Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Parfois les pulsions meurtrières me reviennent en mémoire et je ressens une envie violente de faire le mal autour de moi, comme si la méchanceté, l'horreur dans laquelle on m'a conditionné faisait intégralement partie de moi. Mais dans ces moments-là je pense à mon père, à mes frères et soeurs disparus, à ma mère et à tout ce pourquoi je me bats aujourd'hui. Je me rappelle alors le visage d'Odyssée, cette louve blanche que j'espère toujours revoir au détour d'un canal. C'est l'esprit complètement vide que j'entre sur le territoires des miens, où je n'ai pas mis les pattes depuis ce qui me semble être une éternité. J'escalade la dune de sable dans un silence pesant, ignorant les sentinelles qui rôdent à bonne distance et me fixent comme si j'étais un intrus. J'observe les ruines en contrebas, restant immobile de longues minutes et pensant à tout ce qu'ils ont subit quand je me battais contre mes propres ennemis. Pandémonium les hait, tous autant qu'ils sont. Et si j'aime profondément mon frère, je ne peux pour autant pas renier ma meute. Les Navnik sont ce que mon père a de plus précieux. Ils sont pour lui une raison de vivre, une partie de ce qui l'a poussé à se relever quand les hommes avaient tenté de le faire chuter définitivement. Ils sont ce pourquoi mon père est toujours en vie, et je ne saurais abandonner ce qui lui est si cher. Je m'assieds là, sous un soleil de plombs, et je laisse l'astre brûlant taper sur mon pelage brun tandis que mon regard balaye mon nouveau monde, celui qui m'a vu naître. Quand sur ma droite, un mouvement, une ombre blanche m'incite à tourner la tête. Oh, merde ...
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BONUS CHASSE (Trait de faction)
– 2 proies au lieu d'une seule lors d'un 18 au dé
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Compétence d'élite :
Dim 24 Juil - 9:35
Adriel DU SANG ET DU SABLE
100 / 100 / 100
Devinez qui doit se coltiner les sept mois d’entraînements avec son petit frère qui fait partie de sa blacklist de loups à ne pas (plus) fréquenter ? Moi, bien sûr. Comme si je n’en avais pas assez de Léviathan et Ahanu, je me retrouve donc avec Adriel, super. Techniquement, je n’ai rien contre lui, après tout lui et son père (ma famille, juste comme ça) m’ont abandonné au moment où tout le monde partait ou mourait. Il n’y a pas vraiment de demi-mesure chez les Oubliés/Dragons. Ca a ses bons comme ses mauvais côtés. Me dirigeant sans aucune conviction vers la Dune de sable, je n’ai même pas réfléchi à ce que j’allais lui faire faire tellement l’envie n’y est pas. Il a plus d’un an bon sang, il n’aurait pas dû repasser par la case apprentissage, cela m’aurait arrangé bien des choses. A la vue de sa tête, la Flamme n’avait apparemment pas était mis au courant du nom de son mentor. Comme quoi, nous sommes tous au même niveau de joie. Sur une échelle de un à dix, dix étant le sommet de l’échelle et égal à super content, on est tombés de l’échelle. Je n’ai pas envie de lui parler. Certes ils n’ont apparemment pas fait leur coup d’état, mais peut m’importe. Il a trop de choses à se faire pardonner pour que cela se fasse en une journée. Et je n’ai pas non plus envie de perdre mon temps en paroles inutiles, plus vite il s’entraîne et plus vite il sort de mes pattes. Il ne faut juste pas qu’il commence en pensant être le meilleure puisque primo ce n’est pas le cas, et secundo ça va très vite m’énerver.
« Un tour de Dune pour chaque membre de la famille qu’on a perdu. »
Chaque mort que tu aurais dû voir. Chaque mort que j’ai vécu seule, encore. Et dans ma tête, je fais le décompte. Roy, Atom, Appledore, Eclipse, Dalioka, Ersatz, Remus, Psychose, Triskelion. Des Dragons, des Oubliés, des Nirvanas. Mais ma famille. Tous morts.
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Lun 25 Juil - 10:27
Let me explain you
F: 100 - A: 100 - E: 100
J'ai si peu de souvenirs de Mère et pourtant, lorsque je vois Anya, je suis certain qu'elle lui ressemble. Elle est sa fille aînée, ma grande soeur, l'une des derniers membres encore vivants de notre -autrefois- si grande famille. Je lance à ma soeur un regard empli d'incompréhension et d'appréhension. La dernière fois, j'étais encore si jeune et à la fois si vieux. J'avais encore si peu d'expérience et à la fois bien trop pour mon âge. Mais les échanges ont été clairs : elle était contre le retour de mon père, et j'étais bien décidé à le sortir de la Mort. Je serais presque tenté de lui rire à la truffe, de lui balancer un "j'te l'avais dis" mais c'est davantage le genre de Pandémonium. Moi je suis le cadet, le petit dernier, celui qui marche dans les ombres bien plus grandes de ses aînés et qui suit les mouvements en les enregistrant dans sa mémoire. Quoi qu'aujourd'hui, je n'ai plus l'intention de copier personne. Je ne suis désormais qu'Adriel, et je compte bien faire mes propres empruntes dans le sol. Mais, aujourd'hui, sous la rancune et le mépris, la voix d'Anya résonne durement, comme si je ne méritais ni son intérêt, ni notre lien.
- Un tour de Dune pour chaque membre de la famille qu’on a perdu.
