Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.

Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.


 
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 Flashback | Ft . Néréïde

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Jeu 2 Juin - 14:37




Flashback mortel

Force: inconnue Agilité: inconnue Endurance: inconnue

L Y A UN TEMPS POUR NAÎTRE ET UN TEMPS POUR MOURIR, UN TEMPS POUR PLANTER, ET UN TEMPS POUR ARRACHER LE PLANT,
UN TEMPS POUR TUER ET UN TEMPS POUR SOIGNER LES BLESSURES, UN TEMPS POUR DÉMOLIR ET UN TEMPS POUR CONSTRUIRE..



Dans une autre vie, je t'avais aimé.
Toi, déesse aux yeux de saphir, toi, ombre fatale sur mon cœur infernal.
Oui dans une autre vie, mais un même corps.


La forêt parfume l'air de ses senteurs floral et je marche tel un soldat maudit à travers cette solitude. L'ambiance qui erre sur ces terres est chaotique. Le sol est, ici et là, jonché de trous plus grand que les cratères d'un volcan. La guerre fait rage, et pourtant, oui pourtant, les fleurs poussent parmi les arbres encore en vie tel de grands protecteurs invaincus.
Qui suis-je pour marcher parmi ces dieux ancestraux? Une âme en débauche, un jeune loup que la vie répugne déjà trop. Arès le brisé, hurleur au crépuscule.
Je regarde le ciel, celui - ci me domine de sa hauteur et de sa noirceur. Les orages ne tarderont pas à éclater. Je me met alors à trottiner à la recherche d'un abris quand mes pas me portent à la blessure. Ce gouffre vertigineux surplombant les confins de la terre de ses entrailles sinueuses. Tout autours de ce trou immense fut détruit. Il n'y a ni plantation, ni gardien. Seule une fumée continue s'en échappe ainsi que les reflets des grenats et de la lave qui colore l'air ambiant d'une atmosphère sanguine, démoniaque.


Je m'aventure un peu plus près dans cette faille qui, de sa chaleur en fait un abris propice durant la saison des orages. Je serais au chaud, et nul viendra me déranger, m'étais-je alors dis à cette époque lointaine. Mais j'ignorai que la rencontre que j'allais faire dans ce lieux désert allait changer ma vie.


Alors que je marchais le long de la nappe fumante, une ombre chatouilla mes yeux. Là, de l'autre côté de ces eaux dangereuses se trouvait une louve. Une louve dont la noirceur charbonneuse n'avait d'égal que l'éclat de ses yeux. J'avais déjà vu telle intensité quand, des falaises, j'avais observé la mer et ses vagues s'écraser à mes pieds. J'étais à cette époque, orphelin et désespéré. Je l'avais donc ainsi regarder des heures durant, apprenant par cœur le parcours et le contour de cette mer que le temps et les chaleurs de l'été pouvaient déchaîner.
Cette louve, face à moi, elle possédait la couleur de ses vagues, et leur intensité. J'avais déglutis, gêné par tant de puissance dans son regard, et j'avais bégayé:


- Bon.. Bonjour? Êtes-vo... Êtes-vous seule? Ici?


Ma jeunesse me rendait encore fragile face à la beauté fatale d'une louve telle que celle qui me faisait face. Je le regretterais peut être un jour, dans un futur lointain.
Je m'étais approché alors, fébrile comme un louvard encore puceau. Qui pouvait être cette beauté nocturne dont les yeux ne cessaient de me toiser de leur hauteur?
Etait-elle un mirage ressortie des profondeurs de la mer pour me noyer des ses bras d'Eden? Je n'étais plus qu'à quelque pas d'elle, et je bombais un peu plus le torse en m'adressant cette fois un peu plus directement à elle.


- Je suis Arès.


Dieu de la guerre m'avait murmuré ma mère à ma naissance. Elle devait être tellement déçu pourtant de ce que j'étais devenu. Un loup faible, errant, sans but parmi les ombres de ce bas monde.






