Le soleil avait atteint son plus haut point dans le ciel. Aucun nuage à l'horizon, cette journée s'annonçait étouffante. Heureusement la plage était exposée a de très forts vents qui rendaient la chaleur un peu moins intense et donc supportable. Alaska marchait depuis des heures déjà et le sable chaud lui brûlait les pattes. Elle était dans ses pensées ne remarquant même pas l'odeur âcre des pluies de soleil qui devaient tomber non loin de là. Elle finit par s'approcher de l'eau pour y tremper ses pattes endolories. Au contact de l'eau elle sentit un frisson lui parcourir le corps. La soif la tenait mais elle savait que l'eau d'ici n'était pas buvable, un jour elle avait essayer d'en boire dans un endroit similaire à celui ci et elle n'en gardait pas un très bon souvenir. Fixant son reflet dans l'eau, la louve était comme hypnotisée par elle même. Pendant de longues minutes elle se fixa jusqu'à ce qu'un rapace vienne la déranger. Il tournait en cercle au dessus de quelque chose plus loin sur la plage. La curiosité l'emporta et Alaska décida d'aller voir. Plus elle s'approchait et plus l'odeur putride de la charogne s'intensifiait. Quand elle fut a un mètre du cadavre, elle je sentait plus que ça, ses yeux la brûlaient, elle était a deux doigts de vomir. C'était un animal de la mer, Alaska n'en avait jamais mangée et celui la n'était pas très appétissant. Elle fit demi tour en s'éloignant le plus possible de l'animal. Alors qu'elle trottinait, elle s'arrêta pour humer l'air en espérant trouver une odeur plus agréable.

Rien. Nada. Juste l'odeur de la mer que la louve n'avait jamais vraiment appréciée. Elle s'ennuyait à mourir ici. Un bloc de pierre retint son attention. Elle s'en approcha prudemment, n'ayant jamais vu quelque chose de la sorte. Une maison pour les deux pattes ? Le bloc semblait inhabité. Puis elle ne sentait rien, leur odeur infâme semblait s'être effacée. Des piques faisaient des tourbillons autour du bloc de pierre, une défense bien pittoresque se dit-elle. Un trou avait été creusé sous le "grillage qui pique", trop petit pour elle mais il lui fallut moins de 5 minutes pour l'agrandir. Elle hésita avant de se faufiler dessous.. Qui sait ce qu'il y avait là-bas ? Puis la curiosité l'emporta et elle se faufila. Toujours à pas feutré elle s'avança jusqu'à l'entrée du bloc. Elle s'arrêta. Il faisait sombre la dedans. Une fois ses yeux adaptés à la très faible si inexistante luminosité, elle fit un pas..


Elle venait d'entendre un bruit venant du bloc juste à coter, son odorat l'avait elle trompée ? En tous cas elle ne se fit pas prier pour dégager de là, repassant par son trou, elle partit en courant vers l'autre coté de la plage, mieux fallait-il se rapprocher de la charogne plutôt que des deux pattes. Comment avait elle pu être aussi stupide et imprudente ? Ça lui apprendra. 

Une fois de retour vers la carcasse, deux grand oiseaux se disputaient la chair putréfiée de l'animal de mer. Comment pouvaient-ils manger ça ? Ne sentait-il pas l'odeur infâme qui en émanait ? Apparemment non, ils avaient l'air d'aimer ça enfaite. La louve était juste à coté d'eux mais ils ne prêtaient attention qu'aux morceaux de chair dans leurs becs. Ils étaient plutôt appétissant ces oiseaux. Alaska se demandait lequel choisir.. Le plus gros, il devait avoir plus de viande à bouffer. Rampant au sol, elle s'approchait discrètement de celui qu'elle avait choisit, sans même prêter attention a l'autre. Sa fourrure blanche se dissimulait plutôt bien dans le sable. Alors qu'elle s'apprêtait a sauter sur le charognard, elle entendit un cri désagréable sur sa gauche suivit d'un coup de bec a l'épaule. Elle fit un bond en arrière. L'autre oiseau de malheur venait de l'attaquer. Elle montra les crocs en grognant.. Mais c'est qu'il lui avait fait mal. Elle jeta un bref coup d'œil à son épaule, pas de sang. Il semblait ne pas avoir peur d'elle, il restait là à la regarder tout en criant et en battant des ailes. Le plus gros absolument par perturbé continuait son repas tout en gardant un œil rivé vers la louve. Tant pis, celui la suffira se dit elle. Alaska se prépara à jaillir sur le plus maigre puisqu'il n'était pas décidé à la laisser tranquille. Elle se jeta la mâchoire ouverte sur lui, resserrant ses crocs pointues sur le cou de sa proie. Le gros s'envola. L'autre toujours en vie essayant désespérément de se libérer, Alaska lui brisa la nuque en un seul mouvement. Contente de sa trouvaille, elle se dirigea vers les terres de l'Ouest pour y déposer l'oiseau.