Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
«Il n'y a que dans l'oreille du sourd, que les paroles sont du velours.»
FORCE: 4 | AGILITÉ: 7 | ENDURANCE: 9
Début Juin - Chasse n°1 - *18* => 1 proie attrapée
Je suis partie à la découverte du monde ce matin, cela fait quelques jours que j'ai mes cinq mois, je suis contente, je vais pouvoir apprendre à servir la meute, j'ai eu le temps d'y réfléchir et je pense que chasseuse serait un bon choix, après tout, que pourrais-je faire d'autre ? D'après ce que j'ai compris, il y a pleins de possibilités, je pensais faire le truc avec les plantes mais finalement, c'était pas drôle, j'ai préféré apprendre la chasse avec mon oncle, ou du moins celui qui semblait être proche de mes parents. Je suis partie essayer de chasser, voir si j'avais les compétences pour éventuellement le devenir, j'ai vu une souris, elle est partie sur la droite, j'ai sauté sur place et me suis mise à lui courir après, je saute comme je peux sur un caillou, je roule sur moi-même et essaye de me relever, la souris semble me narguer et passe devant moi, je grogne, c'est la seule chose que je sais dire après tout, je me relève et pose ma patte dessus, l'empêche de partir, voilà enfin ma première proie ! Je suis contente et je vais la ramener fièrement au garde-manger, maman pourra me féliciter.
Je me glissais dans la forêt à pas lent, mesuré, calme. Le monde changeait, la météo, l'environnement. Je coule mes pas dans les cendres, portant l'odeur de ma nouvelle meute sur mon poil. Les Navniks m'avaient accueilli à présent. Recueilli même serait le meilleur des mots. J'étirais un sourire, un nouveau sourire, si rare ces temps-ci, alors que le ciel semble s'alourdir un peu plus à nouveau. Je sens l'orage couler dans mes poils, je ne dois pas rester dehors trop longtemps, et encore moins sous les arbres. C'est alors que je vois au loin une silhouette noire, frêle et fragile. Silencieuse. Je l'observe, elle et sa souris, son sourire heureux, enfantin. Je m'approche lentement, ne dissimulant pas ma présence, apostrophant la petite louvette fière de sa trouvaille.
- Prend garde à toi, l'orage est proche...
Mais alors, je ne voyais aucune réaction de sa part à ma voix. Je m'avançais encore un petit peu, avant de me décaler pour me trouver dans son champs de vision, dans une attitude avenante. Je baissais légèrement la tête pour paraître un peu moins intimidant, avant de reprendre.
- Petite, tu devrais rentrer, un orage se prépare.
Mais je ne comprends pas pourquoi son regard semble ne pas comprendre ce que j'essaye de lui dire. Je me couche un peu plus sur le sol, me trouvant presque à sa hauteur. C'est là que je le remarquais: ses oreilles ne bougent pas. Je battais de la queue, pour vérifier mon hypothèse, tapant sur le sol. Mais aucune réaction de sa part. La petite était sourde... J'en avais déjà vu une, de louve sourde, dans mon clan. Elle était très bonne guérisseuse, elle se contentait de ce qu'elle voyait, et non pas de ce qu'elle ne pouvait entendre. Je roulais lentement des yeux, avant de lever la truffe vers le ciel, plissant légèrement mon museau pour lui signifier une forme de mécontentement. Peut-être comprendrait-elle par signe... Je me relevais, lui faisant un signe de tête, me campant sur mes pattes pour mimer le fait s'abriter quelque part, alors que déjà j'entendais le tonnerre au long gronder, et un éclair fendit le ciel.
«Il n'y a que dans l'oreille du sourd, que les paroles sont du velours.»
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Je finissais de tuer la souris quand je vis une ombre passer au dessus de moi, bien évidemment c'était le seul moyen pour moi de savoir qu'un autre loup s'approchait, puisqu'aucun sons ne parvenaient à mes pauvres oreilles, je sursautais et en lâchais ma souris, il m'a fait peur, je ne le connais même pas en plus, il n'est pas de la meute, je recule, prenant ma souris tout de même. Je l'observe alors qu'il ouvre la gueule, comme je ne comprends pas, mon réflexe est de pencher la tête sur le côté, la plupart du temps cela marche bien et apparemment, cette fois aussi, il arrête de me parler et me fait des drôles de signes, il relève la tête et je suis le mouvement, je remarque que le ciel est noir, je m'aplatis sur le sol, non pas parce que le bruit m'a effrayé, mais bien à cause de la lumière trop vive qui agressa mes yeux. Mes oreilles se couchent comme pour ma cacher de cette attaque lumineuse et je recule, je ne vais pas me cacher derrière le loup en face, je n'aime pas approcher de ceux que je ne connais pas, alors je me contente de ne pas bouger, ma souris se trouve ne dessous de moi.
