Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Suite aux nombreuses péripéties vécues avec les Navnik, la curiosité m'a pris en cette aube sombre qui se lève sur le monde. C'est ainsi qu'aux premières lueurs de l'aube, et ce malgré les blessures qui me restent de mon combat contre les Hellhund, je marche d'un pas lent vers les terres Navnik pour y découvrir ... Quoi ? Je ne sais pas exactement, mais j'ai bien l'intention de le savoir bientôt. J'entre sur leur territoire sans trop me préoccuper de l'accueil que j'y recevrais : s'il est négatif, je saurais le comprendre, s'il est positif, je n'aurais que confirmation de mon premier avis sur la meute. Mais en réalité si l'idée de rejoindre la meute m'effleure, je suis d'autant plus curieux d'une chose : leurs affinités avec une certaine autre meute au sang chaud. S'ils sont les alliés des Sekmet, alors je n'aurais plus qu'à faire demi tour et à les haïr eux aussi. On ne peut décemment pas être amis avec des lâches et par le même temps valoir la peine d'attirer mon attention si valorisante. Non, mais pour l'heure de toute façon, rien ne dit qu'ils sont les lèches-pattes de ma meute natale. Et j'ai bon espoir qu'un quelconque membre de la meute me confirme mes idées premières. Après tout, les temps sont durs. Plus que pour une simple vengeance personnelle, j'ai tout intérêt à trouver une meute pour laquelle me battre si en contre partie je suis protégé et nourri en cas de problème, non ? Parce que mine de rien, dans le fond, ce qui importe le plus c'est ma survie personnelle. C'est dans cet état d'esprit que j'arrive enfin sur la dune de sable, lieu étrange que je n'avais jamais foulé auparavant et dont la matière glissant sous mes pattes fait vibrer mon corps d'une soudaine envie futile, le jeu. Pourtant je m'immobilise et reste droit sur mes pattes, les oreilles dressées en avant et le corps tendu. Une louve se profile à quelques centaines de mètres, et je doute qu'il s'agisse d'une autre solitaire en promenade. Je crois bien que le comité d'accueil est en approche ... Je la regarde longtemps, l'oeil vif, les sens en alerte, et je guette toute attitude de sa part qui m'inviterait à quitter ses terres. Pas que je serais prêt à le faire, mais au moins je saurais à quoi m'en tenir.
Une ronde. Deux rondes. Trois rondes. Je suis obligée de faire ce que normalement les sentinelles font. Mais cela ne me dérange pas au fond. On m'a souvent dit qu'on y fait les meilleurs rencontres. Et aujourd'hui je ne me doutais pas à trouver un jeune loup aux frontières des Navniks. L'œil à l'affut, il me fixe sans dire un mot. Il me fait déjà chier. Je le regarde complétement blasé. Il compte me fixer jusqu'à temps que je lui montre les crocs en fait ? Son odeur, un mélange de jeune mâle et des fruits du forêts.
"Bienvenue aux frontières des Navniks. À qui ai-je l'honneur de ma rencontre ? Ami ou Ennemi ?"
Ces derniers mots étaient narquoises. Si il faisait à peine une faute, je sauterai sans hésiter sur lui pour le faire partir ou alors je m'amuserais à le torturer encore et encore. Rien que d'y penser me donne des frissons. Je reviens à la réalité et repris le fil de la situation en émettant un petit sourire en coin. Toute la finesse de mon agressivité.
J'observe la louve blanche d'un air hautain, la méprisant presque. Pour une louve Navnik, elle ne fait pas honneur aux siens. Je la détaille longuement et analyse chacun des muscles qu'elle possède mais ... le tour est vite fait.
- Bienvenue aux frontières des Navnik. À qui ai-je l'honneur de ma rencontre ? Ami ou Ennemi ?
Elle me toise, me méprise au moins autant que je la méprise. Se croit-elle supérieure sous prétexte que je suis sur ses terres ? A mon tour d'étirer un sourire en coin, la dévisageant encore de longues secondes pour faire perdurer l'attente et la pousser a dépasser les limites de sa patience.
