Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 Qu'es-tu devenu, père ? [Chatiment]

Kobalt
Carnage de l'Éphèmère
Carnage de l'Éphèmère

Fiche de personnage
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Kobalt
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Jeu 16 Juin - 20:12


L’éphémère danse de l'écorché
KOBALT & CHATIMENT


Je me dirigeais vers le bunker, ancienne tanière de Manithil. Ysera était en sécurité dans mon abris à la blessure, je l'avais confié à Colibri, tout allait bien se passer. Les oreilles dressées, à l'affût, je m'approche, alors que l'odeur des hommes demeurait forte dans les environs. Oui, je la sens encore d'ici... Si Manithil avait abandonné mon frère, je priais pour qu'il soit encore en vie à l'heure actuelle. La nourriture que j'avais déposé l'autre jour avait sans doute suffit, sauf si Manithil l'avait gardé pour elle. Dans ce cas, j'irais la retrouver pour l'étriper, qu'elle fut la compagne de mon père ou non. On n'abandonne pas ses enfants... C'est bien une chose que je ne tolère pas. Car ils sont si précieux...
Je sentais l'odeur d'Arslan à l'intérieur du bunker, suivit d'une autre odeur, qui m'était à la fois familière et étrangère. Je glissais lentement mon corps par l'interstice, l'apercevant alors du coin de l’œil. Même si mon cœur fit un bon, le reste de mon corps lui, demeura immobile, parfaitement calme. Je pouvais reconnaître cet être défoncé entre mille. Ce que je craignais avait finalement eut lieu : les loups avaient été libérés... Enfin, les loups. Ce qu'il en restait. Châtiment, car c'était lui, n'avait plus rien d'un loup. Son armure sur le dos, le dispositif qu'il porte, la bombe. Je l'observe discrètement, avant de me dégager, n'apercevant pas Arslan dans la première salle. Avait-il fait du mal à son propre fils, dans sa folie ? C'est une chose qui ne m'étonnerait même pas. Je pris une longue inspiration, avant de m'avancer à l'intérieur, témoignant de ma présence par un claquement de crocs, ma queue battant contre la porte.

- Châtiment. Te voilà libre, apparemment.


Je devrais me réjouir, mais à en juger des mots qu'ils a délivré à Xyrion, et à son regard, je ne pouvais pas me permettre de sourire une seule seconde, dans le plus grand des sérieux. Je posais mon regard glacial et sans sentiment sur le sien, les enfermant à double tour dans ma poitrine.

- Où se trouve Arslan ? Je dois le mettre en sécurité... Loin de toi. Ta fille est déjà à mes côtés, elle attend son frère. Dis moi Châtiment.

Je gonflais le poil, tentant de paraître imposant, menaçant. Je ne veux pas me battre contre toi Châtiment, mais si tu as pu blesser ton propre fils, alors que que ta folie aura gagner sur ta raison.




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Ven 17 Juin - 11:20



If I knew you before.

Force: 72 Agilité: 54 Endurance: 60

De paroles est constitué le mensonge, d'acte est faite la vérité.



Mon corps est épuisé. Mon allure est déchue, disgracieuse. Des méandres de la terre, mon corps semble être sorti. Les poils me manque au niveau des lanières de cuirs qui enserrent ma peau. L'armure sur mon dos, telle une carapace de tortue, pèse sur mon corps tout entier, et ce fichu crâne épineux qui m'empêche de caresser mon petit sans risque de lui faire mal... Ce petit qui, de toute évidence, est la seule chose que je possède sur cette terre hostile et maudite.

Je n'ai pas encore eu de contact avec d'autres loups depuis ma libération. C'est comme si le temps s'était figé me permettant d'essayer de me remettre de ces mauvais traitements endurés durant de si longs mois.

Alors que je me repose, Arslan joue dans les affaires de sa mère disparu au fond de la tanière. Il est si inconscient du danger, si innocent. Il apaise mon âme en détruit les maux. Il est tout en mon âme. Mon bien le plus précieux... Mais mon havre de paix est soudain dérangé par une odeur inconnue, ou presque... Mais ma migraine ne m'aidait nullement à mettre un nom sur ce parfum étranger en mon esprit embrumé.

- Châtiment. Te voilà libre, apparemment.

