Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Museau dans les airs, je foule le sol boueux de la clairière fumante pour la première fois depuis le pillage du bunker des hommes. J'hume l'air, je suis à l'affut du moindre mouvement. Selon les autres, ils sont partis, ils on déserté la place et laissé derrière eux tout ce qui venait avec, mais je n'en suis pas si certain. Ces putains d'hommes, on les retrouve partout. Et c'est quand on croit qu'ils sont partis détruire tout ce qu'il nous reste ailleurs, il reviennent nous piquer le restant de nous maigres ressources, nous volant le restant de vie qui nous habite.
Trop occupé à sonder les lieux, c'est seulement lorsqu'un grommellement lointain me vient aux oreilles que je remarque une présence autre que la mienne. Ventre à terre dans la boue, mon regard scrute la clairière au loin. Rien. La fumée des geysers m'empêche de voir quoique ce soit à plus d'une dizaine de mètres devant moi.
-Attrape-le, qu'on me dit. Tu ne peux pas laisser une telle chance t'échapper.
Un grognement m'échappe. L'attraper, je veux bien. Mais quoi? Où se trouve-t-il? Un grognement las se faufile entre mes babines. Si j'en crois la fumée opaque poussée vers la provenance du bruit, il se peut qu'il m'ait déjà repéré. La merde.
Sans l'avoir demandé à mes membres, je me déplace rapidement. Le terrain boueux étouffe le bruit de mes pas, dieu merci. Je m'approche un peu plus près, et mon regard d'ambre discerne enfin une silhouette sombre contraster sur le fond de brume. Cette bête, quelle qu'elle soit, est immense. Elle doit faire la même taille pour un poids de deux à trois fois plus lourd. Un sourire carnassier étire mes babines, laissant découvrir mes crocs acérées sous lesquelles cet animal va bientôt rendre son dernier souffle. Un, deux pas de plus. Je ne me contrôle plus, c'est elle qui le fait. Je tremble presque d'excitation. Mes moustaches frémissent, je n'ai d'yeux que pour lui. Je ne sais même pas encore ce que c'est qu'on se délecte déjà du goût ferreux de son sang qui va envahir ma bouche.
Le vent perpendiculaire à moi et ma proie, je suis si près que je finis par la sentir. Quelle horrible odeur... Je l'entends, je le voit fourrer son goinfre dans le sol, retourner la boue à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent. Pauvre petit. Le seul repas ici, c'est toi. Mon repas.
Sans savoir pourquoi, je reste un bon moment à l'épier. Un sanglier. Un putain de sanglier à une distance moindre de deux bons, et moi je ne peux faire autre chose que de le regarder. C'est si ingrat, quand on y pense. Comment quelque chose de si laid peut renfermer quelque chose de si délectable? Il pioche, il fouine avec son groin, il se met de la boue partout. La seule chose qui devrait être permise de s'en mettre plein le corps, c'est du sang, putain.
Et soudain, elle se réveille. Elle m'ordonne de bondir, je ne peux que me plier à ses ordres. Elle se fout du vacarme que je fais en m'élançant sur lui, elle sait que je vais pouvoir le rattraper. Il se rend compte de ma présence au dernier moment, mais il est déjà trop tard. Le temps qu'il prend pour se mettre à fuir, je suis déjà sur son dos. Mes griffes lacèrent sa peau, il grogne. Bien agrippé à lui, je tente d'enfoncer mes crocs dans sa nuque. Grogne tant que tu veux mon joli, tu ne m'échappera pas.
Son plan ne se déroule pas comme prévu. Ce sanglier, il est fort comme un bœuf. Il se débat dans tous les sens, il saute, il rue, il va même jusqu'à s'écraser au sol. Je perds ma prise, il me laisse dans la boue, comme un paumé. Je grogne. Il ne s'en tirera pas comme ça.
