NOM : Keana.
AGE : 2 ans.
SEXE : Femelle.
MEUTE : Sekmet.
RANG : Oméga.
PARENTÉ : Sa mère est toujours chez les Sekmet (PNJ) et son père est mort sous la main des humains.
AUTRES INFORMATIONS : Keana n'est pas ce que l'on pourrait appeler une louve portée par la chance. L'une de ses pattes, lors d'une altercation avec un humain, à été coupée de façon violente, laissant la marque indélébile de leur violence envers leur espèce. De plus, à cause des radiations laissée par les deux-pattes, la louve tricolore est née avec les yeux bleus, même si ses parents avaient tous deux les yeux ambrés. Il ne faut pas oublier non plus que Keana bégaie, un problème qu'elle traîne depuis sa jeunesse et qui ne semble pas en démordre.

JAUGES :
Force : 3
Agilité : 2
Endurance : 15


CARACTÈRE : Keana, au premier abord, pourrait vous sembler fermée. Ce fait est peu important considérant le titre arboré par la femelle tricolore, qui est celui d'oméga des Sekmet, de bouc-émissaire, en quelque sorte. Son regard bleu est souvent froid, mais au fond de ces iris d'océan se cache cette petite lueur qui vit de l'espoir qu'un jour, l'on pourra tenter de la voir comme autre chose qu'une handicapée qui ne sert plus à la meute. Toutefois, cette petite malchance agrémentant sa vie de tous les jours ne semble pas tâcher le caractère fort de la demoiselle tri-patte. Une fois cette carapace de froideur percée, vous vous apercevrez bien vite que Keana n'est pas de tout repos; même si elle est incapable de former une phrase complète sans buter sur les mots, elle est tout à fait capable de vous faire sortir de vos gonds. Elle parle fort, la demoiselle, là. Elle est bonne pour agir de façon impulsive, de bondir sur les occasions qui s'installent devant sa truffe marquée par les cicatrices. L'on pourrait se demander d'où sort cet affront, surtout lorsque l'on sait qu'elle se trouve dans le bas de la hiérarchie sociale. Sa mère lui aura toujours dis de se battre pour ce qu'elle croit ou pour ce à quoi elle tient. Elle tient à sa liberté. Même si cette dernière est restreinte, et que le reste de la meute s'amuse à lui rappeler, Keana n'en a que faire.
La louve sait qu'elle est différente, et qu'elle vit avec des défauts ainsi qu'avec des trous dans la carte qui l'empêchent de visiter chaque recoin, d'explorer chaque opportunité ou de vivre à fond comme elle l'aurait voulue. Sa différence se faire sentir dans chaque volet de sa personnalité ou vie personnelle. La louve aime les louves, et elle ne s'en cache pas. Tant qu'à assumer sa patte en moins et son bégaiement, autant assumer les choses psychologiques, aussi. Dans un sens, elle aime s'assumer et s'afficher autant parce que secrètement, elle adore choquer. C'est ce petit caractère rebelle qui fait d'elle une vraie Sekmet.

PHYSIQUE : Le physique de louve sera constamment ce qui se fera remarquer en premier. Elle n'est pas bien difficile à rater, avec sa patte en moins à l'arrière, son petit moignon secoué agressivement à chaque pas maladroit. Après la patte en moins, c'est probablement son regard bleu océan que l'on remarque par la suite. C'est comme s'il s'illuminait, qu'il engloutissait tout autour de lui. Elle tient ce regard non pas de la génétique de ses parents mais des radiations, qui se sont infiltrés dans son code génétique pour faire d'elle encore un phénomène de foire. La seule chose qui semble être un minimum normal avec la louve, c'est probablement la couleur de son pelage. Il est simplement et platement tricolore et ne semble ni faire ressortir ses courbes, mais plutôt lui donner l'air d'être encore en train de grandir, comme une adolescente un peu maladroite.

HISTOIRE :

Étrangement, Keana aura été la seule à survivre à l’accouchement.

Les gênes de la mère ne semblaient pas être des meilleurs. Elle était censée avoir deux grandes sœurs. Les cadavres gisaient à ses côtés, mais avec seulement quelques minutes de vie à l’horloge, la seule chose qui comptait, c’était les tétines de sa mère qui lui permettaient de se nourrir. On lui dira plus tard que ses grandes sœurs étaient au ciel; elles étaient censées s’appeler Karla et Koweit. On lui dira aussi que des trois, c’était la plus petite; que de la portée, elle aurait dû être celle à rejoindre les dieux en premier. C’était une façon de lui dire que ses sœurs lui avaient donné la capacité de vivre, elle et crût bien longtemps que les âmes de Koweit et Karla étaient dans son corps, dans son cœur, et que c’est grâce à elles qu’elle était encore en vie. Sa mère, bien que peinée par la perte de ses deux autres filles, ne s’isola jamais dans son malheur et permis à sa dernière protégée de grandir dans une famille saine, malgré le malheur constant qui les entourait. Après tout, les hommes rôdaient, les terres étaient polluées, détruites, dangereuses. Son père s’était donné la mission d’apprendre à sa fille comment se défendre, et c’est lui qui lui donna cette petite touche d’agressivité à son caractère. Ils remarquèrent toutefois que la petite louve prenait plus de temps que les autres louveteaux pour parler. Elle ne formait jamais de phrases complètes, elle cherchait ses mots, devenait frustrée quand elle était incapable de verbaliser ses émotions. Au début, personne ne comprenait, mais sa famille, comme d’habitude, parvint à passer par-dessus et à trouver des façons d’aider leur fille à surpasser cette épreuve en plus. Depuis, sa capacité à parler s’est améliorée; elle est toutefois affublée d’un vilain bégaiement qui devient plus prononcé lorsqu’elle est énervée, anxieuse ou triste. Avec à peine un an au compteur, elle doit déjà se battre pour faire de sa vie quelque chose de plus calme, comme la brise du vent sous le soleil, et non pas comme le vent de l’orage qui rend la pluie agressive. C’est cette ténacité qui avait attiré l’attention d’une autre jeune louve de la meute. Les deux demoiselles commencèrent par des discussions mondaines et innocentes, saupoudrées de rires et de regards soutenus suivit de silences qui voulaient tout dire. Keana ne s’était jamais sentie comme ça, et quand elle osa en parler avec sa mère, cette dernière lui expliqua que cette sensation dans le creux de son estomac, c’était de l’amour. Malheureusement, elle ne put jamais lui dire qu’elle l’aimait, parce que le lendemain matin, elle était partie. L’on ne saura jamais où elle est, et la louve se refusa de parler d’elle à nouveau. C’était son premier amour, et elle se jura qu’elle ne l’oublierait jamais. C’était une autre cicatrice sur son cœur, une autre preuve de son combat contre la vie injuste qu’on lui servait sur un plateau rouillé.

