Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
L'astre solaire, venant de se lever, envoyait déjà ses rayons destructeurs sur la totalité de la région. Chaque jour, il fallait organiser sa journée afin de se retrouver le moins possible près du soleil, pour ne pas se déshydrater ou encore fondre. Saëros, qui voulait partir à la recherche de quelques plantes médicinales dans des contrées quelque peu lointaines, avait décidé de partir aux aurores pour ne pas avoir à affronter la longue marche sous le soleil.
Le chemin, bien qu'un peu long pour la louve, qui n'avait de plus pas découvert tout le territoire depuis son arrivée récente chez les Navnik, était anormalement calme. Saëros trouvait cela bien étrange, sachant que normalement les Hellhounds étaient à la recherche de créatures à tuer. De toute manière, accompagnée ou non, le sort de Saëros dépendait des Dieux. Elle approchait, pas à pas, des marais. Elle le savait car elle s'enfonçait de plus en plus dans les marécageuses terres des marais.
Enfin arrivée dans ces étranges terres, putrides et donnant un certain malaise, la jeune louve aux poils hérissés regardait dans tous les sens, à la recherche de plantes qui permettraient de soigner quelques uns des blessés. En réalité, Saëros était très mal-à-l'aise, car elle ne savait où trouver ses reperds ici. Les bruits des ignobles batraciens écœuraient la louve, à un tel point qu'elle ne pouvait rester en ces lieux. Des animaux visqueux, qui gonflent et qui peuvent empoisonner des loups à un seul contact ne sont que des démons, tout comme les humains pour elle. De plus, des bruits pas très rassurants faisaient qu'elle commençait à avoir légèrement peur.
Plus elle marchait à vive allure, plus elle s'enfonçait dans la boue des marais. Ca l'affolait un peu, et en même temps elle se disait que c'était la chose la moins pire qui puisse lui arriver dans les marais griffes vertes. Ce qui pourrait, pour une fois, la rassurer était la présence d'une seule personne. A part si c'était un bipède, bien entendu. Les plantes étaient à porter de pattes de Saëros, mais elle ne voulait bouger. Elle était là, assise contre le tronc d'un arbre, encore étrange. De toute manière, quelle chose n'était bizarre ici?
Je me déplaçais dans le marais, à la recherche de plantes, comme à mon habitude. Ma tanière n'est pas bien loin, et je commence à connaître cet endroit comme mon lieu de repos. Drakariss avait mis bas, et notre petite Mira survivait aux premiers temps. Elle allait grandir, le pire était passé. J'avais déposé un brin de muguet sur le tas de terre où reposait mon fils mort né, une sorte de cadeau d'au revoir. A défaut d'avoir pu lui donner la vie avec sa mère... Cette idée ne me quittait pas. Je sais que je suis un obsessionnel. Du moins, je commence à en prend de plus en plus conscience. Et quand j'ai quelque chose dans la tête, il est très difficile de me faire changer d'avis.
Je plonge mes pattes dans la terre humide, humant l'air aux relents de pourriture. Je sens une légère odeur de sauge... Je me faufile entre les troncs d'arbres, sautant au dessus d'une flaque boueuse. Finalement, après de nombreux pas, je sens l'odeur d'une louve, Navnik. Je ne la reconnais pas, étrangement... Pourtant, je m'efforce de connaître chaque loup de la meute, au moins d'odeur. Je change finalement de direction pour m'orienter vers cette odeur inconnue. Rapidement, j'aperçois la louve au loin, assise à côté de son tronc. Je m'avance calmement, sans agressivité, parlant alors d'une voix claire, la tête légèrement relevée. - Est-ce que tout va bien ? Ne crains rien, je suis de ta meute aussi... Je me nomme Altaï, je suis guérisseur.
Lui demandais-je sur un ton avenant, essayant d'être le plus agréable possible, comme à mon habitude. Je l'observe dans les yeux, attendant sa réponse.
Bien qu'elle n'était perdu dans les marais, Saëros refusait catégoriquement de bouger d'une seule patte. Peut-être quelque chose, ou quelqu'un allait l'entendre? Elle paraissait être très courageuse, et téméraire mais pas du tout. Chaque bruit dans la forêt la stressait un peu plus. Lorsqu'une des nombreuses grenouilles réunies ici croassait, la jeune louve au pelage, à présent, boueux détournait directement le regard vers cette dernière. De plus, Saëros commençait, peu à peu, à sentir une odeur quelque peu famillière. C'était celle d'un des Navnik, néanmoins elle ne savait quel membre c'était. De quelques rapides coup de tête, elle scruta les horizons à la recherche de cette personne. Puis, détournant son regard en une des directions les plus probables, elle vit un mâle, qui était bien de la meute des Navnik. Que faisait-il si loin, et surtout dans ces lieux si... Sombres.