Je m'élance, mais c'est pas évident. On dirait que je cours dans un marécage. Je cours, encore et encore. Je ne le perds pas de vue, et je finis par le rattraper. Je bondis sur mon flanc, le clouant au sol. Une patte sur sa gorge, je l'écrase de tout mon poids alors que mes crocs visent son flanc. Je mords dans sa peau fragile, la déchiquette. Il crie, encore et encore. Il ne semble jamais vouloir s'arrêter. Le goût âcre de son sang ne fait que me motiver encore plus.
Elle me guide, m'ordonne de le mordre, de le griffer, de lui lacérer la peau. Il est coriace, il ne cesse de se débattre, mais je m'en sors. D'une puissante morsure au museau, ses cris redoublent. Il est jeune, visiblement. Il ne tiendra pas le coup longtemps. Tout son poitrail et lacéré de mes griffes, une plaie béante figure sur son flanc d'où le sang s'écoule à flots. Mes mâchoires se referment sur l'un de ses antérieurs et je secoue ardument la tête. Je lacère la peau, déchire les tendons et les muscles, je lui broie même un os. Ses cris se font plus faible, son corps est ensanglanté. Moi, j'y prends carrément plaisir. Patte sur son museau, je lui écrase dans la boue, j'entaille sa peau de mes griffes.Il ne bouge presque plus. Je dois admettre que je fatigue, moi aussi. Mes muscles tremblent, je suis à bout de souffle. Je crois même voir ma vision se troubler légèrement. Ç'aura été une bonne partie de plaisir, tout ça. Mais tout ce qui est bon connait une fin.
Je l'aurais bien laissé souffrir encore un moment, mais pour une raison ou une autre, je décide d'en faire autrement. D'un puissant coup de crocs ,je lui sectionne la jugulaire, son sang, chaud et délectable, inonde ma gueule. Je frémis presque. Sans même penser à ma meute, je mords dans sa chair, m'offrant un repas bien mérité, pour une fois qu'elle me laisse le savourer.
Se balader sur le territoire de son ancienne meute est-il un crime ? Après tout, je suis un traître, un paria à présent. Est-ce que les sentinelles me traiteront comme le blanc à pu traîner Akuma lorsqu'il a vu après la création des Ald ? Cela pourrait-être amusant ~ Je progresse dans la forêt charbonneuse, sans peine. Sans personne pour venir me déranger. Peut-être serais-ce une bonne chose. Ou peut-être pas. Tant de questions et si peu de réponses. C'est bien pour ça que j'en cherche encore, il faut bien s'occuper un peu dans cette triste existence. Enfin triste, il faudrait que je puisse savoir ce que c'est que la tristesse. Et que je le comprenne. Huhu, c'est pas gagné !
Un sourire se glisse sur mon museau, alors que je sens l'odeur d'un loup, et celle du sang. Tiens donc, un chasseur en ballade ? Je me dirige vers l'odeur qui m'attire par simple curiosité morbide. Après quelques instants de marche, je le vois enfin : il est noir, et en train de se faire un véritable festin. Un sanglier bien gras, les tripes à l'air. Un festin de roi. J'approche alors lentement, glissant sur le côté droit du loup, maintenant une distance d'au moins cinq mètres entre nous.
- Et bien, belle prise... On partage ?
Demandais-je d'un ton taquin, presque joueur. Je ne sais pas, je ne le connais pas lui, même du temps où j'étais chez les Sekmets.
“A s'associer au duo «courage et volonté», les bénéfices nets sont assurés.”
force: 5/ agilité: 5/ endurance: 10
Elrön et Askaal
Je suis mon cher compagnon jusque ici. Je suis curieuse je l'avoue. Je me fais furtif. Je ne dois pas être repéré ou alors...c'est pas grave tant que je peux voir ce spectacle de mes yeux. Je retrouve Elrön avec un loup noir. Il vient de chasser. Cela va finir en bataille à voir. Mais la louve fut détecté et se montra donc. Elle resta à distance du duo et se coucha un peu plus loin un peu comme ci elle n'existait pas. Elle ne disait rien et ne faisait rien. Elle fais même mine de fermer les yeux. Et murmura dans le vent :
"Faites comme ci je n'étais là mes beaux garçons."
