Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Je regarde mes pattes sombre, longues et effilées. Je pourrais presque percevoir la marque de ce que je me suis récemment infligé. Me voilà enchaîné à une meute, et tout ça pour quoi ? Parce que j'ai eu le malheur de rencontrer certains de ses membres et que ces idiots m'ont impressionné. Je m'avance entre les ruines comme si je tirais un boulet affreusement lourd derrière moi, écoutant en silence le son imaginaire de mes chaînes métalliques. Je souffle entre mes crocs, déjà le poids de la dévotion me pèse sur le coeur et pourtant, je n'ai encore rien donné à ceux qui semblent être ma nouvelle famille. Je m'enfonce de plus en plus entre les ruines de la ville, autrefois habitée par des hommes et désormais désertée depuis tant d'années. Se souviennent-ils seulement de ce qui ont vécu ici ? Honorent-ils leurs morts ? Les regrettent-ils ? S'ils sont si vils et cruels, probablement pas. Les loups semblent déjà ne pas prêter grande attention à leurs disparus, les remplaçant comme de vieux morceaux de viande pourrie. Les Hommes sont probablement la même carne pour ce qui concerne leurs défunts. La rancoeur me pousse à frapper brutalement dans un caillou, et je réalise que ce dont j'ai besoin pour me calmer, là tout de suite, c'est de passer mes nerfs sur quelqu'un. Seulement voilà, en tant que nouveau Navnik, j'ai de nouvelles règles à respecter : les lois de la meute. Je ne peux m'attaquer à qui je le souhaite, et je n'ai pas davantage le droit de me promener n'importe où. Encore heureux, il reste des terres inhabitées par mon espèce, où je peux errer seul et attaquer quiconque ose s'approcher trop près. Et justement, une silhouette se dessine à quelque distance de moi, dessinant dans la brume comme un mirage voilé. Je l'observe, m'immobilise, et attends. L'être s'approche-t-il de moi, ou va-t-il disparaître dans l'air humide ?
Une fois de plus, Saëros s'ennuyait à en mourir dans le territoire des Navnik. Bien qu'il fallait peut-être qu'elle aille chercher des plantes médicinales, ou encore qu'elle aille aider à la chasse, la jeune femelle n'en n'avait pas le moins du monde envie. Elle voulait tout simplement se balader, sortir une fois de plus du territoire et ne plus voir personne. Elle attendait simplement que l'astre solaire étende ses premiers rayons sur la région, pour un minimum percevoir les horizons. Pour une fois, elle décida de ce rendre dans la première ville en ruine, qui était auparavant une des nombreuses constructions des humains. En avançant, elle trouvait que le chemin se faisait de plus en plus long, surtout que les rayons lumineux étaient très mauvais pour les poils grisâtres de la louve.
Lorsqu'elle arriva enfin dans la ville, qui était un des nombreux territoires neutres, Saëros ne put s'empêcher de regarder dans tous les sens, en avançant prudemment. Mais, elle fut vite déçue de sa visite, car les seules choses assez intéressantes étaient les étranges humains fait de plastiques, ou encore des objets faits de bois, ayant la forme de proies. C'était assez amusant, mais terrifiants en même temps de voir qu'en quelque années, la race humaine avait pu créer ça. De plus, Saëros ne voyait pas trop pourquoi elle restait plus longtemps ici. Le sol, où les pattes de cette dernière se déposaient pas à pas, était aussi craquelé de celui du désert aride. Les rats sortaient de n'importe où ils pouvaient, pour juste voir un minimum de soleil, ou encore mordre la louve afin de se nourrir.
Les ossements humains, qui jonchaient le sol, craquaient sous le poids de la jeune Navnik. Mais, elle s'en fichait quelque peu car elle venait de sentir une odeur quelque peu familière. L'odeur d'un Navnik, ou d'un solitaire. Elle ne savait pas très bien de qui s'agissait-il, s'il était de la même meute qu'elle, mais elle devait tout de même se méfier, même si l'individu n'était peut-être pas une menace. De plus, une étrange brume épaisse du matin commençait à recouvrir les terres dévastées. Saëros commençait à être de plus en plus sur ses gardes, pour ne pas se faire surprendre par la personne qui rôdait dans les mêmes lieux qu'elle. L'odorat de la femelle ne pouvait même pas savoir si il était question d'un loup mâle, ou femelle. C'était quelque peu brouillé à cause de la vermine qui grouillait.