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Mer 8 Juin - 2:38


Mortals.
feat. Châtiment
With a taste of poison paradise.

Elle embrassait la nuit et son manteau noir aux flots de ses pensées montantes, comme la rivière en crue. Elles lui dévoraient l'esprit, sans prendre en pitié sa raison. Les voies s'engouffraient comme mille oiseaux libres un jour d'été, mais leurs chants ne s'apparentaient pas à la gaieté du monde, ni du Soleil. Non, ils fredonnaient quelque chose de bien plus sinistre. Quelque chose qui lui rappelait la vanité de sa frêle existence. L'orgueil de vivre qui la rongeait toujours plus vite, toujours plus fort. Cette partie d'âme qui s'envolait, loin, trop loin. Comment combler ce qui a été un jour néant ? Cette plaie qui le creuse le cœur, au prix d'années au sein des corrompus. La langue de la damnation léchait sa peau, s'abreuvait de son sang. Une douce brûlure qu'elle avait connu depuis trop longtemps.
Elle avait oublié le temps qui passe, faisant d'elle cette âme sombre aux abysses d'une faille éternelle. Dans cette crevasse qui fumait telle la gueule d'un monstre auquel elle se serait livrée, elle s'adonnait à la solitude. Dehors, elle imaginait le ciel paré de nuages. L'horizon qui avale la lumière pour donner à la Terre son véritable visage. Défigurée par les hommes, les paysages tatoués de cicatrices que seuls les siècles parviendraient à soigner, si tant est qu'ils le puissent. Néréïde avait tenté de penser le monde tel qui l'était auparavant. Elle le voyait grand, les arbres pleurant des larmes de pluies. Les étoiles, là haut, qui dominaient comme une toison d'argent et qui répondaient aux questions des êtres naufragés. Elles étaient à chacun sans appartenir à personne. Puis soudain, il y eut un éclair, et elle apercevait alors un grand incendie ronger les plaines. Les cris, rompus par la Mort, et l'Homme, à ses côtés. Il avançait, un rictus au coin de ses lèvres cruelles. Il voulait tout, pour lui seul. Il avait forgé sa couronne, et s'était de lui – même proclamé roi sans jamais personne pour l'acclamer. Supérieurs, c'est ce qu'ils disaient être. Ça, la jeune louve l'avait bien vu quand ils avaient emporté son frère. La détonation, comme un hurlement, et puis Orion, qu'on ne lui rendrait plus jamais. Pourquoi cet imbécile avait – il décidé de lui sourire, lorsqu'elle l'avait achevé ? Pourquoi cet amour après ce qu'elle avait fait, tout ce qu'il avait perdu ? Et cet apaisement, quand ses yeux ambrés avaient contemplé le vide, l'absolu ? Croyait – il seulement qu'elle fut heureuse, ainsi, et seule ? Non, jamais. Avant qu'il ne meure, elle lui avait craché son venin. Elle feulait qu'il n'avait pas le droit, et que parler ainsi de son agonie comme une déception, c'était idiot. Il lui avait demandé d'accomplir de belles choses à sa place. Elle lui avait répondu en lui ordonnant de se taire. Elle savait qu'elle ne le pourrait pas, que son désir était vain. Parce que son histoire n'était qu'une longue tragédie, pourtant à ses débuts. Parce que le sort s’acharnerait encore. Parce qu'on la fustigerait pour son cynisme, qu'on la blâmerait pour laisser croître cette bête en elle. Le monde a besoin de monstres. Il l'avait choisi elle. On n'échappe pas au destin, pas plus qu'on n'échappe à l'injustice. Elle se croyait encore libre, mais elle était pantin. La marionnette du chagrin, mais pire encore, de la haine. Elle la sentait déjà se nourrir de son esprit, faire fleurir la rancœur. Oh, mais que deviendrait – elle ?
Quand elle se penchait au dessus de la maigre flaque d'eau qui gisait à ses pattes, elle laissait tomber le masque pour mieux s'observer. Une face brisée, les fissures assez grandes pour y accueillir ses démons. Au creux de ses iris se déchaînait un océan de colère. Des vagues, qui s'écrasaient contre les allégresses de la vie. Sa mère lui avait toujours dit qu'elle n'avait pas pu mieux choisir son nom.
Mais Néréïde ne supportait plus de se voir. Le sang qui maculait ses dents à jamais, les crimes qui marquaient chaque parcelle de son corps. S'il y avait un moyen. Un moyen pour réécrire l'histoire. Un moyen que le feu réchauffe un peu cette mer de glace.

