Bain (de sang) [chasse solo #5-...]

Ven 5 Aoû - 23:40

bain (de sang)

I am become death, the destroyer of worlds.

32||17||19

La chaleur m'étouffait. Mon épais pelage de jais commençait à sérieusement avoir raison de moi, ici. J'avais beau me cacher à l'ombre d'un arbre, l'ombre ne me rafraichissait en rien. De plus, pas une brise, même la plus légère soit-elle, pas une flaque où je pouvais m'abreuver. Foutoir. Ça me rappelait mon arrivée ici, un an auparavant, quand j'avais appris que l'eau était une denrée rare par moment.

-La plage.

Allongé sous un arbre, perdu non-loin des terres de l'Est, je fronce les sourcils. Tiens, elle est revenue celle-là. La plage? Mais qu'est-ce qu'elle veux dire? Je reste perplexe quelques secondes avant que le souvenir d'une vaste étendue d'eau longeant une plage de sable aussi blanc que neige ne me revienne à l'esprit. Oh, cette plage-là. Bonne idée.

Je me relève et toujours caché sous la végétation, je commence à entrevoir là côte. Le bruit des vagues me vient aux oreilles, sentiment presque aussi réconfortant qu'une bonne proie qui tombe dans un estomac vide. L'odeur horrible des hommes ne me vient pas aux narines, j'espère que mes sens ne me trompent pas: renoncer à cette baignade est la dernière chose donc j'ai envie de faire aujourd'hui.

Je sors du bosquet donnant finalement accès à la plage. Finalement, et je pèse mes mots. J'ai l'impression que je cuis de l'intérieur, putain.

Mon regard balaie les alentours, mes oreilles se dressent à l'affut du moindre mouvement. Personne ne semble être ici, même pas un petit rongeur ou même un crabe, malheureusement. Le sable est recouvert de barbelés et bosselé par endroit, taché par d'autres. Je crois même voir un corps allongé un peu plus loin, les jambes dans l'eau. Presque triste.

Ven 5 Aoû - 23:42

déé

Ven 5 Aoû - 23:42

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'Dé de chasse' : 6

Ven 5 Aoû - 23:42

re-dééé

Ven 5 Aoû - 23:42

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'Dé de chasse' : 1

Ven 5 Aoû - 23:56

bain (de sang)

I am become death, the destroyer of worlds.

32||17||19

Les parages m'ont l'air déserts, parfait. Une patte devant l'autre, mon regard fixé là où je les pose, je réduis la distance entre moi et la rive. Je me faufile aisément entre les barbelés en piteux état. Visiblement, ils n'ont pas servit à rien. Des bouts de chair, du sang séché... un peu de tout est collé aux lames. Appétissant.

Plus je m'approche, plus je peux sentir une légère brise. Moustaches au vent, je pose la première patte dans l'eau sans même me demander si elle est saine ou si je vais m'ébouillanter. Elle m'a l'air saine, vu l'odeur. J'avance encore et le soulagement est immédiat. J'ai presque envie de rire, presque envie de sourire face à ce semblant de bien-être qui m'envahit grâce à cette baignade. À force d'avancer, mes pattes touchent encore le sol, mais seule ma tête émerge de l'eau claire. Elle n'est pas aussi fraîche que je me l'aurais imaginée, mais je ne vais pas cracher dessus, ou dedans plutôt. J'ai beau être fou, je ne le suis pas à ce point.

Comme je m'y suis attendu, je suis complètement seul. Pas même un poisson ne montre le bout de son nez ou vient me taquiner les pattes, se risquer à moi. Soit ils sont tous partis, morts, ou bien ils veulent encore profiter du court instant qui leur reste à vivre, ces pauvres bêtes.

Sam 6 Aoû - 23:01

Déééééés

Sam 6 Aoû - 23:01

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'Dé de chasse' : 12, 3

Sam 6 Aoû - 23:24

bain (de sang)

I am become death, the destroyer of worlds.

32||17||19

Chasse #5

12+1=13 Réussi

Même malgré le semblant de bien-être que cette baignade m'apporte, je demeure aux aguets. Et même si je ne le serais pas, Elle l'est toujours. Toujours à l'affut du moindre signe de vie qu'elle pourrait éteindre d'un coup de croc.

Là où je me tiens, l'eau est relativement claire. Je peux voir mes pattes s'enfoncer dans le sable, et c'est tant mieux. Alors que je croyais toute source de vie complètement disparue de cette rive, je vois quelques chose se faufiler entre mes antérieurs. Un sourire se dessine sur mes babines, et si mon estomac aurait des lèvres, il sourirait lui aussi. Y'avait bien une âme qui allait finir par se frotter aux crocs du Divin, à un moment où l'autre.

Je bondis, j'essaie de le traquer mais avec l'eau qui m'arrive aux poitrail, je suis ralentis. Chaque mouvement de ma part crée des vagues qui brouille ma vision, on dirais que je suis à l'aveuglette. Mais je suis con. Un grognement de frustration m'échappe. J'arriverai à rien comme ça, putain.