Alors qu'elle allait s'abreuver dans l'une des rares flaques d'eau, la louve ressentait une étrange présence. Avant même de relever délicatement sa tête, une ombre apparut de l'autre côté de la rue, derrière une vieille épave de féraille. Curieuse, elle tenta de s'approcher, pas à pas, de l'inconnu. Elle en était à présent sûre et certaine, c'était un mâle de la Navnik. Lequel, par contre. En s'avançant prudemment, Saëros se retrouvait face à face au loup. La première chose qu'elle remarquait chez lui était ses mystérieux yeux émeraudes, qui semblaient être anormaux. Mais, en ces temps, rien n'était anormal. Il surplombait la guérisseuse de quelques centimètres, une dizaine environ ce qui était énorme. Son pelage charbonné lui parlait vaguement.
-Hm.. Que fais-tu en ces lieux, si tôt en cette matinée? Il n'y a pas tant que ça de choses à voir, ici. M'enfin. Je suis de la Navnik, aussi. Saëros.
Comme à son habitude, la femelle Navnik commençait son interlocution d'un ton plus que blasé, et méfiant surtout. Le mâle faisait une mâchoire de plus qu'elle, alors elle ne voulait surtout pas être trop agressive avec lui. Mais, elle ne le montrait pas. En observant brièvement les alentours, Saëros vit rapidement, d'un œil, un bâtiment qui avait l'air extrêmement intéressant. Une ruine d'un ancien magasin, qui paraissait bizarrement chaleureux.
Autour de moi, tout n'est que ruines et souvenirs oubliés depuis longtemps. Je suis un loup, je n'ai rien connu de ce qui a pu se produire ici, de ce qui a pu être créé et détruit alors que je vivais en pleine forêt, dans la paix des miens. Tout comme les hommes ignorent ce qui régit notre monde, ce qui forme notre univers sauvage et libre, nous ignorons tout ce qui les concerne. Et si la curiosité m'a souvent porté sur les lieux autrefois habités par les bipèdes que je combats aujourd'hui, je n'ai jamais vraiment eu les réponses attendues. Quel est cet objet droit et fin qui trône au-dessus d'un amas de débris ? A quoi servait-il ? Pourquoi les hommes en avaient-ils besoin ? S'en servent-ils toujours maintenant qu'ils ont déclaré la guerre aux seuls derniers combattants capables de s'élever contre eux ? Peut-être, peut-être pas. Je me suis coupé la truffe, un jour, porté par ma curiosité de jeune mâle. La lame tranchante d'une chose minuscule a fait couler mon sang, et j'ai compris ce jour-là l'ampleur de leur ingéniosité mais aussi, la grandeur du danger qu'ils représentent pour nous, pauvres bêtes sauvages sans doigts mobiles. Je m'avance un peu plus vers la silhouette qui se dessine de plus en plus à mesure que nous nous approchons. Alors elle se dirige vers moi, elle ne va pas disparaître. Derrière ma colère constante, j'esquisse un sourire narquois. Elle ne sait pas, elle ignore vers qui elle se dirige. Mâle ou femelle ça m'est bien égal, tant que mes crocs peuvent s'accrocher quelque part. Mais bientôt, alors que la bête approche davantage, je comprends l'essentiel, l'ironie de la situation.
Oui, une silhouette. Oui, une louve maintenant que je la vois et la sens à travers les décombres. Une créature à laquelle je pourrais donner toute ma rage, sur laquelle je pourrais passer mes nerfs. Mais non, finalement. Parce que désormais son odeur empli mes narines, et je suis obligé de reconnaître l'odeur de ceux que j'ai rejoins, de cette meute à laquelle je me suis enchaîné. Je suis un emmerdeur, un salopard qui s'assume en plein jour, et aujourd'hui je ne pourrais pas faire ce que j'ai toujours fait, sous prétexte que j'ai admiré quelques combattants et que je les ai bêtement suivi pour endosser le rôle de loup de meute. Je soupire en lui lançant un regard méprisant, retroussant ma babine supérieure gauche en une grimace agacée. Non, je n'ai rien de ces loups accueillants et agréables à vivre il faut l'admettre. Mais le guerrier blanc aux yeux cyan était-il accueillant ? Non, pourtant il n'en sert pas plus mal sa meute. Je ne me forcerais donc pas à être aimable pour le plaisir de la minorité. Bientôt, nous sommes trop prêts pour simplement dévier nos chemins et s'ignorer, partant chacun de notre côté. Je suis obligé de lui faire face, de la regarder, de lui montrer que je l'ai vue. La louve immaculée arbore une musculature fine et un corps nettement plus petit que moi. En somme le Yin et le Yang en apparence. A la différence que je ne serais jamais la complémentarité de qui que ce soit. Je la détaille quelques secondes sans me départir de cette grimace blasée, comme si j'étais déçu de ce que je vois. Et dans un sens, ce n'est probablement pas tout à fait faux après tout.