Je me retourne brusquement. Gonflant mon poils et découvrant mes crocs, je me posta en position de défense face à cet étranger au poils noir. Qui est-il? Pourquoi je ressens une retenue dans mon être tout entier... Je suis perdu soudain, mais sa gueule ne me rappel que ton bien ce loup qui avait tenté de me voler, m'arrachant ma nourriture dans cet enfer de hell. Je gronde.

- Où se trouve Arslan ? Je dois le mettre en sécurité... Loin de toi. Ta fille est déjà à mes côtés, elle attend son frère. Dis moi Châtiment.

Ma folie ne fait que croître alors que les mots de cet inconnu évoque de m'écarter de mon propre fils. Mon oeil valide s'emplis alors de folie. Une folie meurtrière. Il veut blesser ma chair, mon sang, me le prendre, le voler. Ce chien n'est qu'un jeton des hellhounds à coup sur. Ils ne m'auront pas de nouveau. Alors de ma carrure audacieuse, je gonfle chaque muscles, chaque poils, et le menace ouvertement en aboyant de haine et de colère, ma gueule emplis d'une écume furieuse.

- Maudit Hell. Tu ferais mieux de fuir pour ta vie, avant que je ne te face exploser en morceaux.

Mais il n'y a pas de place pour le pourparler, et alors que je sens mon fils derrière moi, sans doute curieux de l'arrivé de cet inconnu, je lui aboie dessus.

- ARSLAN! Rentre immédiatement! Va t'en! Cache - toi!

Ma tête fait demi tour dans un souffle rapide et mes postérieurs me projette alors sur le noir. Gueule ouverte , je le pousse au sol, le plaquant furieusement au sol , et lui assène un coup de boule meurtrier en son flanc de mon haume de guerrier.

- Dégage! Monstre!!




Kobalt
Carnage de l'Éphèmère
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Ven 17 Juin - 17:00


L’éphémère danse de l'écorché
KOBALT & CHATIMENT



Son regard à l’œil unique plongea dans ma direction, plein de haine et de rage. De folie. Je serrais moi-même les crocs, gonflant mon poil alors que le sien faisait de même, poisseux et collant. Tu n'es plus qu'une ruine, père. Tu n'es plus qu'une ruine de destruction et de colère... Nulle émotion dansait dans mes azurs, alors que je claque des crocs, me campant sur mes pattes. Tu es affaiblis, maigre, chétif. Je peux te tenir tête, malgré ton armure, tu ne seras pas le premier fait de métal à qui je m'en prendrais. Mais la bombe, je ne dois pas la toucher, car sinon, tu exploseras, tu mourras père, et je serais ton assassin. Au fond, n'est-ce peut-être pas ce que tu souhaites, dans les derniers remparts de ton esprit encore saint ?
Tu aboies, l'écume aux lèvres, m'insultant d'être un Hellhounds. M'accusant d'être de ceux qui ont pu te faire du mal. La colère prit le pas sur le reste de ma contenance, alors que j'aboyais à mon tour avec force.

- T'es-tu simplement regarder, Châtiment ?!


Mais il ne m'écoute pas, son attention soudainement captée par Arslan, qui se trouvait derrière lui. Il était vivant.. Un soulagement certain vint se glisser dans ma poitrine, alors que je chassais très rapidement cette émotion. Châtiment protégeait Arslan, c'était la seule chose que je notais. Il lui restait quelque chose, encore. Un moyen de le ramener.
Je me campe sur mes pattes, gonflant chacun de mes muscles, les bandant en même temps que ma volonté. Je lis dans ses yeux que la mort sera sans doute la solution à notre affrontement.
Il me fonce dessus, et mon premier réflexe est de me retourner, de le pousser à quitter l'abri du bunker. A l'éloigner de son fils, de mon frère. S'il doit exploser, alors nous ne serons que les deux seules pertes. Dans ma course, Châtiment me charge dans le flanc droit, la pique de son heaume de métal traversant ma peau. Je gronde, me retournant pour asséner un coup de postérieur dans son poitrail, arrachant sa pique par la même occasion. Nous étions dehors, mon sang goutant, perle après perle, sur le sol.
Les battements de mon cœur s'emballèrent, alors que la migraine obscurcissait mon jugement. Je dévoile mes crocs de toutes leur longueur, avant de charger une nouvelle fois dans la direction de mon père. De cette loque, de ce cadavre marchant.
Je plonge sur sa droite, plantant mes crocs dans le peu de chair que je parviens à atteindre, dans son encolure, planquant poitrail contre poitrail, quitte à me blesser légèrement. Je met mon poids dans mes postérieur, essayant de le faire reculer, et peut-être le plaquer au sol. Son sang coule dans ma gorge, d'un gout étrange. Mais je ne lâche pas ma prise pour autant.




