Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Cet endroit est étrange. Amusant. Amusant et étrange à la fois. Du haut de mon piédestal, j'observe cette place où les faux corps s'empilent, où les choses s'agitent. J'apprécie cet endroit, étrangement, même si l'odeur des bipèdes y est plus forte qu'à l'habitude. Je m'en fiche, de ça. Je me fiche de tout. Ce sont les étrangetés de cet endroit qui m'intéresse. Je descends de la rambarde, glissant sur le sol au milieu des éclats de verre. Je regarde, j'observe. Du papier déchiré, des images, des objets. Et quelle est donc cette chose étrange, faites de bois défoncé ? Amusant... Je me glisse à l'intérieur, dans cette forme circulaire, à travers les structures. Bougeait-elle, à une époque ? Je me le demande. Je grimpe sur une sorte de véhicule humain miniature, fait de bois. C'est donc à ça que ressemble l'intérieur... Je vois. Amusant. Intéressant. Il faudrait que je trouve une vraie, pour pouvoir mieux comprendre. Je descends, alors que soudainement une lumière pointe le bout de son museau. Je plisse les yeux, aveuglé temporairement, alors que la machine derrière moi semble se mettre en mouvement. Je me retourne, placide, regardant les chevaux monter et descendre dans une sorte de rythme. Cette chose peut donc bouger ? Je m'approche à nouveau, et me glisse sur le plateau tournant, grimpant sur l'un des carrosse qui pourrait encore supporter mon poids, me tenant droit. Et la silhouette se dessine à chaque tour. Blanche, comme la neige, immaculé. Si comment. Elle porte l'odeur de la saison, et je porte à chacun de mes tours mon regard sur elle qui semble approcher de plus en plus. Finalement, dans un nouveau tour, quand je l'aperçois, je finis par lâcher.
- Est-ce toi qui a ranimé cette chose ?
Lui demandais-je sobrement. Curieux. Comment avait-elle pu faire ? Et si ce n'est pas elle, est-ce que des hommes seraient dans les alentours ?
Je sais toujours pas pourquoi je suis venue ici. Sûrement mes envies. On peut en parler de mes envies. C'est la bonne daube d'avoir ses chaleurs. La seule chose que j'ai envie de faire c'est de me coucher dans ma tanière et de me mettre en boule pour oublier la douleur. Heureusement que ça n'arrive qu'une fois par mois. J'aurais déjà bouffer la moitié de ma meute. Tout le monde savait que il ne fallait pas me chercher ou essayer quoi que ce soit sur moi pendant cette période.
Je me baladais pour oublier ma douleur. Dans un endroit où la trace des humains étaient omniprésente. Leurs odeurs imprégnaient cet endroit.
Un grand objet circulaire se confronta à moi. Un coyote m'avait raconté qu'à l'époque les humains se mettaient dessus et tournaient jusqu'à en oublier le temps. Je pris la mesure de l'explorer. Cet objet avait toute mon attention. Et je finis pas découvrir un monde complétement différent le plafond reflétait mon image. La poussière recouvrait des objets en bois et on pouvait encore en distinguer la couleur. Une grande manette était en face de moi. Le coyote m'avait déjà montré comment on l'utilisait mais juste en théorie. J'avais envie. Envie de voir ce monde différent. Je la pris de mes puissant crocs et le poussa vers le bas. Le.. Il...bouge ? Des lumières commencèrent à scintiller de toute les couleurs et il tourna encore et encore. Mes yeux étincelaient d'admiration. Je descendis de l'estrade et tourna en demi cercle autour de ce manège. Mais aussitôt une odeur particulière me monta à la tête. Un mâle. Un sekmet même. Je vis petit à petit une silhouette se démarqué dans le carrousel. Il m'observait aussi. C'était un grand mâle brun, d'une odeur plutôt délicieuse mais là saison fait toujours cet effet.
- Est-ce toi qui a ranimé cette chose ?
Je le regardai blasé. Il avait une voix grave et sûr de lui même si il semblait étrangement mal à l'aise en tournant de la sorte.