- Dommage, j'espérais pouvoir taper sur quelqu'un ...
lachès-je en roulant des yeux, médisant sur sa personne. Puis je la regarde de nouveau, la scrutant de mon regard d'émeraude. Que peut-elle bien faire dans notre meute ? Chasser ? Où sont les muscles du traqueur ? Se battre ? Elle n'a pas les mâchoires assez carrées, c'est sûr. Mince, elle n'est probablement bonne qu'à nourrir et surveiller les gosses avec son regard ambré empli d'amour et d'innocence ...
Une légère brise de vent frais parvint à arriver aux côtés des deux Navnik, toujours présents dans une des anciennes avenues de l'immense ville en ruine, démolie par le temps. L'air était tellement chaud qu'on ne pouvait faire rester un loup, même adulte, plus d'une journée lorsque le soleil pulvérisait ses rayons destructeurs en ce monde. Saëros, étant née au moment où la neige venait de faire son apparition, n'apprécier que peu la chaleur. C'est pour cela que les quelques endroits où le vent arrivait à faire se sentir la femelle plus légère, étaient ses préférés. Cependant, à cause des quelques immeubles encore présent en ces lieux, les souffles frais ne peuvent que très rarement passer, essayant de contourner les différents obstacles.
Le mâle était toujours disposé devant elle, tout en restant le plus silencieux possible. Il ne peinait même pas à marmonner quelques paroles, même très peu audibles. L'attente d'une réponse ne déranger pas tellement Saëros, non. C'est plutôt le fait qu'il ait entendu, cette même question, et qu'il n'y réponde pas qui l'a déranger légèrement. Bien qu'elle était patiente, cette dernière commençait peu à peu à s'en aller. La femelle aux yeux d'ambre détaillait son interlocuteur minutieusement, à la recherche d'une quelconque réponse qu'il pourrait donner dans les instants qui allaient arriver. Soudain, un léger mouvement de mâchoire alerta la jeune Navnik.
Directement, elle haussait d'un mouvement lest son arcade sourcilière, comme pour s’interroger sur ce qu'il venait de dire. Lors d'un instant, elle se mit à grommeler contre le mâle disposé devant elle. Elle n'était, bien entendu, pas venu en ces lieux pour un stupide combat. Non. Saëros tentait simplement de se préoccuper comme elle le pouvait, même si c'était dans une métropole consacrée auparavant aux bipèdes humains. N'étant pas très satisfaite du commencement de sa nouvelle rencontre. Nonchalamment, elle s'apprêtait à partir en direction d'un autre endroit bien loin d'ici, jusqu'à ce qu'elle fut interpellée par le magasin de tout à l'heure.
Grand, ayant gardé quelques côtés luxueux et surtout plus humide que la plupart des autres ruines ici, c'était un endroit qui avait l'air bien intéressant à explorer en un premier temps. Avançant comme à son habitude d'un pas gracieux et calculé, elle tourna rapidement la tête en arrière, afin de percevoir le mâle dont elle se méfiait. En entrant dans le petit commerce non exploité depuis le début de la fin, l'odeur des rats morts et de la moisissure horrifiait Saëros plus que tout. Elle qui croyait entrer dans un des meilleurs bâtiments restant du lieu d'habitat des destructeurs du monde, elle en était extrêmement déçue. La jeune louve ressorti aussi vite qu'elle fut entrée, se retrouvant une fois de plus face au Navnik d'une couleur ébène.
Je suppose qu'il n'y a rien de trop intéressant à faire. Ici.
Je la fixe avec dédain, mais elle n'exprime même pas l'intérêt de me répondre. Ah parce que je suis tout aussi méprisable qu'elle ? Et puis après tout, pourquoi pas ? Je me retiens d'être moi-même, je m'abstiens de tout commentaire désobligeant et continue de la fixer alors que la jeune immaculée s'enfonce dans un bâtiment humain. Je l'observe à travers les vitres brisées, qui découvre le monde comme un louveteau à peine sevré. Et puis, après à peine quelques secondes, la voilà qui ressort, le regard empli de dégoût.
- Je suppose qu'il n'y a rien de trop intéressant à faire. Ici.
J'entre ouvre les babines, écarquille les yeux comme si elle était aveugle, comme si elle avait loupé un détail d'une extrême importance.
- Tu déconnes !?
Je pars dans un bond léger, pénètre l'enceinte du bâtiment détruit et en ressort avec un objet humain quelconque, que j'ai vu des milliers de fois mais dont je n'ai jamais su déceler les secrets.
- Ne vois-tu pas ces merveilles qui débordent autour de toi ? N'es-tu même pas capable de remarquer la splendeur de ce qui t'entoure !?
Je suis stupéfait de voir qu'elle ne se rend même pas compte. Les humains sont des destructeurs inconditionnels et récidivistes par-dessus le marché, mais je ne saurais entendre et laisser dire qu'ils sont inintéressants. Leur créativité dépasse l'entendement. Je prends l'objet en gueule à l'extrémité la plus fine et le tends vers mon flanc en me contorsionnant, avant de lancer sur la louve un regard pénétrant.