Comme un écho à ses pensées, l'odeur d'un autre vint flatter ses narines et la tira brusquement à la réalité. Quel autre damné pouvait encore errer à cette heure ? Était – il brave, ou bien trop bête ?
Néréïde se redressait, le poil s'hérissant lentement le long de son échine et les yeux révoltés. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas entendu de cœur battre au rythme du sien. Si longtemps qu'elle avait oublié qu'elle n'était pas seule ici bas.
Sans quitter l'obscurité qui lui sied si bien, elle attendait. Contre les parois abruptes se dessinait déjà une silhouette, les muscles roulant sous un pelage épais. Elle pouvait deviner à sa simple prestance, l'allure que son corps solide assurait, qu'il s'agissait d'un mâle.
Sans honte, il pénétra dans cet univers funèbre qui était le sien. Ainsi donc, le voilà, le fou de minuit. Il avait une beauté particulière, presque sauvage. Son regard où dansaient les flammes d'un enfer inconnu se portait sur elle, rengorgé d’appréhension. Sa musculature fuselée témoignait du nombre de terres qu'il avait parcouru et elles avaient laissé sur lui les marques de son passage.
Il y avait cet effet étrange qu'il produisait sur elle, comme s'il était ce phénix revenu d'ailleurs. Cette étincelle d'un instant pour ce qui sera un chemin nébuleux. Figée, elle dévisageait ce loup comme le poison de son âme en relevant le menton. Elle voulait qu'il parte. Maintenant. Et pourtant, malgré les crocs qu'elle découvrait, malgré le grognement qu'elle échappait, il s'avança. Il bravait chacune des interdictions qu'elle lui lançait du regard, farouche, presque insolent.

« Bon ... Bonjour ? Êtes-vo ... Êtes-vous seule ? Ici ? »

La force de sa voix résonna, portée par les Dieux qui les toisaient. C'est par ses bégaiements qu'elle se demanda ce qu'elle pouvait être pour le faire trembler autant. Elle trônait simplement là, face à lui, face à l'immensité. Mi ange, mi démon, comme le fruit de la déraison.

« Je l'étais. J'aurais aimé l'être encore. »

Siffla – t - elle, les babines retroussées. Elle ne voulait pas de lui, toujours pas. Son instinct lui criait trop fort de le faire partir pour qu'elle l'ignore.

- « Je suis Arès. »

Déclara – t – il. Il bombait le torse, se croyait – il seulement fier ? Néréïde lui aurait rit au nez, si elle avait pu. Il n'avait rien de guerrier, il ne respirait pas cet air acide des vies qui s'achèvent, du moins pas encore. Elle le voyait hésiter, le ton ricochant pour paraître ferme. La jeunesse entraînait l'indécision, on lui avait toujours dit.

« Si tu sais qui tu es, tu dois savoir d'où tu viens. Retourne – y, ça m'évitera de te crever les yeux pour être venu si près. »

Et elle tourna les talons, après lui avoir lancé un dernier air de mépris. Ce fut près de l'eau qu'elle s'étendit, laissant derrière elle le feu qui cherchait à la brûler. Malgré ça, il évoquait une tentation qui la poussait à l'intrigue. Comme elle le savait encore là, elle lui adressa un ultime regard.

« J'ai dit : Vas – t – en. »

Ordonna – t – elle. Mais pauvre naïve, les dés étaient déjà jetés. Il était trop tard.

 Flashback | Ft . Néréïde


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