"Avec un peu d'intelligence on y arrive. Fais attention tu vas vomir ça serai dommage que je te bute pour en avoir mis sur ma fourrure."
Je fus cache. Je l'étais toujours lors de cette période. Ce qui aggravait souvent mes relations de meute mais les louves comprenaient ma mauvaise humeur. .
La louve approchait de moi, son odeur aussi. Elles sont toutes si délicieuses en cette saison, je ne me prive pas vraiment de les goûter, toutes. Que ça soit au sens propre ou au sens figuré d'ailleurs. Mais ça n'est pas vraiment le débat. Souplement, je me redresse sur mes pattes à sa remarque sarcastique. Est-ce du sarcasme ? J'observe son visage, et je me dis que c'est une chose semblable à ce que j'ai déjà vu. Ennuyeuse. J'inclinais la tête sur le côté, avant de descendre finalement du manège tournant encore derrière moi. Je la guette, me faisant plus haut qu'elle encore, le regard de marbre poser sur ses épaules. Quoi, tu es de mauvaises humeurs ? On a ses chaleurs alors on râle ? Ne me fais pas rire. Ah mais non, tu ne peux pas, tu es sans doute trop ennuyeuse pour ça. Je me tourne de profil, vers la droite, regardant les alentours, vides de vie. Nous sommes seuls. Personne ne l'entendra... Un léger tique malsain agita mes babines, alors que je plongeais à nouveau mon regard vers elle.
- Souhaites-tu jouer à un jeu ? Je l'appelle le "cache cache". Je vais compter jusqu'à 10... Et à 10, je devrais te trouver et t'attraper. Si tu parviens à m'échapper, alors... Tant mieux. Mais si je t'attrape... Tache de me divertir à ce moment-là... D'accord ?
Ajoutais-je, une lueur vénale dans les yeux.
- 1 ... 2 ... 3 ...
Commençais-je à compter, le regard de glace, l'air le plus sérieux au monde. Sentait-elle simplement l'aura de mort qui flottait autour de moi, à cet instant. Amuse moi, louve blanche sans intérêt. Amuse moi, maintenant.
Il se jeta à mes côtés. Il était énorme. Une tête de plus que moi. Mais je ne me laissa pas du tout démonter. Au contraire, je m'en foutais. Il me lança un regard si...pervers. C'était le cas de le dire. J'en avais retroussé mes babines tellement la colère me prenait. Encore un mâle qui se croit tout permis.
- Souhaites-tu jouer à un jeu ? Je l'appelle le "cache cache". Je vais compter jusqu'à 10... Et à 10, je devrais te trouver et t'attraper. Si tu parviens à m'échapper, alors... Tant mieux. Mais si je t'attrape... Tache de me divertir à ce moment-là... D'accord ?
Je resta de glace. Comment ose-t-il ! Ce genre de mâle je les bouffe. Il s'y croit. C'est ça le pire. Il pense m'avoir avec son aura de dominant, ses yeux ambrés, son ossature. J'en ai vu des mâles. Et lui n'est rien d'autres qu'un psychopathe qui se croit fort.
- 1 ... 2 ... 3 ...
Voilà qui m'intéressait. Il croit que je vais m'enfuir comme une petite brebis apeurée. Non. Il ne m'attrape qu'à 10 n'est-ce pas ? Un sourire sadique et un regard des plus perturbateurs me hanta. Il veut jouer ? Alors je jouerais. Je m'avança vers lui me frottant de toute ma longueur sur son pelage. Répandant l'odeur délicieuse de la saison. Je me retourna vers sa tête et lui susurra des mots qui donnerai des frissons à plus d'uns. Mon but, le faire languir. Je n'allais pas lui donner sa raison de me faire peur. Au contraire, je voyais bien que nous avions des forces égaux. J'étais endurante au bout d'un petit 100 mètres il abandonnera. En cette période il était difficile aux mâles de se retenir. Je finis par me coller contre lui et me dirigea vers le manège le gardant à l'œil. Je monta sur un jouet en bois.