- Est-ce que tout va bien ? Ne crains rien, je suis de ta meute aussi... Je me nomme Altaïr, je suis guérisseur.
La jeune femelle ne répondit pas de suite. Elle analysait le loup, vis-à-vis de sa carrure et de son langage. C'était un mâle qui n'avait pas tellement l'air plus grand que Saëros, en question d'âge. De taille, bien sûr que si. Il avait au moins dix bon centimètres de plus que la louve. Même si elle ne se fiait absolument pas à lui, elle était quelque peu soulager, au fin fond d'elle même, qu'il y ait quelqu'un à présent avec elle. Son pelage lui rappelait, très vaguement, celui d'un de ses frères cadets. Cependant, elle trouvait drôlement étrange la couleur améthyste des yeux du jeune loup. Alors, d'un vif geste, elle se redressa afin d'être face au mâle pour lui répondre.
-Oui, pourquoi est ce que ça n'irait pas bien. Je l'avais remarqué, grâce à ton odeur. Saëros. Guérisseuse, de même.
C'était devenu une habitude, d'être froide avec les autres. Jour après jour, elle s'y habituait sans rechigner. Ce qu'elle ignorait, c'est que ce n'était pas la meilleure façon de survivre, en temps de guerre. Il faut plutôt rester souder, comme une des anciennes meutes, crées avant la guerre des hommes. Saëros regardait le mâle, nommé Altaïr, en se demandant si il était venu pour la même raison qu'elle. La femelle se retourna en direction des plantes qu'elle avait repéré, en les montrant au jeune loup. D'un ton un minimum plus chaleureux que la fois dernière, elle lui demanda de l'accompagner dans sa recherche de plantes. De toute manière, elle imagine qu'elle aurait fait de même.
-Si ça ne t'embête pas, est ce que tu aurais l'amabilité de m'accompagner chercher ces quelques plantes? J'en ai besoin, pour les ramener dans ma tanière lorsqu'elles me seront bien utiles.
Je détaille la femelle au pelage blanc en face de moi, pelage qui me rappelle bien trop clairement une certaine personne. Je cligne des yeux un instants, et les deux images se superpose dans mon esprit. Un mirage venu du passé, comme d'habitude. Comme d'habitude. Il faut vraiment que je me concentre sur le présent, et arrêter d'être aussi... Bête. Elle est sans doute morte, ou disparu à l'autre bout du monde. Et j'ai une compagne, une fille à protéger aussi. Je ne peux pas partir maintenant, aujourd'hui... Je ne peux pas partir à sa recherche et tout abandonner... Et qu'est-ce qui m'en empêche ? C'est ma soeur après tout... Ma soeur que je dois chérir comme le plus grand des trésors, mon rayon de soleil, ma raison de me battre... Drakariss pourrait comprendre... Oui, je pense qu'elle pourrait comprendre que je veuille la retrouver. Je serre les mâchoires, craignant sa réaction. Pouvais-je simplement la laisser seule avec notre fille ? Je ne sais pas, j'aviserais... Je dois retourner sur terre.
Je relevais la tête vers mon interlocutrice, qui m'avait adressé quelques mots dont je n'avais capté que la moitié, perdu dans mes pensées profondes. Elle était aussi guérisseuse, comme moi. Saëros... Je le notais dans un coin de mon crâne, avant de suivre son regard, remarquant la plante qu'elle me désignait. Hum... Je suis trop loin pour pouvoir analyser la chose correctement. Finalement, elle me demande de l'accompagner dans sa recherche de plante. Ce à quoi je m'empressais de répondre d'un rapide hochement de tête.
- Je peux t'accompagner oui, Saëros, avec plaisir. Ta tanière est éloignée d'ici ? Je pourrais t'aider à porter les plantes si tu veux.
Je me déplaçais avec aisance au milieu de la terre boueuse, faisant attention à chacun de mes pas pour ne pas m'enfoncer. Il semblerait que la louve à mes côtés n'a pas l'habitude de cet endroit marécageux, vu son état. La boue de dépasse pas mes coudes pour ma part, alors que je progresse dans les fourrés.
- Tu as rejoins les Navniks il y a peu, non ? J'essaye de connaître tous les loups de la meute et j'étais étonné de ne pas te reconnaître...