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Ven 17 Juin - 18:17



Seul.

Force: 72 Agilité: 54 Endurance: 60

De paroles est constitué le mensonge, d'acte est faite la vérité.



Cet affrontement... Je le vis, je le ressens, et pourtant, je ne suis qu'un corps sans âme... Sans but. Au fond de moi, je sais que je suis mort.

Qui suis-je?


Le temps est figé ici bas, dans ce monde où seul l'esprit est présent. Moi... et toi.

Arès.


Tu es comme dans mon souvenir. Beau, parfait. Flambant sous les rayons d'une lumière dont l'origine n'existe pas en ce lieux. En ce lieux où seul toi et moi nous faisons face. Tu sembles triste. Tu m'observes avec une douleur perceptible dans tes yeux ambrés. Mes yeux... Que veux-tu, mon ami...? Pourquoi es-tu malheureux? Ton regard se porte sur la vitre imparfaite d'où l'on observe le monde extérieur. Que vois-tu mon ami...? Je regarde à mon tour, et c'est un scène morbide qu'il s'en découle.
Dehors, se tient un magnifique loup noir aux yeux perçant. Il se bat contre nous, contre se corps qui ne désire rien d'autre que la mort. Ce corps dont mainte et mainte souffrances ont été infliger. Pourquoi se bat-il? Pourquoi nous battons-nous? Je regarde Arès, il m'observe.

- Qu'est-ce qui ne va pas, mon ami?

Il me le demande? Ais-je seulement la réponse...? Je regarde le sol blanc immaculé du monde dans lequel nous sommes réunis. Comment le serais-je?

- La réponse est en nous, en toi. Ressens la peine. Ressens la douleur. Qui es-tu, mon ami?

Ne suis-je pas toi? Ne suis-je pas nous? Je ferme les yeux, douloureux. Comment pourrais-je trouver cette réponse? Mon coeur me fait mal. Je souffre. Je m'effondre alors au sol en grondant de douleur. Arès s'approche de moi... lentement et me regarde de sa hauteur.

- Oui, tu dois te rappeler maintenant. Tu dois savoir. Savoir qui tu es. Ce que tu as vécu. Il est temps mon ami.

Son âme se penche sur moi, et tout disparaît alors. J'ouvre les yeux sur un cadavre gisant à mes pattes. Le cadavre d'une louve dont j'ignore le nom.

C'est ta mère. La créatrice de toute chose.

Comme une évidence soudaine, je ressens la tristesse, la pitié, la colère.

Laisse agir les émotions, ne les rejette pas. Ressens-les.

Je ferme les yeux embrumés par les larmes. Quand je les rouvre, c'est une magnifique louve noire qui me fait face au dessus de la blessure. Elle se frotte à moi de ses yeux d'azur parfait. Je ressens alors la chaleur, l'euphorie grimper en moi.

Oui. Souviens-toi... Ton premier amour, Néréïde.

Je m'engouffre alors dans son pelage noir qui berce mon âme, ouvrant les yeux de nouveau, étouffer par trois boules de poils euphoriques qui me sautent dessus, je me relève en gloussant.

Te rappels-tu? Oui mon ami... Te souviens-tu de cette joie? Celle d'être père?

La suite défile alors sous mes yeux comme les pétales d'une fleur rouge embrasant la forêt. La mort, l'abandon, la solitude, la meute, Nyméria, Ebène, la guerre, Plume, ma trahison, ma mort, puis enfin, ma renaissance. Moi Châtiment, je vois alors dans mes yeux le visage lisse de Manîthil, notre vie ensemble. Je la vois comme un spectateur, me regarder, me couver, m'utiliser mais a travers le temps, à travers les gestes, je me souviens. Oui je me souviens, et je comprend alors pour la première fois. Elle m'aimait. Elle m'aimait mais haïssait ce que je lui fesais vivre, ce que je lui ai imposé, volé. Sa liberté.