Un autre éclair lumineux semble frapper la terre, un faible jappement sort de ma gueule mais il est faible et sans réelle tonalité, j'ai un peu honte d'avoir peur comme ça, mais quand on ignore tout du monde, la moindre nouveauté peut-être une véritable épreuve et la présence de ce loup ne me rassure guère...
Je l'observais, et elle m'observait aussi. Un bref échange de regard qui me fait comprendre qu'elle n'avait pas la moindre confiance en moi. Elle leva les yeux et l'éclair sembla la frapper en pleine rétine, la faisant reculer. Une nouvelle fois encore, ce spectacle recommence. Et malgré moi, je la voix en elle. Je vois Noëlle, qui avait peur aussi des orages, quand nous étions petit encore. Mais Noëlle n'est plus là, à mes côtés. Elle doit être loin à présent, depuis qu'elle m'a laissé. Je secoua alors la tête brièvement, assez pour attirer son attention, à la petite louve ébène. Je me glisse à côté d'elle, poussant alors doucement sa souris entre ses pattes, essayant de lui faire signe de la prendre alors que je me met à côté, voir presque au dessus d'elle, vue ma taille. Une sorte de bouclier entre elle et le ciel, bien que je doute que je puisse arrêter une lame de foudre. J'inclinais ma tête, mon museau à côté de son visage, lui demandant silencieusement de bien vouloir me faire confiance d'un regard. Je n'aime pas l'idée de demeurer sous les arbres, alors que les éclairs se rapprochent de plus en plus, et que l'odeur de brûlée ne me rassure pas plus que ça.
Je m'agite à côté d'elle, me faisant un peu plus pressant, espérant qu'elle allait bouger. Je n'allais pas abandonner une louvette ici. Un enfant qui ne pourrait même pas entendre sa propre mort arriver. Finalement, je manque de temps, la foudre frappe juste au dessus de nous, et le vois la cime de l'arbre s'embraser d'un seul coup. Je gronde, avant de prendre la peau du coup de la petite entre mes crocs. je la soulève à moitié, la portant ainsi, demeurant certain qu'elle garde la souris à laquelle elle semblait tenir dans la gueule. Je tente de courir, mais elle me ralentit, alors que le feu semble gagner les autres arbres autour de nous. Le souffle court, j'accélère, son corps tapant dans mon poitrail à chaque foulée. Finalement, je parviens à sortir des bois, et m'en éloigner assez, du moins je le pense, pour que les flammes ne nous poursuivent pas. je la dépose alors lentement au sol, essoufflé, toussant légèrement à cause de la fumée que j'avais finis par inhaler avec toutes ces bêtises. Je levais une patte avant pour signifier que tout allait bien, alors que je sentais mes poumons me remonter dans la gorge. Au moins, la petite était saine et sauve.
«Il n'y a que dans l'oreille du sourd, que les paroles sont du velours.»
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Je n'ai pas le temps de réagir que déjà un autre éclair lumineux m'agresse littéralement la vue et me force à fermer les yeux, je sens que le danger est proche mais la peur me paralyse, je n'arrive pas à bouger et n'ose même pas rouvrir les yeux, quand je sens le loup grise se presser autour de moi, je ne peux pas bouger d'avantage, tant pis si il me mange, j'ai trop peur. Je sens ma souris revenir entre mes pattes et qu'elle se presse contre moi, je ne comprends pas et entrouvre un œil, je me sens soulevée du sol au même moment, je m'empresse en me débattant de ramasser ma souris, ce n'est pas parce qu'il me trimbalait comme une proie morte que je dois abandonner ma première proie. Je me fais secouer dans tous les sens, des couinements de mécontentement s'échappe de ma gueule, je grogne également sourdement (mdr), quand nous arrivons à l'autre bout de la forêt il me repose et je le vois souffler, il doit sûrement avoir beaucoup pris sur lui pour me porter, je sais que je ne suis plus aussi petite et légère malgré mon aspect fragile. Je m'approche de lui, même si il me fait encore un peu peur, cette peur qui m'a paralysé plus tôt, je viens lui lécher le museau pour lui dire merci mais je recule par réflexe.
