«Entraînement»

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Le loup se sentait bien après sa dernière chasse. Elle avait eut le don de lui remonter le morale. Savoir qu'il avait enfin réussit à servir à sa meute le rassurer et le gonflait à la fois de fierté et d'excitation. Il n'arrivait pas à tenir en place, alors n'ayant rien de spécial à faire, le roux avait décider de sortie s'entraîner seul.

Il courait au travers des galeries, poussant sur les muscles de ses pattes pour gagner de la vitesse, ralentir dans les tournants. Au fur et à mesure, il finit par ralentir, trottinant tranquillement pour finalement s'arrêter. Il regarda en contrebas des corniches sur lequel il se dressait. L’altitude le mettait un peu mal à l'aise, et c'est pourquoi il tourna le dos au vide pour reprendre sa course. Sans s'en apercevoir, la nouvelle recrue s'enfonçait de plus en plus profondément dans la grotte. L'obscurité ne lui posait pas de problème, et il se contentait d'évoluer le plus rapidement et agilement que possible, gardant une vitesse stable le plus souvent que possible.
Finalement, il déboucha dans une sorte de grotte. La chaleur ambiante se collait à son pelage qui, de part sa couleur, l'attirait comme un aimant. Sans y faire attention, le mâle s'avança en trottinant entre les murs sillonnés de chemins ardents. Il se remit à courir, s'enfonçant toujours plus profondément. Soudain, il déboucha sur un terrain, sillonné de lave ardente. Des fleuves de magma brûlants se dressaient sous ses yeux, des bulles rougeoyants s'élevaient du liquide lourd pour venir exploser à la surface.
Les veines qui sillonnaient le sol le firent frissonner, et sans comprendre ce que son corps lui faisaient faire, l'aigle s'élança. Son sang ne fit qu'un tour, son cerveau était en pause, seul agissaient les muscles de son corps, la puissance de ses mouvements et la vivacité de ses sens. Il sautait par-dessus les tranchées de magma, évitant les jets brûlants qui auraient pût lui faire perdre un membre, ou bien plus. L'adrénaline courrait dans ses veines, la peur venait se mêler à l'excitation dût au danger de la nature. Cette nature sauvage et dangereuse à l'état brute le passionnait. Ses foulées s'allongèrent, son corps se rapprochaient du sol, ses oreilles pointèrent en avant.

Un dernier saut le fit atterrir en roulant de l'autre côté de la salle rocheuse. Le souffle court, le regard brillant, le rouquin contempla l'étendu de lave qui se dressait désormais derrière lui. Il était passé. Non sans difficulté, plusieurs fois il avait faillit se faire toucher. L'animal avait même un instant sentit son poil roussir, mais la chaleur s'était estompé quand il avait repris contact avec le sol rocailleux. Après un long soupir, permettant à son rythme cardiaque de s’apaiser, le mâle lunatique s'éloigna vers une autre galerie qui débouchait sur de nouvelles corniches. Il grimpa en trottinant, poussant sur ses pattes arrières pour ne pas dégringoler tant la montée était rude. Arrivé sur un plateau, Xyrion s'accorda un instant de repos. Il s'assit et regarda dans le vide pendant un moment, le cerveau vide, les muscles et la gorge en feu. Il avait chaud, mais il se sentait bien.

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Un grognement sourd et une odeur menaçante le tira de sa contemplation. Derrière lui, un animal bicolore, au petits yeux méchants le fixait durement.
Quand la bestiole sortit de l'ombre, Xyrion devina qu'il devait être entré dans son territoire. Le blaireau découvrit ses dents pointus. Il était vraiment gros pour sa race, et semblait bien décidé à le faire déguerpir en vitesse. L'animal qui devait mesurer un peu moins d'un mètre lâcha se qui ressemblait à moitié à un aboiement fonça sur lui, toute griffes dehors. Surpris, le loup s'écarta vivement de son agresseur. Lorsqu'il se retourna, le blaireau fondait déjà sur lui. Ce mâle semblait vraiment agressif, et ne rechignait pas à l'idée d'utiliser ses crocs pour le faire divertir. Ceux-ci par ailleurs claquèrent à l'oreille du loup qui le repoussa d'un coup de patte dans le ventre. Il se redressa d'un bond et banda ses muscles afin de sauter sur l'animal furieux. Pas question de se faire battre et de s'enfuir la queue entre les jambes, par une bestiole qu'il lui arrivait de goûter la chair.
Ses griffes et ses crocs fendaient l'air, cherchant un morceau de son adversaire à atteindre, afin de le mettre KO. Le blaireau en colère, se débattait dans tous les sens, et réussit un asséner un coup de griffe à son adversaire. Le roux siffla de douleur et le repoussa brutalement. L'animal massif percuta brutalement la paroi et se redressa presque aussitôt. Fondant de nouveau sur le loup, toutes griffes dehors, l'attaquant, aveuglé par sa haine sauta sur l'esobek. Celui-ci se renversa sur le dos, bousculer par l'autre mâle. Il échappa de justesse à un coup de dent bien placé, et avec la puissance de ses pattes arrières, précipita son adversaire haineux le long des corniches escarpées.