Je m'immobilise, j'attends que l'eau redevienne calme autour de mo. Mon regard d'ambre scrute le fond de l'eau, rien. Aucune trace de cette saloperie de poisson, mais je ne bouge toujours pas. Il va bien finir par sortir de sa cachette. Justement, il repasse entre mes pattes. Il joue avec le feu, et ma patience du même coup. Il ne m'échappera pas une autre fois. Je souffle un bon coup, et en quelques secondes, j'ai plongé ma tête dans l'eau et refermé ma gueule sur mon repas. J'en ressors, secouant la tête afin de chasser les perles salées de mes yeux, satisfait.dd

+1 poisson.

Dim 7 Aoû - 23:05

Déééééés

Dim 7 Aoû - 23:05

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'Dé de chasse' : 2, 10

Lun 8 Aoû - 0:08

bain (de sang)

I am become death, the destroyer of worlds.

32||17||19

10+1= 11 Réussi

Chasse #6

[Défi "Le monde à l'envers":Écrivez un RP de chasse, mais du point de vue de votre proie ! En effet, vous devrez décrire toutes les actions de votre personnage vues par ce que vous traquez.]
-point de vue d'une chien errant-

Caché sous un bosquet, je me lèche les babines. Mon premier repas depuis des lunes m'attends et je n'ai n'aurai même pas à le chasser: il l'a fait pour moi. "Il", ce massif loup au pelage aussi noir que la mort en elle-même. Sa masse devrait le ralentir, non? Je devrais pouvoir lui piquer et m'enfuir. 'Faut juste attendre le bon moment.

Le vent m'est de face, il ne m'a pas repéré. Il se retourne dans ma direction, une carcasse de poisson qui lui pendouille dans la gueule. Il s'avance de quelques pas avant de baisser la tête, laissant tomber sur le sable pour retourne à l'eau. Monsieur à les yeux plus gros que le ventre? Il ne trouvera rien dans ce foutu lac. Plus rien de s'y cache.

De mes longues et agiles pattes, je bondis en silence par dessus la végétation qui me séparait de la plage. Le sable et le son des vagues étouffent celui de mes pas, le vent m'apporte toujours son odeur qui m'est inconnue. Ventre au sol, je m'approche de son butin, un pas à la fois. Je retiens mon souffle, et je dois faire le décompte dans ma tête pour me calmer, pour m'aider à me concentrer. S'il m’aperçoit alors que je suis si près, je suis... plus que cuit. Je suis carrément condamné.

Je fais encore un pas avant que je ne baisse la tête, et au moment où j'ouvre la gueule pour dégoter mon repas, mon sang ne fait qu'un tour avant de se glacer dans mes veines. Il sait que je suis là. Il n'attendait que ça, que je m'approche un peu trop près. Et même si mon premier réflexe en le voyant faire volte face aurait du être de m'enfuir, mon estomac prend le dessus sur mon instinct. Je franchis les quelques pas qui me séparent encore de la carcasse, la prenant entre mes crocs. Et c'est au moment où j'entends un rire s'échapper de la gueule du loup noir que je réalise que je viens de mettre une patte dans ma tombe, littéralement.

Il me chasse, beaucoup plus rapidement que je ne l'aurais cru. Ses foulées sont longues et fluides. Pour ma part, ma poigne sur ma collation s'est tellement durcie sous l'adrénaline que mes crocs ont déjà mordu dans la chair. Je cours, j'essaie de fuir. On court longtemps, comme ça. Je traverse la plage au grand galop, plus vite que je n'ai jamais couru. Au détriment de nombreux efforts, je parviens à garder une distance respectable entre moi et lui, je crois même qu'il commence à s’essouffler. Le problème, c'est que moi aussi je commence à chercher mon air. La plage traversée en large, je bondis dans le bosquet. Il se rapproche, il est plus agile que je ne le suis. Plus que je ne pourrai jamais l'être, probablement. Peu importe ce que je fais, par-dessus quel tronc, par-dessous quelle carcasse de fer que je me faufile, il semble impossible à distancer plus. On dirait même qu'il me rattrape. Je dois me rendre à l'évidence après une interminable course poursuite: je ne pourrai pas le berner. Nous sommes désormais hors de ses terres, les terres des loups. Je tente le tout pour le tout, j'essaie de le semer dans la forêt en faisant de brusques virages, en galopant la où la végétation est plus dense, rien n'y fait. Je laisse tomber ma proie, mais visiblement, ça ne lui suffit pas. C'est moi qu'il veut.

Mes muscles fatiguent, mes poumons brûlent. J'ai si chaud que j'étouffe. Je ralentis, pas lui. Je tente de sauter par-dessus un tronc qui me barre la route, mais la fatigue commence à ankyloser mes muscles. Mes calculs sont inexacts, je trébuche... et lui, en un saut parfait, atterrit dessus.

