Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 Dans les profondeurs de la crypte ||ft.Rajaa||

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Sam 6 Aoû - 21:47

Tu t'éveillas, lentement. Fatigué de hanter ton corps las, de supporter douloureusement son poids. Tu aurais apprécié quelques précieuses minutes de sommeil supplémentaires, mais tu savais très bien que si tu laissais le sommeil te gagner, tu ne te réveillerais probablement pas. Alors il te fallait bien accomplir tes tâches; qui consistaient principalement à prétendre passer le temps jusqu'à la tombée de la nuit, pour finalement replonger dans un sommeil dévoreur. Et tu continuais cette mascarade sans cessation, sans besoin de faire quoi que ce fut d'autre. Ta patte gauche traînait presque, faible, courbaturée et souffrante. C'était un mauvais jour; et tu ne te sentais, pour des raisons évidentes, pas d'une humeur agressive. Du moins, pas pour l'instant. Il ne t'en fallait jamais beaucoup pour t'énerver, mais au moins, tu savais être un tant soit peu prudent, et ne t'en prenait jamais à plus fort que toi. Ah, non, tu n'avais jamais eu aucun problème avec ta lâcheté et ton amoralité. Peut-être y songerais-tu plus tard, si jamais tu trouvais le temps long. Ton instinct de survie t'aurait, volontiers, hurlé de rester à l'endroit qui te servait d'abri pour la nuit, mais tu ne désirais pas rester amorphe. Pas de raison particulière à cela, tu n'avais nul soucis que les autres te considèrent comme un espèce de détritus qui ne ramenait rien, simplement, c'était une chose machinale, que de te mouvoir. Tu ne pouvais pas vraiment défaire ce genre d'instincts; c'était depuis longtemps établi dans ta petite tête. Chaque matin, tu te levais péniblement, déçu que la nuit n'eut pas signé ta mort, et commençait à errer. Parfois tu te rendais utile; si tu y trouvais bénéfice. Parfois.

Tu te trouvas rapidement une esquisse de but. Souvent, très souvent, tu n'allais pas loin. Un endroit sur tes terres, pour assurer une insolente sécurité, puis, tu t'allongeais dans un coin et te reposait. Ah, qui pouvait s'en plaindre? C'était terriblement peu sécurisé, certes, et puis il te semblait aussi qu'aujourd'hui, tu devais bien remplir tes obligations de sentinelles, mais qu'est-ce que tu t'en foutais ? Tu n'avais jamais ouïe quelque plainte que ce fut sur ton travail, malgré le fait que tu aime à digresser, de temps à autres, à tes tâches, et comme tu avais une affection toute particulière pour jouer avec le feu, pousser jusqu'au bord du précipice tous tes principes en abusant allègrement de la confiance des autres, tu n'étais pas encore obligé de surveiller avec attention ton travail. Il pouvait bien arriver n'importe quoi à la meute, peu t'importait. Du moment que ça ne te touchait pas; tu n'irais pas empêcher quelque catastrophe d'arriver. Après tout, ça sera bénéfique à tous. Les plus faibles crèveront, et moins de bouches inutiles demeureront à nourrir. Tout ça apportait du bénéfice à tout le monde, alors tu avais décidé qu’aujourd’hui serait un des quelques jours de repos complet que tu t'accordait. Enfin, complet. Souvent interrompus par une présence lupine, et tu ferait mine de travailler. Ah, c'était une chose aisée pour toi de mentir, d'enjoliver les choses. Tu n'aurais aucun problème à les tromper. Et ça ne te causait aucune prise de conscience non plus. Alors comme ça, encore une fois, ça arrangeait tout le monde. Ils croyaient que tu veillait à tes tâches, que tu assurait une minime mais existante sécurité, que tu les rassurait dans leur illusion de sécurité, pendant que tu glandais aléatoirement, et que tu ne produisait aucun effort.

