Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Le soleil était enfin à son zénith. Pas un seul nuage ne venait empêcher ses rayons de réchauffer le vieux pelage de La Bête qui se faisait bronzer, tranquillement couchée sur le flanc. L’orée de la forêt aux pendus était toujours calme, c'était une place idéale pour se reposer sans avoir à être dérangé par des ricanements ou se faire chasser du fait de votre différence. La vieille louve bailla longuement et reposa sa tête sur le sol. La guerre se profilait à l'horizon mais jamais elle n'avait encore vu ce que ces "congénères" fuyaient comme la peste.
Son ventre grogna un peu. Les chasses étaient difficiles et ne donnaient aucun résultat. Tant et si bien que La Bête n'avait quasiment que la peau sur les os. Mais malgré tout elle ne voulait pas bouger. Pas aujourd'hui. Il faisait beau et elle était tranquille, loin des hommes et des loups qui pourraient gâcher cette magnifique journée.
Elle finit par se mettre sur le dos pour réchauffer son ventre quand une branche craqua soudainement. Cela venait de la forêt, mais ce n'était qu'à quelques mètres à peine. La louve se remit sur ses pattes afin de pouvoir repousser une attaque mais le loup qui avait fait cette erreur en posant sa patte ne devait pas être très expérimenté.
"Cela ne sert plus à rien de te cacher. On aurait pu t'entendre à des kilomètres. Sort d'ici que je te transforme en dîner."
Elle grogna dans la direction du bruit. Son adversaire allait-il enfin sortir de ces stupides arbres ? Elle n'aimait pas le moins du monde devoir attendre et encore moins jouer à cache cache.
“A s'associer au duo «courage et volonté», les bénéfices nets sont assurés.”
force: 5/ agilité: 5/ endurance: 10
PV La Bête
La louve marcha d'un pas brusque. Elle se fichait de se faire repérer car elle en avait conscience. Elle avait depuis longtemps renoncer à son poste d'espionne mais était-ce une bonne idée ? Elle venait de quitter sa maîtresse qui avait décidé de partir, de quitter cet endroit. Pourquoi ? Elle grogna intérieurement. Cette vieille l'avait laissé en pleine apprentissage de guérisseuse. Mais voulait elle faire guérisseuse ?
Elle est jeune. Elle sait au fond que sa vie n'est pas fini et qu'elle redeviendrait une espionne. Elle sera loyale à elle. Le regard combatif, elle marcha grossièrement sur une branche et vit une forme entre les feuillages. Son odeur. Une louve. Mais quelque chose rendait cette odeur inhabituel, elle était solitaire sûr mais avait sûrement un certain âge.
"Cela ne sert plus à rien de te cacher. On aurait pu t'entendre à des kilomètres. Sort d'ici que je te transforme en dîner."
Comment ?! La louve gronda et se dévoila aussitôt se tenant droite. Cette louve était étrange, elle avait du métal à la place d'une patte. Un Hellhound ? Je me sentis déstabilisé. Non, son odeur la trahissait. Elle avait un pelage terne, des croûtes et des poils en moins signes de nombreux combats. Elle était vieille et plus faible que moi. J'avais l'avantage. Je la regarda droit dans les yeux ne laissant aucunes hésitations dans mes propos :
"Ne te détrompes pas sur mes bruits tu pourrais en être étonnée. Depuis quand le dîner est moi ? Ravie de te rencontrer louve.
Elle lui fit un sourire sarcastique et s’instala à quelques mètres s'allongeant et s'étirant de tout son long. Elle était sereine.
Quelle effrontée ! Jamais La Bête n'avait eu le droit à un tel spectacle. Cette louve se pavanait tranquillement devant elle et lui piquer son endroit calme. La vieille n'avait pas la patience pour se genre de choses. Mais en même temps elle n'avait pas non plus envie de perdre son temps avec cette jeunette.
"Tu es seule et de plus tu es énervante. Tu vas rapidement terminer en dîner c'est clair comme de l'eau de roche. A moins qu'un mâle veuille bien prendre ta protection."