Je continuais à toussoter, la vue brouillée, cherchant du regard une plante efficace pour me libérer les poumons. Si j'étais à la tanière, j'aurais pu prendre de l'aloe, ça décongestionne plutôt bien quand on en renifle. Je pousse un long soupire, sentant ma toux se calmer progressivement, alors que la petite approche pour me lécher le museau. Je me stoppe moi-même, posant mon regard sur le sien qui s'éloigne. C'était une forme de merci ? Je pense, en effet. Je lui offris un petit sourire doux, essayant de paraître le moins effrayant possible. Je lui tapotais lentement la tête du museau à mon tour, avant de designer la souris, mimant avec mon regard et mes pattes, comme je le pouvais. "Est-ce ta première proie ?"
«Il n'y a que dans l'oreille du sourd, que les paroles sont du velours.»
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Je l'observe encore, c'est la seule manière pour moi de connaître ses mouvements et ses actions, il faut que j'apprenne à faire plus attention aux odeurs, que je devienne une bonne chasseuse et que la meute soit fière, il le faut, pour que malgré mon handicap, je ne sois pas inutile. Je le vois désigner la souris que j'avais posé sur le sol, je couche les oreilles, était-ce mal de l'avoir chassé et d'avoir voulu la garder plus que tout ? Je tourne le regard mais remonte celui-ci pour essayer de décoder ce qu'il essayait de me dire, il désigne ma souris puis semble me demander si c'est la première, peut-être cherche-t-il à savoir pourquoi je tenais tant à cette proie. Je baisse la tête pour l'observer pensivement puis la relève, j'acquiesce et la prend dans ma gueule, je relève la tête comme pour montrer que j'en suis fière puis la repose au sol. Je regarde ce qu'il fait, observe ses oreilles bouger, il les tourne, les dirige, j'essaye de faire comme lui, je prends le contrôle des choses inertes qui trônent sur mon crâne, quand les siennes tournent vers la gauche, j'essaye de l'imiter, mais je n'y arrive pas aussi bien, je les plaque en arrière par mécontentement et fais la tête.
Elle semblait comprendre ce langage que je tentais de mettre en place avec elle. Elle prit la souris dans la gueule et l'exposa fièrement, heureuse de sa trouvaille. Je lui fis un sourire, fier à mon tour, même s'il n'y a, au fond, aucune raison. Elle semble alors tourner la tête vers la gauche, ainsi que l'oreille. Et alors que je tournais l'oreille vers la droite, elle semblait faire de même. Jouait-elle à m'imiter? Cependant, elle ne semblait pas satisfaite, grondant silencieusement dans une attitude agacée. Je poussais un rire léger, redressant moi-même la tête avant de me coucher sur le sol. Elle devait apprendre, j'imagine, c'est plus simple. Peut-être qu'un langage codé pourrait être amusant à mettre en place, pour que nous puissions communiquer.
Alors, demeurant couché, j'orientais mon oreille droite vers la droite justement. Je la gardais dans cette position, avant de me relever et de me déplacer vers la droite. Puis je m'arrêtais. Je fis demi-tour, revenant à ma place initiale. Je refis le même mouvement, cette fois-ci à gauche. Puis je me replaçais. Je l'observais, essayant de savoir si elle comprenait ce que j'essayais de lui apprendre. Pour tester, je tournais l'oreille vers la gauche, montrant la direction du museau. Puis ensuite la droite, montrant la droite avec mon museau. Je la regardais à nouveau, lui laissant le temps de comprendre, avant de me redresser, désignant la gauche avec mon oreille. Si elle avait compris, elle partirait vers la gauche. Sinon... Je prendrais le temps de réexpliquer.
«Il n'y a que dans l'oreille du sourd, que les paroles sont du velours.»
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Plus le temps passe et moins je me sens en danger à côté du loup, il semble vouloir m'apprendre des choses, ou peut-être jouer ? Non, c'est autre chose, il me montre d'abord la droite avec son oreille et indique le même sens, puis il fait de même sur la gauche et tourne aussi son museau dans ce sens.