Tu te trouvas dans un endroit familier. Pour toi, c'était quelque chose de relativement peu neuf. Une sorte de chapelle déformée et défoncée. Quelque chose de disgracieux, désastreux. Mais cela ne te gênait pas. Tu aimais les endroits qui semblaient si dénués de vie, dans une espèce de pureté malsaine. Tu avanças silencieusement, observant tout ce qui s'étendait autour de toi dans un vide silencieux. Egalement, sonnait l'observation d'une crypte. Tu décidas de t'y rendre; tu n'avais rien de mieux à faire. Déjà été, il n'y avait rien à voir. Mais au moins, tu serais dans un endroit protégé. Enfin, protégé. Si l'on oubliait toutes les créatures disgracieuses pouvant hanter le sous-sol, et les loups qui, eux-même, pouvaient troubler ta quiétude. Tu n'en demandait pas tant, mais on était jamais sûr de rien, après tout. Et tu avais un mauvais sentiment; comme si quelque chose n'allait pas. Probablement cette étrange sensation de ne pas être seul. Mais tu avais appris depuis longtemps à faire taire les signaux de ton corps, ignorer ce qui ne semblait pas, dans la limite de la raison, réel, et avancer tout à fait dénué d'inquiétudes. Une certaine insouciance, peut-être. Mais tu restais réaliste; tu savais très bien qu'une connerie était vite arrivée. Mais tu n'avais pas fini de te démoraliser de toutes les choses qui pouvaient correspondre à cette description, alors aussi fus-tu en mesure de complètement les ignorer. Probablement la meilleure chose à faire, tu te disais souvent. Absolument pas nerveux, tu plongeas un peu plus dans les ombres.

S'enfoncer dans le sous-sol n'était pas une chose aisée. Même si ce n'était pas aussi sombre qu'il n'y paraissait -du moins aux alentours de l'entrée-, tu n'aimais pas cet endroit. Et puis, lorsqu'on avait une patte défectueuse, également, ce n'était pas très sympathique. Mais tu ignorais cette patte détestable, et continuais ton chemin. Finalement, tu te posas au sol, assis contre ce qui ressemblait à un mur. Quelque chose pour poser ton dos fatigué, qui faisait tout à fait l'affaire. Tu fermas doucement les yeux, à moitié attentif aux bruits t’entourant.
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Dim 7 Aoû - 3:01

dans les profondeurs de la crypte
Johann X Rajaa

26 . 36 . 22

C'était un autre lever de soleil, que la louve ébène regardait, assise sur le sol assoiffé, le regard planté dans l'aube s'étalant sur la nuit, rependant la lumière du jour. Cendres du Sphinx devait faire son travail aujourd'hui, m'enfin, un travail habituel, traverser les terres, se tapisser dans l'ombre, repérer chaque vie, noté, se souvenir et rapporté. Travail monotone des espions. Pourtant, pendant ce temps, la nouvelle meute prenait doucement racine et une question se posait, A qui la nouvelle terre. Cendres du Sphinx devra bientôt se lancer chez l'ennemi pour rapporter ce qu'elle peut entendre d'une oreille. Même quelques mots, ça rendrait les hauts-gradés intéresser à sa pauvre vie d'espionne des ombres. Espionne des Ombres, obligée à se tapir, se transformer en cette noirceur si ignorée, n'être que là pour remplir. Oui, c'est ce qu'elle devait faire, devenir le noir, disparaître dans cet espace vide.

Elle avait quittée le camp après s'être bien réveillée. La louve ébène s'était dirigée vers la crypte de la Chapelle, cet endroit qui se laissait doucement dévoré par le temps, se couchant sous le poids de l'âge. Elle avait réussi à hisser son corps sur l'une des poutres, celles-ci grinçant et s'abaissant sous son atterrissage. Elle avait passé quelques instants dans ce lieu vide et silencieux, quand une odeur vint réveillée son instinct. Elle se tapit donc rapidement dans l'ombre, disparaissant, laissant que deux prunelles dorées détaillées le lieu. Après l'odeur, c'était le bruit. Trois bruits se répétaient, souligné par une sorte de traînement dans l'herbe brûlée, un pas qui se voulait lent, et lourd. Une patte blessée, arrière, sûrement, à l'entendre être traînée. Cette source de sons pénétra dans la crypte.

C'était un loup plutôt bien battit, dont les muscles roulaient faiblement sous sa peau. Un loup aux couleurs de pierre, accompagnée d'une nuance de blanc. Ce mâle semblait blessé à la patte arrière-droite, celle qui se traînait faiblement. Rajaa dressa le nez vers le ciel et renifla l'odeur qu'émanait du mâle. Une odeur puissante, normal, vu que les chaleurs étaient d'actualités, Ce mâle se posa contre un mur et se laissa lentement coulé dans les bras de Morphée, gardant toujours une oreille sur les événements qui peuvent se présenter.