Un quoi ? Je la dévisage quelques secondes, comment ça, un tour pour chaque membre ? Il me faut un long moment pour comprendre : me voilà en présence de celle qui désormais m'apprendra les ficelles de mon futur rang, guerrier. Mais pour le coup, c'est un regard suppliant que je lui lance. Pas que je n'aie pas d'endurance, mais un tour par membre disparu ?
- Tu veux ma mort ?
A croire qu'elle n'en a pas perdu assez, justement. A croire qu'elle veut terminer le boulot de la faucheuse en se débarrassant elle-même des derniers survivants. Mais au regard sombre qu'elle me donne, je comprends que l'heure n'est pas à la plaisanterie. Alors, bandant mes muscles, je pars en trottant dans un soupire bien senti.
Mère. Mon souffle se fait à la cadence.
Un premier frère d'Anya que je n'ai pas connu. Mes muscles se contractent à un rythme régulier.
Appledore. Mon coeur bat fort dans ma poitrine.
Remus. Mes poumons semblent se consumer dans ma cage thoracique.
Ersatz. Les larmes menacent de s'écouler sur mon visage.
Maliah. Je me concentre sur mes membres brûlants.
Dalioka. De l'eau salée s'échappe et ruisselle sur mes joues.
Manîthil. L'air me manque.
Kaya. J'accélère malgré la douleur lancinante qui hurle dans mes pattes.
Ragnar. Ma vue reste trouble, l'eau continue sa chute dévastatrice.
Falco. Mes oreilles bourdonnent, mes tempes semblent martelées de coups violents. Je m'arrête brutalement, à mi-chemin du tour, fixant le sol avec désespoir. Notre famille n'est-elle destinée qu'à être détruite ? Quand notre monde cessera-t-il de s'écrouler ? Les babines retroussées comme si elle pouvaient retenir mes larmes, je laisse ma peine s'écouler de mes yeux alors que le silence n'est brisé que par mes propres sanglots. Je ne veux plus courir. Je ne veux plus perdre les miens. Je veux rentrer chez moi, me blottir contre ma mère et ma fratrie. Je ne veux plus souffrir.
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Compétence d'élite :
Ven 12 Aoû - 23:29
Adriel & Anya
"The life of the dead is placed in the memory of the living."
Un regard noir et il s’exécute. Je ne pensais pas qu’il aurait accepté si facilement, mais après tout ça me va. Je ne demande pas à me battre avec mon petit frère. Du moins, pas pour le moment. Et non, comme il a fait semblant de me le demander, je ne veux pas sa mort. Je veux qu’il apprenne. Tous les moyens sont bons comme on dit, et se remémorer tous ceux qui ont perdu la vie alors qu’il était trop occupé à faire le lèche botte de son père ne lui fera pas de mal. Cependant, je ne lui ai jamais précisé à quelle allure il fallait faire ces tours de dune et il a lui-même choisi le trot, cadence que je trouve trop fatigante et surtout inutile au vue de la situation. Une marche, rapide ou non, aurait très bien suffit pour ça. D’un autre côté, si ces tours de Dune avaient duré trop longtemps cela aurait rapidement commencé à m’énerver, alors le trot ce n’est pas si mal au final. Je m’écarte et me place non loin de notre ruisseau, à la frontière entre sable et eau. Et je compte ces tours. Onze tours au total, plus que je ne le voulais. Il a dû compter sa pseudo famille du côté de son père, laquelle je n’en ai strictement rien à faire. Tant pis pour lui, ça lui ferra des tours supplémentaires dont il aurait pu se passer. Tant pis pour lui, c’pas mon problème. Et lorsqu’il revient vers moi, en sueur, langue et pattes tremblants, je n’essaye même pas de faire mine de m’apitoyer sur son sort. Un autre jour, peut-être. Qui sait. Maintenant on va passer aux choses sérieuses, on va se battre. Pas vraiment une bagarre cependant, personne ne va tuer personne. Juste un entraînement entre un apprenti normal et une mentor normale. Pas entre frère et sœur avec une histoire de rancœur qui a sue mariner pendant plus d’un an, bien sûr que non. Voyons. « Attaque-moi. Si tu gagnes, tu ferras un tour de moins demain. Si tu perds, ça sera un de plus. » Autant mettre plus en jeu que l'ego, même si l'ego est déjà un très gros enjeux, surotut dans notre famille.
Impitoyable est la dure réalité. Implacable est la vérité, et sanglant est le Destin. Mais surtout, inébranlable est ma soeur. Comme mère l'était certainement, avant qu'elle ne se fasse tuer par un lâche. Je laisse tarir ma peine au fond de mon esprit alors que, déjà, de son regard droit et dur, ma soeur me fixe avec dédain.
- Attaque-moi. Si tu gagnes, tu ferras un tour de moins demain. Si tu perds, ça sera un de plus.
Elle a raison. Elle a raison de me traiter ainsi, de me malmener, de me rouler dans la boue. Parce que si je ne me relève pas, personne ne le fera pour moi. Je la fixe droit dans les yeux pendant une seconde. Je la détaille avec rage, lui en voulant de m'avoir obligé à me rappeler. La rancoeur enfle dans mon poitrail et gonfle mes muscles tremblants. Elle veut se battre. Je bondis en avant, tous crocs dehors, plongeant mes mâchoires dans la peau de son encolure et l'emportant dans une chute vers l'eau, tremblant mon pelage à l'atterrissage dans un splash violent et bruyant. Elle veut se battre. Et moi aussi.