Mais pour l'instant cette louve était seule et elle allait en profiter pour lui donner une petite raclée. La Bête n'eut pas besoins de s'approcher plus pour bondir sur la blanche et lui faire voler quelques touffes de poil. Elle détestait le fait qu'il n'y ait qu'elle qui ait un pelage en touffes où l'on voyait la plupart de sa peau. Avec sa patte faite par les humains, elle bloqua sa tête au sol et grogna de plaisir.
"Tu vois que c'est toi le dîner. Je vais me régaler."
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PV La Bête
Elle s'amusa de la réaction de la vieille. Beaucoup avait vu et entendu parler de son caractère effronté. Voilà tout. Elle voyait bien l'aire effaré de la louve agrandissant son large sourire sarcastique.
"Tu es seule et de plus tu es énervante. Tu vas rapidement terminer en dîner c'est clair comme de l'eau de roche. A moins qu'un mâle veuille bien prendre ta protection."
Énervante ? Elle savait elle avait un caractère bien à elle. Un mâle ? Elle n'y pensa point. Par contre elle sentait bien que l'échine de cette louve c'était dressé. Elle sauta sur elle et Akuma fut sur le vent face à la gueule de la louve. La vieille venait de lui retirer des touffes de son pelage blanc. Akuma gronda avec toujours un sourire sournois.
"Tu vois que c'est toi le dîner. Je vais me régaler."
Elle lui fit un petit regard en coin avec un rictus
"En es tu si sûr ?"
La louve remonta ses pattes arrières et lui donna un coup dans le ventre ce qui la fait voler un peu plus loin. Elle se releva et s'ébroua le temps que sa congénère se remette sur patte. Elle lécha soigneusement les petits trous dans ses poils et lui fit face.
"Tu me fais penser à une louve que je connaissais. Mais je n'ai pas vraiment envie de me battre madame. Au contraire, vous m'intéressez.
La louve avait soudain changé de ton. Apparemment, La Bête lui rappelait une certaine louve. C'était peu commun tellement elle ne pouvait presque plus être définie comme une louve. Les hommes l'avaient gardé si longtemps, ils lui avaient changé une patte en ferraille, enfoncé des clous au niveau de son crâne et son pelage ne retrouverait jamais sa douceur. Si un jour il avait était doux. La vieille louve n'en n'avait aucun souvenir. Pourtant elle était certaines de ne pas être née parmi les hommes, donc elle devait ressembler à autre chose avant. La blanche l'avait repousser simplement mais cela restait efficace. D'après ses paroles elle n'avait pas la moindre envie de s'en prendre à sa congénère mais qui dans ce monde ne narrait aucun mensonge durant sa vie ? La Bête se releva tout en la surveillant.
"Je me contre fiche que je te rappelle quelqu'un. Tant mieux pour toi si cela te fait plaisir. Mais tu ferais mieux de rejoindre ta meute et de me laisser tranquille."
Oui. L'effluve était juste perceptible mais La Bête était certaine qu'elle venait d'une meute. Encore une avec des espoirs de vivre seule afin de découvrir le monde.
“A s'associer au duo «courage et volonté», les bénéfices nets sont assurés.”
force: 5/ agilité: 5/ endurance: 10
PV La Bête
La louve l'examina de la tête au pied. Elle était solide et en place tout aussi bien pour son âge que dans tête. Elle avait peut être trouvé la dame qui manquait à son puzzle. Elle avait été autrefois solitaire et se souvient de ses années de manque de nourriture par saisons mais aussi de cette liberté. Elle contourna sa congénère tout en la fixant droit dans les yeux et éclata de rire :
"Oui j'ai une meute. Mais cela ne veut pas dire que j'en suis fidèle. Je suis libre de ma vie. Devenons un binôme. Je te demande pas de me faire confiance pour le moment. De toute manière j'attendrais. Suis moi ou faisons ensemble de la route. J'ai des projets, et je veux que toi, louve, tu rejoignes mon périple. Je t'entraînerais pour devenir une tueuse. Pour devenir une alliée. Ne crois pas que je vais t'utiliser au contraire. J'aime ce genre de tempérament. Et je le répète tu m'intéresses. "
Elle conclut enfin ce long discours. Et s'avança à la lisière de la fôret verte et luxuriante voir étouffante. Elle regarda en coin la louve comme pour l'inviter à la suivre.
" Tu as le choix. Mais si tu refuses je sais que nos destins se recroiseront.