Elle devint rapidement une combattante, accompagnant son père hors de la tanière pour chasser, ce dernier étant un chasseur pour les Sekmet. Elle aussi, elle voulait devenir chasseuse. Pourtant, son futur s’enfuit, comme l’oiseau migrateur s’envolant pour fuir les températures mordantes de l’hiver. Après cela, elle sût qu’elle ne pourrait jamais devenir chasseuse. Il pleuvait beaucoup, cette journée-là. C’était habituellement ses journées préférées. Elle adorait sentir la pluie dégouliner le long de son museau, ça la faisait rigoler, et ça frustrait son père en même temps, lui qui détestait sentir son pelage mouillé se coller à sa peau. Ils se promenaient à la lisière des terres neutres, sur la piste d’un petit mulot que Keana pourrait attraper à elle-seule. Son père adorait pister les petites proies pour que sa fille soit capable de les capturer. Le grand loup tricolore aimait voir le visage de son enfant s’illuminer, la fierté émanant de son être comme la beauté du diamant.
Leur partie de chasse fut coupée courte lorsque des jappements de chien se firent entendre au loin. La panique s’empara des traits du visage de son père, et la jeune Keana ne put s’empêcher de lui demander ce qui n’allait pas. Mais c’était trop tard. Elle entendit la détonation typique d’un fusil, et elle s’écrasa sur le sol, terrifiée. Elle voulait se tourner vers son père pour lui dire qu’ils devaient s’enfuir, mais lorsqu’elle vit le corps de son paternel s’étaler par terre dans un bruit mou, elle ne put retenir un sanglot déchirant.

Ils l’avaient tué.
Il était mort.
Devant elle.

Dans un cri de désespoir, elle se releva et voulu s’enfuir, mais elle sentit quelque chose l’emprisonnant sur place; un filet. Elle venait de se faire capturer. Paniquée, elle se débattit, tentant de mordre la corde qui s’enroulait autour de son être, de son corps frêle, pris de spasmes nerveux. Elle n’eut même pas le temps de crier que quelque chose de dur s’abattit sur son crâne, une fois, puis deux. Combattant le noir qui s’incrustait devant son regard, la dernière chose qu’elle sentit avant de sombrer, c’est la lame affilée arracher la chair de sa patte arrière dans un bruit gore, sanglant.
Elle se réveilla, complètement perdue, des éclats de douleur lui transperçant l’âme. Elle arracha un cri, sa gorge éreintée lui faisant vivre la misère. Après quelques minutes perdues dans un brouillard de douleur et d’incompréhension, elle remarqua que les hommes l’avaient laissé là. Ils avaient probablement jugés que son pauvre et minuscule cadavre ne leur servait à rien. Elle aurait préféré qu’ils la tuent plutôt qu’ils la laissent souffrir ainsi. Son regard bleu, reluisant à cause de la douleur, se posa sur sa patte arrière, et ses sanglots reprirent. Se battant contre l’idée de vomir son repas, de retomber dans les pommes et de se laisser mourir, la petite tricolore se releva, débalancée par le manque de sa patte arrière, qui la laissait dans une douleur presque insupportable. En claudiquant maladroitement, s’écrasant par terre à maintes reprises et laissant s’échapper des cris de douleur à chaque chute, elle finit par se rendre à la tanière, sous le regard paniqué de sa mère, qui hurlait à qui voulait bien l’entendre que sa fille avait besoin de soins. Heureusement, l’un des guérisseurs de la meute la pris sous son aile et arrêta le flot de sang de sa patte coupée.

Il va sans dire que la remise en forme fut des plus compliquées et frustrantes. Ne servant désormais à rien, la petite louvette se vit coincée à la queue de la chaîne de la meute; oméga. Elle ne pouvait plus chasser, elle se refusait à sortir des terres à cause de l’expérience traumatique, elle se refusait de parler aux gens qui l’approchaient. La louve s’en remit, bien sûr, se disant que son père refuserait de la voir dans cet état. Même si son moral reprenait de la bête, son incapacité à servir la meute autre que par son rôle de punching-bag se faisait encore sentir. Déjà marquée par les cicatrices, la petite louve n’en avait que faire d’en recevoir plus. Au moins, elle avait encore sa mère, et c’était ça le plus important.

MON PARRAIN / MA MARRAINE : //