Into the wild

There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me

f. 58
a. 51
e. 46

Après de longs jours sans être parti à la chasse, le général se remet sur pattes et relance sa traque. Il était temps de donner un peu plus de soi et de trouver de bonnes proies à rapporter à la meute. Qu’importe si ce n’étaient que de petits rats ou autres, c’était déjà ça, et c’est toujours ça de moins à rapporter au garde-manger. Le loup blanc était reparti en terres nordiques pour rejoindre la cabane du chasseur. Il avait chassé de nombreuses proies là-bas, et savait que c’était une bonne cachette pour rongeurs et autres petits mammifères. Arrivé sur place, Icare ne tarda pas à trouver une piste. Il tomba sur une odeur forte et discrète à la fois. Quelle était-ce ? Celle d’une belette. Elle se cachait là, quelque part. Le grand blanc en était persuadé. A présent, il fallait la trouver. Duel des Vertus s’approcha du cabanon en restant le plus silencieux possible. Un pas après l’autre, il rejoint l’entrée et poussa la porte en bois à l’aide de son museau. Le mâle baissa la tête, ainsi que son encolure, pour paraître le plus petit possible. La bête était là.

Elle était toute petite, brune et blanche aux reflets dorés. La petite créature se faisait un nid près des planches de bois. Elle avait ramené quelques brindilles et de la mousse, ainsi que quelques poils qu’elle avait arraché de son pelage. Une mère ? Probablement. Mais il n’y avait pas le temps de s’apitoyer sur le sort de cette femelle. Icare avait tué bien des animaux, ont des bêtes gestantes, et ce n’est pas nouveau. Une vie pour une autre, comme on dit, et c’est chacun pour sa peau. Le général se rapprocha à pas de loup – c’est le cas de le dire, il n’y avait pas plus discret que lui pour chasser ses proies. C’était un fait, il avait longtemps été entraîné par ses parents. La chasse était son domaine, et pourtant, il préféra devenir guerrier. C’est complètement paradoxal, mais au fond il le vit bien. Devenu général, ses parents auraient été fiers de lui. Ainsi que son frère et sa sœur, qui eux n’ont pas donné de nouvelles depuis des années entières.

Le prédateur s’approcha de sa proie en restant plaqué au sol tel une ombre. Il ne faisait pas de bruit, mais pourtant son odeur le trahit. L’odeur du loup, tout droit venu des bois, alerta les naseaux de la proie. Apeurée par ce qu’elle venait de sentir, elle redressa sa tête et ses pavillons externes pivotèrent d’avant en arrière. La belette s’enfuit d’un bond en prenant la poudre d’escampette. Mais Duel des Vertus ne comptait pas laisser filer sa proie si facilement. La prenant en chasse, les deux animaux sortirent de la cabane par la porte d’entrée. La belette fuyait à toute allure, forçant son chasseur à la suivre partout et dans tous les recoins où elle l’emmenait. Elle se faufilait sous les barbelés. Etant trop imposant pour faire de même, Icare pris son élan et sauta par-dessus on poussa du plus fort possible sur ses postérieurs. Il filait à toute allure aux trousses de la petite boule de poils qui elle empruntait divers chemins étroits pour semer le loup blanc. Icare accélérait le plus possible jusqu’à en perdre son souffle. Ses pattes brûlaient, mais il continuait. Il passait par-dessus d’énormes mottes de terre dure, risquant parfois de tomber, mais il se rattrapait toujours à l’aide de ses antérieurs, retombant vers l’avant en amortissant son poids car dans sa course, tout allait si vite qu’il n’avait pas le temps de penser à autre chose, sa proie était sa seule préoccupation, il s’en rapprochait au fils de la chasse. La belette n’était plus qu’à quelques mètres de lui … Il était temps, il était prêt. Le général pris son appui sur un rocher posté non loin de lui. Il pris son élan et dans sa course, poussa de toutes ses forces sur ses jambes arrières et s’élança le plus loin possible pour retomber sur le petit mammifère. En un coup de croc, l’animal tua sa proie. La première depuis quelques longs jours.