- Je n'suis pas encore ennemi des tiens.
Pas encore et je n'en n'ai pas l'intention, en fait. Si cette louve est aussi intéressante que l'ont été ses semblables avant elle, il se pourrait bien que je devienne rapidement plus qu'un allié.
- T'as l'air d'avoir une grande gueule mais t'as pas grand chose sous la carapace. Ca te tenterait de te mesurer à moi ?
Si je suis certain de l'aplatir ? Je retiens un ricanement narquois. Bien sûr, regardez ses pattes, ses épaules, sa croupe. Elle n'a rien sous la peau, rien dans les crocs. Mais elle pourrait bien être un passe-temps agréable, à défaut d'être aussi admirable que les autres Navnik.
Le loup me regarde de haut. La colère me transperce comme une lame. Il me méprise autant que je le méprise. Il me défie du regard. Pas mal ce petit il a du culot. J'aime. Un sourire s'étant sur mon visage et je me rapprochement calmement.
- T'as l'air d'avoir une grande gueule mais t'as pas grand chose sous la carapace. Ca te tenterait de te mesurer à moi ?
Je sais que je suis pas forte. Pas encore. Mais un jour je le plaquerai par terre et lui apprendrai les bonnes manières. Car je serai forte.
" Il est vrai que je ne suis pas forte mais si un combat peut me faire progresser. Je valide avec plaisir."
Je finis à peine ma phrase que je me lance sur lui en lui attrapant l'échine pour le soulever et le lancer sur le sol. Je me lance sur lui à nouveau et le griffe de mes quatres pattes pour finir par le mordre violement à l'épaule en laissant le sang coulé dans ma bouche. L'odeur du sang. La meilleur.
Je vois bien l'agacement profond que je lui inspire, briller dans son regard. Je souris à l'idée de lui évoquer cette envie de me terrasser, parce que je suis certain qu'elle me visualise sous elle, soumis et faible à cet instant.
- Il est vrai que je ne suis pas forte mais si un combat peut me faire progresser. Je valide avec plaisir.
Mais pas le temps de répondre ou d'afficher un sourire narquois, la louve est déjà sur moi. Je gronde, me secoue de droite à gauche pour me libérer de son étreinte et alors que le sang jaillit déjà de mon épaule, je me propulse sur mes quatre pattes pour la sonner et l'éloigner de moi. Je me retourne aussitôt, fondant sur elle tous crocs dehors, et je percute son corps de tout mon poids pour lui mordre violemment l'échine. Mes crocs s'enfoncent dans sa peau, puis sa chair, et je sens le goût de son élixir de vie se répandre dans ma gueule alors que de mes antérieures je la maintiens sous ma prise puissante, gardant mon équilibre en plantant mes pattes arrière dans le sol pour ne pas tomber sous ses assauts. Je lâche ma prise et tends la gueule vers son visage que je lacère dans un coup de crocs maladroit, manquant de peu d'attraper son oeil et lui laissant malgré tout une belle trace de mon passage sur la joue, avant de me propulser en arrière pour m'éloigner et prendre de l'élan. Je me projette brutalement vers elle, lui flanque un coup de tête dans l'épaule et charge une seconde fois pour, en une fraction de seconde, lui faire perdre l'équilibre et l'obliger à attaquer. J'attrape son antérieure entre mes crocs, tire de toutes mes forces et avant de relâcher ma prise, je pousse violemment vers elle pour la flanquer au sol et la surmonter de toute ma hauteur en la toisant rien qu'un instant. Je profite d'une seconde de répit pour mordre sauvagement son museau avant de repartir aussitôt en arrière, grondant et montrant les crocs, attendant qu'elle se décide enfin à attaquer la première. Mais je suis prêt, campé sur mes quatre pattes, et je n'attends qu'un mouvement pour lancer ma prochaine et violente offensive.