Je poursuivais mon décompte, sobrement, calmement. Et la louve s'approcha de moi, frottant son pelage contre le mien. Une légère chaleur grimpa en moins, ne me perturbant pas pour autant. Que crois-tu, la louve ? Que ton jeu de séduction fonctionne ? Je te dirais bien peut-être, pour te faire plaisir, pour voir ton visage croire un instant. Puis ensuite le briser, le décomposer lentement. Mon regard se pose sur son corps qui se détache du mien. 6 . Elle grimpait sur une des structures en bois, qui continuait de tourner depuis le début de mon décompte. Ses mots sonnaient encore dans mon oreilles. Espérait-elle me faire de l'effet avec ça ? Pensait-elle qu'elle m'amuserait, avec ça ? J'approuvais d'un mouvement de babine, avant de stopper mon décompte, suivant sa trace sur la carrousel.
- Je suis un tricheur.
Avais-je simplement lâché en lui bondissant dessus par derrière, saisissant alors sa nuque entre mes crocs violemment, la tirant vers l'arrière, tomber de la structure où elle avait trouver refuge. Je la tire sur le sol, au milieu des morceaux de verre, avant de la jeter d'un mouvement de mâchoire, un peu plus loin. La gueule en sang, je m'approche lentement d'elle, glissant ma truffe sur son flanc, descendant volontairement pour rencontrer quelques perles de sang, qui ne provenaient pas de sa blessure. J'y glissais ma langue par jeu, avant de mordre sa cuisse assez violemment. Montre moi un visage douloureux la louve, amuse moi un petit peu!
Alors que j'avais confiance en moi. Tout s'écroula...Son visage était différent d'un pervers. Intéressant. Je n'étais jamais méprisé par la peur. Et cela n'allait pas changer.
- Je suis un tricheur
Avait-il lâché avant de me sauter à la nuque comme une vulgaire proie. Il me fit tomber à la renverse et me traîna violemment. Je sentais ses crocs dans ma chaire. Les bouts de verres s'enfoncer dans mon pelage. Laissant couler des gouttes de sang. Il me jeta par terre. Le flanc a découvert. Comment osait-il. Je ne baissa pas les oreilles j'étais restée neutre comme la glace. Mais mon état changeait en haine. Il laissa son museau chaud sur mon ventre. Qui me fit gémir non de douleur. Je repris mes esprit et le regarda d'un regard haineux. Mes yeux s'étaient transformés en boules de feu.
- Ta gorge..
J'avais soufflé ces mots avec attention. Je me jeta à la gueule de ce mâle plus gros que moi. Et enfonça profondément mes crocs dans sa chaire, me délectant de son sang chaud et fluide. Je le fis tomber à la renverse le tenant toujours par la trachée. Je finis par remonter vers son oreille en l'immobilisant avec mon arrière train et mes pattes.
"Saches que j'impose les règles faiblard. Je ne me laisserai pas monter si facilement par un loup utilisant tes techniques.
Je m'amusais avec elle, mais elle répliqua d'un seul coup, avec force, plongeant ses crocs dans ma nuque, me mordant au cou. Mon sang coule, et un grondement sourd échappe de ma gorge. Douleur. Pourtant, je ne m'énerve pas. Je ne connais pas la colère. Son visage est un visage semblable à celui de la colère. Je lâche un ricanement, alors qu'elle me retourne, se plaçant au dessus de moi, m'immobilisant avec son corps. Elle est agile, je l'avoue. Mais je rivalise avec elle en force. Et alors qu'elle prononce ses mots, je plonge mes crocs sur son poitrail, non pas pour la mordre, mais pour la saisir à la nuque avec ma tête, renversant mon corps pour inverser les rôles. Elle est amusante, finalement. Alors je murmure, la voix rauque, collant mon ventre contre le sien, mes crocs contre les siens ou presque, nos deux souffles se mélangeant.
- Je me fiche de qui tu es, ou de comment tu me vois. Distrait moi simplement. Te monter sera simplement pour moi une petit distraction, à moins que je ne te prenne un oeil avant...