© REIRA DE LIBRE GRAPH

Into the wild

There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me

f. 58
a. 51
e. 46

La proie capturée, tuée et ramenée au garde-manger, le général retourna sur son terrain de chasse à la recherche d’une autre petite bête à tuer. Il était fatigué, fatigué de la mission qu’il avait entreprise avec quelques autres membres de la meute. Les bombes faillirent le tuer, il avait risqué sa peau et aurait pu y rester. Sa vue s’était affaiblie, et quelques cicatrices arboraient son pelage d’ivoire. Quelques marques parcouraient sa fourrure autrefois si belle. Qui sait, avec le temps peut-être qu’un miracle fera en sorte qu’elle redevienne comme avant. Il voyait certains éléments légèrement flous, mais cela n’était pas bien grave. Il voyait le principal et le reste n’était pas important. Avec cette mission, le général a comment dire muri, intérieurement, et s’est rendu compte qu’avec la volonté de vaincre, on peut réussir ses projets et parvenir à ses fins. Qu’importe des chiens et des hommes, les hellhounds, monstres de fers et aigles d’acier, avec la volonté, on arrive à tout.

Il réfléchissait ainsi en appliquant cette règle dans pas mal de choses que le loup entreprenait, notamment le combat, la chasse. Lors de ses traques, sa volonté était bien plus forte que la fatigue ou l’ennui de ne rien trouver. Le mâle parvenait toujours à trouver ce dont il avait besoin. Duel des Vertus était de retour pour une nouvelle chasse, une nouvelle bataille à livrer contre quelques créatures des marais ou bêtes décharnées sorties tout droit des bois et autres contrées. Une chance, il savait où aller.

La bête surgit de nulle part, à peine le mâle eut le temps de se rendre compte qu'un python réticulé était entrain de l'attaquer. L'attaque bondit sur le loup tentant de le serrer du plus fort possible grâce à sa constriction. Se débattant, Icare parvint à s'en défaire ... Avant de se faire assaillir par le Malayopython reticulatus. Il serrait sa peau écaillée contre le poitrail du général. Se tordant dans tous les sens, celui-ci mordait son assaillant pour le faire lâcher prise. Le serpent se retira en ouvrant la gueule et se gonflant pour paraître plus imposant. En bondissant sur Duel des Vertus, le loup, agile et endurant, fit volte-face pour éviter l'attaque. Il bondit par dessus le reptile pour se retourner et lui mordre le corps. Le serpent se recroquevilla et attrapa la jambe de sa proie en la serrant contre lui afin de le faire tomber. Epuisé, le général tentait de se dégager le plus vite possible. Il infligea un coup de croc placé dans la colonne vertébrale pour le paralyser ou du moins, tenter de se défaire de son emprise. Le serpent relâcha alors la prise, et parti à toute allure, blessé et apeuré. Il ne fallait pas s'en prendre à un Navnik, et encore moins à Icare ...

© REIRA DE LIBRE GRAPH

Into the wild

There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me

f. 58
a. 51
e. 46

La nuit tombait, le temps était idéal pour aller s'entraîner un peu. Quoi de mieux que de retrouver le fameux lieu de chasse, le préféré d'Icare, celui où il se rendait à chaque fois. Son serpent l'avait bien achevé, pourtant il se sentait apte à s'offrir de quoi transpirer un peu du poil. Le mâle regardait autour de lui, scrutant les alentours. Du barbelé, des buttes, des rochers et des objets provenant des bipèdes. Du style, poutres en bois effondrées, planches et encore plein d'autres trucs insensés entrain de pourrir au vent. Il se dirigeait vers une grande planche provenant de la cabane, renversée sur le côté, assez solide pour supporter tout son poids. Le général eut une idée d'exercice.