Rajaa quitta doucement le couvert d'ombre, pour se laisser doucement tomber sur le sol de la crypte et s'approcha doucement vers le mâle, celui-ci planté droit sur ses pattes, la tête baissée par le sommeil, les yeux fermés, les oreilles en girouettes. Cendres du Sphinx s'approcha de lui et renifla son odeur. C'est bien ce qu'elle pensait, un Navnik, tout comme elle. Elle leva une patte du sol et le posa lentement sur le poitrail du mâle, faiblement décalée sur la gauche, sous son menton, sans pour autant le toucher. Elle appuya sur le pelage du Navnik. Son museau se trouvait près du sien, reniflant son odeur, celle-ci soulignant une pointe d'odeur de nature, désignant la vie d'anciens solitaires.

>> Tu es un Navnik, n’est-ce pas? 
© ASHLING DE LIBRE GRAPH'


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Dim 7 Aoû - 14:18

Tu entendis un faible bruit. Mais ne daigna bouger. Probablement parce qu'une lassitude tenace avait pris possession de tes pattes, et le bruit te sembla si ténu et passif que tu ne l'identifia, instinctivement, pas comme un danger. Tu étais en sécurité, tu pensais. Tu n'avais pas à t'obliger de te mouvoir. Pas maintenant. Cela pouvait très bien être un espèce de bruitage commun à la crypte, ou des morceaux qui aimaient encore à chuter, provoquant quelques bruits dérangeants. Peut-être étais-ce une proie que tu laissais stupidement fuir, peut-être étais-ce une chose lupine, ou peut-être anthropomorphe que tu laissais doucement s'approcher de toi. De toute manière, si jamais tu devais être emporté dans ton sommeil, tu ne saurais être plus heureux et satisfait. Simplement, tu continuais de dormir. Bien conscient que quelque chose t'avait presque réveillé, troublant ton sommeil, mais tes sens bien trop endormis; comme si tu te trouvais au milieu d'un obscur rêve. Et l'envie de rester amorphe gagnait bien trop tes muscles, et ta patte te refaisait souffrir, après un court sommeil, et tout cela recommençait dans une valse de souffrance infernale. Alors tu attendais que la source de ce bruit, si elle désirait se manifester, trouve ton chemin, qu'elle démontre une volonté quelconque envers ta personne, ou bien qu'elle disparaisse à jamais. Tu ne savais pas vraiment quelle option était la plus propice, mais tu n'allais pas accélérer les choses.

Parce qu'il y avait une chose qu'il ne fallait pas faire; c'était te déranger dans ton sommeil. Nombre de gens auront déjà observé ton agressivité quotidienne, mais elle aime à se métamorphoser en insolente fureur, lorsque l'on troublait ta personne endormie. Alors, si tu ne bougeais pas, tu te préparais à cela. Parce que les bruits se renforçaient, et définitivement dans ta direction, et tu appréciais de moins en moins rester sans te mouvoir, en sachant que quelque chose -que tu identifiais comme quelqu'un- s'approchait bien trop près. Puis ils cessèrent, ces bruits. Et tu n'ouvrit toujours pas les yeux. Cela te semblait être inutile, pour le moment. Si tu faisais mine de dormir, peut-être qu'on te laisserait tranquille. Tu pourrais ensuite cultiver ton infatigable côté; tu ne savais pas vraiment. Tu voulais juste que, quoi que ce fut, ça foute le camps très rapidement. Pourtant ton côté défaitiste, autant qu'une certaine analyse de la situation, te démontrait déjà que cela n'allait pas être le cas. Qu'on t'obligerait malgré ta misanthropie ambiante et le manque d'intérêt clair dans ces démarches, à te sociabiliser un tant soit peu. Tu savais déjà qu'un faible n'oserait pas venir te déranger. Pas que tu sois si fort que ça. Mais au moins, ça n'était pas faible, pour toi. Alors tu devrais tenter de retenir toute la colère qui s'étendait. Tes yeux se plissaient, encore assombris par tes paupières. Plus pour longtemps. Tu ne pouvais pas faire semblant de sommeiller indéfiniment.

