NOM : Akaïro (Ky)
AGE : Un mois (21/06/16)
SEXE : Mâle
MEUTE : Navnik
RANG : Louveteau / Prince
PARENTÉ : Helya (mère), Tybalt (père) et tout ce qui s’en suit lel
AUTRES INFORMATIONS : Atteint d'une cataracte congénitale idiopathique accompagnée d'une rétinite pigmentaire. Ky devient aveugle.

JAUGES :
Force : 10
Agilité : 0
Endurance : 10


CARACTÈRE :
Je veux apprendre avec ardeur, je veux travailler de toute la force de ma volonté et de mon cœur. Je veux triompher sans pitié de mon penchant à la paresse. Ce n’est que par l’effort régulier qu’on prépare l’avenir. Je serais digne des sacrifices que s’imposent pour moi ma meute et ma famille.
Je serais patient. Je resterais maître de moi, je vaincrais l’énervement et la colère, je conserverais la lucidité. Je ferais régner le calme, la tranquillité et la bonne humeur. Je répéterais invariablement les mêmes efforts sans me laisser décourager par les insuccès. C’est ma persévérance qui sera la source de mes œuvres grandioses et de mes grandes découvertes.
Je serais tolérant. Je respecterais les croyances et les opinions d’autrui comme je respecterais leur personne. Ma tolérance sera la condition de mes progrès, celui-ci naîtra de la coopération de toutes les intelligences de la meute et cette coopération ne sera possible que si toutes les idées peuvent s’exprimer librement.
Je serais bon. Certains devoirs sont imposés par la loi de la meute. Nourrir, servir et protéger les siens. D’autres devoirs que la loi de la meute n’impose pas sont aussi importants. Je serais bon et ferai aux autres ce que j’aimerais qu’on me fasse. Je serais bienveillant pour ceux qui souffrent, je demanderais de l’aide avec discernement, avec discrétion. Je donnerais ce que je peux sans attendre en retour.
Je serais discipliné. J’obéirais aux règlements de la famille et de la meute pour être protégé du danger et du désordre. Je respecterais les règlements et les lois. Je respecterais ceux qui sont chargés de les faire appliquer, je les admirerais et leur serais reconnaissant.
Je serais obéissant. Dans mon intérêt et pour éviter les désagréments de la désobéissance, je ferais ce qu’on me demandera de faire. Ce sera pour moi le meilleur moyen de prouver mon affection et ma reconnaissance à mes parents et à ma meute. J’obéirais sans murmurer, sans me plaindre, sans attendre et joyeusement. J’obéirais aussi lorsque je ne serais pas surveillé.
Je serais poli. Je saurais ainsi vivre en société et serais agréable. J’éviterais ainsi les disputes et sauvegarderais la bonne humeur.
Je respecterais la vie. Je respecterais ma vie et aussi celle des autres. Je ne commettrais pas d’homicide. Je ne serais pas imprudent ni violent et pas davantage cupide afin de ne pas attenter involontairement à la vie des autres. Je m’instruirais pour pouvoir préserver ma vie et celle de mes semblables. J’éviterais la jalousie, la colère, les imprudences et les négligences. Je ne tuerais pas, ne volerais pas, ne nuirais pas à la liberté des autres. Je combattrais l’intolérance et je respecterais les opinions d’autrui.
Je serais sincère. Je pourrais ainsi corriger mes propres défauts et aider les autres à améliorer leurs comportements et actions. Je serais indulgent et juste. J’attiserais la confiance des autres et garderais pour moi des vérités qui leur feraient de la peine et n’aurait pas d’utilité à être partagées. Je serais sincère et droit, je tiendrais mes promesses et ferais honneur à mes engagements.
Je serais consciencieux. Je n’agirais jamais sans réfléchir. Si je commets une faute, j’aurais du remords et je ferais mon possible pour la corriger. Quand je ferais de belles choses, je serais heureux et fier mais ne serais pas vaniteux.
Je serais désintéressé. J’éprouverais la joie de faire plaisir aux autres sans rien attendre en retour. Je ferais mon bonheur en m’occupant de celui des autres. Je me dévouerais aux miens, serais bon et penserais aux autres plus qu’à moi-même.
J’aimerais ma mère. Je la respecterais et l’aiderais chaque jour du mieux que je pourrais pour lui montrer ma reconnaissance et mon amour.
Je respecterais mon père. Je lui témoignerais respect et gratitude par ma bonne conduite pour la subsistance et la protection qu’il nous offre.
J’écouterais mes aînés. J’apprendrais de leurs conseils, dictés par leur longue expérience. J’aurais pour eux mille attentions et mille prévenances pour leur offrir leurs dernières joies.
Je me réjouirais de ma fratrie, je n’éprouverais ni solitude, ni ennui. Je donnerais le bon exemple aux plus jeunes et suivrais docilement celui des plus âgés. Je les aimerais, les protégerais et les respecterais.
Je serais courageux. Je lutterais contre la souffrance et contre la peur. Je saurais résister aux tentations, à la paresse, à la colère, à la violence, à la désobéissance. Je ne me découragerais pas d’un échec.