Il ne m'avait laissé aucuns répits me satisfaisant. Ses coups étaient forts et je ne pouvais pas rivaliser. Mais face à un combat je n'ai jamais reculé. Jamais. Donc ce n'était pas mon genre non plus de me soumettre en déclarant forfait. Je suis pas une louve soumise et je défendrais souvent ma fierté donc ce ne sera pas la dernière fois. Je me relève serrant les dents de toute mes forces pour ne pas gémir. Puis enfin sur mes quatre pattes j'entreprends d'utiliser une technique que j'ai toujours voulu utilisé. Je cours dans sa direction sans me poser de question en lui faisant croire que je ne vise que la gorge. Mais à son niveau, une grande foulée m'envoya au dessus de lui. Quand je revins sur terre je me retourne dans un dérapage et lui attrape la queue de toute ma puissance. Je tire dessus le plus possible laissant le sang et la peau vif se dégradaient. Pour finir je monte sur son dos et lui mors de plus belle l'échine. Je ressaute sur terre et fonce droit dans ses côtes pour qu'il tombe violemment sur le sol. Pour finir j'attrape dans ma gueule son museau et secoue de gauche à droite ma tête pour laisser les marques de mes crocs. Je me relève et lui fout un bon coup dans les boules retourne en face de lui. Je n'allais pas me laisser faire.
Elle est faible. Minable et pourtant, la louve est pleine de caractère, pleine d'audace. La voilà qui me fait face à nouveau, alors que je peine à me relever. Pris au dépourvu, c'est qu'elle m'aurait presque humilié, si elle n'était pas si frêle sur ses pattes élancées. Mais je m'ébroue avec force et je m'élance vers elle. Je la percute de tout mon poids malgré la douleur qui résonne dans mes côtes, plongeant mes crocs dans son encolure pour l'empêcher de tomber en arrière mais frappant violemment ses antérieures pour lui faire perdre l'équilibre et l'écraser au sol. Sous ma masse, je la flanque par terre et l'y maintient de longues secondes en ne lâchant pas ma prise sanguinolente sur son encolure désormais rouge de sang. Elle veut jouer au plus bourrin ? Je secoue violemment sa peau, serrée entre mes mâchoires, avant de lâcher prise pour m'éloigner et la charger de nouveau. Je lui mords les chairs, lui lacère les flancs et les cuisses à coups de crocs rageurs. Je bondis en avant, m'écarte pour esquiver ses représailles et recommence le manège aussi souvent que possible, avec une rapidité telle que je lui empêche tout mouvement pour se relever. Dans un ricanement féroce, je m'élance encore une fois et l'écrase de tout mon poids avant de passer par-dessus elle en lui mordant violemment le crâne. Je m'éloigne de quelques pas, lui tourne autour, la défie de se relever. Ce qu'elle ne tarde pas à faire, mais je fonds sur elle comme une furie et lui coupe le souffle en l'envoyant valser, l’éjectant au sol dans un bruit sourd de son corps frappant brutalement l'asphalte. Je m'élance, prêt à lui bondit dessus une énième fois.
Pas mal ce gosse. Je me fais malmener et bizarrement j'en ricane. Je suis vraiment maso, vraiment. Il me coupa le souffle plusieurs fois et laissa gicler le sang. Je passa la langue sur mes crocs chaud. Même si le sang est le mien, il est bon. Je me relève avec défis et esquiva son attaque. Je le regarda déraper sur le sable. Puis je me lança sur sa croupe pour attraper la base de sa queue. Je le tira vers moi et monta sur son dos pour lui arracher l'échine. J’atteins son visage et mordit son museau de plusieurs coups laissant soigneusement mes pattes sur ses yeux. Je me propulsa en avant pour me retourner aussi tôt l'attrapant par le cou le faisant balayer en arrière. Je lui assène encore plusieurs coups de griffes et de crocs sur tout son corps laissant une marque plus prononcé sur l'antérieur droit. J'attrape son postérieur droit puis le secoue avec puissance. Pour finir, je le laisse se relever et fonce sur ses côtes pour le jeter quelques mètres plus loin. Le sang à la bouche, sûrement le mien, j'avance tranquillement. Il est fort oui, mais je suis pas comme les autres. Je ne fuis pas. Je n'ai pas cet instinct qui me crie qu'il y a du danger. Moi je fais face. Je ferai toujours face.
