Souffle acide du vent, larmes brulantes du ciel. Le monde ne ressemble plus aux paysages d'autrefois. Les cataclysmes ont frappé, des colonnes de flammes et de fumées se sont élevées sur l'horizon. La guerre. La guerre des hommes. Et nous, les loups n'avons eu d'autres choix que de fuir. Nombreux furent nos congénères emportés. Nous traversâmes les plaines cabossées, les forêts de cendres, poursuivis par la faim, traqués par la mort.
Notre salut, nous le devions malheureusement à ceux qui avaient provoqué notre malheur.
Encore échappé. Encore sortie. Encore loin de la surveillance des adultes du coin qui aurait put l'empêcher de faire des nouvelles bêtise, c'était ça le quotidien de la petite louve âgé maintenant 4 Mois. Elle était là dans la forêt entrain de courir de partout, en fait, elle c'était sauvé de la surveillance d'une nourrice de son clan pendant que sa mère et son père étaient trop occupé à chasser pour la meute. Requiem était... Elle était sans doute restait aux côtés de la nourrice qui était sous le devoir de les surveillés l'une t l'autre, car les deux petites, enfin cette petite était un peu trop active et dynamique. Curieuse également mais c'est bien ça justement qui fait le charme de la petite loupiotte. Elle sait pourtant que les alentours sont dangereux, qu'elle pourrait tomber sur des animaux plus gros qu'elle, qu'il pourrait l'attaquer sans aucune pitié et elle serait bien dans l’embarras pour se sortir d'une situation dangereuse seule, mais elle voulait prendre le risque. Il lui restait tant d'endroit à découvrir dans ce monde. Alors hors de question de restait sous la surveillance idiote des membres de la meute. Courant depuis une bonne dizaine de minutes, la petite femelle aimait la sensation de la terre se coinçant dans ses coussinets. L'odeur du bois l'entourant, le vent sifflant dans ses oreilles. La langue pendante. Elle sautilla par-dessus les quelques obstacles qui lui barre le chemin, évitant parfois des flaques d'eaux boueuse ou sautant a pleine pattes dedans venant salir son pelage gris/beige, la beauté n'était pas un critère d'importance pour cette femelle un peu garçon manqué.
Que dirait sa mère si elle la voyait dans cette état de sale. Elle qui aimait voir ses filles propres, au chaud dans le nid douillet du campement improvisé depuis l'attaque des chiens sur leur ancienne maison. Tout ça était triste, malheureux et animant une haine, curieuse dans le cœur de la plus part des loups du clan, même Symphony était plus ou moins attisé d'en savoir plus sur ses drôles de monstres à deux pattes. Mais ça elle ne s'en approche pas, elle le sait, ils sont dangereux. Ils sont fous et n'auraient aucune pitié à tuer la petite femelle fragile. Un jour elle irait les voir, un jour quand elle sera plus grande, plus forte. Pas plus courageuse car elle 'lest déjà, sans doute de trop pour les membres de sa meute, mais ça l'amuse. La vie l'amuse dans tout les sens du termes. Courant toujours sur le large terrain, elle trébuche soudainement sur un morceau de branche ressortant un peu de trop du sol et déboule dans la terre, sa tête rencontre une masse dure qui tombe avec elle dans son élan. Sonné par le contre-coup, elle secoue la tête en redressant ses oreilles, toujours allongé au sol, complètement salit de la terre. Elle éternue, l'odeur d'un loup survient dans ses naseaux, relevant la tête. Un loup a peine plus grand qu'elle d'une couleur noir lui fait face. Mais comment doit-elle réagir ? Grogner ? Gronder ? Rire ? Elle n'a aucune idée de l'attitude à adopter face à l'inconnu.
Anubis se promenait dans la forêt. Il ne s'écartait généralement pas des parcelles de territoire qu'il connaissait, pourtant ce jour là il partit en exploration. Il cherchait pourquoi pas un nouveau terrain de chasse, un endroit où le gibier serai plus présent ou bien plus gras ? Il progressait, son pelage noir de jais luisant sous la lumière du soleil qui filtrait entre les arbres. Il avait opté pour une position de "mi-traque", a mi-chemin entre sa position de chasse habituelle -très basse sur ses appuis- et sa position de balade ordinaire. Il s'était échappé du repère de son groupe dans le but de chasser, mais il avait décider d'explorer pour changer.
Il longeait une crête, les hautes herbes lui arrivaient au niveau des épaules et les fougères lui chatouillaient les moustaches. Un frémissement dans les fougères lui annonça l'arrivée d'un être. Il ne put identifier la créature à cause de l'absence de vent susceptible de lui apporter des odeurs et des renseignement sur l'intrus. Cependant, vu le boucan que cette chose produisait cela ne pouvait pas être une proie. Ce devait être un animal jeune et peu craintif. Il ressentait à présent les vibrations dans le sol de l'approche de la créature, mais cela ne ressemblait pas à des pas. On aurait plutôt dit un de ses trucs circulaire que les bipèdes mettent sur leurs monstres mécanique au dehors de la forêt, ces trucs qui se déplacent à toute vitesse sur la bande noire. Comme si l'une de ces chose dévalait la colline.
Le jeune loup noir se releva péniblement, près de lui un petit loup était couché. En voyant cela, il se trouva sur ses pattes en une fraction de secondes avant de faire face à l'étranger, un grondement sourd s'élevant de sa gorge et les crocs découverts. Ses yeux lançaient des éclairs, il venait d'être percuté de plein fouet et s'était retrouvé au sol avant même d'avoir pu voir se qui se passait. La petite louve se leva à son tour, mais lorsqu'il constata qu'elle ne faisait que la moitié de sa taille il se radoucit, gardant tout de même son air agressif. Il s'ébroua sans la quitter des yeux, la poussière vola de nouveau dans l'air, comme au moment de sa chute. Ses yeux jaune-orangé fixaient la petite, la détaillaient, elle faisait non seulement la moitié de sa taille mais devait également faire la moitié de son âge. Il ne savait pas vraiment quoi faire, elle était trop petite pour se montrer menaçante pour lui, alors plus vraiment besoin de montrer les crocs, mais il ne savait pas s'il allait la rallier à sa cause ou bien l'ignorer et poursuivre sa mission. Kobalt ne serai pas content s'il la ramenait au camp, mais il ne serai pas content non plus s'il restait ici avec elle à ne rien faire. La solution la plus évidente dans ce cas serai qu'il l'ignore et s'en aille aussi sec. Alors pourquoi restait-il ici comme un idiot à observer les moindres faits et gestes de cette loupiotte? C'était un loup, quoi de plus normal ?, mais quelque chose l'intriguait chez elle. Elle n'était pas comme lui. Il avait déduit, par l'agressivité constante de Abysse -et aussi en connaissant le personnage qu'elle était- qu'il ne fallait jamais adresser la parole aux étrangers.
-Quel est ton nom ?
Demanda-t-il d'une voix qu'il voulait neutre. Cette voix, était d'ailleurs en train de changer, elle se faisait plus grave par moment, et même douloureuse parfois, lorsque sa gorge se faisait sèche. Ses camarades avaient déjà remarqué quelques changements chez lui, comme le fait qu'il ai soudainement pris quelques centimètres, ou bien que ses épaules deviennent plus larges... Ce n'est pas encore flagrant, mais on devine que son corps change de plus en plus et que de louveteau il devient loup.
Ses yeux pétillaient toujours d'un éclats étrange et quelque peu agressif devant la petite, il ne lui voulait très certainement aucun mal mais il restait sur ses gardes.