Première Chasse.

La femelle au pelage noir commençait à peine a se remettre de ses émotions qu’elle suivait depuis plusieurs jours. Son corps encore très faible, mais son esprit un peu mieux, elle ne pouvait pas rester couché aux côtés d’un mâle sans rien pouvoir faire. Malgré tout, elle avait besoin de bouger et c’est ce matin même qu’elle était sortie pour tenter de chasser quelques petits animaux même si son esprit n’était pas du tout dans la chasse aujourd’hui. Elle essayait de se reprendre en patte avec l’aide de son compagnon, de retrouver peu à peu ses marques. Même si parfois ses humeurs sautent et deviennent complètement fou. Trottinant depuis déjà un bon quart d’heure, elle retrouvait des sensations agréables dans les pattes et le museau. Sprintant au travers de la forêt, cherchant à retrouver la force de ses muscles travailler pendant longtemps. Cavalant le plus vite possible au travers des feuilles, la femelle avait pisté une petite odeur dans les bois. Elle voulait la retrouver à tout prix. Chaque foulée sur le sol était une nouvelle victoire pour la jeune demoiselle qui retrouvait son souffle et sa vitesse d’antan. Abysse n’a d’autre choix que de s’entraîner, une fois qu’elle sera de nouveau forte, elle pourra affronter les Hells. Retrouver ses enfants. Cette rage de vaincre lui fit accéléré le pas, sautant par-dessus un énorme tronc d’arbre lui bloquant la route, elle s’arrêta au milieu de sa course pour redresser le museau. Cherchant sa proie. Un bruit lui fait tourner la tête. Un animal sort soudainement d’un buisson entamant une course avec la louve. Ses pattes suivent son cœur et sa respiration haletante, mais le temps de retrouver ses forces d’avant, la proie à le temps de lui filer sous le museau.

Seconde Chasse.

Son premier essaie n’était pas des plus convaincants, mais la femelle ne devait surtout pas ce laisser abattre. Une chasse raté ce n’est rien après tout, elle en a déjà rater des dizaines et des dizaines ! Mais son esprit plus fragile et susceptible qu’au par avant renfermer cette déception, mais également une certaine contrariété à avoir échoué sur cette chasse qui lui semblait si facile. Abysse n’a pas encore récupéré toutes ses facultés et ses capacités d’avants, elle doit réapprendre. Trottinant toujours l’esprit actif, cherchant du regard quelques choses qui pourrait l’aider. Un énorme par terre d’herbe haute se lève sous ses yeux, elle vient alors se tapir au sol discrètement, abaissant ses oreilles et se mets a ramper le plus discrètement et silencieusement possible. Puis après quelques mètres de parcourus en grattant son ventre sur le sol, sa tête se pose, fermant les yeux. Le vent siffle dans son sens. Cachant son odeur, tout est calme. Ressentant un mouvement sur le sol, elle rouvre ses yeux vert et se mets a courir furieusement tout droit. Bondissant de sa cachette en étirant bien tout ses muscles vers l’avant, tombant nez à nez avec un gros rongeur noir et blanc. L’attrapant par la peau du cou ce dernier se débat vivement en venant griffer le museau de la femelle. Le sang goutte au sol, cette vision rend simplement la demoiselle complètement folle. Secoue sa tête dans tout les sens avant de déchirer la chair de sa proie, elle le relâche sur l’est l’envoyant taper violemment contre un arbre. Sautant dessus, l’attrapant par la queue le tirant alors qu’il tente vainement de s’échapper, son piteux état ne lui permet pas de s’enfuir. Continuant de déchirer ses morceaux, ses membres. Réalisant un carnage digne de sa folie.

Troisième Chasse.