Tu sentis quelque chose d'étrange. Vraiment. Une sensation que tu avais rarement, si ce n'était jamais, ressenti. Une patte qui s'était posée sur ton poitrail. C'était définitivement trop. Ce loup, intrusif et affreusement tactile, allait beaucoup trop loin pour toi. Tu ouvris tes yeux sombres, lentement. Un air de colère sur ton visage; une espèce de colère froide, à moitié retenue. Quelque chose qui ne semblait pas aimable, mais pas pour autant dangereux. Un peu comme si ce n'était pas après cette personne que tu étais; même si c'était clairement la seule option. Puis tu pris conscience que c'était une forme fine, féminine, doucement découpée dans l'obscurité. Son propre pelage, noirâtre, semblait presque se fondre dans les ombres de la crypte. Quand à toi, tu appréciais peu cela. Très peu. Probablement parce que cette femelle semblait infiniment plus forte que toi, mais aussi parce qu'elle était beaucoup, beaucoup trop près. Son museau était proche, aussi. Un désir de disparaître immédiatement te prit. Les oreilles basses, tu ignorais comment réagir face à cette situation étrange. Qui devenait drastiquement dangereuse, ou peut-être simplement gênante; mais tout de même dénotant une atmosphère étrange. Tu voulais qu'elle parte immédiatement, qu'elle te laisse. Toi, maintenant. Ta poitrine brûlait, tant tu désirais la violenter à présent. Qu'elle ose se comporter ainsi, tu n'aimait définitivement pas cela; si elle avait l'air plus fragile, tu n'aurait eu aucun problème à la massacrer. Mais ce n'était pas le cas. Et si tu aimais jouer avec le feu, le plus sûr semblait de ne pas la toucher.

« Tu es un Navnik, n’est-ce pas? »

Elle aussi, l'était. Elle avait la même odeur que la plupart des loups de cette meute. Cependant, malgré tout ce que tu pus ressentir; un mélange de dégoût et de crainte, tu ôta sa patte de ton poitrail d'un geste sec.

« Dégages ta sale patte de là.»

Tu te levas et te décala du mur, de manière à avoir quelque chose qui ne puisse t'empêcher de reculer, à présent. Tu repris un air blasé; maintenant, plus rien ne te gênait vraiment.

« Sans putain de blague. Et avec toute la rhétorique dont je peux faire preuve pour une question, je te la retourne. »


Tu fis une petite révérence, relativement ironique. Et tu repris :

« Sinon, pourquoi tu m'as dérangé ? T'avais besoin de ta petite satisfaction personnelle, de faire chier les gens ? »


En espérant durement qu'elle ne réagisse pas violemment. Ah, qui essayais-tu de tromper?
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Dim 2 Oct - 13:30

dans les profondeurs de la crypte
Johann X Rajaa

26 . 36 . 22

« Dégages ta sale patte de là.»


Le loup gris se redressa et se décala du mur, il repris un air blasé, et sembla plus à l’aise maintenant. La louve ébène coucha ses oreilles en arrière, pour qui ce loup se prenait ? A venir se couché là, dormir, et répondre comme ça à une simple question. Il semblait faible, peu musclé, et pas très endurant. M’enfin, Rajaa ne se sentait pas en danger face à cet vermine.

« Sans putain de blague. Et avec toute la rhétorique dont je peux faire preuve pour une question, je te la retourne. »
Il continua « Sinon, pourquoi tu m'as dérangé ? T'avais besoin de ta petite satisfaction personnelle, de faire chier les gens ? »

C’était trop. La louve ébène redressa ses babines et se jeta sur son voisin, en poussant un grognement d’affront. D’où lui parlait-il comme cela ? Elle pouvait dérangé qui elle voulait quand elle voulait. Surtout quand celui-ci baillait au corneilles tranquillement dans une crypte alors qu’il devrait patrouiller. Oui car Rajaa avait déjà vu ce loup, c’était une sentinelle. Son nom ? Aucune importance, elle s’en fout complètement du nom de l’insecte qu’elle écrase. La louve appuya sur les épaules du mâle, le tenant au sol. Elle grogna, tout crocs dehors, et claqua sa mâchoire à quelques centimètres du museau du loup gris-brun.

» Répète Vermine ? Ma satisfaction personnelle ? Tu vas voir ce que ma satisfaction personnelle va faire à ton jolie minois.  
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