Ponctuais-je, les sens en alerte.
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Mar 12 Juil - 16:26
I'm lost, help me?
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Pourquoi avait-elle eu l'idée aussi stupide d'aller au fin fond des marais, juste pour apporter quelques plantes palustres à sa tanière? Ne pouvait-elle donc pas aller simplement à quelques centaines de mètres, afin de percevoir de quelconques herbes médicinales... Enfin, là n'était l'heure de se lamenter pour la jeune Navnik. La rencontre avec le mâle aurait bien pu se passer dans le pire des chaos. Cependant, il avait l'air assez sympathique, vu de l'extérieur. Saëros ne se fiait aux apparences, bien évidement. La seule chose qui, pour elle, semblait assez étrange, c'est que le guérisseur avait accepté, sans rechigner, d'aider cette dernière.
Altaïr, puisque tel était son nom, était un peu "trop gentil" pour Saëros. Pourquoi était-il aussi aimable, juste pour quelques plantes? Elle était quelque peu sur ses gardes, bien que le danger n'était certainement pas là. Le mâle ici présent accepta alors d'accompagner la jeune Navnik, afin qu'elle aille prendre des plantes médicinales, dans le but de les ramener à sa tanière. Bien heureusement, elle n'était pas vraiment loin d'ici. A quelques pâtés de maison des marais. L'ambiance y était beaucoup plus paisible, et rassurante qu'en ces lieux. Elle répondit seulement par un hochement de tête, comme pour le remercier.
Ils avancèrent ensemble, en s’enfonçant de plus en plus dans la terre boueuse et ignoble. Le jeune guérisseur avait beaucoup plus l'habitude que Saëros de marcher ici, dans la boue. De toute manière, elle savait qu'à la fin de cette mésaventure, son pelage blanc deviendrait totalement marron, voir noir. La femelle s'en fichait donc un peu, il ne fallait juste pas que ses pattes s'enfoncent trop profondément. Arrivant sur un des nombreux petits îlots, Altaïr demanda à son interlocutrice si elle était depuis longtemps chez les Navnik.
-Je suis parmi vous depuis très peu. Il est vrai qu'il est plus pratique de connaître le plus possible de personne, sur qui on peut compter parfois, en ces temps de guerre. Tu y es depuis longtemps?
Pour une fois, Saëros commençait à vouloir savoir ce qu'il en était du mâle. Peut-être n'était-il pas le dangereux loup assoiffé de sang, que la louve s'était mise en tête? En tournant rapidement la tête, pour observer s'il était toujours de la partie, cette dernière vit une étrange plante, qui paraissait vivante. Me direz vous, un végétal est vivant. Mais, cette fois ci, on aurait presque dit qu'elle communiquait avec l'arbre qui était disposé à sa droite.
Je poursuivais mon chemin, trouvant quelques plantes, un peu de boue, et surtout un nénuphar. Par réflexe, je m'éloignais un petit peu de la louve blanche, glissant ma truffe dans l'eau pour en arracher la tige, le tenant alors entre mes crocs. Je tournais le regard vers la femelle qui me suivait toujours, me regardant d'un air interrogateur. Je pris le soin de rouler la plante autour d'une de mes pattes pour la transporter, avant de revenir vers ma collègue guérisseuse. Elle semblait légèrement tendue en ma présence, chose que je ne remarquais que maintenant, n'y aillant pas prêté attention avant. Malaise peut-être... Elle me regarde d'avantage comme si elle attendait une mauvaise chose de ma part, à défaut d'une bonne action. J'inclinais la tête sur le côté, perplexe, alors qu'elle finissait par me répondre, enchaînant sur une question me concernant. Je fis quelques pas sur le côté, avant de tourner la tête vers elle, répondant sur un ton calme et détendu qui me caractérisait si bien.
- En effet... Pour ma part, j'ai aussi rejoins la meute récemment, pour rester avec ma compagne. Je doute que tu la connaisses... Drakariss, la fille adoptive d'Helya. Nous venons d'avoir une fille... Je ne sais pas si les potins se propagent aussi rapidement ici que dans mon ancien Clan.
J'étirais un sourire légèrement moqueur, me tournant moi-même en auto-dérision. C'est vrai que dans un clan exclusivement ou presque féminin, les racontars se répandaient comme une traîné de poudre sur le sol. J'haussais les épaules, chassant mes anciennes pensées, me concentrant d'avantage sur la louve qui se trouvait à mes côtés, dont la curiosité semblait avoir été piquée par une plante, au niveau d'un arbre. Je plissais des yeux, essayant de la reconnaître... Mais cette dernière ne me disait rien... Je tournais la tête vers ma camarade, lui demandant alors. - Tu connais cette plante ? C'est la première fois que je la vois ici... C'est étrange...