Chuchotais-je à voix basse, glissant ma truffe contre sa joue, au niveau de son oeil, entrouvrant les crocs lentement. Je me demande quel sera son visage si elle commence à supplier... Curiosité, c'est mal, vraiment! ~
Je le fixai avec intensité. Mais trop tard. Il avait empoigné mon poitrail de ses crocs. J'avais ressenti la douleur mais ne cria pas. Car il voulait que je crie. Il voulait me voir souffrir et je le savais. Il me retourna et échangea ainsi les rôles. Je fus le dos contre le sol. Il m'enveloppait de tout son corps. Nos deux visages s'entremêler. Le sang appartenait à présent à nos pelages.
-Je me fiche de qui tu es, ou de comment tu me vois. Distrait moi simplement. Te monter sera simplement pour moi une petit distraction, à moins que je ne te prenne un oeil avant...
Un énorme grognement me monta à la gorge. Stupide. Il cherche à me voir le supplier. À me voir exaucer ses souhaits et me soumettre comme une merde. Non. Je refuse. Tandis qu'il s'approchait de mon œil. Je n'affichait que de la haine.
"Tu pus de la tronche.
Je lui fis un petit sourire narquois et me jeta sur sa gueule essayant de choper ce que je pouvais.
Je demeurais ainsi, l'écrasant de mon poids, analysant la haine dans ses yeux. C'est amusant. Elle m'amuse, à me haïr. Et elle ne crie pas, ne supplie pas. Pas encore. Cette pensée me distrait, alors que la louve tente de m'attaquer au visage. Rapidement, pour éviter son attaque, je me redresse, me reculant pour me dégager d'elle, mon sang et le sien nous tâchant mutuellement. Je me léchais un instant les babines, avant de lui répliquer, le plus sobrement du monde.
- Tu pues toi aussi. La chienne en rûte.
J'affichais à mon tour une expression semblable à la sienne, narquoise.
- Tu te frottes puis tu résistes. Tu crois que me faire attendre va m'atteindre ? J'obtiens toujours ce que je veux. Je ne ressens pas ce qu'on appelle "l'impatience" ou "l'envie". Simplement un peu d'intérêt pour la tronche que les autres peuvent tirer en face de moi. La haine te va d'ailleurs très bien ♥
Je tournais lentement de profil, ne la quittant pas des yeux pour autant, m'amusant à lui tourner autour tel un prédateur, les crocs luisant à la lueur de l'obscurité.
Il se retira enfin de moi me laissant mon espace personnelle. Je me secoua laissant gicler les gouttes de mes blessures. La chaleur qu'il m'avait fait éprouver redescendit. Les chaleurs ont toujours des inconvénients dans ce genre de situation. Je le fixa encore de haine.
"Je pus une odeur qui te donne envie.
Un rectum arqua mon visage. "La haine te va très bien. Comment oses tu me dire cela dans une situation pareil. Je gronda. Un bruit. Une odeur. Non. Des humains. Je détourna le regard et vit des lumières se dirigeaient vers nous. Je refixa le mâle.
"J'espère que tu vas te faire tuer. Mon choux."
Je me précipita dans les escaliers allant au plus vite me cacher dans ce bâtiment. Je me faufila entre les pièces qui abritait des multitudes de cachettes. Mais mes blessures coulaient et mes traces était distinguable si on y faisait attention. Je me cacha derrière un bloc de bois qui sur sa face avait des sortes de tissus pleins de poussières et de moisissure. Mais j'étais concentrée. Je ne devais pas faire un seul mouvement.
Je la toisais de haut en bas. Toujours, sans aucune retenu. Son poil était en désordre, tâché par endroit de mon sang et du sien. C'est déjà un peu mieux. Un peu plus intéressant à mes yeux. Les immaculés ne sont pas amusant, ils sont simplement vide, stupide, trop assis sur leur "perfection" pour comprendre une seule seconde qu'ils ne sont que comme tous les autres. Ennuyant. Son regard me ferait presque sourire, bien que mon visage reste de glace. Ces mots, eux, me font glisser un sifflement entre les crocs, empli d'un sarcasme palpable.
