ange tombé du ciel ! Il reste là, bouche-bée à l'admirer. Rêve-t-il ? Il n'en sait rien. Il s'avance vers elle telle un chat sauvage qui s'approche de sa proie. Il s'arrête net. Il secoue sa tête de gauche à droite et fait ... demi-tour. Il restait quoi ? Dix petites mètres à faire.

Il se hâte et espère de son être que cette belle inconnue n'ait pas remarqué sa présence. Il s'assied en face de la rivière, pensif. Qu'Est-ce qu'il lui a prit bon sang ? Cela ne lui ressemble pas du tout ! De nouveau, il se pose tout un tas de questions. Le pauvre Asclépios n'est pas au bout de ses surprises. Surtout que l'odeur est toujours présente et semble plus proche qu'avant. Sait-elle approché ? Se trouve-t-elle juste derrière lui ? Il n'ose même pas tourner la tête pour vérifier. Il préfère faire semblant de rien. C'est le mieux.

Force : 5/100
Endurance : 5/100
Agilité : 10/100

Le temps semble s'écouler lentement. Tout comme une feuille qui virevolte longuement avant de se poser délicatement sur le sol. Le brave Asclépios est perdu dans ses pensées tentant, en vain, de se remettre de ses émotions étranges. On ne peut même pas prétendre que cela est un effet néfaste de la lune étant donné que nous sommes en plein jour. Il soupire, longuement. Par moment, il ne se comprends pas. Serait-ce la solitaire intérieur qui se trouve dans son cœur qui le fait agir de la sorte ? La tête posé sur les pattes avant, il observe l'eau de la rivière qui se trouve juste sous sa truffe. Des fois, il rêve d'être aussi libre que l'eau. Aller là où son cœur lui dicter d'aller, courir sans se retourner, sans se dire qu'il abandonne les siens. Cela est impossible pourtant. Il n'y a qu'en rêve que ce genre de chose ce produit. Notre jeune ami est bien mélancolique. Un autre soupire de lassitude sort. Que faire ? L'inconnue est-elle toujours présente ? L'a-t-elle simple remarqué ?

En entendant une petite voix aussi douce que le miel, apaisant comme la mélodie d'une louve pour son louveteau, ses oreilles se dressent sur sa tête. Cramé, sa présence a bien été repéré. Dommage. Par simple politesse, il se redresse sur ses quatre pattes, se tourne et regarde la louve qui se trouve en face de lui maintenant. Il incline la tête en signe de salutation. En la regardant de plus prête, son pelage est blanc comme neige, ses yeux verts pareils à une pierre précieuse tel que l’émeraude. De nouveau, il se torture l'esprit pour comprendre pourquoi ce blocage ! Rien n'y fait. Il finit par prendre une position beaucoup plus décontracté, il s'assied tout en gardant son regard dans celui de la femelle. Son odeur est celle des Sekmet. Il ne fait qu'en croisé de ces temps-ci. Pourquoi donc ? Le destin nous réserve des surprises bien étrange. Prenant son courage à deux pattes, il tente d'articuler quelque brèves paroles.

« Je ne voulais pas interrompre votre promenade, milady. Je ne suis que de passage dans ces contrés. » Dit-il sur un ton qui se veut amical mais, froid tout de même.

Force : 5/100
Endurance : 5/100
Agilité : 10/100

Asclépios se triture les méninges. Il ne comprend pas pourquoi cette meute, censé être nos ennemies, soit si douce et gentil envers lui. Il ne s'en plaint pas vraiment, ça lui évite d'engager un combat contre un adversaire trop fort pour lui. Cela dit, il ne peut s'empêcher de se poser cette question qui lui semble d'une importance capital. Sur un champ de bataille, le noir doute que ces derniers soient toujours aussi aimable. Bref. La femelle qui se trouve en face de lui semble perdue. Elle me fixe sans se lasser, sas presque cligner des yeux. Ais-je l'air si hypnotique que ça ? Cette pensée me fit sourire intérieurement. Quand enfin elle décide de répondre le mâle l'écoute. Se reposer dit-elle ? Curieux endroit pour faire une pause. Surtout en sachant ce qui arrive à notre pauvre petite planète.

« Reposez-vous. Je ne vous importunerais plus. »

Suite à ces mots, le loup ébène reprit sa route ne sachant que faire d'autre. Il s'est enfin remis du "choc" de tout à l'heure. Bien qu'il n'en comprenne pas l'origine exacte. Il traine les pattes jusqu’à l'arbre qui se trouve à un bon mètre de sa position précédente. Il s'y allonge. La tête sur ces pattes avant. Il n'ose même pas jeter un coup d’œil vers la petite louvette au pelage blanc. Il préfère se dire qu'elle est partie, elle aussi, de son côté.

Force : 5/100
Endurance : 5/100
Agilité : 10/100

Sa tête posée sur ses pattes, il repense aux passées. La vie n'est plus ce qu'elle est. Autrefois, il y avait des arbres bien verts, des fleurs, toutes sortes de petits animaux. Maintenant, c'est finit. Terminé. Nous vivons dans un monde de désolation, de mort, de haine. Ce n'est qu'une question de temps avant que nous perdions tous la tête. C'est bien la seule chose qui tracasse le noir. C'est de savoir qu'il ne pourra jamais vivre une vie paisible comme il a tant désiré. Ensuite, il y a cette femelle qui l'a troublé tout à l'heure. C'est peut-être un signe. Non. Impossible. Cela ne peut être ça. Il soupire, profondément agacé de ne pas comprendre ce qui se trame ici.

La blanche s'avance vers lui, visiblement elle ne semble pas vouloir le quitter de si tôt. Il redresse sa tête pour l'observer. Elle semble en colère. Que s'est-il passé ? Elle l'agresse, le menace de mort. Que diable ?! Ni une, ni deux, Asclépios se redresse d'un bond, tout crocs sortit dehors, l'air ... beaucoup moins sympathique qu'avant. Son but n'est pas de l'attaquer, juste de l’impressionner pour qu'elle se calme. Il n'a nullement envie de se battre inutilement.

« Pourquoi êtes-vous énervé de la sorte ? Je vous ai simplement dit que je partais pour vous laissez vous reposez. »

Le grand noir ne la quitte pas un seul instant des yeux. Il tente de comprendre cette agressivité venu de nulle part. Les gens perdent la tête dans ce monde. Quoi qu'il en soit, il ne fera pas la même erreur une seconde fois. Hors de question de détourner son regard. Cette fois, si elle recommence, il lui fera comprendre qu'il n'est pas n'importe qui.

Force : 5/100
Endurance : 5/100
Agilité : 10/100