Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
La Blessure est un endroit amusant. Ou plutôt surprenant. La lave jaillit du sol parfois sans crier gare. Et les corps calcinés se promènent, par-ci, par-là. Un montre de fer a été abandonné ici, prit dans la roche, les chaînes fondus. Les hommes aussi craignent le feu, il semblerait. Intéressant. Je note ce constat dans mon esprit, alors que je m'avance à l'intérieur de la Blessure, à la recherche de ce mystérieux endroit que je cherche depuis une heure déjà. L'odeur d'une louve aux abois. Un fin trait étire mes babines, même si je ne pense pas que l'on puisse appeler ça un "sourire". Je ne sais pas sourire. Je grimace peut-être être, mais sourire... Non, je ne crois pas. Je m'avance dans la Blessure, suivant le fumet des chaleurs qui flotte dans les airs. Le monde est si plat, si lent, si peu divertissant. Je secoue la tête, l'ennuie étant sans doute mon meilleur ami et pire ennemi. Même si je ne sais pas ce que c'est, qu'un ami. Selon les dires, c'est une personne bien, avec qui on s'entend, et pour qui on a de l'affection. Mais je n'ai pas d'affection, peut-être de l'affliction. Je joue sur les mots. Allons allons, calmons nous, car nous voici arrivé dans l'antre de la princesse dorée. Une belle image, non ? Un joyaux de plus sur ma propre couronne de sarcasme.
Je pénètre lentement, me pliant, à l'intérieur du repère de la louve. Et alors, je remarque sa silhouette fine, un peu plus loin, se tenant là. Le visage froid, fermé, j'analyse l'endroit, cherchant d'autres issues. Il y en avait. Tant pis, s'il tente de s'échapper, ça fera un petit jeu en plus. J'approchais de quelques pas, la voix morne.
- Alors, il semblerait que tu m'as invité. Tu pues la louve en chaleur, ça se sent à des kilomètres... Comment peut-on refuser pareil invitation. Tu as un jolie visage en plus. Je me demande quelle genre d'expression tu peux faire avec.
Je me plaçais lentement de profil tout en parlant, ne la quittant pas du regard. Oui, je me demande à quoi ressemblera son regard, quand je lui montrais sur le dos.
Fiche de personnage force: (100/100) agilité: (100/100) endurance: (100/100)
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Mer 8 Juin - 19:17
Jauges:
Force: 79/100 Agilité: 88/100 Endurance: 83/100
Kidding or not ?Feat Elrön
Siska était sortit. Comme de plus en plus souvent, mais la brune ne s'inquiétait pas. Après tout, c'était presque une adulte, elle vivait sa vie. Quoi de plus normal? C'est pour ça qu'elle était couchée tranquillement dans sa tanière, à attendre que la rouquine revienne. La démone préférait ne pas mettre le nez dehors, étant en période de chaleur. Siska ne l'était pas, sinon, elle l'aurait carrément attaché à un arbre pour l'empêcher de sortir. Trop vieille pour être mamie merci. De plus, maintenant que Manithil n'était plus là, la solitaire faisait tout pour se préserver plus que d'ordinaire. C'est qu'elle se sentait bien seule sans sa dame blanche... et même Palladium n'avait pas été aperçu. En clair? Elle s'ennuyait.
Enfin, jusqu'à ce qu'une odeur intruse ne la réveille. Ses oreilles se plaquèrent sur son crâne, et la brune sortit les crocs alors qu'un inconnu se dressait à l'entrée de sa tanière. Elle ne le connaissait ni d'Eve, ni d'Adam, mais ne semblait pas être dérangé à l'idée d'empiéter sur le territoire d'un autre. D'ailleurs, il portait l'odeur des rouges, comme le pantin. Et arborait un air négligent, qui n'allait absolument pas avec ses paroles.
- Alors, il semblerait que tu m'as invité. Tu pues la louve en chaleur, ça se sent à des kilomètres... Comment peut-on refuser pareil invitation. Tu as un joli visage en plus. Je me demande quelle genre d'expression tu peux faire avec.
Gros silence. Gros, gros silence. C'était le genre d'approche auquel elle n'avait eu le droit depuis un moment. D'ailleurs, ça ne lui avait absolument pas manqué. Même s'il était vrai que ses chaleurs se sentaient, l'hyperbole utilisée lui fit secouer la tête. C'était typique des mecs, ça. Vouloir sauter tout ce qui passe. Mais malgré tout, le loup était sur son territoire, et loin d'avoir l'air... dangereux. Bon si, un peu quand même. Mais la démone s'était endurci depuis son arrivée sur ces terres, et savait qu'elle n'aurait aucun mal à régler son compte à cet avorton. Aussi, elle se décida à sortir de son trou, poussant par la même occasion le sekmet à reculer avant de claquer des dents, par tic.
- Si j'ai invité quelqu'un, ça ne serait certainement pas toi. Tu n'es pas digne de me toucher, petit apprenti.
Et bim, un coup pour la fierté. Malgré tout, le sekmet ne semblait pas vouloir bouger, ce qui commença à l'agacer.