- Je te l'ai déjà dit, je ne ressens aucune envie. Apprend à écouter, plutôt que brailler, ma chère amie.
Le ton morne, mes oreilles se dressent sur mon crâne en même temps que les siennes, alors que l'odeur de l'homme empli l'endroit. Je tourne la tête, affichant... Peut-être un air ennuyé, je crois que c'est ce visage que je montre. Quoi ? On me coupe dans mon jeu ? Je suis... Désappointé, c'est le mot je crois. La louve s'enfuit, me souhaitant de me faire tuer. Et toi, tu crois que je vais te laisser t'enfuir de cette manière, la louve ? Je la suis du regard, avant de prendre un autre chemin, bien qu'au final, notre destination soit la même. Je l'observe, d'un peu plus loin, alors qu'elle se cache pour échapper aux bipède. Est-ce qu'elle a peur ? Je me le demande, je ne vois pas d'aussi loin. Je devrais me rapprocher. Alors je me glisse lentement dans son dois, profitant de mon adresse, avant de me retrouver au dessus d'elle, ma truffe au niveau de son oreille.
- Ne fais aucun bruit.
Lui murmurais-je lentement.
- Sinon les vilains hommes risquent de te tuer. Je risque de te tuer ~
Ajoutais-je alors que ma truffe glissait lentement dans sa nuque, mon poids écrasant son dos pour la maintenir au sol, profitant de sa situation défavorable. Je ne ressens pas la peur. Je n'ai aucun instinct. Que les hommes viennent, je m'en contrefiche. Ils ne feront que me tuer, je ne vois pas où est le mal à ça. Ainsi, nous étions lié malgré elle, mes crocs proche de son oreille et de son visage, mon regard se délectant de son expression. Montre moi, chose entre mes pattes. Montre moi.
- Quel est ton nom ? Si tu veux, je peux te donner le mien, ça te fera un bon souvenir.
Je glissais mes crocs sur son oreille gauche, la mordillant légèrement, par jeu peut-être, mais non sans douleur. Ne fais pas de bruit, petit chose, où les humains vont venir te tuer ♥
Tandis que je me cachais tant bien que mal pour échapper aux hommes. Je sentis soudain un corps s’effondrer sur mon dos et glissant quelques mots dans mes oreilles. Bâtard. Il m'avait piégé. Et je ne pouvais plus rien faire pour me dépêtrer de sa puissance. Je serra les dents de dégoût. Même si les hommes étaient là je n'avais qu'une seule envie, le choper à la gorge et lui sectionner l'échine. Je gronda sourdement ce qui n'était perceptible que pour lui.
" Je suis intéressée par ton nom. Comme ça je pourrais te tuer et écrire ton nom avec ton sang."
La situation n'était pas désagréable. Au contraire. Il soulageait mes instincts mais aussi ses instinct. Pourtant ma haine avait pris le dessus et je me fichais royalement de la situation. J'étais rancunière et ce mâle avait osé. Il me mordilla l'oreille avec jeu. Et je lui jeta un regard méprisable en coin. Petit con.
Voilà. Voilà ce que je cherchais. Ce petit regard plein de... Comment le nomme-t-on déjà? C'est quoi déjà, ce sentiment ? Ah oui, le mépris. Tu me méprise, la louve ? Est-ce que tu me hais ? Oh, à en juger par ton visage, je crois que oui, tu me hais, du plus profond de ton âme. Je n'ai pas d'âme, ni de cœur, alors je trouve amusant de voir celui des autres. Et la sienne, elle est noire, noir corbeau, noir nuit sans lune. Tout un tas d'allégories farfelues si j'avais le temps et la patience de les inventer. Demeurant sur son dos, posé agréablement, je continuais de jouer avec ses oreilles, trouvant une occupation pour passer le temps, ne détachant pas pour autant mon regard du sien.