Venant enterrer ce qu’il reste de sa seconde chasse, cette fois-ci satisfaite de son œuvre elle repart après avoir marquer le lieu de son passage, n’oubliant pas de revenir le chercher une fois qu’elle aura terminer pour aujourd’hui. Ayant encore de la forme dans ses pattes, pourquoi ne pas s’essayer à une ou deux nouvelles chasses après tout cela ne peut que lui faire du bien un peu d’exercice. Mais pas trop longtemps, rester seule dans ses bois n’est pas pour la rassurer et retrouver le confort de sa tanière au prêt de Kobalt ne sera pas pour lui déplaire. Reprenant son petit trot de chemin, elle parcourt les hautes herbes en évitant les quelques obstacles, passant par dessus avec des petits bonds, ses oreilles, ses yeux, son museau à l’affût de la moindre faille d’un animal alentour. Mais au sol rien ne semble vouloir bouger, prenant un peu d’élan dans sa course, bondissant sur une pierre puis propulsant son corps avec force sur un autre rocher, la femelle prend de la hauteur afin d’observer les alentours à la recherche de quelques choses à se mettre sous les babines. Sautillant sur un rondin suspendu dans le vide, tenant entre deux rochers, la femelle au pelage noir avance avec équilibre et attention de ne pas glisser et tomber. Continuant son observation. Mais rien ne semble bouger dans cette partie de la forêt, il va donc falloir s'éloigner. Haussant des épaules, changeant de chemin, elle saute au sol de son perchoir puis galope vers la partie sud du lieu. Peut être aura-t-elle plus de chance là bas.

Quatrième Chasse.

Galopant jusqu’à la partie sud des arbres aux pendus, elle s’arrête pour reprendre son souffle et s’ébroue pour disperser la poussière accumulée sur son pelage. Ses oreilles se dresse alors à une odeur particulière, le vent ne joue cependant pas à son avantage pour le moment. Grondante de frustration, elle marche jusqu’à la fameuse odeur. Une odeur de sang de quoi lui faire monter à la tête, la langue pendante, ses griffes lacère alors le sol avec détermination. Accélérant le pas. Mais c’est avec déception que la femelle découvre une carcasse de biche dégageant une odeur nauséabonde, sans doute pourrie ou malade ! S’éloignant alors, une autre odeur vient perturber ses recherches. Tout en grondant agacé de tourner en rond sur les lieux, jouant les détectives à suivre les pistes. Se tapissant un instant sur le sol venant renifler avec attention les flaques de boues, cette biche morte n’était pas seule, un bébé est dans le coin. Un sourire mauvais apparaissant sur ses babines, se redressant de sa hauteur elle trottine a la recherche du petit trésor que sera son futur repas. Zigzaguant entre la cimes des arbres, repérant rapidement sa convoitise. Le voila, au milieu des arbres couchés au sol entrain de beugler, d’appeler sa mère. Il semble jeune, trop jeune pour se défendre. Faisant le tour, marchant doucement. Ne pas l’effrayer et le faire fuir. Approchant dans son dos, afin de ne pas être vue, ni détecté par l’odorat. Une fois assez proche de lui, son poil gonfle et elle laisse échapper un grognement menaçant. Il n’a pas le temps de s’enfuir qu’elle lui bondit dessus afin de le plaquer au sol, venant taper ses pattes d’un coup de griffes, il s’écrase dans un vacarme sur le sol élevant un nuage de poussière dans sa chute. Aveuglant la femelle qui bondit de l’autre côté, pinçant son arrière train. Il se relève et tente de s’enfuir en galopant, mais suivie de prêt par la chasseuse qui le talonne et vient faire claquer sa mâchoire au niveau de ses pattes. Pris de panique, tournant au premier virage possible. Elle continue tout droit sur quelques mètres avant de faire a son tour le virage en épingle, fonçant de face sur l’animal qui n’a pas le temps de faire marche arrière et tombe dans la panique. Sautant dessus, ses crocs se plantent sans mal profondément dans sa gorge faisant éclater tout le sang. Un mouvement sec faisant claquer ses articulations, et voila le travail fait. Récupérant son bien et le raton enterré plus loin, elle décide de rentrer à la tanière.