La poutre était sur le côté, reliée à la structure de la cabane. Elle ne paraissait pas si solide que ça, mais il faudrait une force de titan pour soulever ce poids monstre. Dévoilant les crocs, il saisit une extrémité de la poutre pour la soulever. Icare serrait contre lui le reste de la planche pour ne pas que tout son poids bascule d'un seul et même côté. La tirant vers son opposé, le boulon qui la reliait grinçait et céderait peut-être si il y mettait toute sa force. Ne relâchant aucun effort, le général y mis tout son cœur et tirait encore plus, appuyant ses pattes avant sur le sol en y plantant ses griffes pour un meilleur appui. Le sol glissait, la poutre bougeait de plus en plus. Il ne lâchait pas. Duel des Vertus sentait ses crocs s'enfoncer dans le bois. Donnant des coups violents pour arracher le boulon grâce à la force de sa mâchoire, la poutre fini par céder. Le poids retombait lourdement sur le sol, aux pieds d'Icare. La poussière se retira de son hôte. Il avait les muscles de la mâchoire en feu, cela lui brûlait au point qu'il avait les gencives sévèrement irritées.

Il fallait maintenant travailler l'endurance. Icare savait exactement quoi faire. Inutile de se servir des barbelés - une chance - les poutres feraient parfaitement l'affaire. Le mâle poussait sur ses arrières afin de monter sur l'une es poutres de bois, se maintenant en équilibre, il remuait la queue de gauche à droite pour ne pas basculer. Ses pattes se posèrent l'une après l'autre, et de plus en plus vite, Icare se mis à courir en restant le plus droit possible. Il failli tomber, et la catastrophe arriva. Le général dérapa et lorsque sa patte gauche glissa, il se retrouva le nez par terre. Pauvre bête.
Remontant de plus belle, il se mis à faire quelques bonds afin de devenir plus agile, atterrissant plus loin sur l'autre extrémité de la poutre. Répétant ces mouvements, il finit par gagner confiance en lui. Un bel acrobate.

Une fois cela terminé, Icare descendit. Il avait une dernière chose à faire. Une course en allés et retours pour devenir plus rapide et surtout gagner en endurance. Prenant son élan, il courait le plus vite possible pour rejoindre la cabane. A une allure monstre, Duel des Vertus fit basculer son flanc sur le côté afin d'éviter quelques obstacles en chemin. Il poussait sur ses arrières pour prendre de la vitesse. Les poutres en bois n'avaient plus aucun secret pour lui. Il passait par dessus comme un cheval de compétition. Ses postérieurs prirent leurs appuis dans le sol et d'un bond, le loup blanc fit un saut au dessus de tout ce qui se trouvait en travers de son chemin, sans jamais s'arrêter et en accélérant toujours. La fatigue arrivait, et à force, il tomba de fatigue. Icare finit par s'arrêter et à céder au sommeil. Il n'ne pouvait plus, ses muscles brûlaient.

© REIRA DE LIBRE GRAPH

Into the wild

There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me

f. 58
a. 51
e. 46

Un entraînement de plus, c'était toujours bon à prendre. Icare ne relâchait jamais ses efforts. Pour lui, c'était primordiale de ne jamais abandonner. Toujours relever la tête et se battre, garder espoir car un jour, les efforts paieront. Duel des Vertus se rappelait toujours de cette phrase, prononcée par son père. Le loup fort, l'ancien guerrier, l'assassin. C'est ainsi qu'il le voyait, c'est ainsi qu'il l'admirait. Toujours de la même façon, toujours aussi vaillant, le loup allait toujours au bout des choses. Il avait pris exemple sur lui, pendant toute son enfance. Icare avait passé les nuits sur les lieux de son dernier entraînement. Il savait quoi faire, pour progresser en agilité et en endurance, là où il avait un peu de retard.
Il voulait devenir plus fort qu'il ne l'était déjà. Chaque jour il s'entraînerait d'arrache-pied pour devenir plus puissant. Sa détermination le mènera jusqu'au bout. Toujours plus et toujours plus fort pour servir au mieux sa meute, qui était maintenant devenue sa famille. C'était sa raison d'être.

