force 22 - agilité 36 - endurance 21
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J'avançais le long des tranchés, poils au vent, courant le long de ces dernières. Il fallait que je devienne plus forte. J'étais Bras Droit à présent. Je devais assumer ce rôle. Je le dois, il le faut. Je dois devenir plus forte. Plus expérimentée, plus capable. Je dois me renforcer. Alors je cours. je cours encore et toujours. Je m'arroche à la vie à chaque foulée qui me coupe le souffle. Je sens mes pattes se remplir d'une douleur bénéfique, celle des muscles au travail. Je reprends mon souffle sans stopper ma course, ralentissant, avant de prendre de l'élan pour bondir par dessus l'un des boyaux qui me font face.
Je pousse un long soupire, faisant une petite pause, continuant de trotter non plus, réduisant l'allure. je suis faible, si faible encore... Je ne pourrais pas remplacer Nyméria de cette manière. Non, je n'y arriverais pas. Rageuse, je reprends une course plus frénétique, plus violente, ardente. Je pousse sur mes pattes, je tire, j'étire chacun de mes membres à leur maximum, j'approfondis, je bat, je frappe le sol de mes pattes pour aller toujours pus vite. la vue se trouble, et le précipice sous mes pattes. Je prends mon élan, je bondis au dessus du boyaux une nouvelle fois, la respiration coupée à l’atterrissage.
Je me laissais rouler sur le dos, fatiguée, épuisée.
Je me laisse lentement aller, avant de me redresser une nouvelle fois. Je tentais de reprendre ma course, poussant autant sur mes pattes que je le peux encore. Une nouvelle fois, le boyaux me fait face, et je bondis. Mais je rate ma réception. Mes griffes se plantent dans la terre qui glisse, et le poids de mon corps me bascule vers le bas. Je roule dans la poussière, terminant au fond du boyaux. Je me relève, m'ébroue, avant de regarder la montée face à moi. N'écoutant que mon courage, je tente de bondir pour la grimper, puissant dans mes forces, soulevant mon corps avec mes pattes avant pour me sortir de là. Je prends appuie avec les pattes arrières, me propulse en avant, étend mon corps, m'agrippe au rebord. Et je tire une nouvelle fois sur mes pattes avant, touchant presque au but. Épuisée, je suis en haut, à moitié couchée. Je me relève, et recommence à courir en direction du campement. C'est plus que suffisant pour aujourd'hui...