- Tu comprends maintenant...?

Je me retourne, Arès et moi sommes de nouveau réunis dans ce lieux immaculé. Je hoche la tête.

- Dire que tout ce temps, je t'ai rejeté, Arès.

- Je n'ai jamais cessé d'être avec toi, car je suis, toi.

Inclinant la tête, je l'accueil en mon être une nouvelle fois, mais enfin, l'esprit ouvert et libre. Je me sens complet désormais. Les ténèbres sont dissipés. Je comprend qui je suis. Je suis Arès. Je suis Châtiment. Je suis... Le joyaux de l'écorché. Et voilà mon heure.


______________________________

Le combat faisait rage. Mes crocs avaient déchirés des lambeaux de peau sur son flanc, son épaule, son poitrail. Mon être baignait dans son sang, mais aussi le mien car il m'avait profondement atteint aussi. Mes pattes saignaient, mon poitrail était ouvert, et j'étais épuisé. J'étais épuisé mais ma volonté de protéger Arlsan était infaillible.
J'étais comme un pantin. Un pantin que l'on avait conçu pour se battre. Conçu pour n'être qu'aveugle et se battre. Battre tout ce qui s'approchait de loin où de près à ce qui n'était qu'un corps vide. Un corps incapable de réfléchir.

Mais alors que l'orage se mit à gronder. La pluie inonda mon être, et lava le sang. C'est à ce moment là que tout me revint en mémoire. Levant alors la truffe au ciel, je laissa mon arrière train tombé dans la boue, épuisé. Je restais ainsi, immobile. Les éclairs pourfendaient le ciel alors que j'attendais ma mort. Kobalt n'était qu'une boule de rage, de haine de colère, et je le comprenais. Oh oui... maintenant, je comprenais. Akabé. Mon fils, je te regarde et je suis fier. Oh oui. Je ne peux être que fierté. Alors que la pluie lave les péchés de mon âme, de mon corps, les faisant couler le long des poils qui me reste, je te regarde enfin. Mon fils.

Oui, je te regarde avec amour, avec honneur et fierté. J'aimerai pouvoir te parler, mais je n'ai plus de force. J'aimerai te dire que j'ai été heureux d'être le père d'un loup aussi puissant, courageux et vaillant, mais je n'ai pas la force.
Mes pattes avant cèdent, et je tombe tout entier dans la boue. Il est l'heure. Je sens que mes forces m'abandonnent. Tu t'approches, une lueur étrange dans le regard. Prend soin d'Arslan mon fils, et de cette fille dont tu parles dont je n'ai jamais vu la beauté.

- Pr... prend soin d'eux, Akabé.

J'ai tout juste la force de bouger la patte pour toucher la tienne du bout. Je suis un vieux loup que l'on a transformé en monstre, que l'on a affamé, déséquilibré, épuisé. Ce combat était mon dernier, je ne vois pas comment je pourrais m'en remettre sans Manîthil.
Il n'y a plus de raison pour que je continue ce combat. J'ai perdu. Je ferme mon œil alors que j'entend ta voix caresser mon être. Non.. Je n'imagine plus de suite...



Kobalt
Carnage de l'Éphèmère
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Ven 17 Juin - 18:43