Malgré sa taille relative à la mienne, il est beaucoup plus lourd que moi. Ses pattes sur mon poitrail m'écrasent de tout son poids. Ses griffes lacèrent la peau délicate de mon ventre, m'arrachant un glapissement. Malgré la douleur, quelque chose en lui me force à garder les yeux ouverts, à ne pas détourner le regard. Je grogne et tente de le repousser de mes postérieurs, sans résultat. Sa gueule s'approche de ma gorge, je ne le laisserai pas faire. J'ouvre la mienne, et, grognant toujours, la referme sur son museau. Ça le déconcerte, mais pas assez pour qu'il me lâche. On dirait presque... qu'il aime la douleur.

Mais je crois que ce qu'il aime par-dessus tout ça, c'est me voir souffrir moi. Il lacère de ses griffe mon ventre encore et encore. J'ai beau me débattre, tenter de le repousser, il s'en sert contre moi. Ses crocs s'enfoncent dans la chair de mes pattes, de mon cou, de mes flancs. Il est rapide, beaucoup trop pour moi. J'ai beau l'atteindre quelques fois de mes crocs ou mes griffes, je sais d'avance que j'ai perdu.

Je sens le sang, le mien, couler sur mon pelage gris. Je sens mon heure approcher. Bizarrement, il semble éviter ma gorge, comme le plus beau des sadiques. Je continue à le repousser, toujours plus faiblement vu mes forces qui semblent s'évaporer. Je glapis, je grogne, je gémis, je le supplie presque d'arrêter, de me laisser partir ou de m'achever, un des deux.

Lentement, il semble se désintéresser à mon flanc. Son museau ensanglanté, mélangue du mien et du sien, m'est à deux doigts du visage. Il ancre son regard d'ambre dans le sien et je sens un frisson me parcourir l'échine sa savoir pourquoi. Et c'est quand je le vois se lécher les babines que je sais que mon heure est arrivée.

Un coup de crocs, puis, plus rien.

Noirceur.

Silence.

Calme.
...
Plus rien.

+1 chien errant

Mer 10 Aoû - 18:37

Dééés

Bain (de sang) [chasse solo #5-...] 3980333955

Mer 10 Aoû - 18:37

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'Dé de chasse' : 5, 3

Jeu 11 Aoû - 6:25

Jeu 11 Aoû - 6:25

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'Dé de chasse' : 11, 2

Jeu 11 Aoû - 6:50

bain (de sang)

I am become death, the destroyer of worlds.

32||17||19

11+1= 12 Réussi

Chasse #7

Je suis revenus quelques fois ici, après mon altercation avec ce clébard. Ce petit con qui a tenté de me voler ma prise, il n'a visiblement pas aimé son sort. Quand on prend le risque de faire quoique ce soit, soit on assume, ou on court, et vite. Visiblement, lui l'était pas assez.

Ces quelques fois, je n'ai rien trouvé. Rien, pas un signe de vie. Même l'horrible odeur de bipède semblait s'estomper. J'y venais tout de même régulièrement m'y rafraîchir. Les temps sont si humides, j'aurais envie de me réveiller un matin, me secouer et réaliser que tout mon poil se soit détaché de ma peau, durant la nuit. J'aurais beau être incroyablement laid et sembler beaucoup plus faible sans cette masse de poils, je n'aurais pas l'impression de bouillir de l'intérieur à journée longue, bordel.

Fidèle à mes habitudes, me revoilà à la plage. Aussi fidèle qu'une bête sauvage qu'on nourrit une fois, j'y revient le lendemain, sans même la certitude d'attraper quelque chose. Put-être qu'aujour'hui sera différent, après tout. Ou pas. Comme à toutes les putain de fois ou cette pensée positive me vient à l'esprit, accompagné d'une envie de gerber qui me chatouille la gorge. Du positif, ew. La poisse.

Je sors du bosquet et avant même de poser une patte sur le sable, je scrute les alentours. Mes oreilles détectent un maigre bruit qui émerge de celui des vagues sur la rive. Un sourire étire mes babines, mes moustaches frémissent. Un rongeur, je le sens. Je m'approche doucement, mes pas aussi légers qu'une brise. Puis, je le vois. Un petit mulot, à l'ombre d'un tronc effondré sur la plage. Il est minuscule, merde. Vais-je être capable de l'attraper? Ces trucs, ça se faufile hors de votre portée dans le temps de le dire. Oh et puis, je perds rien à essayer.

Je m'approche furtivement, je suis maintenant à quelques mètres à peine du tronc. Il ne semble même pas avoir remarqué ma présence. Il doit être trop occuper à grignoter le premier truc qui semble mangeable depuis des mois pour se douter de ma présence, le pauvre.

Il me remarque à la dernière seconde, mais c'est déjà trop tard pour lui. La faucheuse est déjà passée. Je cloue le rongeur au sol d'un coup de patte avant de bondir, l'achevant d'un coup de crocs. Petite prise facile, sans trop faire d'efforts sous ce soleil de plomb. Habituellement, j'aurais été tenté de le garder pour moi, mais après mon sanglier de la veille... j'y renonce. C'est mal, l’excès.

+1 mulot