Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Aujourd’hui était un jour d’été. Erya serrait l’échoppe de l’espoir ensoleillé d’un nouveau monde à partager. Oh, elle ne leurrait pas cependant, elle savait très bien qu’elle ne verrait pas un rayon de soleil lui chauffer son pelage gelé de l’écume toxique de cet air malsain qui tiraillait les loups qui peuplait le monde d’aujourd’hui. La vie de chacun qui ne tenait qu’à un fil se raccourcissait de jour en jour sans que rien ni personne ne puisse rien y faire, pas même les guérisseurs de meutes tels que ceux de la meute Esobek, Erya et Reaven. Erya admirait le loup gris. Mis à part ses yeux vert émeraudes magnifique, il ressemblait étrangement à sa mère décédée, qui avait succombé au Sang de Soleil. Cela l’avait d’ailleurs beaucoup troublée. Mais elle était là, notre petite Erya, seule et brisée, assistant à sa nouvelle vie plus en spectatrice, comme si elle était elle-même dans sa peau de louve et son fantôme en même temps. Erya qui observait sa vie au lieu de la vivre. Pauvre louve, seule, sans plus personne à qui parler. Sans même sa sœur, Aenora, qu’elle admirait et chérissait tant. Âme perdue et brisée qu’elle était, la guérisseuse trainait les pattes, et finit par se coucher, soudainement, soulevant la poussière de cendres qui recouvrait le sol. Tremblante, elle fourra son museau entre ses pattes, et attendit que son chagrin, envers sa mère et sa sœur, passe, et la laisse en paix.
fiche by Myuu.BANG!
MODÉRATION (Sageeth) : Jauges oubliées, pensez bien à les mettre à chaque début de RP. Force : 4 | Agilité : 12 | Endurance : 11
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Lun 7 Juil - 21:22
Cosmos se baladait tranquillement en ce lieu quelque peu étonnant. Mais pour lui, cette pluie grisâtre n'était que rime des désastres actuels. Cela ne l'embrumait en aucun cas. Ça le rassurait même que la nature montre ainsi l'horreur de cette vie. Il aimait et appréciait le vide qui émanait de ces endroits morbides. Ça le tranquillisait. Il se sentait étrangement à sa place. Même ses grandes questions ne le tourmentaient que légèrement face à cette immensité sans vie apparente, mais pleines de remords tout de même. Il voyait entre chaque cendre une espèce de survie. Un être meurt à cet instant pour offrir nourriture à la terre. Cela n'avait rien de flippant. On se sert tous et on sert tous. C'est le cycle de la vie après tout. Et dans cette caresse légère et poudreuse qu'apportait ce lieu, il remarqua une louve, au loin. Elle s'allongea, comme abattue par quelque chose qui la prenait, la hantait. Il s'avança doucement, comme une petite souris qui veut devenir plus minuscule qu'elle ne l'est déjà. Il pût ainsi distinguer qu'elle avait fourré son museau entre ses pattes avant, espérant pleurer en paix. Le jeune Cosmos ne supportait pas ce spectacle. La vie est dure, mais il faut l'attraper et ne pas lâcher ce que la terre nous a offert : une vie. Quelque chose qui paraît tellement bénin aux yeux de tous. Pourtant, la possibilité de respirer en autonomie, de penser. En bref d'être une utopie à soi même est un don de la nature déjà assez fabuleux. Alors, il faut goûter pour apprécier, et non se lamenter. OK, c'est complexe. Mais voilà, il faut essayer au moins... C'est pourquoi, il arriva par derrière elle. Il avait bien senti qu'elle n'était pas de sa meute, mais qu'est ce qu'il en a foutre après tout. C'est un être vivant, en détresse. Et ceci lui suffisait pour essayer d'apporter son soutien, aussi inutile puisse-t-il paraître. Il s'assit à ses côtés, doucement. Il regardait au loin, et lui adressa la parole tel un sage prompt à compter son histoire héroïque.
_Le cœur, organe le plus difficile à comprendre. Relié à notre cerveau, il nous cause tant de soucis, tant de sentiments... Joie, pleurs et bien d'autres encore... Une belle palette, n'est ce pas ?
Il n'attendait pas réellement une réponse. Juste un souffle, un vrai. Celui qui montre que le loup a compris le sens, vous écoute et veut peut être encore écrire quelques pages vierges du livre de sa mélancolique vie.