force 22 - agilité 34 - endurance 21
J'étais partis en chasse, proche du village des hommes. Il n'avait plus grand chose, mais après peut-être restait-il quelque chose. Je n'en sais rien, je ne pouvais qu'espérer au fond de moi. Mes tripes se serraient douloureusement dans mon ventre. Il nous faut de la nourriture... Toujours plus de nourriture. Je courais rapidement, malgré mon état de faiblesse, tournant autour du village humain. Bétail, quelque chose à me mettre sous le crocs, à ramener à ma meute. Mais je ne trouvais rien... Rien.
Ma tête tournait, un peu plus à chacun de mes mouvements. Je me sens mal... Si mal... Mes pattes me semblent lourdes, pesante, avant de devenir du coton. Je ne tiens plus debout, et m'effondre. Je n'ai plus d'énergie, simplement plus aucune énergie... A courir à droite, à gauche. Je n'en peux... Plus... Je ferme les yeux, me couchant sur le flanc, ayant besoin d'un peu de repos.
Quand je rouvris les yeux, mon coeur se serra dans ma poitrine. Je ne m'étais pas endormie ici... Je tournais la tête de gauche à droite, affaibli, un cliquetis métallique me faisant dresser mes oreilles sur ma tête? J'observais une chaîne, qui partait d'un pieu, remontant jusqu'à mon cou, fixé. J'étais enchaîné. Mon regard tourna frénétiquement à gauche, et à droite une nouvelle fois, ma vision demeurant trouble. l'odeur des hommes, je sentais l'odeur des hommes partout autour de moi. Sur moi. Le passé me revenait en mémoire, à l'époque où je n'étais encore qu'enfant. Cette époque où nous étions les objets des humains. Cette époque où j'avais été confié à cette famille, pendant que mon frère et ma sœur traquaient les autres loups. Je fermais une nouvelle fois les yeux, ça devait être un cauchemar.
Mais nan, les chaînes ne disparaissent pas dans mon sommeil. Quand je rouvre une nouvelle fois les yeux, un homme se trouve en face de moi, semblant m'observer. Il me rappelle mon ancien maître. En plus jeune peut-être. Il me regarde, sous tous mes aspects. J'ai l'habitude, de ce genre de chose. Je ne pense même pas à grogner, à protester. Je suis attaché, à quoi ça sert de lutter ? Il semble satisfait, posant sa tête sur le haut de mon crâne. Je ne bouge pas. Je ne mord pas. Cette main est semblable à celle de mon maître. Est-ce que cet homme là m'abandonnera, lui aussi ? J'ai la tête qui tourne, encore une fois... Je ferme les yeux à nouveau, fatiguée.
L'odeur de la nourriture me les fait rouvrir à nouveau, alors qu'un morceau de viande se trouve poser sous mon museau. L'homme qui a posé sa tête sur mon front l'avait déposé, m'observant. Je traînais mon corps sur le sol, rampant à moitié pour tirer le morceau de nourriture au sol, entamant de le dévorer goulûment. Il déposa ensuite un peu d'eau, qui me semblait fraîche. Oui... C'était agréable. Cette vie là, ce passé me semblait d'un seul coup agréable, égoïstement.
Mais. Car il y en a toujours un. Je ne suis plus moi, je ne suis cette louve du passé. Aujourd'hui, j'ai retrouvé ma famille. J'ai une nouvelle famille. Je sis Bras Droit... Je ne peux pas les abandonner... Je me reculais, alors que l'homme s'en allait. Je fermais les yeux, restant consciente cette fois-ci. A la nuit tombée, je me relevais. On ne me surveillait pas, j'étais sage, docile. Je l'ai toujours été... Je me tournais sur moi-même, approchant du pieu, où je commençais à creuser? Rapidement, les maillons de ma chaîne qui l'entourait furent libérer. Je pris la chaîne dans ma gueule, pour éviter qu'elle ne traîne par terre, avant de commencer à partir, discrètement, du campement humain.
Je me glissais à l'extérieur, épousant la nuit. Cette chaîne allaient être encombrante mais je trouverais bien un moyen de m'en débarrasser... Je l'espère.