J'inclinais la tête sur le droite, puis la gauche, alors que la louve semblait me dévisager. A en juger par son expression, soit je l'agace, ce qui est fortement possible, soit la situation l'agace, ce qui est tout aussi possible. Je tournais la tête vers les parois de pierre, sentant la chaleur remonter dans mes pattes, alors que je griffe lentement le sol par simple amusement. J'aime ce crissement agaçant qui vous fait tiquer les oreilles. C'est drôle de voir les autres grimacer, et se dire que c'est une chose insupportable. Moi, je l'aime bien, ce son. Cette odeur aussi. Ah, mais oui, c'est vrai, l'odeur en question, qui venait d'ouvrir la gueule, je l'avais presque oublié.
- Si j'ai invité quelqu'un, ça ne serait certainement pas toi. Tu n'es pas digne de me toucher, petit apprenti.
Outch. Devais-je m'en sentir vexé ? Pourtant, je répondais le plus simplement du monde.
- Je ne suis plus apprenti depuis bien des années. Mais satisfait de savoir que je fasse assez jeune pour mon âge. Et toi alors, tu es une de ses vieilles louves recluses qui vivent seules au fond de leur trou ?
Je posais mon regard sur sa robe de fourrure, l'observant. Elle n'est pas grisonnant, pourtant. Je recule de quelques pas quand elle vient claquer ses mâchoires proche de mon poitrail, avant de me rapprocher une nouvelle fois, comme guettant une flamme prête à me brûler.
- Si tu veux, nous pouvons voir si je suis "digne" de te toucher par un jeu. Qu'en penses-tu ? Choisis les règles, et nous verrons qui de nous deux gagnera. En échange, je te donne ma vie.
Je posais mon regard sur le sien, sérieux, et en même temps joueur. Avais-je trouver un nouvel amusement ? Sans aucun doute oui. Elle semblait avoir du caractère, cette louve là. Autant que je tente le diable.
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La louve se détendit en entendant le sekmet.
- Je ne suis plus apprenti depuis bien des années. Mais satisfait de savoir que je fasse assez jeune pour mon âge. Et toi alors, tu es une de ses vieilles louves recluses qui vivent seules au fond de leur trou ?
A d'accord. En fait, il était juste bête, c'était vachement mieux. Montrant toujours les crocs, le pelage gonflé et la queue droite pour protéger son territoire, Delta lâcha d'une voix froide et tranchante.
- C'est exact, je suis une vieille louve sénile. Et on embête pas les vieilles dames.
Dixit la sombre dame sexy qu'elle était. Alahlah, le monde ne tournait vraiment pas rond autour d'elle. Le loup sembla comprendre l'imminence du danger, et recula un temps soit peu, toujours aussi calme que tout à l'heure. Il semblait surpris de se faire remballer, mais en même temps, ce n'était pas la meilleure manière d'aborder une louve ça.
- Si tu veux, nous pouvons voir si je suis "digne" de te toucher par un jeu. Qu'en penses-tu ? Choisis les règles, et nous verrons qui de nous deux gagnera. En échange, je te donne ma vie.
Trois. Petits. Points. Le mot "jeu" calma de suite la brune. Son pelage se reposa, et elle redevint la louve calme et séduisante qu'elle était avant de s'énerver. Sa tête se pencha vers la droite, et ses oreilles tiquèrent. Ses mâchoires se rencontrèrent l'une l'autre en un claquement sec alors qu'elle regardait à droite, puis à gauche. Voyons, un jeu... un bon jeu... Une longue réflexion se mit en place. Il lui fallait un jeu auquel elle soit sûre à deux cent pourcent de gagner... un sourire déforma son faciès, et elle redressa son regard emplit de sadisme noir vers lui.
- Vole un louveteau. Rapporte le moi, que je puisse le manger le soir même. Si tu y parvins sans te le faire reprendre, je ferais ce que tu veux...
Elle buga sur son nom, mais tant pis. Elle n'avait pas besoin de le connaître après tout.
En observant la louve, je me rendis rapidement compte que cette dernière préférait l'idée de "jeu". A croire que je suis un plutôt bon analyste, avec le temps. Je ne tirais aucune fierté de cette déduction, simplement une prolongation de notre amusement mutuel. Car je le sens, dans ses pupilles, que quelque chose brille. Qu'elle aussi désire s'amuser. Sans doute apprécie-t-elle les jeux dangereux. Cela ne rend que le challenge plus excitant encore. J'inclinais la tête sur le côté, alors qu'elle semblait se calmer, en train de réfléchir. Oh, elle semble avoir trouver une idée. Et pas des moindres. Elle apprécie manger les louveteaux? Voilà donc une manie loin d'être commune. Amusante. J'étire un large sourire, trouvant mon amusement dans ce jeu. Allais-je survivre à des parents en colère ? Je me le demande bien... Je fis un petit tour sur le côté, avant d'approcher lentement de la louve sans aucune crainte, me trouvant alors presque museau contre museau. Un air carnassier sur le visage, je lui chuchotais alors à voix basse.
- Très bien, jouons à ce jeu. Garde m'en simplement un morceau~
Je me retournais, glissant ma queue contre son museau, provocateur, quittant lentement l'enceinte du bunker. Bien. Allons donc chercher ce louveteau tant réclamé par la démone. je battais légèrement la queue sur le chemin, satisfait. Voir même... Intéressé.
[Suite à découvrir dans le prochaine épisode avec l'heureux bébé élu!]