Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Accoutumons-nous à considérer la mort comme une forme de vie que nous ne comprenons pas encore. Apprenons à la voir du même oeil que la naissance. Il est tout à fait raisonnable et légitime de se persuader que la tombe n'est pas plus redoutable que le berceau.
force : 3
agilité : 13
endurance : 7
Être gestante n'était pas de tout repos. J'avais eu l'impression qu'une énorme masse difforme aspirait en moi toute énergie, toute force. J'étais affamé, bien plus que je n'aurais imaginé. Ma gueule avait engloutis des kilos de viande, et j'avais ainsi perdu ma silhouette fine et lupine de jeune louve. Derrière mes poils bourru on pouvait lire la venue imminente de la vie. De mes enfants.
Altaïr avait été particulièrement attentif à mes besoins, et nos liens s'étaient encore resserrer. J'avais oublié le visage de Kérès, son odeur. Seul Altaïr et les petits qui allaient bientôt venir comptaient désormais.
Marchant le long des marais, des douleurs m'arrêtèrent net. Mon poils s'irrissa et je me coucha immédiatement prise de douleur. Je releva les yeux vers mes flancs. Que ce passait-il? Mes petits?! Allaient-il bien? Je me mis à paniquer et me releva pour marcher un peu plus vers les miens, mais je me stoppa encore une fois, prise d'une douleur fulgurante. C'était comme si on me frappait le ventre. Je gémis. Rampant un peu plus vers le cœur de la meute, j'essayais d'oublier ce qui était comme un coup de crocs en pleine chair.
- Mes petits...
Qu'allait-il leur arriver si la douleur continuait? Ne devaient-ils pas rester bien au chaud à l'intérieur? Je tente de me relever mais n'y parviens. Altaïr! Je dois le trouver! Lui sera quoi faire pour arrêter ces convulsions douloureuses. Je me met alors à hurler. Paniquer, je sais que d'autres m'entendront, et je n'ai pas envie de passer pour une princesse faible et apeurée, mais je n'ai pas le choix, j'ai besoin de lui.. Je n'y arriverais pas seule...
Je demeurais couché dans ma tanière, les yeux clos. J'avais fait un cauchemar, cette nuit... Un de plus. Lentement, je m'étais éclipsé de mon trou au campement, errant dans le marais de la griffe jusqu'à mon repère solitaire. J'avais passé la nuit à ranger mes plantes, à les trier, à faire l'inventaire. Puis j'avais finis pas changer à nouveau mon organisation, encore, et encore. Jusqu'à finalement m'écroulé de fatigue, au petit matin. Je rouvrais lentement les yeux, levant le museau pour le laisser baigner dans l'aube. Ma vue était trouble. Mais ça ne me préoccupe pas plus que ça, ce n'est pas une chose grave. Je suis guérisseur, je sais ce que je dis. Oui... Il faut juste que je mange un morceau. Pourquoi donc ces rêves m'assaillent-ils maintenant ? Le stress de voir Drakariss bientôt mettre bas qui me monte à la tête ? Je revois, encore et encore, ces même images. Drakariss, couverte de sang; nos enfants contre son flanc. Nul ne respire dans la tanière, alors que je me trouve là, à côté; le regard creux, comme mort de l'intérieur. Ce sont les seuls choses qu'il me reste. Ce sont les dernières personnes au monde qui restent... J'ai tout perdu, je ne veux pas les perdre à nouveau. Je ferais tout... Pour ne pas les perdre. Je me redressais sur mes quatre pattes, déplaçant mon corps endoloris vers une carcasse qui traîne encore là, plongeant mes crocs dans la chair pour reprendre quelques forces. Et rapidement, un hurlement s'élève, me faisant dresser les oreilles sur mon crâne, et hérissant mes poils. La voix de Drakariss.
J'abandonne ma carcasse d'un bond, et m'élance vers l'extérieur à pleine allure. Je cours, quitte à y laisser mes poumons et mon coeur tant j'ai l'impression qu'ils pourraient l'un comme l'autre exploser sous l'effort. Je bondis au dessus des obstacle, apercevant alors le campement. Et Drakariss, en train d'hurler, couchée sur le sol, sentant la douleur dans sa voix. Je me précipitais à ces côtés, hors d'haleine, le pelage couvert de feuille morte qui s'était collé à moi dans ma course. Je penchais ma tête au dessus de ma compagne, apercevant les contractions de son ventre, la douleur sur son visage. Je collais ma truffe contre ses babines, chuchotant dans une voix tremblante.
- Tiens bon Drakariss, ça va aller... Ce sont les bébés qui arrivent, ça va bien se passer, d'accord ?