Dans un grondement sourd, je me relève d'un bond puissant et lui percute la mâchoire inférieure avant de me retourner dans un mouvement sec pour lui faire face et fondre sur elle. Je plonge mes crocs dans son encolure, tire de toutes mes forces et tourne sur moi-même dans le même temps pour la jeter de l'autre côté, la faisant tomber dans la terre sèche et poussiéreuse. Je la regarde se relever un instant, un sourire mesquin collé aux babines, avant de m'élancer et de me propulser de toute la force de mon être sur cette femelle au tempérament de feu qui semble prête à plier à chacune de mes attaques et qui pourtant les encaisse les unes après les autres comme autant de nouvelles raison de s'accrocher à sa détermination. Elle est décidée à me vaincre, et quand bien même elle n'a pas la moindre chance, elle se donne à fond comme s'il était écrit que je dois perdre. J'atterris lourdement contre sa tête, lui tordant le cou dans un grognement d'excitation et plongeant mes mâchoires vers sa nuque que je tors entre mes dents avant de tirer violemment en arrière pour l'attirer à moi et la flanquer au sol. Je l'écrase quelques secondes, maintenant toutes ses pattes sous sa propre masse et m'occupant d'immobiliser sa tête contre le sol, juste le temps de reprendre mon souffle et de réfléchir déjà à ma prochaine offensive. Puis, dans un élan puissant, je m'écarte d'elle en un bond furieux et recule pour laisser entre nous une distance de sécurité conséquente. Je la fixe, elle ses yeux ambrés, le sourire aux babines tandis que j'attends, lui laissant une chance d'attaquer à son tour et de me montrer ce qu'elle a dans l'estomac.
Je souffre. Oui. La douleur est intense. Mais je ne vais pas me laisser faire. Je suis pas ce que les gens croient. Je suis une insoumise. Je ne connais pas le mot fuir ou abandonner. C'est seulement et après seulement, quand mes membres ne me porte plus et que ma force physique ne suit plus ma force morale que c'est finit. Je me relève. Mon attention est frappé par mes membres qui tremblotent. Je perds déjà de ma force.
Je me lance sur ce loup et me fait glisser entre ses pattes pour le griffer. Par la suite, je suis arrivée juste derrière lui et monte sur son dos pour lui déchirer l'échine. Je le prends par la suite par le cou et donna autant de coups de crocs aussi violent les uns que les autres. Je sauta pour me retrouver derrière cette forme noir et d'un coup de pattes arrières je le fais s'écrasé contre un bout de tronc sec. Je n'attendis pas qu'il reprenne ses esprits. Je le pris par le coup et le cogna violemment contre le tronc. Puis je lança sa masse sur le sol. Je le terrassa d'un coup de boule dans les côtes. Il roula sur plusieurs mètres. Je finis par tomber férocement sur un de ses antérieurs. J'allais lui faire la marque. Elle sera indélébile. Je tira sur sa patte aussi fort que possible. Laissant mes crocs passaient entre les couches de sa chère.
