L'air froid me pénètre les entrailles et me force ainsi à me lever. Je m'ébroue avant de bailler tout en regardant autour de moi. Rien n'avait bougé, personne n'était venu, de toute façon personne ne venait jamais, à croire qu'il me détestait... Je commence alors à me poser des questions dans ma tête du genre: À quoi je sers? Pourquoi suis-je en vie? C'est à ce moment que mon ventre gargouille, la faim me frappe comme un coup violent de patte au visage. Il me fallait partir chasser.

Quelques temps plus tard j'étais à quelques pas de l'entrée de ma tanière. Je suis décidée à attraper quelques, il le faut pour mon bien! Mon corps est bien maigre depuis que je me suis une solitaire sans mes parents... J'espère qu'un jour j'aurai, moi aussi, à mon tour ma famille à moi.

Je fis alors un pas dehors, le soleil était haut dans le ciel mais la brise quand à elle, était fraiche, même un peu trop. Mais ce n'est pas ça qui allait m'arrêter. Je me mis alors en route vers le village des Hommes, bien que je sache que cet endroit est dangereux. Mais c'est la seule où, personnellement, je trouve que le gibier y est délicieux et assez gras!

Je regardais de temps à autre ci et là à le rechercher d'une proie ou bien d'une plante quelconque qui pourrait me servir, que ce sois pour soigner ou bien pour me nourrir. J'étais déterminée à manger, je devais manger! J'avais faim, très faim!

- Décidément il n'y a rien de bien intéressant.

Gromellais-je tout en retroussant mes babines. À en croire que les proies avaient préférées rester dans leur doux nid, bien au chaud avec leur famille... Leur famille, au moins eux ils en avaient une...

Cela faisait plutôt longtemps que je cherchais l'odeur d'une proie, mais sans rien trouver... La seule chose que je trouvais à continuer cette chasse, c'était le néant, et seulement le néant. Je décide alors de m'allonger au sol tout en rechignant. Cette chasse était un échec total. Je n'avais rien trouvé mais j'avais toujours aussi faim et j'étais toujours aussi seule... Ma vie était réduite à une seule chose, me restreindre sur moi même et attendre que quelqu'un me vienne en aide, ou peut-être pas. Je dois trouver à manger, sinon je mourrai vachement comme ça. Foutus rongeurs! Pourquoi ne se décidaient-ils pas à sortir maintenant que tous mes espoirs étaient effondrés?

- Je sens que cette journée sera horrible...

Mes poils hérissèrent sur mon dos pendant que je poussais un grondement féroce. J'en avais marre, plus que marre!! Tous ces jours étaient épuisants mais ne menaient toujours à rien. Je n'étais qu'une petite louve parmi tant de puissants combattants, au contraire de moi.. La petite louve incompétente qui n'est même pas capable de chasser pour elle-même... Je suis une abrutie, seulement une abrutie! Me grommelai-je dans ma tête...

J'étais toujours étendue, là, au même endroit, encore seule, encore morte de faim. Mon estomac gargouillait et aucune proie n'avait pointé son nez. Et oui, cette chasse était un vrai échec... Je devais manger mais je n'avais rien sous ma dent, rien du tout, le néant... Ma vie était un échec, non, je me corrige, ma naissance est un échec. Non, ne dit pas ça Aïka! Je devais me reprendre en main, la mort était à mes trousses et je n'allais pas me laisser abattre aussi facilement. J'étais forte, je n'allais pas abandonner. J'allais manger, oh que oui! J'étais furieuse et chaque proie que j'allais trouver seras destinée à un terrible sort, la mort...

Je m'encourage alors à me lever. Il fallait me lever, pour mon bien. Mes pattes tremblaient mais ce n'était pas ça qui allait e faire renoncer à mon repas. La brise fraîche du matin c'était maintenant transformée en une brise agréable, ni trop chaude, ni trop froide, juste parfaite! J'allais enfin pouvoir manger à ma faim, me régaler. Le sentiment de la chair entre mes crocs sera maintenant naturel, comme si j'en prenais toujours. C'est ce qui arrivera. Toutes les proies de la forêt m'appartiennent, à partir de maintenant. Préparez-vous, un carnage arrive à pas de loup! Bonne chance cher gibier!


Je n'avais encore rien trouvé mais je gardais toujours espoir. Il finirait bien par avoir une proie insouciante qui viendra à moi. Mais la faim me ronge l'estomac, j'allais bientôt m'effondrer si je ne mangeais pas vite... J'avais quelques vertiges mais ils n'étaient pas bien intense. Pas assez pour s'en inquiétez, après tout je suis guérisseuse, je sais ce que je fais voyons!

- Venez ici futur repas, allez venez! Je ne veux pas vous faire de mal, seulement jouer avec vous à l'aide de mes crocs!