Je tournais autour d'elle, la prenant délicatement contre moi avant de la tirer lentement vers l'arrière, tentant de la mettre à l'abri. Je ne voulais pas que tous les loups du camps viennent la harceler comme une curiosité. Ce moment nous appartenait, à tous les deux... Nous étions sous le couvert de quelques arbres, dans un renfoncement de terre, alors que je me couchais à ses côtés, regardant avec angoisse son ventre se contracter. Ma mère m'a toujours dit que les mise à bas étaient douloureuses et stressantes... Je tentais de rassurer Drakariss comme je le pouvais, léchant avec amour son front pour la consoler du mieux que je peux, chuchotant contre son pelage.
- Drakariss... Tu es forte et courageuse, tu peux le faire... J'ai confiance en toi, je suis là... Je sais que tu as mal mais ce n'est rien comparé au bonheur d'avoir des enfants serrés contre toi... Je suis là pour toi...
Je me glissais dans son dos, collant mon pelage au sien, caressant son ventre avec une des plus grande douceur. Si ça pouvait la soulager... Je continuerais ainsi des heures.
Accoutumons-nous à considérer la mort comme une forme de vie que nous ne comprenons pas encore. Apprenons à la voir du même oeil que la naissance. Il est tout à fait raisonnable et légitime de se persuader que la tombe n'est pas plus redoutable que le berceau.
force : 3
agilité : 13
endurance : 7
Il était arrivé. Il l'avait tiré. La louve agonisante. La louve baignant dans la transpiration de cet effort inconsidérable qu'est celui de mettre au monde, la vie. La vie qui la tiraillait de l'intérieur. La vie qui la faisait souffrir mille mots. Elle hurlait. Grondait, et grattait de ses pattes arrières le sol alors qu'elle s'étirait dans une position inconfortable pour faire passer les contractions.
A côté d'elle, Altaïr se voulait rassurant, il lui chuchotait de tendres mots, réconfortant, chaleureux. Comme la caresse de sa langue, tout deux était plein d'espoir. La louve, elle, maudissait son ventre pour la douleur qu'il lui faisait subir à cet instant précis. Tiraillements, brûlures incéssantes, et enfin, la délivrance. Le premier petit était sortis. La louve se précipita à sa vision, se relevant peut être trop vite pour le laver. Elle était trempée, épuisée mais sa langue maternel caressa de mille et uns baisers le petit qui venait d'apparaître. Cependant, il ne bougeait guère. Elle le libéra de sa poche membraneuse et blanche en la grignotant, et continua de le lécher, encore et encore. Mais rien. Le petit ne bougeait pas. Il était comme endormis, à la différence que nul souffle n'animait son petit être. Morte de peur, la louve ouvrit de grand yeux, laissant place à son amant devant se spectacle de mort horrifiant.
Pourquoi? Comment? Que...?
Les questions la brulaient de l'intérieur. Elle était morte de peur. Figée par ses démons qui avaient engloutis la vie de son fils si beau, si doux, si tendre qu'elle avait porté en son ventre si longtemps. Elle voulait pleurer, hurler, crier, mais les contractions reprirent aussitôt. La louve se courba de douleur, mais elle ne semblait plus en vouloir. Priant pour que la mort ne lui arrache pas ce second enfant qui commençait à apparaître peu à peu. S'arquant, elle essayait de contenir cet enfant qu'elle ne voulait pas perdre. Mais les contractions qui suivèrent lui déforment le dos, la creusa profondement, et elle finit pas tomber au sol, épuisé, et laissa s'échapper à son tour, cet enfant que la mort attendait.
Oh, elle le savait. Elle le savait qu'elle n'avait pas la force d'une mère. Elle savait qu'elle ne pouvait protéger ses petits et pourtant elle avait été égoïste et les avait garder. Elle leur avais fais connaître la souffrance de naître dans un monde où la mort frappe à tout va. Qu'elle erreur...
- Je ne veux pas le voir. Je ne veux pas voir que cet enfant ne respire pas non plus! Prend le!
Elle suppliait son amant de prendre et d'emmener cette petite chose qui était sortis d'elle. Elle n'avait pas la force de voir qu'elle avait tué encore une fois un petit innocent en lui donnant la vie. C'était bien trop douloureux.
- Eloigne le de moi!
Elle criait désormais sa rage et son désespoir contre son conjoint.
- PREND LE!
Pleurant de colère et de douleur la louve se replia sur elle même alors qu'elle avait encore bien trop mal pour se mouvoir correctement et fuir ce spectacle, ou plutôt cette hécatombe...