Reprenant son souffle, le roux se pencha par dessus le bord du plateau. L'animal gisait au fond du gouffre, la nuque brisée par la chute. Son épaule le lançait quand il revint vers le bord. Cette saleté ne l'avait pas raté dit donc... Mépris de l'Aigle reprit son chemin en clopinant. Finalement, sa route déboucha à une galerie qui le conduisit à sa meute. Ca faisait du bien de rentrer chez soit, mais ce combat l'avait lessivé.

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Un chien. Qui ne semblait pas être tout à fait clair dans sa tête.
Mépris de l'Aigle s'appliqua à rester aux couverts des rochers. Il n'avait pas franchement envie de se prendre un animal énervé dans la figure, quoique cela constituerait un bon entraînement. Mais soudain, le prenant ainsi par surprise, le solitaire agacé vit l'autre bête sauter au devant de lui, vers le groupe de volatile qu'il avait apperçu. Et faire fuir la proie qu'il avait choisi d'attraper. De quoi le mettre sérieusement sur les nerfs à vrai dire.
Par pur réflexe d'agacement, le rouquin sauta à son tour, derrière le chien qui semblait bien sur les nerfs, aboyant et bavant comme jamais. Juste avant qu'il se retourne vers lui. Ah ouais, ce n'était peut-être pas la meilleure idée du monde finalement.

Dans un aboiement de rage extrême, la bête anciennement esclave des humains se jeta sur lui. Le lupin l'esquiva de justesse, se retournant vers l'enragé. Ne pas se faire mordre, ne pas se faire mordre... Il n'avait en aucun cas envie de ressembler à...ça à son tour. Surtout que les yeux vides du chien ne semblait refléter aucun signe de vie ou de conscience, ni même de rage. Ce qui était tout à fait étonnant. En fait, on aurait presque dit qu'il était possédé. Ce qui intensifiait le terrifiant de l'animal.
La masse noire et feu s'enfonça dans le solitaire qui roula au sol avec elle.
Ne pas se faire mordre. Les mâchoires du canidé claquèrent près de son oreille alors qu'il frissonnait.
Ne pas se faire mordre.

Ses griffes s'enfoncèrent dans les flancs déjà bien abîmés du monstre déchaîné au-dessus de lui.
Ne pas se faire mordre.
Dans un élan d'adrénaline, le roux repoussa son assaillant, l'envoyant rouler plus loin avant de se jeter sur lui.
Mordre.
Enfoncer ses crocs sanguinaires dans la chair pourri de l'autre. Arracher de la peau par lambeaux, et déchirer le pelage qui avait dû un jour être soyeux.
Tirer.
Faire craquer les os au point de disloquer des membres, mordre dans les muscles pour l'empêcher de lui arracher la tête.

Les mâchoires du chien claquèrent furieusement près de la gorge de l'aigle, qui s'appliqua à déchiqueter son ventre exposé de ses pattes antérieurs. Il ne devait en aucun cas avaler du sang de l'autre, il ne savait pas à quel point cela pouvait être dangereux pour sa vie, et ne souhaitait en aucun cas s'en rendre compte par lui même. Ses mâchoires claquèrent d'un coup près de la jugulaire du chien, s'enfonçant brutalement dans la chair vicié pour venir trouver la veine vitale.
Tirer.
La bête retomba à terre, alors que Xyrion s'extirpait de sous son corps puant de crasse. Il s'ébroua, regarda du coin de l'oeil l'animal mort, et l'attrapa par une patte pour le traîner plus loin.

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C'est en ce tournant dans le sens du vent qu'il le vit. Ce prédateur amaigrit mais redoutable qui s'était rapproché à son insu, dissimulant son odeur contre le vent. L'animal s'approchait de lui en se léchant la gueule, son regard jaune fixé sur lui. Bien que de base, le félin devait être moins corpulent que lui, Xyrion ne possédait pas une carrure assez imposante pour le dissuader d'approcher. Il rivalisait à peine à vrai dire. Sentant le combat approcher, il plaqua ses oreilles sur son crâne, et sortit les crocs en hérissant son poil.
Et c'est à cet instant qu'un autre puma, plus gros -un mâle au premier coup d'oeil- sortit de derrière le premier. Son sang ne fit qu'un tour: le roux tourna les talons et bondit en avant en détalant à toute vitesse. Derrière lui, il entendait le talonnement des pumas qui lui crachaient dessus. Il poussa sur ses muscles pour accélerer sa course, gagnant peu à peu de la vitesse pour distancer les félins.

