Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Je grogne entre mes crocs alors que je marche avec dégoût le long des marais pour rejoindre la tanière du guérisseur de notre meute. Je pourrais aller voir n'importe qui, mais je me suis laissé entendre qu'il était le plus fiable de tous et qu'il était souvent présent pour prendre soin de ses chers frères et soeurs de meute. Alors j'ai décidé de lui rendre visite à lui plutôt qu'à un autre. Et là, à l'entrée de sa tanière, j'attends que monsieur me prête la moindre attention. Pas que je souffre le martyr, c'est d'ailleurs pour ça que je lui laisse tout le temps qu'il veut pour me remarquer, mais j'aimerais bien en finir avec ces foutus maux de tête et les vertiges qui me foutent mes journées en l'air depuis l'assaut du camion en compagne d'autres charmants Navnik.
Un loup venait de pénétrer une nouvelle fois dans ma tanière. Je ne le connaissais pas celui-là, ou du moins de loin. D'un rapide mouvement de tête, je lui fis signe de savoir, devinant à son expression qu'il était dans un mauvais état. Pourtant, je ne voyais aucune blessure apparente. Simplement de belles bosses au niveau de son crâne. Sans attendre, fais demi-tour dans ma tanière, faisant signe à Requiem de venir me rejoindre. J'allais la laisser soigner le loup, pour son apprentissage. Rapidement, j'enchaîne de nombreux signes avec elle, lui demandant d'aller prendre une graine de pavot ainsi qu'un œillet, avant de les réduire tous les deux en poudre avec ses pattes. Elle part chercher de quoi soigner le malade, avant que je me tourne vers lui.
- Mon apprentie est sourde, mais ne vous inquiétez pas, elle sait quoi faire. Si vous avez besoin de lui dire quelque chose, passé par moi, je ferais la traduction.
Ajoutais-je avec un sourire réconfortant, essayant de le mettre à l'aise. Finalement, la louvette revint et commença les soins que je lui avais indiqué, sous mon regard pour vérifier chacun de ses mouvements.
Soin : - Violent coup à la tête x2 (Graine de pavot = calme la douleur ) (Œillet = préviens maladie et blessure / traumatisme cranien)
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