- Un graquoir pour yé fyancs !
Convaincu par ma propre trouvaille, j'étire un air transi de bonheur, mimant avec exagération le plaisir suprême.
Bien que le bâtiment dans lequel la femelle venait d'aller était totalement détruit, de l'intérieur, il gardait un léger charme, lorsqu'on l'observait de l’extérieur. Il avait l'air si luxueux, et bien entretenu même après cette funeste guerre. Soudainement, après les quelques mots de Saëros, le jeune mâle entrouvrait brusquement la gueule, répondant enfin à cette dernière. C'est comme s'il était dans un parc d'attraction. La jeune Navnik, bien qu'un peu surprise par la stupéfaction du mâle envers les objets des bipèdes, l'observait rentrer, tout comme elle dernièrement, dans le bâtiment. Bien qu'il était d'une saleté inimaginable, et que l'odeur de moisissure croupissait dans les bas-fonds de ce petit magasin, il trouvait quelque chose à faire à l’intérieur de ce dernier.
- Ne vois-tu pas ces merveilles qui débordent autour de toi ? N'es-tu même pas capable de remarquer la splendeur de ce qui t'entoure !? Dit le mâle au pelage charbonné.
Ce dernier ressortit alors du bâtiment démolie intérieurement, avec un des nombreux objets que les bipèdes avaient construit. Un petit bâton de fer, avec sur l'embout de nombreux ligaments aussi fins que des brindilles qui se rejoignaient. Un objet des plus étranges, que Saëros n'avait jamais encore vu de son vivant. Alors, en observant toujours le jeune loup tenir le bâtonnet, elle vit que ce dernier commençait à s'en servir pour se gratter le flanc. Voilà une très étrange manière de se servir de ce petit objet. Enfin, peut-être bien que c'était la bonne utilisation, après tout. La jeune femelle écarquillait les yeux, tout en ne savant pas ce qu'il était en train de mijoter avec l'objet en question.
-Un graquoir pour yé fyancs !
Le jeune mâle, qu'avait rencontré Saëros sous peu, avait l'air d'être au 7e ciel en se grattant avec ce petit instrument. Étonnée, Saëros tenta alors de rentrer à nouveau dans le petit magasin, afin d'y trouver elle aussi son objet. Un en particulier retenait son attention. Il avait légèrement la forme de la lune, lorsqu'on ne la voyait que d'un côté. Ce dernier était relié à une petite caisse noir, délabrée, par un fil qui bouclait. Fière de sa trouvaille du siècle dernier, à ce qu'on pourrait voir, elle ressortit la tête haute, en ayant en gueule l'objet relié à la caisse.
-Cela ci doit dater du siècle dernier, au moins. Tu crois que ça servait à quoi, avant?
Il semblerait que je sois parvenu à capter son attention. Cessant de me gratter le flanc, j'observe la louve pâle qui entre de nouveau dans le bâtiment, cette fois avec un regard neuf sur ce qui l'entoure. Un sourire amusé étire mes babines et j'observe en silence chaque trouvaille sur laquelle elle pose son regard d'ambre. Finalement, elle jette son dévolu sur un objet des plus étranges, très répandu selon les lieux bipèdes visités. Je m'approche de l'entrée tandis qu'elle me rejoint dehors et analyse l'objet sous toutes ses coutures. Je tends la truffe pour humer la chose, attrape un morceau et tire dessus. Le fil suit mes mâchoires et reste sagement entre mes dents, mais alors que je redresse la tête pour tester son élasticité, le morceau le plus petit des deux rebondit dans les airs et me frappe le visage, m'arrachant un couinement surpris alors que je lâche prise par réflexe. Je toise l'objet avec un regard mauvais, réalisant qu'il vient tout bêtement de m'humilier, avant de redresser fièrement la tête l'air de rien.
- Certainement l'une de leurs armes mortelles ... J'ai même pas eu mal.
Et, vexé, je me détourne pour retourner dans le bâtiment, chercher autre chose pour faire l'intéressant. Cette fois, je me dois de trouver un truc qui me donnera l'air viril. Hors de question qu'elle se souvienne indéfiniment de ce bruit méprisable que j'ai fait ... J'ouvre les yeux avec attention, cherchant dans la poussière et le charbon quelque chose de vraiment impressionnant. Mon regard se pose finalement sur une énorme masse qui dépasse des décombres, et je me précipite pour tirer dessus. Quelque chose se détache sans bruit pour se laisser emporter par mes mâchoires et je traîne l'objet jusque dehors, aux yeux de la louve claire.
- Regardes ! Un Objet Viril Non Identifié !
Devant son air septique, je m'empresse d'ajouter sur un ton des plus assurés :
- Ca s'voit qu'c'est pour les mâles ! T'as vu la taille !?