Finis-je par dire en reniflant la fleur légèrement, gardant mes distances au cas-où.
[Saëros, si tu veux, tu peux lancer 3 dés guérisseur afin de trouver des plantes et remplir ta tanière. Si jamais tu as des questions à ce sujet, on peut se MP pour que je t'explique, mais tu pourras ainsi faire d'une pierre deux coups xD]
Plus elle observait les marais des lesquelles elle se trouvait, plus Saëros commençait à apprécier ce putride habitat. C'était bien l'un des derniers rares endroits où l'eau était un peu plus présente qu'autre part. La boue recouvrait néanmoins la plupart de cet environnement. Distraite par le peu de nombre de plante que l'on pouvait retrouver, la femelle commençait à s'interroger sur l'état des terres à présent. A ce qu'on lui avait raconté, auparavant, ce lieu avait l'abondance de plantes plus intéressantes les unes que les autres. Ceci dis, quelques unes n'étaient pas très communes.
-En effet... Pour ma part, j'ai aussi rejoins la meute récemment, pour rester avec ma compagne. Je doute que tu la connaisses... Drakariss, la fille adoptive d'Helya. Nous venons d'avoir une fille... Je ne sais pas si les potins se propagent aussi rapidement ici que dans mon ancien Clan.
A ce qu'il disait, le jeune mâle ici présent n'était que depuis peu de temps dans la meute des Navnik. Saëros croyait pourtant qu'il y était depuis un bon bout de temps. Mais, c'était une "preuve d'amour", le fait qu'il veuille rester avec sa compagne, nommée Drakariss. Cependant, lorsqu'elle entendu qu'ils avaient eu une loupiote, la jeune Navnik frissonnait rien que d'y penser. Elle et les louveteaux faisaient deux. Rien que d'être en présence d'un des leurs lui hérissait déjà le poil. Seulement, elle devait tout de même féliciter Altaïr, par pur politesse.
-Mh, je croyais pourtant que tu étais l'un de ces anciens de la meute. M'enfin. Sinon.. Félicitation, pour.. Votre fille. A vrai dire, je ne prête pas réellement attention aux rumeurs et potins qui courent.
La femelle au pelage enseveli de terre boueuse fixait toujours cette mystérieuse plante, qui lui portait attention depuis un certain moment déjà. Elle ne semblait pas être comme les autres, différente comme on dit. Mais en mal. Même les plus répugnants insectes ne s'approchaient de ce végétal, si intéressant et étrange à la fois. Néanmoins, peut-être était-ce l’œuvre d'une des nombreuses radiations chimiques qui viennent du sol, qui on modifier génétiquement les caractéristiques d'une banale plante auparavant.
-Tu connais cette plante ? C'est la première fois que je la vois ici... C'est étrange...
Son interlocuteur était tout aussi surpris qu'elle. Alors, avancant en direction du mystérieux bout d'herbe, Saëros rapprochait sa truffe afin de pouvoir sentir l'odeur de ce dernier. Aucune pratiquement. Peut-être son odorat était bouché, à cause de ce lourd atmosphère.
J'observais toujours la plante avec grand intérêt. Et Saëros ne répondait pas non plus à ma question, pas plus que ma mémoire d'ailleurs. Je pousse un léger soupire, alors qu'elle s'approche pour la sentir. Je lis sur son visage aucune réaction. Ce n'est pas comme si le parfum de la plante l'attirait, ou la repoussait. Comme si elle ne sentait rien. Je m'approche à mon tour, la reniflant. En effet... Il n'y avait presque aucune odeur. Mon réflexe est alors de prendre une feuille de la plante entre mes crocs, la tirant légèrement afin de l'arracher du branchage. Je la pose au sol et la déchire avec mes griffes, observant la texture qui s'en dégage. On dirait une sorte... Liquide jaune. Très rapidement, je m'écarte un peu de la feuille, avant de me souvenir d'où j'ai pu voir ça. Je tourne la tête vers Saëros.
- Il faut faire attention, c'est une plante toxique... On l'utilisait dans mon clan pour chasser les insectes de nos stocks... Il ne faut surtout pas en manger...
Ajoutais-je assez gravement, me remémorant les leçons de mon père très clairement. Douleur à l'estomac et à la tête, vomissement et nausées. Potentiellement mort si personne n'intervient. Je me redresse légèrement, avant d'ajouter. - Nous devrions nous éloigner... C'est plus prudent.