- Allons allons, que des paroles...
Chuchotais-je toujours à son oreille, lentement, froid.
- Il faudrait déjà que tu puisses m'atteindre pour cela.
Je descendais lui mordre alors la nuque, là où je l'avais mordu déjà un peu plus tôt. Mordant, puis léchant le sang qui s'écoule de sa plaie. C'est amusant. Mais ne fait pas un bruit, sinon le grand méchant loup à deux pattes risque de venir te faire la peau. Je glissais une de mes pattes dans son dos, griffant ce dernier sur toute la longueur, lentement.
- Quant à mon nom, tu peux me nommer Jakar, Elrön, Ousny, Moron ou Perux. Je ne sais plus quel nom j'utilise en ce moment. Ce n'est qu'un nom après tout. Et toi, devrais-je te nommer... ?
Lui demandais-je dans une question rhétorique. Oui, devais-je la nommer ? J'ai même déjà une idée.
- Que penses-tu de ... Petite chose amusante ? Je trouve que ça te correspond plutôt bien ~
Je ne souriais pas, pas ailleurs que dans ma voix. Petite chose amusante, oui, en effet. C'est ce qu'elle est.
Je serra les dents. Pas de douleurs mais j'avais juste envie de le tuer ce Elrön. J'attendais juste mon heure. J'attendais que ces hommes passent pour lui arracher la tête. Il m'énervait encore plus avec ces paroles à deux balles. Je gronda encore pour montrer mon mécontentement de la situation. Mes crocs étaient prêts à lui exploser la gorge. À le tuer.
PETITE CHOSE AMUSANTE ?!
Je lui lança un regard noir et dévoila ma mâchoire. Les hommes n'étaient plus présents sûrement des vagabonds qui passaient dans le con. Je m'accoupris roula sur le ventre me retrouvant ainsi face à lui sur le dos. Et me jeta sur sa gorge avec fureur et détermination. Je donne un impulsion dans mon arrière train pour me redresser avec son cou dans la gueule. Plus je me remis sur lui lui décrivant quelques mots dans l'oreille.
"Je ne suis pas ta chose car tu es ma chose à présent."
Je lui mordilla l'oreille à sang et y lécha les petites goûtes de sang qui y perlaient. Puis je m'en allas vers une sortie. Je devais quitter cette endroit. J'avais apaisé mes instincts de saison et cela me suffisais. Je détourna la tête vers le Sekmet et lui lança.
"Je me nomme Akuma. Et meurs bien."
Je refis mon sourire sadique et sarcastique. Et détourna mon regard méprisant avant de me jeter dans les pénombres de la nuit.
Les hommes s'éloignaient, je l'entendais au loin. Et avec eux qui s'éloignaient, je sentais la fureur de la louve se retourner contre moi. Elle roula, et dans un geste brusque me pris à la gorge. Voilà, ce visage, ce visage si parfait, plein de haine et de colère. J'étirais un sourire de plus en plus large, mon regard planté dans le sien. Est-ce que tu me hais, petite chose ? Et alors qu'elle lâche ma nuque et glisse sa langue contre mon oreille, je demeure immobile, l'observant, riant intérieurement de sa parade. Amusante... Réellement amusante. Elle me tournait le dos, s'en allant. Akuma. Je gardais ce nom en mémoire, me redressant lentement sur mes pattes endolorie. Je saignais par endroit, mais ce n'est pas bien gênant. Des blessures mineurs. Le sang me colle au poil, que je lèche dans un mouvement dédaigneux. Mes pas suivent les siens, quittant ce lieu humain. Je suis sa chose, c'est ce qu'elle pense. Elle avait l'air satisfaite. Je devait l'être, moi aussi. Enfin, je pense.
Je suivais sa trace et son odeur jusqu'aux terres Navniks. Voilà donc l'endroit où tu te terres, louve blanche de pacotille? Je toise sa silhouette à travers les feuillages et la boue du marais. Bien... Je reviendrais très bientôt, Akuma. Rien que pour toi ♥