S'éloignant de la cabane du chasseur, le général découvrait la lisière de la forêt, surpeuplée de conifères et autres arbres aux longues épines. Les chemins qui menaient jusqu'au marais aux milles morts était nombreux, bien qu'étroits et dangereux, ils offraient une belle opportunité pour s'entraîner à esquiver tous ces indénombrables obstacles. Il pénétrait dans cette zone, furtivement, observant tout autour de lui. L'animal blanc avait repéré son nouveau terrain de jeu. Les dédales n'étaient pas très larges ; les sentiers rocailleux et parfois sablonneux. Une course lui renforcerait peut-être son endurance, et ce parcours d'obstacle l'aiderait à devenir plus agile. Prenant son appui dans le sol, il dessinait sa trajectoire de ses yeux blancs. Il anticipait chaque mouvement afin de mieux optimiser sa course. Prêt, Icare pris son élan. Un, deux, et trois. Le loup s'lança à une allure folle à travers la forêt. Filant dans le vent, ses jambes accéleraient le mouvement pour aller le plus vite possible. Devant lui se dessinaient les premiers obstacles de la forêt, les silhouettes des arbres faisaient barrage devant lui. Appuyant sur le sol d'un coup de patte, le général chavira et fit un virage en élançant tout son corps sur le côté pour éviter le sapin qui était devant lui. Il repris sa ligne droite en filant comme un rapace qui fondait sur sa proie. Son pelage frissonnait et les courants d'air semblaient le faire aller plus vite. Il se sentait aussi léger qu'une plume, et aussi rapide qu'un guépard en pleine course. Quelques arbres eurent la malchance de céder aux précédentes rafales de vent : leur tronc reposait sur le sol, ce qui faisait un obstacle de plus à franchir. Il s'en rapprochait dangereusement, la vitesse à laquelle le général allait lui faisait peur, si il ratait son saut, il se retrouverait la tête contre terre avec une mauvaise blessure, ce qu'il ne voulait en aucun cas avoir. Fronçant les muscles de son visage, un air déterminé traversa son esprit. Ses pattes passèrent devant, et lorsqu'il était assez près du rondin de bois, Duel des Vertus pris de l'élan en reposant tout son poids sur ses postérieurs. S'élançant comme un cheval au galop, Icare passa par dessus le rondin en mettant toutes ses forces dans ses arrières. Ses membres antérieures s'élancèrent en avant, sa masse blanche passa au dessus. et retomba de l'autre côté en amortissant la chute. Il se rattrapait en trébuchant à son arrivée, et repris sa course, le sourire aux lèvres. Ses muscles brûlaient, ses pattes tremblaient. Icare passais sous les branches des pins en baissant la tête et en abaissant tout son corps. Il se faufilait à travers les bois en filant comme une flèche, en sautant par dessus les quelques rochers se dressant sur son passage. Il forçait parfois pour grimper à ces derniers afin de passer par des endroits dangereux, s'agrippant aux corps rocailleux et se maintenant par ses griffes pour mieux grimper. Il s'aidait parfois de ses crocs pour saisir quelques branches afin de se hisser vers le haut. Mais la plupart du temps, ses pattes arrières faisaient le principal, en maintenant tout son poids dans ses jambes pour un meilleur appui.

Il était monté tout en haut. La vue était impressionnante, d'ici. Le soleil se levait, et le vent soufflait fort sur toute la forêt. Il ne sentait plus son corps brûler, il ne sentait plus la fatigue. Il avait juste besoin d'un peu de repos, et du temps pour récupérer.