Finalement, Xyrion arriva au bord d'une falaise. Il s'introduit dedans sans attendre, gravissant des roches escarpées alors qu'il entendait les feulements de ses assaillants. Son coeur battait plus vite à cause de l'adrénaline qui faisait pulser son sang dans ses veines. Son regard cherchait une issue, jusqu'à tomber sur une étincelle de lumière plus haut. Il n'avait pas le choix.
L'espion sauta sur un plateau et commença à escalader durement les roches abruptes en direction du faisceau lumineux. Il trébucha et se rattrapa, continuant son avancée. Mais presque arrivée en haut, le roux se fit faucher par un des félins. D'un coup d'oeil, il remarqua que l'autre était plus bas. Son corps roula avec celui de son adversaire. Le regard jaune qui croisa le sien lui fit penser à celui d'Elrön, et le roux sortit les crocs, les abattant avec férocité sur l'épaule de son adversaire, déchirant son abdomen avec ses griffes arrières. La fureur battait dans ses veines par pulsions saccadées, alors que le félin tentait de lui administrer des coups de crocs brutaux.

Ses griffes atteignirent la prunelle du puma, alors que celui-ci reculait en pignant. Le loup bondit et reprit son ascension. Finalement, il parvint en haut, ressortant à la lumière du jour. Son épaule et son dos lui faisaient mal, surement que des bleus étaient en train de se développer tout le long de sa colonne vertébrale. Mais il n'avait pas le temps de s'occuper de ça, l'autre puma arrivait.
Xyrion entendit le rugissement de l'animal affamé derrière lui, et il reprit sa course. L'autre ne tarda pas à la talonner de près, cherchant par tous les moyens à la faire chuter. Finalement, l'esobek fit mine de trébucher, et se glissa sous le ventre du félin, déchirant l'abdomen à coups de griffes avant de se redresser pour pourfendre sa gorge de ses crocs.

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Il s'éloigna, repoussant son ennemi, alors que celui-ci prenait un malin plaisir à lui faire goûter à son propre sang, avant de lui sauter sur le dos, toutes griffes dehors, s'accrochant de toute ses forces sur le dos du féroce ennemi qu'il combattait avec fougue. Féroce et bien plus puissant que lui. Ses armes destructrices, il avait heureusement apprit à s'en servir à bon escient. Après avoir tourné longuement dans tous les sens, son adversaire finit par se renverser sur le dos, l'écrasant de tout son poids, alors que Xyrion labourait ses flancs de ses griffes postérieures. Mais le choc l'écrasa, le faisant lâcher prise. L'imposant animal tourna autour de lui, se ruant ci et là pour lui arracher un bout de fourrure, de chair. Mais bien vite, le roux se redressa, faisant de nouveau face à l'autre loup. Mais pas bien longtemps, car celui-ci le renvoya au tapis, lui coupant le souffle sur le coup. Mépris de l'Aigle fronça le museau en sentant l'autre mâle agressif au-dessus de lui, tous crocs dehors.

Mais, il n'allait surement pas se laisser démonter, et, les oreilles rabattus sur son crâne, il plongea les griffes tranchantes de ses pattes arrières dans ses flancs, le labourant, le repoussant pour se redresser bien vite. Et dès qu'il eut la stabilité nécessaire à son déplacement, l'esobek sauta sur le massif canidé, capturant entre ses crocs acérés, une épaule qui passait par là. Le goût du sang envahit sa gueule, repeignant ses crocs et son buste, alors qu'il sentait et entendait l'os craquer lugubrement. Il écouta le gémissement de douleur, arraché à l'autre, refusant de le lâcher. Il s'accrochait à ce membre qu'il semblait vouloir arracher, comme il s'accrochait à la vie. Ses pattes trouvèrent leur chemin dans la fourrure arrachées par touffe à l'autre, s'agrippant, sans vouloir le lâcher. Hors de question, il ne fallait pas qu'il retombe trop brutalement à terre. Il allait se relever, et même s'il savait n'avoir aucune chance de survie, Mépris de l'Aigle pouvait au moins tenter de l'handicaper assez pour pouvoir s'enfuir, loin de ces crocs trop dangereux pour lui. Tout se déroula trop vite pour que le canidé y fasse attention. Tout ce qu'il savait c'est qu'il avait réussi à asséner des coups de crocs de-ci de-là à son adversaire. Ses griffes dégoulinaient également d'un liquide vital qui ne lui appartenait pas.
Roulant au sol, il se redressa. Il était hors de question qu'il reste soumis, allongé au sol face à l'inconnu. Mais il était vrai que celui-ci possédait une force plus que supérieure à la sienne, et apparemment, il ne voulait pas de lui sur son territoire.
L'épaule douloureuse, le rouquin se releva et partit la queue entre les pattes.

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