Je me serrais contre elle un peu plus, propageant ma chaleur à la sienne. Elle souffrait. Cette idée me serrait d'avantage encore le cœur, alors que je continuais de la lécher, encore et encore, espérant la laver de sa souffrance, tâtant par la même occasion son flanc pour savoir où se trouvait les petits dans son ventre. Un semblait approcher, et je l'encourageais encore et encore à le délivrer, à le laisser sortir. Finalement le le vois poindre, et Drakariss se retourne immédiatement pour le nettoyer et le réchauffer. Et subitement, dès que je peux l'entrevoir, je le sais. Sa truffe est bleu, ses yeux clos, ses pattes sont molles. Il ne vit déjà plus, au moment de sortir du ventre de sa mère. Je me redresse d'un seul coup, alors que Drakariss commence à paniquer. Les mots me manquent, et j'ai une envie de pleurer. Les contractions ne sont pas terminée... Il y en a d'autres. Je plonge mon regard vers Drakariss, sentant sa peur, son incompréhension. Mais s'il y en a d'autres, d'autres qui peuvent être encore en vie... Je plaque lentement ma compagne au sol, essayant de la garder dans une bonne position pour une arrivée sans bavure, sans heurte. Je prie, au fond de moi, et je sers fort le corps de ma compagne contre le mien. Soit courageuse Drakariss, soit courageuse... Le sang imbibe ses poils et elle pousse à nouveau, son ventre se contracte. J'appuie de ma truffe dessus pour l'aider, la soulager. J'ai déjà vu des guérisseurs faire la même chose dans mon clan. Finalement, je vois la boule de poil sortir lentement, glissant sur le sol. Pourtant Drakariss ne bouge pas, et je me relève d'un seul coup. - Je ne veux pas le voir. Je ne veux pas voir que cet enfant ne respire pas non plus! Prend le! Éloigne le de moi! PREND LE!
Je me déplaçais rapidement, à ses ordres malgré moi. Je comprenais sa souffrance, je la ressentais. Mais mon devoir de guérisseur prenait le dessus. Je me plongeais au côté de l'enfant secondement né, le léchant rapidement pour le libérer de sa poche, nettoyant ses voies respiratoires. Finalement, je l'entends pousser un piaillement faible, remuant son petit corps. C'était une fille... A toute vitesse, je la love dans mes poils pour la réchauffer, la couvant pour qu'elle puisse tenir.
- Drakariss, elle est vivante. Elle est vivante Drakariss, elle a besoin de toi, calme toi...
J'écarte lentement d'une patte le cadavre du premier né hors du champs de vision de ma compagne, continuant de materner la boule de poil qui remue contre mon ventre, cherchant les mamelles nourricières de sa mère. Je la prend lentement par la nuque, me redressant pour glisser au côté de Drakariss, la posant à côté de cette dernière avec délicatesse. Elle remuait ses petites pattes, glissait sur le sol en aveugle à la recherche de sa mère.
- Guide là pour qu'elle puisse se nourrir Drakariss... C'est ta fille, notre fille... Et elle est vivante, regarde là...
Ma voix était douce et en même temps serrée. Je n'avais d'yeux que pour elles deux, mais mon esprit demeurait occupé par le fils que je n'aurais jamais. Drakariss devait oublier, mais moi... Je posais ma truffe contre celle de ma compagne, vérifiant que la petite avait la possibilité de manger, avant de m'éloigner lentement. Je lançais un regard rassurant à Drakariss, avant de me retourner, prenant entre mes crocs le corps sans vie de notre fils. C'est une chose qui arrive... C'est une chose normale pour un guérisseur, mais pas pour Drakariss... J'enterre le corps plus loin, serrant les crocs. Je prends une grande inspiration. Je ne peux pas le pleurer... Pas encore, Drakariss à besoin de moi à ses côtés... Je dois être fort, pour nous deux. Je reviens vers l'abri, me posant aux côtés de ma compagne, observant son ventre et la petite lovée contre lui.
- Tu n'as pas à t'en vouloir Drakariss... Ce sont des choses qui arrivent... Tu n'es pas la première à perdre un petit... Ni la dernière... Ma mère a déjà connu une portée où aucun petit n'a pu survivre à la naissance, avant la mienne... C'est quelque chose que le Destin décide... Alors il faut chérir les vies qui restent.
Je posais lentement ma truffe contre le ventre de notre fille dans un sourire, caressant la tête de Drakariss ensuite.
Accoutumons-nous à considérer la mort comme une forme de vie que nous ne comprenons pas encore. Apprenons à la voir du même oeil que la naissance. Il est tout à fait raisonnable et légitime de se persuader que la tombe n'est pas plus redoutable que le berceau.
force : 3
agilité : 13
endurance : 7
Cesse de me toucher. Cesse de m'apporter ce soutiens qui m’écœure. Cesse de me faire sentir ta culpabilité.
Je ne suis qu'une femelle indigne. Faible. Inutile. Et pourtant... Alors que dans la noirceur qui imbibe peu à peu mon cœur, un piaillement faible me fait redresser les oreilles. Cette voix... Cet appel... Mon cœur accélère dans ma poitrine. Mes yeux se portent sur la minuscule masse que tu portes en mon être.