L’éphémère danse de l'écorché
KOBALT & CHATIMENT



Le sang. Je ne vois plus que lui, comme si mes yeux s'étaient nimbé d'un rouge meurtrier et sanglant. Les coups de crocs, de griffes. Le métal qui frappe contre mon pelage. Le ciel qui s'assombrit, comme ma dernière lueur de conscience. Comme mes dernières forces. Alors pourquoi je tiens toujours debout ? Pourquoi est-ce que je laisse durer ce combat, perdu d'avance ? Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à me glisser dans cette brèche, pour l'achever, achever ses souffrance, achever les miennes. Je ne le peux pas. Je ne le veux pas. Pouvoir, vouloir. Volonté, devoir. Je roule sur le côté, les piques déchirant mon être. Mon épaule tremble malgré moi, et mes crocs percent une nouvelle fois l'une de tes pattes, dans ce combat qui ne rime à rien, dans ce combat qui n'a pas de sens. La pluie glisse sous mon pelage, emportant avec elle le sang qui recouvre ma peau à travers mes poils. Je brûle de l'intérieur, de douleur, de colère, de rage. Je ne la contrôle plus, et pourtant, ce n'est pas contre toi qu'elle va. C'est contre ceux qui t'ont rendu ainsi, père. C'est contre ceux qui m'ont tout pris. Qui t'ont tout pris. Comment pourrais-je te haïr, alors que tu es l'une des dernières choses qu'il me reste. Je pousse un hurlement rageur, la colère et la tristesse dans le cœur, alors que je frappe à nouveau. Ton corps s'effondre, alors que la foudre déchire le ciel.
Droit, le souffle court, le sang dans la gueule, sur mes pattes, sur le corps. Mon regard n'est plus que feu, il me brûle, me dévore, me consume. Si tu me vois, je ne te vois plus. Je ne vois plus que ma haine, que ce goût sur ma langue, dans ma gorge. Je ne sens plus mon corps qui hurle à l'agonie. Non, je n'entends que la pluie et le poids des larmes qui coulent au fond de moi. Moria...

Le monde se suspend autour de moi, les gouttes de pluie flottant dans les airs, comme les cendres qui se soulèvent dans une course. Plus rien de bouge, tout est figé, arrêté. Et tu es là, Moria. Que tu as pu grandir... Ton regard bleu me perce, et ta fourrure blanche comme la plus pure des neiges m'éblouit. Douce folie, que viens-tu faire à nouveau ici ? Me tenter à nouveau, alors que je les corps de mon père, à mes pattes, encore respirant, encore vivant, en train de périr. Tu souris, comme si c'était naturel. Comme si nous nous étions vu la veille. Mais je t'ai oublié, Moria. Je t'ai oublié, je n'ai plus besoin de toi. Je n'ai plus besoin de ton murmure, je n'ai plus besoin de cette image d’innocence pour accepter cette part monstrueuse de moi. C'est pour ça que tu es là, Moria. Parce que tu sens que je t'accepte, que je t'embrasse. Tu te glisses lentement contre moi, et je tourne la tête pour te suivre du regard.
Devrais-je te suivre dans cette autre réalité, louve de mes pensées ? Enfant de ma propre folie ? Non ... J'ai renoncé à toi depuis bien longtemps, Moria. Je ne reviendrais pas en arrière. J'accepterais la souffrance. J'accepterais le poids, le fardeau d'être vivant. J'accepterais ce que je suis, ce que je veux être. Le monstre qui sommeil en moi, je l’apprivoiserais, cela prendra autant de temps qu'il le faudra, mais j'y arriverais. Je tiendrais bon, et je le ferais.
Alors ton corps blanc opalin se tourne vers moi, se couvrant à la couleur de la nuit. C'est moi que je vois. Moi qui me souris. Et tu murmures quelque chose entre tes crocs, des mots que je comprends sans même avoir à les entendre. " Je t'attends".
Mes crocs claquent contre ta gorge, alors que tu t'effondres, mirage de mon être. Le temps reprend son cours. Le temps reprends ses droits. La pluie me fouette le visage, et le tonnerre raisonne en écho avec mon cœur. Ma rage est apaisée. Ma colère s'est envolée. Merci, Moria... Merci...

Une faible chaleur irradie ma patte, alors que je baisse lentement les yeux, et que les mots raisonnent dans mon crâne. Je serre les crocs. N'utilise pas mon véritable nom dans ce genre de situation, espèce de con! Père de merde !

- T'avise même pas de crever, espèce de merde !

Gueulais-je au dessus de lui, le regard plein d'une fausse colère. Plein de peur.

- C'est toi leur père, pas moi ! Alors assume pour une fois !