*Ah ! J'ai compris !*
Le sens qu'il me montre avec ses oreilles veut dire que je dois aller dans ce sens là, il est intelligent, c'est le premier loup à réussir à communiquer un temps soit peur avec moi sans essayer d'utiliser sa voix, j'essaye de japper pour lui intimer que j'ai compris, puis quand il m'indique la direction gauche, je tend mon oreille de ce côté et fais un pas dans ce sens, je suis contente de trouver un moyen de me faire comprendre, j'adore apprendre depuis toute petite mais les difficultés pour me faire comprendre sont grandes... Je m'approche pour lui faire comprendre que j'attends la suite, n'oubliant pas ma souris au passage d'ailleurs. Je me couche en face de lui.
J'attendais de voir sa réaction, alors qu'elle même tournait l'oreille vers la gauche, avant de se relever pour aller dans la direction indiquée. J'étirais un sourire satisfait, hochant volontairement un peu plus la tête qu'à mon habitude pour lui signifier qu'elle avait bien fait. Elle jappa, ce qui me surprit sur l'instant. La louve sourde que j'avais connu ne parlait pas, car elle n'entendait pas et n'avait jamais appris à parler. On pensait qu'elle était aussi muette. Comme quoi, la petite était simplement sourde mais non pas douté de parole. Elle semblait heureuse elle aussi, se couchant face à moi, attendant la suite. Je lui souris une nouvelle fois, me replaçant correctement, avant de changer de mouvement. Je dressais les oreilles, puis me relevais de ma position couchée. Quand je les rabaissais, je me couchais à nouveau. Des mouvements simples pour l'instant, mais nécessaire j'imagine pour se faire comprendre. J'enchaîne ainsi plusieurs mouvements, cette fois-ci demandant un déplacement. J'avançais tout droit, et lorsque je dressais légèrement ma queue vers le haut, je me stoppais net, à l'arrêt. Si je rabattais mes oreilles vers l'arrière, je me couchais. Quand je gardais la queue basse, je continuais d'avancer, sans aucun soucis. Si je rentrais la queue entre mes pattes, je me campais et découvrais mes crocs en signe de danger. Finalement, lorsque je balayais de gauche à droite le vide avec ma queue, je lui faisais signe de fuir, commençant moi-même à courir. Après ces quelques démonstrations, je l'observais, essayant de voir si elle avait compris, assis tranquillement, la montrant du museau pour designer que c'était à son tour de jouer.
J'étirais un sourire, avant de lui signifier en quelques signes qu'elle devait me guider avec les "mots de corps" que nous venions de travailler, attendant alors tranquillement ses instructions à elle.
«Il n'y a que dans l'oreille du sourd, que les paroles sont du velours.»
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J'ai toujours eu du mal à me faire comprendre, j'ai eu tellement de mal ne serait-ce que pour suivre ma sœur, ma mère ou mon père, reconnaître les loups qui me sont proches, savoir ce qu'ils sont exactement pour moi, tout cela peut paraître simple pour tous les autres mais pour moins le plus petit détail peut devenir une montagne à escalader, la plus petite consigne peut se changer en une épreuve infranchissable. Pourtant, oui, pourtant j'essaye de faire au mieux, j'essaye de ne pas paraître trop différente, j'essaye d'être digne de ma mère, c'est tout ce que j'ai toujours souhaité.
Je le regarde, je sens qu'il pourrait changer ma vie, je sens qu'avec lui tout pourrait être un peu plus simple, alors j'observe bien, j'apprends le moindre de ses mouvements sans jamais le quitter d'un regard. Il me montre encore une fois les mêmes mouvements, puis cela se complique un peu, mais je parviens à suivre, tout d'abord il avance, puis s'arrête, semble alerté par quelque chose que je ne parviens pas à cerner, je regarde sa queue légèrement relevée et il refait encore une fois le mouvement pour se coller au sol. Il se releva, marcha et se stoppa, mit sa queue entre ses pattes et montra les crocs en signe de mécontentement, peut-être pour désigner un danger ? Finalement, je le voyais secouer la queue et courir dans l'autre sens. Que voulait-il lui faire comprendre ?
*Ah oui, je sais, il doit avoir peur de quelque chose !*
Il me fit signe que je devais refaire certains mouvements pour lui montrer que j'avais compris, alors je dresse mes oreilles et me relève, je les tourne ensuite vers la droite et fais un ou deux pas dans ce sens, puis je fais de même sur la gauche, les oreilles dans la même direction. Je regarde si il exécute comme moi, au cas où je me trompe, puis je marche en gardant ma queue normalement positionnée, dans un élan d'enthousiasme, je me stoppe, rentre ma queue entre mes pattes et grogne en signe de danger, je me retourne pour voir si lui aussi le fait, puis je secoue la queue et me mets à courir, puis je m'arrête et le regarde en penchant la tête.
