Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Je me dois de chasser. Pour ma meute mais aussi pour moi. Je dois me nourrir et cela passe avant tout être. Moi avant tout. Je suis peut être égoïste mais réaliste. Si je ne mange pas je meurt. Je trottine vaguement dans la forêt à la quête d'une proie, d'un repas. Je suis pas une chasseuse redoutable mais j'apprends, je vis et j'expérimente. Alors que la partie commence. Que mes crocs s'enfoncent dans la chaire tendre, fraiche et dégoulinante de sang.
Malheureusement mon odorat ne detecta aucune proie et cela pour mon grand désespoir. Mais comme on dit ne rien lâcher. Je continue ma route à ne plus en finir avec grâce, souplesse et discrétion dans les bosquets de cette forêt qui me semble maintenant plus familière. Car ce territoire était celui que je parcourais étant jeune. Je l'avais quitté et me revoilà en ces lieux. Encore. Pour mon plus grand bonheur.
Me voilà à rentrer bredouille dans ma nouvelle meute. Je suis pathétique. Mais cela ne fait rien je vais en trouver des proies. J'en suis sûr. Des milliers même. Je vais prouver à cette nouvelle meute que je peux apporter quelque chose. Me prouver à moi même que je suis pas inutile, que je suis importante dans ce monde pour une fois.
1er : Aujourd'hui, je suis avide de pouvoir. Et pour prouver ma vaillance je chasse. Encore et Encore. Je me tapis dans l'ombre prêt à bondir. Cet arbre sent le lapin à pleins nez. Je m'aiguise soigneusement les crocs par coups de langue. Et pour finir je bondis et je cours de grande foulet vers l'odeur. Mon nez prends le dessus. Mon odorat est en panne aujourd'hui c'était un pneu...
2e : Aujourd'hui, je suis avide de pouvoir. Et pour prouver ma vaillance je chasse. Encore et Encore. Je me tapis dans l'ombre prêt à bondir. Cet arbre sent le lapin à pleins nez. Je m'aiguise soigneusement les crocs par coups de langue. Et pour finir je bondis et je cours de grande foulet vers l'odeur. Mon nez prends le dessus. C'était bien un lapin mais il fut plus rapide.