Je pris entre mes crocs la lanière de cuir qui lui tenait le poitrail, tirant son corps en direction du bunker. Arslan était là, le regard apeuré. Je continuais de traîné le corps de mon père, avant de le déposer dans le centre de la pièce. Manithil avait saccagé sa tanière, mais il restait encore quelques babioles... Je n'étais pas guérisseur, mais Mambo m'avait appris certaines choses... Au moins de quoi arrêter les saignements. Je mobilisais Arslan, lui ordonnant de trouver tout ce qui pouvait s'apparenter à du tissus. Rapidement, les plaies de Châtiment furent couvertes, les morceaux de tissus se remplissant de son sang. Je me couchais à ses côtés, prenant Arslan contre mon flanc. Tu as intérêt à survivre, père... Sinon crois-moi que même dans l'autre monde, j'irais te chercher, et je te buterais mille fois.
Je posais ma tête porche de la sienne, son fils entre les pattes, le chérissant comme le dernier des trésors. Si c'était sa dernière volonté, alors je l'honnerais malgré tout...




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Sam 18 Juin - 15:08



Seul.

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De paroles est constitué le mensonge, d'acte est faite la vérité.



Mon fils avait pansé mes plaies. Cela faisait quelques jours que je récupérais et que celui ci faisait des aller retour pour veiller sur Ysera et nous.

- Tu devrais prendre le temps de la ramener ici. Je sais qu'elle est petite et que le voyage sera long pour elle, mais tu te fatigues à prendre ainsi soin de tous séparement, et... je veux voir ma fille.

Arslan s'amusait énormément avec Kobalt, mais je l'attrapa par le cou pour le nicher dans mes pattes et le garder près de moi.

- Je veille sur mon fils. Je ne ferais pas deux fois la même erreur.

Avec un sourire en coin, je le congédia. J'étais si fier de mon fils, de cette famille que j'avais. Bien qu'en morceaux, séparées et brisées. C'était la plus belle famille que je pouvais rêver d'avoir.



Kobalt
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Sam 18 Juin - 15:16


L’éphémère danse de l'écorché
KOBALT & CHATIMENT



Il avait survécu. Mon père avait survécu, et se remettait lentement de ses blessures. Qui aurait cru que je pouvais m'improviser guérisseur de cette manière, hein ? Cette pensée me fit sourire, alors qu'Arslan s'amusait à essayer de sauter sur mon dos. Finalement, Châtiment le reprit entre ses pattes, m'intimant d'un regard ces quelques instructions.
J'hochais la tête, passant ma truffe sur le front de mon petit frère, puis dans l'encolure encore blessée de mon père.

- Bien... Dans ce cas, je reviens vite. Elle a aussi hâte de vous revoir tous les deux. Repose toi bien et ne fait pas de folie, père.

Avais-je fini par dire en regardant son armure sur son dos. Il refusait de la retirer, disant que ça pourrait toujours être utile. Moi, je la trouvais dangereuse avant toute chose, pour avoir déjà vu de nombreuses fois ces effets.
Je quittais le bunker à toute allure, courant dans la forêt en direction de la Blessure. La famille se rassemblait, au fur et à mesure.




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Tourments de l'Etranger
Tourments de l'Etranger

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Elrön
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Sam 18 Juin - 15:27






Tu prêtes ton gosse ?


F: 7 A: 10 E: 3
Je m'approchais du bunker, en silence. Il y avait un louveteau, par ici, je le sais. Je les ais observé, de temps à autre. Deux loups adultes, et un enfant. Le loup noir semblait s'en aller, alors que je demeurais cacher dans les fourrés. Bien... Je sortais lentement de ma cachette, avant de m'approcher lentement de la porte. Le petit jouait, sans doute sous le regard de son père. Il avait une armure sur le dos. Intéressant tout ça...
Mais ce n'st pas mon objectif du jour. Je me glisse le plus discrètement du monde, mais je finis par faire du bruit, mes pattes ripant sur un caillou. Le mâle me voit, alors que je fonce sur son petit, que je prends dans ma gueule. Il gémit mais bon, tant qu'il est vivant pour la louve, ça me convient très bien, quitte à ce qu'il soit blesser un petit peu pendant le transport. Tout aussi rapidement, je fais demi-tour, détalant à toutes allures. Avec ses blessures et son armures, j'arrivais à le distancer.
J'espère qu'il sera au goût de la louve, histoire que je puisse gagner ce fameux pari.


© REIRA DE LIBRE GRAPH
Destin

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Sam 18 Juin - 15:27

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