Elle capture l'une de mes antérieures dans une morsure brutale à laquelle je n'ai pas le temps de me préparer et que je me vois contraint d'encaisser malgré la douleur. Je la détaille plusieurs secondes d'un air ébahi, me demandant si elle est l'une de ces tarés qui ne savent plus s'arrêter quand ils commencent. Décidément, le monde est peuplé de déséquilibrés mentaux. Je me retourne avec force et roule sur moi-même pour libérer mon corps de sa masse immaculée. Je balance violemment mes postérieures dans son abdomen et plonge mes crocs puissants dans sa gorge, si près de sa jugulaire que je sens la chaleur de son sang entre mes mâchoires. Je les verrouille dans sa chair, entaille sa peau en serrant trop fort et tire brutalement sa tête vers le sol pour retourner la situation. Libérant ma patte de ses crocs, je retourne la louve sous moi et me place au-dessus d'elle en ne lâchant plus sa veine vitale. L'espace d'un instant, je doute. Amie ou ennemie ? Dois-je l'abattre ? Mérite-t-elle de vivre ? Mais je relâche la pression dans un grondement rauque avant de reprendre mes distances pour la toiser quelques secondes et nous permettre à tous les deux de reprendre notre souffle. Alors que je me sens davantage d'attaque, je fonds sur elle en ouvrant grand mes mâchoires, venant refermer mes crocs meurtriers sur sa gueule que je maintiens fermée entre mes crocs pendant que mes antérieures labourent ses épaules à coups de griffes plus sanglants les uns que les autres. La pauvre se pense visiblement aussi sanguinaire que le meilleur des guerriers. Moi, je m'amuse à la provoquer et à la maîtriser. La force de mes muscles contre l'acharnement de sa volonté. La puissance contre la détermination.
Il pouvait me tuer bien plus de fois qu'il ne le pensait. Et il ne fit rien. Je sentais ses crocs. Je sentais la douleur que mon corps m'envoyaient. Mais je ne voulais pas l'écouter. Je voulais me battre. Je me relève pour l'attraper au cou sur le côté laissant mon museau s'enfonçait jusqu'à atteindre une zone sensible. Alors qu'il était presque au dessus de moi je le retourna d'un mouvement sec et le plaque contre les dos. Puis le plaqua encore et encore toujours avec force pour finir je planta profondément mes crocs dans sa cuisse pour y attraper la veine fémorale. Il ne me suiffisait simplement d'un petite peu de pression pour qu'il boitte toute sa vie. Je ne fis pourtant rien. Et déchirant la peau à coups de griffes et de crocs sanguinaires. Je lui donna un coup dans les côtes et continua avec acharnement mes actions. Il n'allait pas s'en tirer comme ça. Mais..mes forces commençait à s'en aller.
Je gronde, la douleur me déchire les tempes et malgré tout, je m'acharne contre la louve faiblarde, libérant chaque fois les prises qu'elle parvient à se faire pour lui asséner de nouveaux coups plus brutaux que les précédents. Je me retourne vivement et l'assomme d'un violent coup de patte sur la tête avant de plonger mes crocs vers son crâne. Je le lui enserre avec force et la plaque au sol, m'aidant de mes griffes acérées pour la maintenir sans pitié alors que ses pattes s'agitent dans tous les sens. Quelques secondes filent avant qu'elle ne parvienne à se libérer de mon étreinte et j'y gagne plusieurs morsures supplémentaires. Malgré sa hargne, elle s'affaiblit et je le vois, je le sens. Ses crocs n'ont plus la force du début, ses griffes ne sont plus aussi douloureuses contre ma peau lacérée. Je l'écrase sous ma masse, plonge mes crocs vers son encolure et tire sur sa peau comme si je cherchais à la déchiqueter vivante, mais jamais le sang ne s'écoule de son cou et je continue de la malmener avec une force terrible tout en contrôlant chacun de mes assauts. Finalement je m'éloigne d'elle pour échapper à ses tentatives de m'atteindre encore, esquivant nombre de ses attaques minables et écopant de nouvelles blessures malgré ses chances devenues presque inexistantes de me vaincre. Je dois bien avouer qu'elle a la rage de vivre à défaut d'avoir la force qui va avec. Puisqu'elle n'est pas décidée à laisser tomber sagement, je m'élance sur elle dans un bond brutal, écrase mes antérieures sur sa cage thoracique pour lui couper le souffle et enchaîne sur une double morsure des plus sauvages au niveau de sa gorge, avant de lui attraper la jugulaire pour serrer de plus en plus fort, jusqu'à sentir entre mes crocs sa vie défiler. Enfin, son corps s'immobilise dans un souffle, et je finis par l'abandonner là, sans vergogne, inconsciente.