- Guide là pour qu'elle puisse se nourrir Drakariss... C'est ta fille, notre fille... Et elle est vivante, regarde là...
Mes larmes baignent de nouveau mes yeux et je ressens quelque chose de nouveau, du bonheur? De la joie? De la fierté? Je ne sais, mais tout ce qui compte à ce moment précis, c'est la vue de ce petit coeur qui bat dans ce petit corps. Ce souffle qui anime sa truffe délicate. Sa blancheur impériale qui la recouvre. Je me tente à la lécher légèrement. Et soudain, c'est tout mon être qui est projeté vers elle. Je la porte à l'une de mes mamelles, la lèche pour l'inciter à boire comme le ferait une mère... une... mère.
Cet instinct maternel prend le dessus sur moi. Je comprend alors le geste incensé de mes parents. Protéger cette respiration au péril de sa vie. Je sais que cet enfant sera tout pour moi. Ma vie. Mon espoir. Mon salut. Je prendrais soin d'elle même si je dois y laisser mon âme, mon être. Elle est mon sang, ma chair. Altaïr s'éloigne alors de moi et porte en sa gueule l'enfant que j'aurai aimé un si court instant. Je devrais être triste, je devrais être ruinée par sa mort, comme je le serais si celle qui est en mon sein devait mourir, mais pourtant, je suis obnubilée par sa présence. Par sa vie. Par ses petits bruits qu'elle émet alors qu'elle se goinfre de mon lait.
Elle est ma fille.
- Tu n'as pas à t'en vouloir Drakariss... Ce sont des choses qui arrivent... Tu n'es pas la première à perdre un petit... Ni la dernière... Ma mère a déjà connu une portée où aucun petit n'a pu survivre à la naissance, avant la mienne... C'est quelque chose que le Destin décide... Alors il faut chérir les vies qui restent.
Altaïr semble encore inquiet, et je le regarde alors comme pour la première fois. Je dois lui dire. Mais pas aujourd'hui, pas maintenant. Je veux qu'il goûte au bonheur d'être père. Je veux qu'il partage ma joie. Je lui souris enfin.
- Elle... Elle est si belle...
- As-tu déjà pensé à un nom... Pour une fille ?
Je la regarde. Si pure.
- Je sais que dans ton clan, il donnait des noms d'étoiles à leurs enfants, mais je n'en connais qu'une... La merveille... Le miracle... "Mira".
Drakariss observe ce morceau de nous contre son ventre, qui se dandine lentement, tétant à tut-tête. Elle doit avoir faim, j'imagine, cet unique trésor. Notre trésor. Je roule légèrement sur le sol, un peu plus contre ces deux corps qui sont une partie de moi à présent. Je le sais, je suis condamné à les aimé, mais j'aime cette peine. C'est idiot, stupide. C'est ce que penserait les autres. Mais le coeur à ses raisons que la raison elle-même ignore. Ils ne pourront jamais comprendre ce que je ressens. Ce que ça fait de retrouver quelque chose, alors que l'on a tout perdu. Non, ils ne savent pas, ils ne comprendront pas. Je reste pendu aux lèvres de ma compagne, qui prononce enfin des mots qui me remplissent le coeur de miel. Je lui souris à mon tour, les yeux brillant, hochant la tête en même temps. C'est vrai... Elle est magnifique, et je la regarde comme ma fille, je vois la futur louve qu'elle deviendra. Belle, forte et grande. Elle aurait fait une superbe princesse, dans mon clan. Mais elle fera aussi une superbe louve ici, au milieu de sa nouvelle famille, de ma nouvelle famille.
Enfin, Drakariss laisse glisser entre ses crocs le nom de cet enfant béni. Mira... Une étoile, elle aussi. Je sens mon coeur se gonflé d'une joie intense, rendant avec passion le baiser que Drakariss venait de m'offrir. Les plus beaux cadeaux du monde. Son amour, un enfant. Elle venait de m'offrir un futur, quelque chose de plus grand encore qu'un simple présent. La gorge nouée, je fermais les yeux, avant de murmurer sous l'émotion.
- C'est magnifique... Drakariss... Vous êtes toutes les deux magnifiques...
Je posais ma tête contre son encolure, glissant ma truffe dans ses poils, inspirant son odeur. L'odeur d'une vie. Je ferme les yeux, fatigué par ces émotions qui me submerge d'un seul coup, alors que je lui chuchote.
- Repose toi Drakariss, tu as besoin de force... On la présentera à ta famille demain... Je suis certain qu'ils ont hâte de la voir... Mira, ce petit trésor...
Je me frottais contre elle, me laissant bercer. J'étais épuisé par un stresse dont je ne soupçonnais même pas l'existence. Les naissances étaient une chose fabuleuse, mais épuisante moralement comme physiquement. Je venais d'enterrer un fils... Mais ça, je ne m'en rendais pas encore compte.