*J'ai bien compris ?*
Je remue la queue en signe de contentement et attend une "réponse" de sa part, je suis si contente de pouvoir être un peu "normale" pour une fois dans ma vie...
Elle semblait comprendre, se redressant sur ses quatre petites pattes, entamant de me faire bouger. Je la suis, je suis les mouvements de son corps et m'en accommode parfaitement, suivant ses directives. Fièrement, alors qu'elle me regarde pour valider ses acquis, j'hoche la tête vers l'avant avec un sourire. " Oui, c'est parfait "
Lui mimais-je, avant de lui faire un signe de tête sur la droite, entamant de marcher, lui indiquant de me suivre. Je désignais la proie qu'elle transportait du museau, avant de me camper lentement sur mes pattes, et bondir vers l'avant pour attraper une chose invisible. Une fois cela fait une première fois, je tapais de la patte avant gauche, avant de me camper une nouvelle fois sur mes pattes, et de bondir vers l'avant, roulant même dans le sol pour me réceptionner. Je posais mon regard vers elle, lui laissant lentement le temps de me comprendre. Chasser. Je lui désignais sa proie, puis tapais une nouvelle fois de la patte avant gauche, l'observant alors d'un regard interrogateur. " Veux-tu chasser avec moi ? "
Demandais-je silencieusement à cette jeune louvette. Je me couchais sur le ventre, l'observant de plus bas, attendant ses instructions, les oreilles dressés, immobiles, en attente de sa réponse.
Je l'observe comme j'en ai pris l'habitude depuis tout à l'heure, dans mon cœur déjà, ce loup a trouvé sa place, je ne connais pas ce sentiment mais j'ai l'impression d'avoir trouvé un second père... Car oui, mon père est le dernier loup que j'aurais envie de voir et le dernier que je suivrais, ce "père" qui est le mien me terrorise et jamais il n'a prêté attention à la petite louve que j'étais... Tout ça parce que la seule fois où il m'a "parlé", je ne pouvais tout simplement pas le comprendre, non pas que je ne voulais pas... En quelques minutes j'avais déjà appris plus à ses côtés qu'avec tous les loups que je côtoyais depuis ma naissance, sauf peut-être ma mère, qui elle, m'avait montré les bases de la chasse, j'avais avec elle un lien particulier, comme avec ma sœur, elle était la seule à comprendre ce que je voulais sans jamais m'entendre. Je compris qu'il souhaitait que nous attrapions autre chose que ma souris, alors je me suis levée, l'ai fixé, puis dans un grognement, je lui ai signifié par les mouvements qu'il m'avait montré que je souhaitai lui montrer que je savais chasser !
Je me concentre et ouvre bien les yeux, mes oreilles restent statiques sur ma tête, elles ne bougent pas, comme d'habitude, je vais finir par me demander à quoi elles me servent... Je remarque que les feuilles bougent sur ma droite, je m’aplatis sur le sol et rampe, ventre à terre, je remonte mon derrière en l'air et piétine le sol pour me préparer à sauter, je prends un peu d'élan et bondit dans le buisson d'où deux lapins sortent, je jappe un coup pour prévenir l'autre loup et cours dans tous les sens pour attraper un des deux, je manque de rentrer dans le loup gris et dérape avant de prendre appuie sur un rocher et reprendre ma course, je vire à droite et me stoppe, j'attends trois secondes et attrape le lapin au vol.
*Voilà ! Je suis forte, t'as vu ?*
Le deuxième lapin détale déjà, mais peu m'importe, j'ai attrapé deux proies pour maman et je suis fière, j'espère qu'elle le sera aussi !
Codage par Zagan.