Je fais quelques pas sur le côté, attendant qu'elle me suive.
Pourquoi s'intéresser à une plante sans intérêt, aussi longtemps? C'était d'autant plus simple, que de la ramener dans une des deux tanières et de continuer la recherche d'autres plantes qui elles, pourraient être facilement reconnaissables. Cependant, Altaïr voulait en savoir bien plus que la jeune louve. Il disséquait sûrement ainsi que lentement l'intérieur de la plante. D'elle, sortait un liquide jaunâtre, absolument pas commun. L'odeur qui en sortait était de plus belle, nauséabonde. Quelques légers toussotements sortirent de la gueule de Saëros. Attendant l'explication du mâle, cette dernière observait minutieusement la plante décortiquée qui se trouvait juste devant elle.
-Il faut faire attention, c'est une plante toxique... On l'utilisait dans mon clan pour chasser les insectes de nos stocks... Il ne faut surtout pas en manger...
Toxique. C'est le seule mot que la jeune femelle retenait, de cette phrase. Bien que la plante allait s'éteindre, dans quelques instants, la guérisseuse Navnik ne pouvait s'empêcher de penser qu'il y avait bien d'autres végétaux comme ceci, dans les marais. Néanmoins, elle ne voulait pas en faire mauvais usage. Ce serait juste, au cas où, un grand malheur s’ablatait une fois de plus. Saëros avait l'habitude de ne pas trop répondre aux personnes. Par pure méfiance. Le mâle, se redressant d'un propulseur agile, se tenait face à la jeune louve. Il avait certainement déjà eut affaire avec cette mystérieuse plante, donc cette dernière ne savais même pas le nom. M'enfin, qu'est ce que ça allait lui faire, de connaitre un simple mot qui désignait une chose. Altaïr proposait de s'éloigner d'ici, pour ne pas rester trop près du végétal empoisonné.
-Quel était le nom de cette mystérieuse plante? Pour ne pas se retrouver face à elle, un autre jour. Au cas où, on ne sait jamais.
Les deux loups, faisant parti de la Navnik continuaient tous deux à marcher, à la recherche de plantes médicinales. Bien qu'elles devenaient de plus en plus rares, à cause des soudains changements de climats, certaines venaient de faire éruption dans ces derniers. Soudainement, Saëros s'arrêtait brutalement devant une multitude de plantes, qui elles avaient plutôt l'air banales. Pas jusqu'à dire sans presque aucun interêt, mais elles étaient plus que communes. Alors, elle en prit tout de même avec elle, les gardant dans la gueule tout en rattrapant Altaïr.
Je me redressais, commençant à m'éloigner en comapgnie de la louve blanche à travers le marais, voulant rejoindre le campement. J'avoue qu'elle m'avait poser une colle... Je ne me souvenais plus du nom de cette plante, mais j'étais certaine d'voir senti cette odeur régulièrement dans ma jeunesse. Je pousse un long soupire, tournant la tête dans sa direction.
- Désolé, je ne me souviens plus du nom de la plante, ça remonte à trop longtemps dans ma mémoire...
Ajoutais-je, baissant les épaules. Nous nous trouvions à quelques mètres du campement. J'aperçois alors ce dernier, tournant la tête vers Saëros.
- Je pense rentrer... Je suis légèrement fatigué. Désolée de t'abandonner Saëros, rentre bien... Prends garde aux troues de boue.
Le mâle, qui avait l'air quelque peu pressé de sortir de ce putride endroit, commençait à s'en aller. La jeune guérisseuse Navnik qui, elle, voulait en savoir plus sur les plantes de cet étrange lieu, voulait rester. Cependant, la solitude dans un tel marais ne devait pas être recommandée par tous. Avant, il regarda une dernière fois Saëros, pour lui dire quelques paroles au sujet de la plante. Qu'il ne s'en rappelait plus, à vrai dire. En realité, il avait tellement envie de s'en aller, à son avis, qu'il dit à la jeune femelle qu'il était fatigué. Ce dernier allait donc rentrer, à sa tanière de guérisseur.
Seule, Saëros continuait donc de marcher quelques temps, avant d'en avoir réellement marre de voir un seul et même paysage. Tout était pareil. De la boue jusqu'au poitrail, des arbres plus étranges les uns que les autres et des tas d'herbes inexplicablement laides. La femelle aux poils immaculé, enfin boueux à présent, décida alors de s'en aller jusqu'au campement de même; qu'y avait-il a faire, encore à présent?