© REIRA DE LIBRE GRAPH

Into the wild

There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me

f. 58
a. 51
e. 46

Icare avait bien récupéré. Il était d’attaque pour partir à la chasse ; c’était le rituel, après chaque entraînement, le général avait l’habitude de partir chasser pour sa meute. Il s’était dirigé vers la cabane du chasseur, et avait retrouvé son terrain de chasse. La truffe en l’air, Duel des Vertus humait les alentours. Il fouinait dans chaque recoin pour trouver une odeur à traquer. Soudain, la trace olfactive d’un prédateur vint à lui. Il reconnut tout de suite celle d’un puma. Alerté, le loup blanc plaqua ses oreilles en arrière. Hérissant le poil et bombant le torse, il se gonflait en attendant que la bête sorte de la cabane. Sa silhouette se dessina enfin, immense et brunâtre, hérissée de poils raides et gras. Il devait être assez vieux, vu sa dégaine, ce n’était pas un jeune et puissant prédateur, mais son âge et son expérience pourraient peut-être prendre le dessus et lui éviter le chemin vers la mort. Icare n’en revenait pas. Il sortait avec un cadavre pourri dans la gueule. Ces animaux-là se nourrissent vraiment de tout et n’importe quoi … Les deux bêtes se confrontaient l’une à l’autre. Se découvrant, les prédateurs faisaient en sorte de se rendre le plus imposant pour intimider l’autre. Mais à peine Icare peut-il le temps de se préparer que l’animal bondit sur lui à toute vitesse. Il plaqua le général au sol en le maintenant avec ses grandes pattes. Ses griffes faillir déchirer sa face, mais Icare anticipait le moindre mouvement. Il se dégagea en flanquant un coup de patte dans le flanc du puma. En se poussant, il se releva et se retourna pour frapper. Il bondit, poussa sur ses arrière et s’agrippa à la gorge de son agresseur. Ses crocs transpercèrent la peau du mammifère, et le sang s’écoula le long de sa fourrure. Mais le puma avait plus d’un tour dans son sac. Sa patte griffa le loup et il l’envoya plus loin. Retombant à quelques mètres, Icare se releva avec difficultés. L’animal gémit, et bondit en mettant toutes ses forces dans cette attaque. Il sortit les crocs et les pattes en avant, sauta en direction d’Icare. Ce dernier dérapa sur le côté en virant sur la gauche, balançant son bassin pour esquiver l’attaque et se retourner pour contre-attaquer. Il prit son élan et se jeta sur la bête pour lui griffer le dos et lui mordre la nuque. Gémissant, le puma s’allongea et Icare en profita pour le mordre à la gorge. Son sang coulait de plus en plus, jusqu’à ce qu’il porte le coup fatal. L’animal retomba, inerte. Et un puma de plus pour les Navnik.

© REIRA DE LIBRE GRAPH

Into the wild

There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me

f. 58
a. 51
e. 46

Le puma avait été tué avec quelques difficultés, mais finalement, le corps avait été ramené au garde-manger de la meute. Icare en était fière, c’était la première fois qu’il tuait un prédateur pareil. II se sentait plus fort, et prêt à repartir en chasse. Il était retourné près de la cabane du chasseur, tous les sens en éveil. Sa truffe frôlait le sol à la recherche d’une proie à se mettre sous la dent. Le général cherchait une trace, la moindre odeur que le loup pourrait traquer. Le chemin qui le menait à la cabane était parsemé de barbelés que le mâle devait éviter en sautant ou en se faufilant en dessous. Arrivé à destination, les premières traces arrivaient jusqu’à son museau. Il décelait l’odeur de quelques oiseaux dans les environs, mais impossible de savoir où. Il regardait à gauche, à droite, derrière lui, mais rien. Soudain, le cri aigu sortit de nulle part. Alerté par ce bruit, le loup blanc releva la tête. Au-dessus de lui, un pygargue à tête blanche survolait les environs. Il avait lui aussi repéré le loup, et fondait sur lui comme un avion de chasse. Icare s’enfuit pour éviter de recevoir des serres en pleine tête et de se faire blesser. Il courrait le plus vite possible, et regardait parfois en l’air pour vérifier si le rapace le suivait encore. Il se rapprochait à grande vitesse, et fondait sur lui jusqu’à l’attraper avec sa serre gauche ; Mais Icare esquivait l’attaque, et roulait sur le côté pour ne pas se prendre la griffe acérée de ce grand prédateur. Le loup grognait pour montrer sa rage et sa haine. Cet oiseau ne s’en sortirait pas comme ça. Le blanc esquivait les attaques à répétition en basculant sur le côté. Il sautait pour attraper le rapace mais agile comme il était, Icare tombait la plupart du temps. Les coups de becs qu’il lançait touchèrent le général et l’empêchaient de se défendre. A force de sauter pour décocher une serre ou une aile, le mâle se fatiguait et haletait de plus en plus. Il donnait ses dernières forces dans ses attaques pour attraper cet oiseau de malheur. Il esquivait les grandes serres du pygargue et retomba sur le côté. Amortissant sa chute avec ses postérieurs, il poussa une dernière fois et élança tout son corps pour attraper l’oiseau. Mais il reprit de la hauteur et encore une fois, le général retomba au sol. Il était épuisé. Mais Icare n'abandonnait jamais. Il l'attendait ... Le rapace fonça alors une énième fois sur le grand blanc. Sortant les crocs, Duel des Vertus lui faucha l'aile lorsque l'oiseau arrivai à sa hauteur. Un cri de panique retentit, mais Icare le plaqua au sol. Il le maintenait assez fort pour ne pas qu'il s'envole. Il était temps de l'achever, ce fichu volatile. Un coup de croc dans le thorax et la bête poussa son dernier souffle. Sa tête retomba lourdement sur le sol, ainsi que ses immenses ailes brunâtres.