Destin
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Bonus/Malus Autres (autres dés)
Compétence d'élite :
Mar 14 Juin - 18:07
Le membre 'Requiem' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
Elle semblait ravie de ma proposition, me signifiant qu'elle souhaitais faire l'étalage de ses talents. Je lui souris, hochant la tête, me tenant droit sur mes pattes alors que je l'observais se déplacer. Elle avait eu un plutôt bon entraineur, j'ai l'impression. Ses mouvements étaient fluide, sa démarche correcte. Elle ne fonctionnera sans doute pas avec un plus gros prédateur mais la louvette n'est pas encore à ce stade, heureusement pour elle d'ailleurs. Elle bondit alors dans un buisson, faisant détaler deux lapins qui filent dans tous les sens. Elle en prend un en chasse, qui fonce vers moi, mais je me décale. J'aurais pu l'attraper, c'est vrai, mais elle voulait me montrer ses capacités, et je la laissais faire. Finalement, en lui bondit dessus et l'attrape, alors que j'étire un sourire fier d'elle, tandis qu'elle expose son gain. Cette louvette est adorable. Cette pensée me fit bizarre, j'avais l'impression de me revoir avec ma sœur, lors de notre première chasse. Quand nous étions encore enfant, avec notre père qui tentait de nous apprendre à ne pas nous précipiter. Perdu dans mes pensées, je ne pouvais pas sentir les larmes couler le long de mon visage. Les yeux fixés dans le lointain, je ne voyais rien d'autre que ce souvenir, et les monstres de métal venus du ciel assaillant ma terre natale. Quand je revins à moi, je secouais la tête, glissant une patte sur mon museau pour effacer toute trace de cette souffrance sourde qui me serre la poitrine. Je grimaçais un sourire.
" C'est très bien, une véritable chasseuse"
Lui signifiais-je alors, posant mon museau sur son front pour lui ébouriffer affectueusement. C'était une manière à moi de la féliciter. J'espérais qu'elle ne serait pas surprise de mon effusion sentimentale de tout à l'heure... Et qu'elle ne me poserait pas de question. Après tout, il n'y a pas de mots pour exprimer ce que je ressens.
«Il n'y a que dans l'oreille du sourd, que les paroles sont du velours.»
FORCE: 4 | AGILITÉ: 7 | ENDURANCE: 9
Dans cette atmosphère et dans ce moment de partage, je ne pensais pas voir ce que je vis alors, des joues du mâle coulèrent des goûtes chaudes qui finirent leur course sur le sol, je suivis leur mouvement, perplexe. J'observe en silence et détourne mon regard un instant le temps qu'il reprenne conscience de la situation, être dans les vape m'arrive souvent aussi alors je peux comprendre. Dans un autre sens, il était là pour moi depuis le début de l'après-midi et je ne voulais pas qu'il se sente seul. Je pose mon lapin et me redresse sur mes pattes arrières pour me retrouver à la hauteur de son museau et le gratifie d'une léchouille et récupère une larme salée avant de redescendre sur mon derrière. Je reprends ma proie et secoue la tête quand il me "décoiffe".
*Je serai toujours là, comme tu l'es pour moi.*
J'essaye de lui faire comprendre cela en relevant la tête et en le fixant d'un air déterminé, je me relève et tape sur le sol d'un air doux mais sûr de moi. Je n'insiste cependant pas et lui montre l'endroit où se trouvait ma souris, j'espère qu'il la prendra et m'aidera à la ramener un peu plus loin. Je frotte ma tête contre son poitrail et lui signifie qu'il est peut-être temps de partir et qu'il me manquera.
Je demeurais tristement assis, alors que la louvette se frottait à moi, tentant de me réconforter sans doute. Ce n'est pas parce qu'elle est sourde qu'elle ne peut pas percevoir les battements d'un coeur souffrant, ou le reflet d'une tristesse dans le fond des yeux. C'est peut-être même le contraire, elle doit d'avantage sentir ce genre de choses. Alors je souris, et redresse la tête, bombe le poitrail. Je suis un loup adulte et fort, mon passé... Est mort, réduit en cendres. Je n'ai plus rien à lui devoir. Elle semble me désigner sa souris, alors que je m'avance pour la prendre dans ma gueule. La petite ne pouvait pas porter ses deux proies dans son garde manger toute seule, après tout. Dès que je croiserais une sentinelle Sekmet, je lui donnerais la proie et ferais demi-tour pour ma propre terre. Au moment de nous quitter, je lui signais ces quelques mots.
" Merci Requiem... Si tu as besoin d'aide un jour, tu pourras me trouver chez les loups dans les terres du Nord. Prend soin de toi, tu seras une grande chasseuse. "
J'hochais la tête, confiant, la laissant avec une Sentinelle avant de faire demi-tour calmement. En fait, je courrais à en perdre haleine. Je devais me vider la tête.