Akaïro a des rêves, des espoirs, le désir profond de devenir un grand et honorable loup. Mais pour l’heure, du haut de son mois de vie, Akaïro est un grand peureux, tout du moins la vie le force à l’être davantage au fil des semaines qui passent. Parce que si Ky n’est âgé que d’un mois à peine, il n’en reste pas moins un petit loup handicapé tristement par la génétique et dont le tempérament se forge autour de cette difficulté que la vie lui a donné peu après sa naissance. Pour l’heure, Ky voit et perçois toutes les couleurs et toutes les images que vous autres voyez. Mais le temps joue en sa défaveur et au fur et à mesure, la vue de Ky se trouble et diminue, se voile d’un rideau sombre qu’il ne saurait identifier ou nommer. Ce qu’il sait, c’est que la grotte lui parait de plus en plus sombre à mesure que les jours s’éclaircissent et que le soleil brille. Ce qu’il sait, c’est que son frère et ses parents visent à ne devenir pour lui guerre plus que des formes, puis seulement des voix qu’il entendra et des odeurs qu’il sentira. Il ignore encore ce qui lui arrive, et ne sait pas davantage que ça ne touche pas tous les membres de son espèce. Alors pour l’heure, Akaïro se réjouit de la vie que ses parents lui ont offerte, et profite de cette dernière comme n’importe quel petit malgré les peurs et les angoisses qui grandissent en lui et le rendent timide et casanier. Il se rassure en s’assurant toujours de la bonne place des choses. Un peu maniaque, il éprouve le besoin viscéral que rien ne bouge et que tout retrouve son emplacement d’origine pour ne pas se sentir perdu et déboussolé. Comme s’il sentait au fond de lui que bientôt, il ne pourrait plus se permettre de laisse traîner les choses …


PHYSIQUE :
Akaïro est, des deux louveteaux survivants de sa portée, le plus vigoureux et le plus fort. Son minuscule corps se muscle au fil des jours qui ont passé depuis sa naissance et font de lui un petit mâle trapu et maladroit, quoi que toujours un peu en avance sur son frère moins costaud. Le louveteau s’évertue à progresser tant que la vie le lui permet, s’entraînant sans relâche et écoutant avec grande attention les conseils de ses proches pour s’améliorer. En dehors de cette apparence de petite boule mal agile, Akaïro est un petiot au pelage gris presque argenté, qui tend à devenir des plus remarquables en grandissant. Son regard brun quant à lui, menace malheureusement de s’éclaircir avec le temps jusqu’à n’être plus marqué que par un voile clair empêchant la luminosité d’atteindre ses capteurs sensoriels, le rendant complètement aveugle et ce définitivement. Akaïro arbore une queue qui lui descend jusqu’à la pointe des jarrets, lui permettant malgré son jeune âge un certain équilibre tandis que ses pattes courtaudes rendent ce dernier quasi inexistant. Il s’efforce pourtant de faire de son mieux pour améliorer les difficultés de son âge, bien décidé à grandir aussi vite et aussi fort que possible. Ses minuscules oreilles n’ont de cesse de se tendre et de se plaquer contre son crâne à mesure qu’il écoute ou se soumet à sa famille ou aux adultes de sa meute, auxquels il voue un profond respect et une admiration sans bornes. Dans sa petite truffe pénètrent mille odeur que Ky mémorise mieux chaque jour, à sa plus grande fierté.