Un sourire malicieux et drageur arqua son visage. Même provocateur.
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Fiche de personnage force: (100/100) agilité: (100/100) endurance: (100/100)
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Messages :
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Points :
994
Âge Personnage :
X ans
Rang :
Rang
Niveau Rang :
Niveau
Maladie :
Blessure :
Détails blessures :
Pas de Blessure
Détails maladie :
Pas de Symptôme
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Bonus Agilité :
+0
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+0
Bonus score de chasse :
Score de chasse : +0
Nombre de lancers quotidien :
Nombre de Chasse : +0
Bonus Santé :
Bonus Santé : 0
Bonus/Malus Autres :
Bonus/Malus Autres (autres dés)
Compétence d'élite :
Mer 10 Aoû - 22:46
Le membre 'Akuma' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
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Mer 10 Aoû - 23:00
Qu'est-ce que tu fous là?
don't you dare laughing at me
34||20||20
Pour la première fois depuis bien longtemps, j'entends enfin les cris de mon estomac se taire. Je me régale, littéralement. Qui aurait pu croire que cette bête si ingrate puisse me satisfaire à se point? Certainement pas moi.
C'est au moment où je les remercie de m'avoir laisser manger ce qu'elles m'ont forcé à attraper, pour une fois, qu'une odeur me vient aux narines. Odeur autre que celle de la viande fraîche. Je me retourne, plissant les yeux. On n'y voit vraiment rien, avec toute cette fumée. Mes yeux ne distinguent qu'une vague silhouette se détachant du reste du paysage brumeux, mais mon museau m'informe que ce nouveau venu vient de mes terres. Ou du moins, il en porte encore l'odeur, mais elle est entachée par celle d'une autre meute, qui n'est pas Navnik. Les Esobek peut-être? Ah, non. C'est vrai, ils n'existent plus, ceux-là. La nouvelle meute alors? Je sais pas. Je m'en fous. L'important, c'est qui ne soit pas de la même meute que moi. Se faire prendre en train de se régaler du possible dernier sanglier de ces terres, c'est pas fameux pour la réputation... même si ça aussi, je m'en fous un peu.
Enfin, je parviens à le discerner. Il est plus petit que moi, peut-être un peu plus jeune. Je n'ai pas le temps de l'examiner d'avantage qu'il m'adresse déjà la parole. Partager? Je me retiens pour ne pas éclater de rire. Ça éveillerait peut-être les oreilles autour, on sait jamais.
Je me redresse lentement, donnant à mon museau sanguinolent quelques coups de langue. Je l'examine d'haut en bas. Il est plus petit que moi, ce qui n'est pas surprenant. Bien peu de loups surpassent ma grandeur. Il m'est totalement inconnu, de vue et d'odeur.
Puis, je vois quelque chose, un peu plus loin. Un autre loup, blanc comme neige. Aussi subtil qu'un bosquet de marguerites dans un champ de boue. Je me sens comme... encerclé. Moi qui croyais avoir la paix, bordel.
Je me tenais droit, les oreilles vers l'avant, dévisageant le loup noir avec mon seul œil valide. Je crois que je devrais me renommer Scarface, avec cet tronche que je tire à présent. Ce serait presque amusant. "Bonjour, je m'appelle Scarface !" Bon, arrêtons l'humour, je crois que quelque chose, ou quelqu’un. Ma petite chose se trouvait là, alors que je tournais la tête pour la voir. Elle aussi s'amuse à me suivre maintenant ? Et bien... Nous jouerons au chat et à la souris plus tard. Pour l'instant, je suis curieux de voir ce qui pourrait bien advenir si j'embêtais le loup noir en face de moi. Maintenant qu'il se redresse, je le voix plus grand, et plus fort sans aucun doute vu la masse de ses muscles sous ses poils. Je me redresse à mon tour, bombant légèrement le torse pour le dévisager, écoutant sa question d'un oreille distraite. Et répondant par la même occasion sur un ton volontairement acerbe.