© REIRA DE LIBRE GRAPH

Into the wild

There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me

f. 58
a. 51
e. 46

Un entraînement avant de rentrer à la tanière. Icare était décidé à mettre le feu aux poudres aujourd’hui. Il enchaînait les chasses, les entraînements, sans jamais rien lâcher. Pour lui, il était primordial de s’entraîner afin de devenir le plus puissant. Quitte à se faire mal, il ne rentrerait pas tant qu’il n’avait pas atteint le niveau qu’il voulait. Son dernier entraînement de la journée ; un peu entraînement pour gagner un peu partout. Force, agilité et endurance, et tout donner. Il avait une idée précise de ce qu’il voulait et savait exactement comment s’y prendre. Une course et un saut d’obstacles feront l’affaire. Le général se mis en route. Il prit son élan et s’élança à travers le territoire entier. Il filait comme une flèche afin de rejoindre la forêt. Il courait le plus vite possible, esquivant les rochers sur son passage en roulant sur le côté. Le loup s'élançait pour passer par dessus les buissons épineux, poussant sur ses arrières pour atterrir sur ses antérieurs en amortissant l'arrivée avec son poids.

Il grimpait la colline sans relâcher, ses pattes brûlaient mais qu’importe, sa rage de vaincre le faisait aller plus loin. Il crispait les yeux pour ne plus sentir la douleur et malgré la chaleur étouffante, Icare fonçait toujours et encore. Lorsque des arbres se présentaient devant lui, le général les esquivait un par un en basculant sur le côté. Il faisait des virages dans tous les sens, de gauche à droite, afin de reprendre sa trajectoire droite et continuer sa course. Le chemin était dégagé, plus loin, les arbres semblaient de plus pousser à certains endroits. C’était le parfait moment pour faire un sprint. Le blanc passa en vitesse de pointe, et ne s’arrêta pas. Il passait ses jambes une après l’autres, et tel un rapace en chasse, il traversa la clairière sans jamais s’arrêter. Le terrain était immense, et il fallut quelques longues minutes afin qu’il rejoigne l’autre bout de ce dernier. La forêt était tellement vaste …

Pour terminer son entraînement, Icare se tourna vers les arbustes les plus fins qu’il pouvait y avoir. Certains étaient regroupés en grand nombre, ce qui offrait une belle opportunité pour un slalome entre les arbres. Le général arriva vers l’un d’eux, et traça automatiquement son chemin dans sa tête. Une fois fait, il se lança. La tête la première, il bondit à travers eux et passa entre chacun de ces grands végétaux sans toucher leur écorce. Il prenait appui sur ses pattes arrière et bondissait comme un lièvre, faisant basculer son train arrière pour ne pas tomber. Il virait et esquivait les arbustes, en continuant à aller de toute vitesse jusqu’à atteindre la sortie. Il avait terminé sa journée.