HISTOIRE :
Depuis quelques temps, plus que sentir, je perçois les ombres qui m’entourent. Il y a cette chaleur près de moi, cette agréable présence qui me réchauffe lorsque la nourriture s’en va pour un moment. Je jappe de mécontentement à chaque fois que l’énorme masse s’éloigne, mais elle finit toujours par revenir alors je me rendors contre la plus petite, certes moins épaisse mais pas moins rassurante. Elle au moins, ne s’en va jamais, et depuis que mes yeux commencent à s’ouvrir, mes oreilles me permettent d’entendre aussi les couinements de l’autre masse. Je me sens moins seul, et je sais que je ne le suis jamais, désormais. Il est là à mes côtés, et j’aime le sentir contre moi quand la nourriture part. Je couine encore cette fois alors que la mamelle s’arrache à ma gueule et s’en va, me réveillant dans le même temps. Rapidement, je me blottis contre la petite masse, c’est devenu un réflexe désormais. Si la nourriture bouge, la petite forme près de moi ne partira pas avec elle. Alors nous nous serrons l’un contre l’autre et nous rendormons pour mieux nous réveiller plus tard, quand la douce odeur revient et que la nourriture s’écoule de nouveau à volonté à mesure que nous tirons sur les mamelles qui nous sont tendus. Nous ignorons encore d’où elles viennent, mais nous nous en fichons éperdument tant que nous pouvons remplir nos bidons et ainsi faire taire les grognements dans nos minuscules estomacs toujours affamés. Je m’étire en baillant, referme mes mâchoires molles sur ma langue et plonge dans le sommeil.

Je m’élève sur mes quatre pattes, tremblant de tout mon corps, mais déterminé à m’avancer tout seul jusqu’à mon frère. J’ai vite compris qui il était lorsque nous avons commencé à percevoir clairement les mots de celle que nous appellerons bientôt Maman. Elle nous parle, et nous gravons les mots dans nos mémoires pour les réutiliser nous-mêmes, bientôt. Parfois je m’essaye à certains d’entre eux. Plutôt que de couiner ou de japper, je tente quelques accords, et j’ai même réussi à hurler il n’y a pas si longtemps. Ma vue est encore un peu trouble, mais je sais reconnaître les formes de Papa et Maman lorsqu’ils alternent notre garde. Avant ils nous laissaient parfois seuls dans la grotte et s’en allaient. Désormais ils ne peuvent plus, nous sommes trop vigoureux, nous pourrions sortir malencontreusement de la tanière et nous perdre, ou pire … Je baille, rampe jusqu’à mon frère et lui mords maladroitement l’oreille alors qu’il bascule sur le côté et roule, m’emportant dans sa chute. Je me retrouve sur le dos et gigote dans tous les sens pour me redresser comme je peux, réussissant à force de piailler et de battre de l’air à me remettre debout sur mes pattes. J’écoute les sons autour de moi, quand une langue chaude et râpeuse vient me rassurer et me permettre un équilibre plus assuré. Je regarde l’ombre, étudie les couleurs, grave un nouveau détail dans ma tête à chaque fois que je la regarde. Je m’éloigne, me rapproche de mon frère et essaie d’attraper un morceau de sa peau, mais j’oublie vite mon jeu pour passer à un autre.

Je m’élance vers l’obscurité de la tanière, emporté vivement dans mon élan pour être finalement suspendu dans les airs. Maman m’emmène dans l’autre sens et me dépose à l’extérieur où je m’assieds finalement, béat, découvrant d’un œil neuf ce nouveau monde. La tanière était sombre et apaisante. Ici il y a plein de couleurs et plein de formes que je dois découvrir et appréhender avec un nouveau regard. Mais, parfois, quand la luminosité est trop grande à l’extérieur, j’ai la sensation de ne plus trouver mes repères à mon retour dans la tanière et je percute les parois dans un bruit sourd jusqu’à ce que Maman vienne m’aider. Il me faut du temps avant de voir de nouveau dans l’obscurité, comme si le soleil blessait mes yeux et perturbait ma vue. Je soupire, assis là dehors, et je regarde mon frère qui s’ébroue et renifle un peu partout. Et puis, enfin, je me décide et me lève pour le rejoindre. Je bondis sur lui, plonge mes mâchoires sur son échine et mords de toutes mes forces en grondant, guettant l’approbation de Maman ou Papa. J’aime bien montrer à mon frère que je suis plus fort que lui, c’est agréable d’avoir ce point de repère dans ce monde où les silhouettes semblent bouger et changer chaque jour. Je ris, roule dans la poussière avec lui et tombe sur le côté en voulant me redresser. Je prends appui sur son épaule pour me remettre debout, j’observe les alentours, et je cours brusquement vers les pattes de Maman pour me faufiler entre elles. Je ris et je mords les poils les plus longs comme un furieux mais ici, je m’y sens bien.


MON PARRAIN / MA MARRAINE : C'est encore Isha