- Inutile de partager avec elle, c'est mon "animal de compagnie".
Lançais en adressant un petit sourire moqueur à Akuma, volontairement provocateur. Puis je tourne à nouveau la tête vers le loup noir.
- Et parce que je te le demande gentiment ?
Chantais-je volontairement, mimant cet être que je ne suis pas. Scarface, ou le voleur de visage aussi? J'apprécie voler les expression des autres, c'est plus amusant parfois que simplement les observer. Et moins barbant. Trouver le détail parfait pour permettre une imitation... Parfaite ? J'incline la tête sur le côté, lâchant une nouvelle fois. - Ton nom ?
HRP: Vuq ue Aku est un espion et qu'il s'est incrusté, on fait moi-Elron-Akuma-moi ou simplement moi et El' en alternance et Aku qui répond un peu quand ça lui chante?
HRP : Deuxième option Vous deux et si j'ai envie je rep. En cas de combat premier option :p donc ce tour tu peux tout de suite répondre.
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Lun 15 Aoû - 17:09
Qu'est-ce que tu fous là?
don't you dare laughing at me
34||20||20
Mes prunelles d'ambre sont fixées sur le nouveau venu, mais mes oreilles sont à l'affût de tous les bruits. Et si le nuage sur pattes serait là simplement pour me sauter dessus..? Et si ces deux inconnus de la nouvelle meute ne seraient là que pour faire diversion alors que d'autres se préparent à me bondir dessus? Bordel. Je dois me calmer là, je deviens parano.
Animal de compagnie? C'est quoi ce bordel? Je fronce les sourcils, intrigué par ce nouveau personnage. Dans sa manière de parler, dans son choix de mots, j'ai l'impression qu'il joue avec moi, ça m'énerve. D'habitude, c'est moi qui joue avec les autres. Et même si je voudrais essayer de lire en lui comme je le fais si bien, son seul oeil valide ne m'ouvre pas la porte de son esprit, de ses pensés. Je lâche un grondement inaudible. Il m'énerve.
À sa question, je soupire, m'asseyant simplement en face de lui tout en gardant le torse légèrement bombé, comme lui le fait. Il veut vraiment de ce sanglier? après tout, personne ici n'échappe à la faim. Et soyons réalistes, pour une fois. Jamais je ne pourrai terminer ce sanglier, et la laisser traîner là, sur les terres Sekmet, c'Est un poil louche.
-On ne t'a donc jamais dit de répondre à tes propres questions avant de les poser?
Le loup ne semble pas très coopératif. Je le vois qui tourne l’œil vers Akuma, puis mois, comme une proie acculée. Il pense que nous allons l'attaquer ? La présence d'Akuma n'était même pas prévue. Ni ma propre présence ici d'ailleurs. Comme quoi les Umbras se baladent réellement partout, huhu. Je redresse la tête à sa remarque, lui répondant alors dans un sourire narquois.
- Non, il est rare que l'on me donne des conseils, ou même des ordres. Et il est tout aussi rare que je les accepte ~
Je me redresse alors lentement sur mes quatre pattes, approchant du loup Sekmet sans aucune peur, me trouvant face à face avec lui; les babines légèrement relevée pour faire apparaître mes crocs, mon œil unique posé dans son gauche, le seul à ma porté finalement. Mon visage perd toute expression alors que nous nous faisons maintenant face, mesurant la même hauteur. Je peux au moins me vanté d'être grand. Si j'avais l'envie ou la nécessité de me vanté.
- Maintenant répond à ma question Sekmet. Ou je risque de perdre patience. Un indice : ce que tu vois sur mon visage n'est rien comparé à ce que je pourrais te faire comme cicatrice si je perds patience. Les marques sont toujours meilleures qu'une simple mort ~
Ajoutais-je en inclinant la tête sur le côté tranquillement, nous trouvant l'un comme l'autre à porté de crocs. S'il croit que j'ai peur... Je ne sais même pas ce que c'est, de la ressentir.