© REIRA DE LIBRE GRAPH

Into the wild

There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me

f. 58
a. 51
e. 46

Icare s’était remis en route à la recherche d’un oiseau à se mettre sous le croc. Bien joué la rime, ce n’était pas fait exprès. Le général savait qu’il trouverait tout ce dont il aurait besoin aux alentours de la cabane du chasseur. Et ici, les prédateurs pouvaient aussi devenir les nouvelles proies du loup. Ce dernier avançait la truffe en l’air, repérant un ou deux rapaces surplombant les terres du nord. Les faucons étaient eux aussi partis en chasse, et ils savaient que les belettes étaient nombreuses dans les environs. Icare en avait repéré un assez bas. Il ne volait pas bien haut pour un faucon, il semblait être la proie parfaite. Le général attendait que l’oiseau redescende encore un peu. Au bon moment, il poussa sur ses postérieurs et bondit en sa direction. Agile, le rapace esquiva l’attaque du loup et vira en fondant sur le côté. Icare retomba sur ses quatre pattes et amorti sa chute à l’aide de ses antérieurs. Le loup attendait que l’oiseau l’attaque pour tenter de l’attraper. Ce dernier fondait sur lui en un éclair mais ne parvint pas à le toucher : Duel des Vertus vira sur le côté en se balançant d’un bout à l’autre. Sa patte glissa sur le sol et il roula pour ne pas tomber. L’oiseau attrapa Icare a l’aide de ses serres. Mais le général tournait en rond pour le faire lâcher prise, jusqu’à ce qu’il réussit à attraper une aile du mini prédateur. Celui-ci se débattait tant bien que mal et le loup bondit sur lui pour le plaquer au sol. Il utilisait ses pattes avant pour le maintenant fermement, faisant rouler ses muscles sous sa peau, il sorti les crocs et lui trancha la gorge en quelques secondes. L’oiseau décéda sous le coup. Un repas bien mérité …

© REIRA DE LIBRE GRAPH

Into the wild

There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me

f. 58
a. 51
e. 46

chasse au glouton

Il était reparti. Direction le nord du territoire, cette fois, pour la chasse au glouton. Il y en avait quelques-uns dans les parages, si le loup arrivait à en trouver un, ça serait déjà une bonne proie à ramener chez les Navnik. Les gloutons sont relativement faciles à attraper, mais parfois ils peuvent faire des caprices et devenir dangereux. Ils savent bien se défendre, mais si vous savez bien les chasser, vous n’en ferez qu’une bouchée. Allez en route, ne perdons pas de temps. Serein et sûr de lui, le mâle se lança à la traque au glouton.
Tiens, en voilà un. Juste devant lui, entrain de remuer le sol. Les sens en éveil, Icare ne perdit pas une minute et se lança à sa poursuite. Ils n’étaient pas bien rapides ces animaux-là, et la meilleure chance de les tuer, c’est le corps à corps. Toutes griffes dehors, Icare bondit sur sa proie. Le glouton se roula en boule et se mis sur la défensive ; le général lui saisit la nuque pour l’envoyer valser plus loin afin qu’il se déroule et se mette sur ses quatre pattes. Les animaux gémirent chacun à sa façon, et tandis qu’Icare tentait de le retourner, le glouton contractait de toutes ses forces pour rester en boule … Jusqu’à … Ce qu’un coup de griffes sorti et déchira le visage du mâle blanc. La rage montait dans les yeux du général. La colère, toute cette énergie devait absolument ressortir de ce corps. Sortant les crocs, il trancha la peau de sa proie et lui donnant d’énormes coups dans le flanc. Il ne s’arrêtait plus. Ses yeux devenaient noirs de rage.
Le glouton le repoussait violemment mais la puissance d’Icare ne pouvait pas être égalée à cet instant précis. Le loup agrippa ses mâchoires à la gorge de l’animal, mordant profondément pour que ses crocs s’insèrent dans sa gorge comme un puzzle que l’on viendrait de résoudre, une pièce complétant une autre. Les crocs du canidé vinrent trancher la jugulaire du gros mammifère, laissant son sang s’écouler. La blessure d’Icare n’était que temporaire, il savait qu’il s’en remettrait. Et avec un glouton en cadeau.

© REIRA DE LIBRE GRAPH

Into the wild

There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me

f. 58
a. 51
e. 46

chasse à la belette (ratée)

uc

© REIRA DE LIBRE GRAPH

Into the wild

There's nothing that I'd take back, but it's hard to say there's nothing I regret. Cause when I sing, you shout, I breathe out loud, you bleed, we crawl like animals, but when it's over, I'm still awake. A thousand silhouettes dancing on my chest, no matter where I sleep, you are haunting me

f. 58
a. 51
e. 46

chasse au renard

uc

© REIRA DE LIBRE GRAPH